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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Paris, 1890. Alors que Victor Legris file le parfait amour avec Tasha, son ancienne maîtresse, Odette de Valois, se rappelle à son bon souvenir en la personne de Denise, sa bonne. La jeune bretonne débarque en effet dans sa librairie, bouleversée par la disparition de son employeuse. Adepte de spiritisme et cherchant à communiquer avec son mari mort en Colombie, Odette n'aurait plus donné signe de vie depuis une expédition nocturne dans le cimetière du Père-Lachaise. Peu convaincu Victor pense d'abord à une fugue amoureuse mais promet tout de même à Denise de faire la lumière sur cette affaire. Pourtant, au fil de ses investigations, le libraire doit bien se rendre à l'évidence : Odette a bel et bien disparu et pourrait même être en grand danger.

C'est avec beaucoup de plaisir qu'on retrouve les personnages des soeurs Korb, Victor Legris le libraire détective, Kenji son discret père adoptif, Tasha son indomptable petite amie ou Joseph le commis passionné de faits divers. La librairie ne désemplit pas et accueille indifféremment habitués, clients occasionnels et célébrités du monde des lettres. Victor y passe finalement peu de temps, toujours occupé loin de la rue des Saints-Pères par ses enquêtes. C'est l'occasion de le suivre dans le Paris de la fin du XIXè siècle avec ses ruelles pavées, ses boutiquiers, ses fiacres et ses monuments, parfois disparus aujourd'hui. Entre personnages hauts en couleur et visite de la ville, l'enquête passe un peu au second plan. L'énigme autour de la disparition d'Odette est vite éventée et Victor n'est pas toujours très affûté dans ses raisonnements. Mais là n'est pas l'essentiel. On lit ces petits polars sympathiques pour la description érudite de Paris, la plongée dans L'Histoire et l'atmosphère qui reste bon enfant malgré les crimes. Une petite récréation.
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Il y a quelques semaines, les soeurs Korb étaient les invitées du journal d'une chaîne publique, et c'est donc là que j'ai fait la connaissance de Claude Izner.
C'est en effet à 4 mains et sous ce pseudonyme qu'elles écrivent.
Leur roman (2ème opus de la série), qui a pour héros un libraire, se déroule dans le Paris de la fin du XIXè siècle.
Dans "La disparue du Père-Lachaise", Victor Legris mène l'enquête après la disparition d'une de ses anciennes maîtresse et sur une série de meurtres qui y semble liée.
Bon, je me répète, mais l'art, chez un écrivain, n'est-il pas de nous plonger et nous faire vivre comme si nous étions, dans l'histoire, le temps, où en des lieux, de nous jusqu'alors inconnus ?
En celà Claude Izner atteint parfaitement son objectif.
Tout au long de ma lecture, j'étais parisien, ce qui, pour un provincial comme moi, ne parait pas évident de prime abord.
Je déambulais donc dans les rue de la Capitale en cette fin de siècle, et là, je rencontrais des protagonistes tous plus truculents les uns que les autres, et me familiarisais avec un langage fleuri qui donnait à ce livre une saveur particulière.
Au delà de l'enquête, bien sûr, ce sont les personnages, les costumes et les décors qui m'ont séduit.
J'ai pris du plaisir à sa lecture, et je le conseille aux lecteurs de tous âges.
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Ce n'est pas en experte des romans policiers que j'énonce mon jugement mais son intrigue m'a paru bien compliquée et le dénouement rapidement expédié. En outre, les mobiles des crimes auxquels nous assistons avec impuissance me semblent bien minces en regard de leur sordidité. Et que dire des personnages on ne peut plus caricaturaux… Ceci et cela ont ôté, à mon sens, toute crédibilité à l'assassin.
Tout l'intérêt du roman réside dans l'ambiance fin-de-siècle (le XIXè) plutôt bien campée même si j'ai été souvent agacée par l'accumulation de détails pittoresques avec l'intention claire de recréer le réalisme. Quand ces détails étaient assortis de notes en bas de page, mon agacement allait à son comble… Il est clair que les autrices se sont bien documentées et la postface — qui donne un idée générale des conditions de vie de la classe la plus démunie au détriment de laquelle les plus nantis vivaient leur Belle Époque — en témoigne assez largement. « le jupon dépasse ».
En bref, de bonnes choses mais une déception sur le plan littéraire.
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Ce qui me charme dans les livres de Claude Izner, c'est l'ambiance. Et à cette occasion, je recommande de lire d'abord la postface qui, loin de dévoiler quoi que ce soit de l'intrigue, dresse le tableau économique où se déroule cette histoire un peu compliquée. Un rappel utile à bien des égards, en particulier pour nous montrer d'où nous venons, qui nous plaignons toujours de nos conditions actuelles d'existence. Des notations sur le nombre d'heures travaillées dans les différentes professions, les niveaux de salaires chez les hommes et les femmes … ainsi que le contexte économique – juste après la déconfiture financière du canal de Panamá et politique - après le fiasco du Général Boulanger.

