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Tomié n'est pas juste une belle jeune fille qui déchire les passions. C'est une sorte d'entité maléfique et immortelle qui se plait à tourmenter les hommes autour d'elle. Ces derniers, finissent toujours par devenir fou du traitement qu'elle leur inflige et ne trouve pas d'autre alternative que de l'assassiner de toutes les manières possibles et imaginables.

Je suis un peu partagé sur le fond, car Tomié reste une adolescente auprès de qui des hommes qui ont plus de 2 fois son âge tournent autour. Ce qui rend leur épanchement « amoureux » très glauque et les passages à l'acte tout aussi dérangeant.

Cela mis à part, j'ai trouvé que plusieurs passages, montrant Tomié sous des formes complètement monstrueuses, étaient très originaux. Cependant, ces extraits sont noyés dans l'oeuvre.

D'une manière générale je pense que la quasi-totalité des contes aurait gagné à avoir une page ou deux supplémentaires. Cela permettrait de développer au choix, l'histoire (qui se résume parfois en 3 lignes) ou les états dans lesquels passent les différents personnages (ce qui est parfois fait en un rien de temps).

Il y a quand même 4 ou 5 scénarios qui m'ont vraiment plu et dont j'ai apprécié l'originalité.

Je comprends donc pourquoi Tomié plait autant au public, mais subjectivement ça n'aura pas été un coup de coeur. Mais vu que j'y ai vu quelques bonnes idées et surtout quelques bonnes planches j'ai bien envie de jeter un coup d'oeil aux autres oeuvres de Junji Ito.

Et toi, est-ce que tu as déjà lu Tomié ? Et si tu devais me conseiller un autre Junji Ito, ce serait lequel ?
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ᴍᴏɴ ᴀᴠɪs: 5/5⭐️

Par où commencer? Comme pour Les cauchemars de Mimi, j'ai adoré les dessins de Junji Ito, il dessine des horreurs mais elles sont toujours magnifiques!
Toutes les petites histoires de ce manga sont reliées entre elle grâce au personnage de Tomie et on peut donc voir une sorte de chronologie. Evidemment on la retrouve à manipuler et à rentrer dans le cerveau des hommes qu'elle rencontre au fil des pages, les poussants tous à la tuer mais, malheureusement, elle ne meurt jamais... D'ailleurs on ne sait pas vraiment si elle est morte à la fin ou pas, libre court à l'imagination de chacun.
Finalement c'est un peu comme si au travers des dessins on était aussi sous son emprise, les autres personnages deviennent très secondaire et on a juste hate de la voir dans chaque nouvelle histoire, comment elle va s'y prendre pour séduire et manipuler et comment elle va se faire tuer. Comme si finallement le personnage de Junji Ito est sa création qui a mal tournée
J'ai beaucoup aimé Tomie, malgré le fait qu'elle soit manipulatrice et surtout une sorte de démon qui se prend pour une petite diva et qui rentre dans le cerveau des hommes, elle représente la vengeance. C'est comme si elle se vengeait de tous les hommes qui sexualisent les femmes et elle est donc pour moi un personnage féministe sous cet angle mais elle reste quand même très flippante
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Après avoir lu Histoires Courtes, je ne pouvais qu'enchaîner sur Tomie, intégré dans le Pumpkin Autumn Challenge. Titre fard de l'auteur, j'étais très intriguée de me plonger dans cette lecture.

Tomie fascine. Tomie révulse. Ce personnage atypique et authentique nous entraîne dans les profondeurs de l'horreur. Tomie, tueuse ? Tomie, victime ? Notre protagoniste est emplie de nuances et de contradictions, renforçant sa personnalité très complexe. J'ai été captivée par sa déchéance ? Ou par sa renaissance ? En tout cas, l'évolution de notre héroïne ne manque pas de réflexions quant aux messages qu'elle transmet dans ses agissements. En effet, derrière l'horreur commise, se cache une dénonciation sociétale sur la place de la femme.

Femme, objet de séduction ? Femme, libre de son propre maître ? Tomie est tout à la fois ce qui attise aussi bien la folie des hommes que des femmes. Nous ne pouvons que se laisser emporter par son assurance déguisée. En réalité, Tomie a peur, terriblement peur que la vieillesse ne la rattrape. Enfermée dans une jeunesse éternelle, Tomie est d'une beauté à faire tomber et à faire frémir le lecteur.

