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Les Enquêtes de Victor Legris tome 3 sur 12
EAN : 9782264034939
288 pages
10-18 (06/11/2003)
3.62/5   175 notes
Résumé :
Le Carrefour des Écrasés, situé entre la rue Montmartre et le Faubourg Poissonnière, porte bien son nom. En ce mois de novembre 1891, le corps " sans visage " d'une jeune femme est découvert au petit matin sur le carrefour. Tout de rouge vêtue, la jeune femme ne portait pas de chaussures. Ce même jour, un certain Grégoire Mercier " berger en chambre " rue des Reculettes (XIIIe arrondissement), rapporte à Victor Legris, libraire et enquêteur à ses heures, un escarpin... >Voir plus
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Qui est cette jeune fille toute de rouge vêtue mais les pieds nus dont le corps sans vie vient d'être retrouvé en ce mois de novembre 1891 ? Quel rapport entre ce crime odieux et l'escarpin rouge qu'un berger vient déposer à la librairie de Victor Legris ? Et pourquoi l'apparition de cette chaussure jette-t-elle précipitamment son associé et père adoptif, Kenji Mori, sur la route de Saint Mandé ? Malgré sa promesse faite à Tasha de ne plus se mêler d'enquêtes policières, le libraire ne peut s'empêcher de suivre la trace de cette mystérieuse chaussure. Ses investigations vont le mener dans les hauts lieux des nuits parisiennes, du Moulin-Rouge au cabaret du Chat noir, dans les pas d'un meurtrier retors et manipulateur.

Troisième aventure du libraire Victor Legris et le plaisir est toujours au rendez-vous. Pourtant, l'enquête piétine. Les morts s'accumulent et nul indice ne semble vouloir mener à un suspect. Et puis Victor, même s'il est a priori fort sympathique, cumule tout de même deux gros défauts : sa jalousie maladive et sa tendance à fuir lorsqu'une situation lui déplaît. Malgré cela, le suivre dans les rues de Paris est un régal. Croiser Toulouse-Lautrec attablé au Moulin-Rouge, visiter le service du professeur Charcot à la Salpêtrière, patienter devant le Mont-de-Piété, traverser la capitale en fiacre, partager le repas et les conversations truculentes du commis Joseph et de sa mère, découvrir le métier aujourd'hui disparu de berger en chambre ou encore accueillir les clients en quête de nouveautés littéraires dans la fameuse librairie de la rue des Saints-Pères sont autant de menus plaisirs qui viennent égayer cette sombre histoire de vengeance dont l'ami Victor a bien du mal à dénouer les fils.
Mêlant habilement enquête policière et vie privée des personnages (Le mystérieux Kenji Mori dévoile un secret jusqu'ici bien gardé), le carrefour des écrasés est un opus honnête dans cette série qui nous plonge avec ravissement dans le Paris des cabarets, des poètes, des peintres et des petits métiers. Charmant et distrayant.
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Encore une enquête captivante qui nous entraîne cette fois au Moulin Rouge au milieu des danseuses de cancan et autres cabarets parisiens de Montmartre. Nous nous promenons dans le Paris des fiacres, des messieurs en gibus, retrouvons des petits métiers tel un chevrier en chambre qui conduit ses chèvres dans les rues des 5ème et 13ème arrondissements. Un livre pittoresque, une lecture très agréable.
Lien : http://araucaria.20six.fr
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Pour sa troisième aventure, Victor Legris, est lancé sur les pistes d'une bien sombre histoire. La noirceur tient ici une grande place, ce qui ne manquera pas d'étonner les habitués de Claude Izner.

Les premières pages annoncent la couleur de ce qui va caractériser l'ambiance générale de tension dans laquelle baigne le carrefour des écrasés. le contexte n'est pas bien joyeux : maladies, travail des enfants, misère sociale. Fort heureusement, des disparitions qui se transforment en meurtres sanglants viendront égailler le quotidien des personnages.

D'ailleurs mêmes les têtes bien connues (Victor, Tasha, Kenji, Joseph) y mettent du leur : jalousie, cachotteries, duplicité, amour contrarié, défiance… le tableau n'est pas bien brillant. La surdose est évitée de justesse grâce à la dernière centaine de pages qui vient équilibrer un peu les choses. Joseph Pignon prend une importance nouvelle et s'impose comme un acteur avec qui compter. Son caractère bon enfant le rend progressivement incontournable.

Des visites dans plusieurs haut-lieux de la vie parisienne viennent nous divertir : le Jardin des Plantes, le Mont-de-Piété, l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, la Butte Montmartre, le Chat-noir et le Moulin rouge sans oublier la zone interlope des fortifications. Ces passages sont toujours aussi plaisants et coupés de quelques intermèdes passés dans la libraire Elzévir.

