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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un japonais à la retraite, ancien artiste peintre, doit marier sa deuxième fille mais est inquiet que ça ne marche pas comme l'an passé avec un autre prétendant. Est-ce sa faute à lui et à son passé ?
Une belle écriture, des passages et des choses dites à demi-mot qui peuvent gêner à qui n'est pas habitué aux romans de Ishiguro, prix Nobel de littérature. J'ai admiré, à maintes reprises, la photo de couverture.
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Désormais à la retraite, Masuji Ono, un artiste peintre reconnu, s'occupe de sa famille, sa fille aînée Setsuko et son petit-fils Ichiro, et sa deuxième fille Noriko, au caractère un peu difficile, dont le mariage arrangé a échoué quelques mois auparavant. Entre la vivacité d'esprit d'Ichiro et sa curiosité d'enfant, Masuji se souvient de sa propre jeunesse quand il était peintre chez le maître Takeda, et de quelques uns de ses amis. Maître à son tour avant la seconde guerre mondiale, il évoque un de ses élèves dont il a eu des nouvelles par hasard et qui éprouve du ressentiment à son égard.

Un artiste du monde flottant évoque la vie d'un peintre et surtout l'évolution du Japon d'avant guerre qui se confronte avec la modernité symbolisée par son petit fils. Des amitiés, des conflits ou des moqueries entre élèves, des maîtres qui exploitent leurs élèves et ceux qui transmettent et, en filigrane le ressentiment d'un élève, qui, si j'ai bien saisi, reproche à Masuji d'avoir favorisé la propagande du Japon en temps de guerre...
Un roman assez sensible, qui reste un peu élusif et flottant, comme ce mouvement des artistes, dans lequel rien n'est jamais vraiment defini.
Un roman qui me reconcilie avec la plume d'Ishiguro, j'avais trouvé le rythme de son roman les vestiges du jour tres lent et j'avais été peu convaincue par Auprès de moi toujours.
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Le peintre Masugi Ono, devenu un vieil homme, songe sans déplaisir à son passé et au rôle qu'il a pu lui-même jouer, avec ses toiles, dans l'histoire du Japon, pendant la seconde guerre mondiale. Mais les temps ont changé et les idées d'autrefois n'ont plus cours. Devant marier sa plus jeune fille, Noriko, déjà âgée de 26 ans, Ono craint que ce passé vienne interférer malencontreusement dans les négociations du mariage. Il tente donc de retrouver ses anciens compagnons, adeptes comme lui du "monde flottant", métaphore sous laquelle les Japonais définissent les lieux de plaisir de la vie nocturne, afin de sécuriser l'enquête des parents du prétendant...

Mon avis...
Auteur du très connu Les Vestiges du Jour, adapté au cinéma par James Ivory en 1993, Kazuo Ishiguro signe ici un roman que j'ai trouvé de facture assez classique. Il est en effet plutôt habituel, dans les romans japonais, de suivre les tribulations et pensées d'un vieil homme intellectuel, ancien maître respecté, devenu spectateur désarmé de la modernité et de l'évolution des mentalités. Quelques petits détails et fils narratifs m'ont pourtant évité l'ennui que me procure souvent de trop longues digressions : les préparations du mariage de Noriko qui semble par moments bien compromis, les espiègleries du petit-fils du narrateur et les remises en questions du vieil homme qui imprègnent admirablement la fin du récit. A lire, pour ceux que le Japon d'après-guerre intéresse spécialement !!

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Oeuvre contemplative où les souvenirs du monde passé font écho aux aspirations du monde présent, Un artiste du monde flottant oscille toujours entre réalité et souvenirs, vision fantasmée du passé et blessures d'une société en reconstruction. Un roman délicat mais qui prend son temps pour parvenir au coeur de son sujet, au risque malheureusement de perdre son lecteur. Un roman d'une très grande lenteur qui ne parvient jamais à se départir d'un sentiment d'inaction subie pour une lecture parfois laborieuse. Dommage.
Lien : https://leblogdeyuko.wordpre..
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Ishiguro Kazuo – "Un artiste du monde flottant " – Gallimard/Folio, 2009 (ISBN 978-2-07-036814-3)
– Traduit de l'anglais par Denis Luthier
– Première édition aux Presses de la Renaissance en 1987
– Titre original : "An artist of the floating word" cop. 1986

Ce roman a été publié en 1986, trois ans avant "Les vestiges du jour". Pas de chance, je les ai lus dans l'ordre inverse, ce qui provoque une certaine déception. En effet, bien que transposé dans le Japon des parents de l'auteur, le thème majeur de ce roman correspond à l'un des thèmes des "Vestiges du jour" : comment les gens (ici, des artistes peintres japonais, alors qu'il s'agit d'aristocrates anglais dans les "Vestiges") qui ont collaboré et soutenu les régimes dictatoriaux (ici, le régime impérial japonais, dans les "Vestiges", le régime nazi) se sont-ils "réadaptés" une fois la Guerre 1939-1945 terminée dans un immense désastre pour le Japon et l'Allemagne ?

Certes, l'auteur en profite ici pour aborder également le thème de la "dette" que les élèves contractent envers leur(s) maître(s) formateur(s) au sein de la relation particulière que représente l'apprentissage, mais il reste tout de même fort loin de la densité et de la complexité de la réflexion menée dans "Les Vestiges du jour".
Surtout dans la mesure où ce roman illustre des pratiques artistiques qui semblent typiquement nippones : le thème du "monde flottant" désigne en effet la représentation des quartiers dits "de plaisir" qui semble jouer un rôle central dans la peinture japonaise traditionnelle, ce qui n'est guère le cas dans la culture européenne (même s'il y eut bien sûr Toulouse-Lautrec ou Degas et ses danseuses).
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Le style de l'auteur est toujours aussi plaisant. Un vieux peintre revient sur son passé, en particulier sur la période de la seconde guerre mondiale, et sur sa supposée participation active à la propagande du moment. Difficile de dire s'il était réellement un artiste important de la propagande de guerre et il minimise sa participation par culpabilité ou s'il exagère l'importance de sa participation et se monte la tête pour rien par culpabilité… L'évocation du passé et du présent du narrateur est facile à lire mais manque de profondeur. le narrateur se focalise principalement sur sa personne. Il se prend pour un patriarche dans sa famille et une référence du milieu de l'art. Les passages sur sa vie sociale montre pourtant que ses collègues le considèrent comme un sympathique vieillard et sa famille comme une sorte de relique du passé qui passe son temps à ressasser. Il est en fait assez pitoyable et ce personnage empêche le livre d'être réussi malgré ses qualités littéraires.
Pour les amateurs de l'auteur uniquement...
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