Par cette profondeur, Junji Ito attrape aussitôt notre regard avec ses planches absolument grandioses. le trait minimaliste du graphisme renforce l'immersion, happant le lecteur. le découpage du récit, en nouvelles, intensifie ce rythme très dynamique et cette tension palpable. Pour ma part, j'étais complètement dedans, demandant davantage de détails. L'horreur est là et elle est parfaitement bien maîtrisée. Elle apporte même un charme au dessin qui a un style vieillot, propre à l'auteur.

Si Tomie est la grande référence de notre mangaka, j'ai bien compris pourquoi. Parmi tous les livres que j'ai lus de Junji Ito, celui-ci est incontestablement mon préféré. D'une part, pour son intrigue qui s'étire jusqu'à la dernière page. D'une autre, pour sa construction très originale. Enfin, pour son graphisme hésitant qui tend à s'assumer. Etant la première oeuvre de l'auteur, il est bien normal d'y déceler quelques maladresses. En ce qui me concerne, je trouve que ça apporte une touche d'authenticité à ce volet.

Le concept est du vu et du revu mais l'auteur l'aborde si subtilement et en même temps, brutalement que j'ai eu l'impression de lire quelque chose de nouveau. Je me suis laissée porter par son ingéniosité et son imagination débordantes. Junji Ito a un réel don pour nous transporter dans ses délires monstrueux et nous donner la chair de poule. Un maître incontestable dans son genre littéraire qui lui est unique. Tomie est un magnifique bébé à garder entre ses mains.
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J'ai apprécié l'histoire de Tomie qu'à moitié. Je trouve le personnage plutôt fade et malgré les rebondissements parfois sympas, je n'ai pas été transporté par cet univers.
Je n'ai pas eu peur un instant pour les protagonistes de chaque nouvelle histoire, ce n'était pas autant horrifique que je l'espérais. J'ai aimé, sans plus, celles que j'ai préférées.
Le fait que je n'ai eu aucun attachement aux différents personnages n'a pas aidé non plus. Et la seule récurrente c'est Tomie, cette entité dont on est essentiellement le témoin des meurtres atroces qu'elle subit, encore et encore et à jamais, sans jamais réellement savoir qui elle est en réalité.
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Junjo ITO est un mangaka japonais spécialisé dans les manga d'horreur, et que l'on considère comme le maître en la matière. Enfant, ITO se prend au jeu du dessin en trouvant l'inspiration auprès de ceux de sa soeur aînée. le travail de Kazuo UMEZU (L'École emportée, Je suis Shingo) a également joué sur son envie. En 1987, il publie son premier manga Tomié tout en exerçant le travail de dentiste. le récit débute dans le magazine de prépublication Monthly Halloween du feu-éditeur Asahi Sonorama. Pour ce titre, il reçoit le prix Kazuo Umezu. Par la suite, il se consacre exclusivement au manga. Spirale sort 10 ans plus tard, suivi de Gyo qui établie son statut de maître de l'horreur. Depuis, il n'a cessé d'écrire et dessiner plusieurs histoires courtes qui ont été regroupé dans des ouvrages formant une collection à son nom. Mais des histoires longues sont aussi à compter dans sa bibliographie telles que Remina, Sensor, Yukai Kyoushitsu ou plus récemment l'adaptation du roman La déchéance d'un homme. Ce dernier est disponible aux éditions Delcourt-Tonkam tout comme Gyo et Spirale. Tomié est donc la première oeuvre de l'auteur a voir le jour, et la deuxième a avoir été traduite en français en 2004 après Spirale deux ans auparavant. Profitant de son arrivée dans le milieu du manga et la récupération des droits d'éditions de ITO, les éditions Mangetsu ont décidé de redonner une nouvelle jeunesse à Tomié. Parlons déjà du travail fourni par l'équipe qui est monstrueux. Nous avons le droit à une édition cartonnée, des dorures à chaud, une belle impression sur du papier de qualité. Rien n'a été laissé au hasard quand on prend le temps de regarder. Dos, quatrième de couvertures, jaquette, et préface d'Alexandre Aja. Nous avons le droit à un très bel objet qui – pour moi – se place au-dessus de la version US de Gyo, Spirale et Tomié, mais qui reste tout de même en raccord avec ces versions. La traduction est assurée par Anaïs Koechlin (Ao Ashi, Candy & Cigarette, Switch me on, Called Game). Tomié est l'histoire d'une jeune fille et lycéenne dont la beauté et aussi subjuguante que mystérieuse. Cela en est au point où la folie s'empare de nombreux garçons autour d'elle qui vont vouloir la tuer de manière très crue. Mais si Tomié est morte, comment ce fait-il qu'elle réapparaisse le lendemain en un seul morceau et sans aucune marque ? Est-elle la proie ou le prédateur ? Ma découverte de Junji ITO s'est faite avec Gyo il y a quelques mois. Je dois avouer que j'étais curieuse de comprendre tout le foin autour de cet auteur, et je n'ai pas été déçue. En quelques mots, quand vous ouvrez un ouvrage de ITO, vous n'êtes pas prêt et n'en ressortirez pas indemne. Rien de larmoyant, non, mais plutôt quelque chose de perturbant, de révélateur dans l'humanité et ses dérives, et dans l'horreur visuelle. Tomié n'échappe pas à cette règle même si on sent que c'est sa première oeuvre. Par exemple, j'ai eu du mal à me repérer au niveau de la temporalité. On sent que chaque chapitre représente une histoire même si tout est lié par un fil rouge : Tomié. À la différence de Gyo, ce premier récit est plus subtile dans son traitement de l'aspect horrifique.