L'intrigue est tarabiscotée et les moyens mis en oeuvre pour la dénouer sont habiles. Une nouvelle fois, les auteurs parviennent à créer un lien très ténu pour lancer Victor sur un nouveau mystère. Ce lien permet de faire d'une pierre deux coups puisque un nouveau personnage (probablement récurrent) fait son entrée en temps que participant.

Le roman est court, sombre mais finalement sympathique. Il nous réserve donc un bon moment, nous plongeant dans un Paris d'une autre époque ressuscité pour quelques heures par la visite de plusieurs quartiers différents. A découvrir sans regret !
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C'est ma petite récréation à moi, une petite escapade dans le Paris de la fin du XIXème siècle en compagnie du charmant Victor Legris, libraire de profession et détective à ses heures perdues qui n'a plus rien d'un amateur. Je me régale à explorer des quartiers bien connus sous leur aspect de 1890, à revivre l'effervescence des rues animées d'une tonne de petits métiers disparus et à me plonger dans l'actualité de l'époque d'un point de vue artistique, littéraire ou... criminel.

Cette troisième aventure va permettre à Victor Legris de démêler quelques mystères qui le touchent de près en la personne de son associé Kenji Mori dont les cachoteries du précédent épisode ne vont plus résister longtemps à la sagacité de son ami. Bien sûr, on suit l'enquête avec intérêt. Une mystérieuse jeune fille vêtue de rouge retrouvée morte et le visage vitriolé, un escarpin rouge contenant l'adresse de la librairie de Victor... Il n'en faut pas plus pour distraire notre ami de ses éditions originales et le conduire, entre une vente aux enchères et une étreinte avec la belle Tasha sur les traces d'un mystérieux individu qui semble en lien avec le milieu médical. On ajoute à cela un jeune galant retrouvé noyé dans une citerne de vin, un employé du Jardin des Plantes dévoré par un lion, un marchand ambulant dont le lait de chèvre soigne les affections et l'on comprend tout le charme de cette série. On suit les investigations avec intérêt mais, ce qui passionne vraiment c'est le contexte et la galerie de personnages vraiment truculents.

Cette enquête est donc prétexte à explorer un Paris disparu, en pleine transformation. de revivre l'ambiance des soirées sur les Grands Boulevards dans les théâtres et les cafés concerts, l'animation et la faune du Moulin Rouge et des cabarets où se mêlent artistes, poètes et intellectuels en goguette. de suivre l'actualité de l'art alors que le mouvement impressionniste marque le pas, en compagnie de Tasha qui peine à trouver sa patte en tant que peintre. de se plonger dans le bruissement du quartier Drouot, siège historique de la presse parisienne dont les journalistes font la course aux faits divers les plus vendeurs. Les investigations de Victor le mèneront également à l'Hospice de la Salpêtrière où était situé le quartier des aliénés soignés par le docteur Charcot dont les méthodes feront date.

La relation de Tasha et Victor se structure, et le prétexte de l'arrivée de la jeune Iris est une opportunité vite saisie par Victor pour s'installer avec sa belle. Mais l'évolution la plus marquante de cet épisode concerne le jeune commis, Joseph, employé plus que précieux de la librairie et surtout passionné de faits divers au point de collectionner les coupures de presse et de dévorer les romans policiers d'Emile Gaboriau (le spécialiste de l'époque) avant de se voir offrir par Victor l'un des tout premiers épisodes de Sherlock Holmes. Joseph, fidèle second de Victor lors de ses enquêtes se décide enfin à transformer sa passion en matière à écriture et se lance dans le genre qui fait le bonheur des vendeurs de journaux : le feuilleton policier.

De mon côté, aucune lassitude et une certaine impatience de me procurer le tome suivant pour retrouver tout ce petit monde. Un vrai bonheur !
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Il faut le reconnaitre, les romans écrits sous la plume de Claude Izner portent tous des titres qui parlent ! le carrefour des écrasés fait allusion à un croisement riche en accidents entre les nouvelles voies ouvertes par le baron Haussmann que sont la rue Montmartre et le faubourg Poissonnière. Dans ce troisième épisode des enquêtes officieuses de Victor Legris, on y découvre gisant le cadavre d'une jeune fille toute habillée de rouge, étranglée puis défigurée au vitriol, et pieds nus.
Et le roman est bâti sur trois principes : une description minutieuse de quartiers de la capitale, la mise en perspective des événements et des personnages historiques qui s'y imbriquent, une intrigue machiavélique à tiroirs avec beaucoup de cadavres. Tant il est vrai qu'à l'époque où l'on envoyait les condamnés pour meurtre à la guillotine, une fois le pas franchi, le tarif pour un ou plusieurs crimes était le même !

