Quand une femme me racontait sa vie ou ses fantasmes et que quelque chose dans son récit n'entrait pas dans les modèles habituels ou heurtait la morale communément admise, je n'avais ni mouvement de recul, ni dégoût, au contraire, je tâchais de me concentrer sur ce qu'elle me disait. Parce que j'avais appris que les désirs secrets d'une personne s'enracinent dans ses failles et ses blessures.
Et beaucoup de ces marchandises possédaient un attrait fou avant l'achat, mais le perdaient totalement après.
Même quand ses mains ne s'activaient pas pour former des signes, elles me racontaient tout un tas de choses.
Tu devrais savoir que faire l'amour est toujours une transaction. Quelqu'un achète. Quelqu'un vend. Et en même temps, l'âme joue un grand rôle aussi. Il est difficile de distinguer les deux.
Ceux qui jouent d'un instrument sont très sensibles à la qualité de l'auditoire et prêtent une attention particulière à la manière dont ils sont écoutés.
Avant, je considérais la mort comme quelque chose de lointain, avec lequel je n'avais pas le moindre rapport. La mort existait, certes. mais elle n'avait rien à faire dans ma vie. C'était le jour et la nuit. mais quand tu perds quelqu'un qui t'est cher, c'est comme si le monde de la mort te devenait d'un coup très familier.
Ses formes voluptueuses évoquaient les filles chatoyantes de Tahiti que Paul Gauguin aimer peindre et représenter au bain.
Je ne sais pas si tu es à même de le comprendre, mais la quarantaine est un âge plutôt joyeux de la vie.
Je ris intérieurement en pensant que je vivais encore un de ces moments particuliers. Un de ces moments de vie où les bruissements d'insectes enveloppaient le monde et me faisaient trembler d'émotion.
Quand nous sommes sortis du café, des cigales bruissaient dans le feuillage des arbres qui bordaient la rue, éclairées par les lumières de la ville.