La sensation de malaise monte gentiment, rendant l'ensemble plus sournois. le personnage de Tomié est ce qui cristallise toute l'horreur, la vengeance mais aussi la folie qui pousse les autres personnages à commettre les pires actes de barbarie. Elle est ce que l'on pourrait appeler une femme fatale. Dans cette image, nous avons la représentation d'une femme qui utilise le pouvoir de la sexualité pour piéger les hommes. C'est principalement de par son charme et de par de la manipulation par le mensonge qu'elle arrive à ses fins. Cet archétype existe depuis la nuit des temps, avec des évocations dans les mythes folklores du monde entier. On peut citer Aphrodite pour la Grèce antique, Cléopâtre pour l'Égypte, la célèbre danseuse orientale Mata Hari, La Marquise de Merteuil dans Les Liaisons dangereuses ou Lana Turner dans le film le facteur sonne toujours de fois. Dans chaque culture, il y a au moins une femme fatale qui représente toute un concept sociétal instaurer par la moralité. L'image du bien et du mal, et surtout du tabou qu'il existe autour de la sexualité des femmes. Pour transformer toute cette énergie dite toxique, Junji ITO réussit à la coupler avec celle de l'imagerie paranormale. Au niveau du dessin, ITO manie déjà très bien le contraste de chaque case, chaque regard de Tomié est transperçant d'effroi mais d'une grande dose de séduction. Difficile de ne pas être envoûté par ses yeux, sa présence aussi fragile que froide qui peut rappeler celle d'un serpent, ou plus simplement celle d'un loup déguisé en agneaux. Les détails sont déjà très prononcés, et le maniement de la mise en scènes est efficace. En conclusion, que vous découvriez Junji ITO par Tomié ou que vous soyez déjà un fervent lecteur, difficile de ne pas reconnaître le talent du mangaka pour nous déranger dans ce qu'il écrit. C'est malsain mais séduisant. Malgré que ce soit une première oeuvre, la narration possède déjà plusieurs degrés de lecture. Un très bel ouvrage pour découvrir un mangaka hors du commun qui aura bien mérité son surnom de Maître de l'horreur.
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J'ai lu "Tomie" de Jungi Ito, 750 pages tout de même qu'on ne voit pas passer. C'est gore, bien sûr : la jeune fille sur la couverture a la particularité comme les Sirènes dans "l'Odyssée" de séduire les hommes qu'elle rencontre jusqu'à les pousser à la couper en petits morceaux. Mais ensuite les petits morceaux deviennent des Tomie... et le cycle reprend. Cela pourrait devenir ennuyeux sans l'inventivité et surtout l'esthétique du mangaka qui sur plusieurs décennies a publié ses courtes histoires de plus en plus inspirées. Certains récits comme "le peintre" ou "Auriculaire" sont des contes macabres réussis de bout en bout jusqu'à la chute. J'ai fini par en oublié de frémir pour en rire parce que parfois, Tomie fait preuve d'humour noir comme lorsque réduite à l'état de tête, elle réclame du caviar (elle a des goûts de luxe) ou un collier. de fait, au-delà de tout l'aspect sanguinolent, Jungi Ito nous offre plus de cinquante nuances d'un même personnage marquant et plus elle apparaît dans des récits variés, plus il la réinvente, plus on s'y habitue et on devient sensible à l'humour tout à fait absurde bien que sadomasochiste de cette singulière créature.
Si vous ne connaissez pas l'oeuvre de Junji Ito, vous pouvez commencer par ce classique du maître de l'horreur à condition d'avoir plus de 18 ans et de ne pas être trop sensible. ☠☻
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