Dans cette histoire, nous sommes transportés successivement à Saint-Mandé, chaussée de l'étang, au Jardin des Plantes et aux abords de la halle aux vins et au n°4 de la rue Linné, dans les pavillons de l'asile d'aliénés de la Salpêtrière ou officie le Professeur Charcot, puis au coeur du quartier de la presse rue du Croissant, parmi les énormes rouleaux de papier et des jeunes crieurs de journaux, et plus loin encore, dans les lieux de plaisir de la butte Montmartre, à l'Eldorado, au Moulin Rouge et au cabaret du Chat Noir.

Nous y rencontrons Henri de Toulouse-Lautrec, Eric Satie, Gabriel Tapié de Celeyran, les frères Natanson, la Goulue, Grille d'Egout et Valentin le Désossé dans un formidable chahut, sous la lumière des becs de gaz et dans ces salles sentant la fumée et la sueur. C'est tout juste si on ne se retrouve pas en train de commander un bock à Suzon, la triste barmaid des Folies bergère de Manet … Quelle belle époque !

Parallèlement, comme toujours dans les « séries », on en apprend davantage sur la vie privée de nos héros : le si discret père adoptif de Victor, Kenji Mori, aurait-il une liaison avec une jeune femme ramenée de Londres ? Victor et Sacha vont-ils se mettre en ménage …

Comment Victor Legris va-il mettre à contribution son fidèle commis Joseph, que l'envie d'écrire des romans policiers démange pour, sans indices autres que des bouts de papier froissés retrouvés dans une poche ou servant de semelle à une chaussure, confondre les assassins …. Bref, tout est un peu trop foisonnant, et on a du mal à suivre les fils de cette intrigue. Cependant, on n'en lâche pas le bouquin avant d'en avoir le coeur net !
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Minuit approchait, c'était l'heure du cancan. La foule reflua au centre de la salle. A l'appel des cuivres, un tourbillon de gambilleuses escortées de leurs cavaliers bondit sur le plancher qui se mit à trembler tandis que se déchaînait une folie de jupons et de bas noirs. Quatre meneuses - la Goulue, Nini Patte-en-l'air, Grille d'Egout et Rayon d'Or - se désarticulaient en une succession de figures compliquées - port d'arme, guitare, salut militaire, croisement, jambe derrière la tête. Fifi Bas-Rhin soulevait l'avalanche crémeuse de ses jupons pour dévoiler ses mollets galbés en un déhanchement frénétique. Elle s'élança et retomba dans un grand écart, déployant sur cinq mètres sa jupe de satin noir.
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Le cancan, centré sur la robe et les jupons soulevés à deux mains, et le chahut, qui met en valeur les jambes gainées de noir et révèle souvent les cuisses, sont un appel aux mâles, voyeurs passifs venus admirer les dessous dont ils rêvaient.
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Tu es malade, dit-il tout haut. Mais il n'en pensait rien, il se trouvait ingénieux, habile, brillant, son plan s'était déroulé sans la moindre anicroche, si ce n'est qu'une fois rendu carrefour des Écrasés il s'était aperçu que la blonde ne portait qu'un seul escarpin. Impossíble de retourner rue Linné, trop périlleux. Il avait d'abord paniqué ce genre d'erreur peut être fatal. Puis la solutíon luí était apparue :il suffisait de lui ôter le second escarpin.
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Ne ronchonnez pas et examinez plutôt ce roman qu'on nous a expédié spécialement de Londres : The Sign of four, en français Le signe des quatre. Son auteur est un médecin écossais, passionné de detective stories, il a inventé un enquêteur apte à résoudre nombre d'énigmes criminelles grâce à une méthode déductive . Il y a trois ou quatre ans, j'ai lu sa première nouvelle publié dans un magazine anglais, et jugé que Sherlock Holmes surpasse M. Lecoq. J'ai pensé que posséder une édition originale de ce second récit vous serait agréable.
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À peine entrevit-il à un carrefour la rude montée de la rue Lepic dominée par le Moulin du Point de vue, qu’il lui fallut s’immerger dans le maquis. Il s’engagea au cœur d’un village de bicoques faites de planches dérobées dans les chantiers, séparées par des buissons et des jardinets. Les animaux y pullulaient, des poules caquetaient en tous sens, des chiens grattaient leurs puces, des matous en rut clamaient leur passion sur des lilas squelettiques. La vigne vierge s’accrochait aux fenêtres percées de guingois, des morceaux de carton bitumé couvraient les cabanes hérissées de fumées - ateliers d’artistes, masures d’ouvriers, tanières où des individus douteux exerçaient leurs activités illicites
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