Nous retrouvons avec plaisir le héros Victor Legris, toujours aussi élégant, toujours aussi amoureux de la belle Tasha, artiste peintre très jalouse de son indépendance et qui prépare sa première exposition. Victor a donc définitivement rompu avec sa maîtresse bourgeoise, Odette de Valois, qui est l'héroïne malheureuse de cette aventure. La disparue du cimetière, c'est elle. Elle a été assassinée d'un violent coup sur la tête, glissée dans une charrette à bras, découverte par hasard par un vieil homme à la caboche un peu dérangée qui va l'escamoter sous un lilas. Sa petite bonne bretonne s'inquiète. Elle vient en parler à Victor Legris, le seul homme « bien » qu'elle connaisse à Paris. Mais à son tour, elle subira le même sort … Tout ça pour un chromo auquel quelqu'un s'intéresse …

Victor va donc quitter sa librairie de la rue des Saints Pères – on dirait qu'il n'attend que ça – et, avec l'assistance de Joseph, féru de littérature criminelle – tenter de remonter une piste jalonnée de nouveaux meurtres. Il faut l'admettre, c'est bien embrouillé tout ça. On a du mal à suivre les protagonistes entre Notre-Dame de Lorette, le canal de l'Ourcq et le pont de Crimée, les théâtres des grands Boulevards et même la rue d'Assas, On visite les bureaux de placements de domestiques, les ruines de la Cour des Comptes incendiée en 1870, la croisée des boulevards Saint Germain et Saint Michel … on apprend à connaître plus intimement Tasha et Kenji Mori, le père adoptif de Victor, et on rencontre aussi Anatole France, Georges Mélies, de faux mages et de vraies diseuses de bonne aventure. La mode, en cette fin de siècle, est aux sciences occultes … Les esprits frappeurs vont-ils aider à résoudre l'énigme de la disparue du Père Lachaise ?
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Mes collègues et moi-même sommes de retour avec une nouvelle lecture commune autour des aventures policières de Victor Legris. Il s'agit du second tome. Nous commençons donc à connaitre ce cher Victor qui n'est pas pour me déplaire. Enjôleur et intrépide, il est très agréable à suivre. Cet opus contient pas mal d'humour que ce soit par les dialogues ou certaines situations. Les personnages secondaires sont excellents. J'aime beaucoup Tasha et Joseph. A eux deux ils apportent beaucoup de fraicheur. Kenji Mori est encore bien mystérieux. Il semble entourer d'une aura infranchissable. J'espère en savoir plus à son propos dans les prochaines histoires.

Je regrette le côté brouillon de ce récit. En effet, durant les cent premières pages l'histoire part un peu dans tous les sens. Ensuite, le tout se recadre mais il faut quelque peu s'accrocher. J'ai apprécié le contexte général entre spiritisme et fausses pistes. Il ne faut jamais oublier que les apparences sont parfois trompeuses. Mr Legris va l'apprendre à ses dépends. L'enquête en elle-même m'a plutôt intéressée même si, je dois bien l'avouer, je reste fidèle à Anne Perry qui semble mieux maitriser le genre. La postface sous forme de notes historiques est une très bonne idée. Elle permet de faire le point sur la situation de l'époque. On y apprend d'ailleurs pas mal de choses.

Pour le moment, je reste mitigée à propos de cette série. Il y a du bon et du moins bon. J'espère que le prochain réussira à trancher cette sensation. J'apprécie particulièrement le contexte, les intrigues et les personnages. J'aime moins le côté brouillon des premières pages.
Lien : https://danslemanoirauxlivre..
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En 1890, Victor Legris est libraire à Paris et féru de littérature policière. En cette fin de siècle, le spiritisme est très en vogue et fait même des adeptes parmi les intellectuels comme Victor Hugo ou Arthur Conan Doyle. Aussi lorsque la petite bonne de son ancienne maîtresse, Odette de Valois, vient lui demander son aide pour retrouver sa patronne disparue au Père Lachaise alors qu'elle s'apprêtait à entrer en contact avec son époux mort de la fièvre jaune au Panama quelque mois auparavant en participant au percement du canal, il n'hésite pas une seconde et se lance, en compagnie de son jeune garçon de course Joseph et au grand dam de son amoureuse Tasha, une jeune exilée ukrainienne., peintre indépendante et moderne pour l'époque, à sa recherche. Dans les rues bruyantes de la capitale, entre les cris des petits marchands et des vendeurs de journaux, le martèlement des sabots des chevaux et le claquement des fouets des cochers de fiacre, il va affronter un adversaire, coupable de quatre meurtres, bien plus proche de lui qu'il ne l'aurait imaginer. Les deux soeurs qui officient sous le pseudonyme de Claude Izner ont créé un nouveau détective dans la lignée du héros d'Emile Gaboriau. Elles s'attachent aux détails de l'enquête avec finesse tout en dressant un portrait réaliste de la société parisienne de la fin du XIXème siècle, celle dans laquelle les nantis portent le haut de forme et le frac , et leurs dames, qui se sont débarrassées de la crinoline, le corset et au côté desquels les ouvriers et petites gens triment jusqu'à dix-huit par jour pour des salaires de misère sans jour de repos.
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Deuxième aventure de Victor Legris après Mystère rue des Saints Pères. Après un début qui prend le temps d'installer l'intrigue, on suit avec plaisir Victor, libraire et détective à ses heures, qui patauge un peu pour progresser dans la recherche des indices et du coupable. Heureusement, il peut compter sur ses amis pour l'aider, parfois à son insu d'ailleurs. Tout ce petit monde est bien sympathique: Joseph, son commis perspicace et qui travaille dans l'ombre, Tasha sa maîtresse russe, artiste en devenir, et Kenji, ami fidèle et grand sage oriental. On suit avec plaisir la vie dans cette petite librairie. Ajouté à cela l'atmosphère d'un Paris de fin de siècle, ses quartiers typiques, ses petits métiers et sa gouaille inimitable font de ce polar un moment de lecture divertissant et très agréable.

