Après avoir lu «
Démocratie et société de la connaissance » de
Daniel Innerarity (aux éditions PUG) dans le cadre de Masse Critique spéciale, je tiens à remercier Babelio ainsi que les différents éditeurs participant à l'opération.
Avant toute chose, je souhaiterais rappeler que le livre de
Daniel Innerarity (professeur de philosophie politique et chercheur à l'université du Pays Basque) a reçu le prix Euskadi de l'essai en langue espagnole en 2012. le texte de
Daniel Innerarity, enfin traduit en français, défend la thèse selon laquelle maîtriser la connaissance et le savoir amènerait à la prospérité économique ainsi qu'à l'amélioration de notre qualité de vie démocratique. Ainsi, le livre de
Daniel Innerarity, découpé en quatre parties, montre pourquoi la maîtrise de la connaissance est nécessaire dans l'exercice du pouvoir. Même si le thème n'est pas nouveau, car l'économie de la connaissance n'est pas une notion récente et ainsi bien avant les années 80 les entreprises ont compris que maîtriser la connaissance était nécessaire pour maîtriser les risques,
Daniel Innerarity montre de manière très convaincante pourquoi cette maîtrise de la connaissance doit aussi concerner les politiciens et gouvernements du monde entier. Cependant, avant d'arriver à démontrer sa thèse de départ,
Daniel Innerarity aborde différentes questions. Aussi, le thème de la surcharge de l'intelligence dans un premier grand chapitre est passionnant. le second chapitre, lui, montre comment la crise économique actuelle est aussi et surtout, non pas seulement la faute des banquiers, mais aussi celle de nos politiciens qui ne maîtrisaient pas leur sujet. Je suis pour ma part convaincu par la démonstration de l'auteur, car elle allait aussi dans mon sens bien avant que je ne lise l'ouvrage. Cependant, comme dans toutes les recherches de type sociologique il faut prendre certaines affirmations à l'emporte-pièce et démonstrations avec beaucoup de précautions, car je rappelle que la sociologie n'est pas une science, mais une discipline intellectuelle. En prenant en compte ce que je viens de dire, la lecture de cet essai passera plus facilement surtout en cas de désaccord avec l'auteur. Pour en revenir au livre de
Daniel Innerarity, je conclurais en disant que bien qu'il s'agisse d'une recherche de type universitaire, le texte est tout à fait accessible à un public non spécialiste.