Je lirai à coup sûr la prochaine aventure de Victor Legris : le carrefour des écrasés.
Lien : http://lesbonheursdesophie.o..
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Une plongée dans le Paris post Canal de Panama, fin XIXème siècle donc! Ce qui est intéressant, c'est de se plonger dans un quotidien qui a disparu pour l'essentiel, même si nous restons plutôt du côté des gens aisés....L'intrigue rappelle l'engouement pour le spiritisme de la bonne société, au début de cette période où les plus riches se détournent de la religion mais cherchent toutefois à se rassurer..
L'intrigue policière est ,elle, plus légère!
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Novembre 1889, dans la province du Cauca, non loin du canal de Panama, on retrouve le corps sans vie d'Armand de Valois, géologue à la compagnie du canal interocéanique. Peu avant son décès, il avait envoyé à sa femme Odette, restée à Paris, une petite peinture prénommée La vierge en bleu.

Pendant ce temps là à Paris, sa femme Odette prend du bon temps avec Victor Legris et semble se soucier comme d'une guigne de son cher mari, jusqu'au jour où un courrier lui apprend son décès. Là, elle prend le plus sérieusement du monde le deuil et cherche à entrer en contact avec son esprit grâce à Zénobie Turner, une voyante.

L'esprit de son mari lui demande d'apporter la peinture dans le caveau du Père-Lachaise et Odette entend suivre ses instructions à la lettre, là voilà donc partie pour le cimetière en compagnie de sa petite bonne bretonne, Denise.

Cette dernière prend peur et laisse sa maîtresse seule dans le caveau familial et l'attend à la sortie, les heures passent et le Père-Lachaise est sur le point de fermer et toujours pas d'Odette.

Sur les conseils du gardien, elle regagne le domicile des de Valois mais sa maîtresse ne revenant toujours pas, elle décide dès le lendemain de voir Victor Legris, l'ancien amant d'Odette qui, ne semble pas s'inquiéter outre mesure de cette disparition mais promet à la petite bonne de l'aider à retrouver son employeure.

Un an après Mystère rue des Saints-Pères, Victor Legris, co-directeur de la librairie Elzévir et son commis Joseph, sont une fois de plus mêlés à une enquête policière, au grand dam de l'inspecteur Lecacheur et de Tasha.

Ils ne seront pas de trop de deux pour démêler le vrai du faux dans ce volume où les faux semblants sont nombreux. Jojo, qui rêve de prendre la relève d'Emile Gaboriau, l'inventeur du roman policier, traque le moindre entrefilet parlant de disparition ou meurtre, glané dans le Passe-Partout, son quotidien favori.

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Scooby-Doo de Paris.


Mon avis sur ce roman n'est pas vraiment différent du 1er tome que j'ai lu. On prend les mêmes et on recommence, la façon de dérouler l'intrigue à travers les rues de Paris est identique et les personnages peuplent ce tableau pittoresque bien campés dans leurs stéréotypes ( ce n'est pas négatif ! ).

Toutefois, j'ai cette impression comme quoi la culture des auteures concernant cette période de l'histoire est à la fois leur point fort et leur point faible, tellement ladite culture se retrouve étalée sur une tartine de texte qui nous parasite l'intrigue. L'ambiance prime une fois de plus sur tout le reste dans ce roman et tout dépend de ce que le lecteur aime lire en achetant un roman policier, car il pourrait être déçu par le manque de profondeur psychologique des personnages ou l'intrigue très simple qui est juste un prétexte à la reconstitution de ce décors de la Belle Époque ; chaque protagoniste de l'histoire enfile un beau costume qui sied au Paris, 1890. Livre charmant, mais bon polar ?

C'est laborieux une bonne partie du chemin, et du chemin on en fera, ce pourrait être un guide touristique de l'époque avec toutes ces rues et leurs anecdotes. En tout cas, les lieux, c'est ce qui me reste en tête au détriment de l'intrigue depuis que j'ai terminé le bouquin, il y a au moins deux mois. Encore une fois le dénouement se fait en un claquement de doigts, abracadabra ! Il y a plus de références littéraires que de mystère. C'est divertissant et léger, mais je me demande si ça va me tenir sur encore 10 tomes. On verra ça dans le 3 qui attend dans ma pile à lire.


Affaire à suivre *bis*…
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