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3,45

sur 315 notes
Très déçue par ce roman autobiographique.
Je pensais découvrir l'Europe avec les yeux d'un enfant devenu historien, goûter avec lui les saveurs méditerranéennes, écouter les chants traditionnels. Que nenni.
A part deux réflexions très intéressantes sur la liberté et sur les classes sociales, ce roman parle en long en large et en travers des juifs.
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Je n'ai pas compris l'intérêt.
Alors certes les souvenirs de vacances de l'auteur sont fort sympathiques, mais cela mérite-t'il un livre ?
Les analyses sociologiques de fin de livre sont un peu vite traitées, et ne sont certainement pas assez développer pour que j'en profite : j'ai eu l'impression de conclusion sorties du chapeau.
Mais les analyses pseudo psychologiques m'ont laissées de marbre : "nous avons passé nos vacances en camping car parce que nous sommes juifs et que mes grands paternels ont été exterminés dans les camps de concentration". Certes ce n'est pas dit comme ça, mais c'est ce que j'ai retenue du propos. Et je dois avouer que la relation entre les deux évènements me dépasse un peu.
C'était une lecture proposé par mon club de lecture, je n'aurais jamais ouvert ce livre sans cela.
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Omniprésent dans les médias durant cette deuxième quinzaine d'août avec la parution de "Goldman", un essai qu'a sèchement exécuté Jean-Jacques Goldman lui-même en 3 lignes dans "Le Canard Enchaîné", l'historien Ivan Jablonka ne faisait pas partie des auteurs que j'avais déjà lus. Or voilà que je découvre "En camping-car" sur une étagère de ma médiathèque ... Aucun rapport avec "Goldman", me dira-t-on. Et pourtant si ! Avec le chanteur, Ivan Jablonka partage l'histoire de l'immigration juive polonaise et autant on peut comprendre que Goldman soit marqué par la Shoah, autant il est difficile de suivre l'historien lorsqu'il établit des liens entre les valeurs "juives" ("mobilité-cosmopolitisme-aptitude à franchir les frontières") et la passion pour le camping-car, en l'occurrence le fameux Combi Volkswagen.
Et une fois de plus la quatrième de couverture en fait des tonnes : "Ivan Jablonka esquisse une socio-histoire de son enfance, transformant l'autobiographie en récit collectif, portrait d'une époque". C'est bien connu, dans les années 80, tout un chacun avait un père ingénieur en physique des particules et une mère professeur de français-latin-grec et se préparait à intégrer hypokhâgne. Quant à l'évocation de l'enfance, et en particulier des voyages dans le bassin méditerranéen en camping-car, elle m'a paru un brin décousue et manquant de chair.
Cela dit, cet ouvrage fourmille de réflexions non dénuées d'intérêt mais les digressions sont nombreuses qui soulignent l'autosatisfaction d'un auteur conscient de son importance : "J'ai eu la chance de ne pas mourir quand j'étais petit ... contrairement aux bébés du ghetto de Varsovie et à un million et demi d'autres enfants juifs ... J'écris des livres pour que nous vivions les belles années qui leur ont manqué. Maintenant, c'est à ça que je sers."
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parfois, les titres des romans sont trompeurs. Avec En camping car, on n'est pas pris en traitre. L'auteur revient sur sa jeunesse et notamment ses vacances en...camping car.
Alors , comme ça , ça ne vend que moyennement du rêve. Et j'avoue que les premières pages ne m'ont pas envouté. Et puis....

Et puis , l'auteur sort sa plus belle plume , et philosophe autour des combis , des spots, de la liberté , de la famille, des amis . Et c'est rudement bien fait, ramenant chacun à l'expérience personnelle de sa jeunesse.
L'auteur nous vend du rêve avec ses traversées d'Europe où la naturisme côtoie l'antiquité , les barbecues succèdent aux longues routes désertes surchauffées. C'est une autre époque , celle d'une liberté accessible et non réprimée,mais aussi du 'communisme dans ce qu'il avait de meilleur" et la nostalgie de ces moments à jamais perdus affleure à chaque page.
Alors , au delà de cette biographie qui a du émouvoir intensément tous les protagonistes , il y a ces réflexions autour du mythe et de la symbolique du combi VW et de tout ce que représente ce véhicule.
La marque d'une époque d'insouciance que les parents d'Ivan ont magnifié pour apporter à leurs enfants le plus beau des cadeaux, le bonheur.

Une très belle lecture qui monte en puissance au fil des pages.
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Durant une dizaine d'années, j'ai été adepte du camping-car. Mon père avait eu la lubie d'en acheter un à la soixantaine et nous en avons largement profité avant qu'il ne se décide à le revendre.
Aussi ce récit empreint d'une certaine nostalgie m'a beaucoup parlé et m'a remémoré les souvenirs de nos voyages avec nos enfants et l'un ou l'autre de leurs copains comme la fois où les petits faisaient des parties endiablées de Uno alors que nous faisions une halte à Avignon.
- « Allez, les enfants, préparez-vous, on va visiter le Palais des Papes ».
- « ça pue le Palais des papes ».
Et ils sont restés dans le camping-car à jouer aux cartes !

Ivan Jablonca décrit bien cette ambiance particulière où se mêlent simplicité, liberté et relation à la nature, dans la lignée de la contre-culture post-soixantehuitarde quand d'autres y voient un marché, une mode, une nouvelle forme d'asservissement de bobos friqués ou de retraités pantouflards qui sortent la parabole, les boules de pétanque et déplient les fauteuils en arrivant sur le spot.

Le combi VW de la famille Jablonka a parcouru l'Europe et l'on voit à quel point cela fut important pour l'auteur dans sa construction et dans son ouverture au monde. L'enfant qu'il était consignait ses expériences dans des carnets de voyage dont il se sert abondamment dans cet essai. Il y associe des réflexions philosophique, politiques ou sociologiques qui permettent de nourrir notre propre réflexion sur ce phénomène de société.

« Ce mélange de luxe et de populaire, ces vacances entre confort et aventure, loin d'une propriété qu'on n'a pas, mais dont on ne voudrait pas de toute façon, convenaient bien au couple d'origine modeste à trajectoire sociale ascendante que formaient mes parents ».

Lecture intéressante.

Challenge Multi-Défis 2023
Challenge Riquiqui 2023.
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Sans doute influencé par la couverture, en ouvrant ce livre je m'attendais à trouver une ribambelle de références aux plaisirs modestes du camping-car et que ça.

J'étais loin du compte.

Ivan Jablonka, que je découvre ici, avec son style clair et sincère, donc agréable, nous évoque bien l'histoire du camping-car, ce paradoxe ambulant, à la fois bourgeois à cause de son prix et bohème à cause du mode de vie qu'il nécessite ; Bobo en somme.
Il évoque aussi ces plaisirs uniques: liberté, spots, proximité de la nature, oubli des contraintes, suspension du temps, éloge de la parcimonie

Mais « En camping-car » est surtout un ouvrage à tiroirs et nous plongeons dans une introspection, une autobiographie, une quête du père, une sorte de thérapie sans pathos profond, une compréhension chargée de doux reproches et, finalement, un remerciement énorme à ses parents de lui avoir donné une enfance heureuse en partie faite de quelques semaines de vacances en camping-car qui comblaient la rigueur du reste de l'année.

J'ai été très sensible à cette liberté qui inonde l'enfance d'Ivan.
« Ma liberté n'était pas licence, anarchie, dissidence, fugue, mutinerie, impulsion, arbitraire, caprice, paresse, ni même intelligence, car mon esprit, lent à la compréhension, peinait déjà à se mouvoir ; j'avais si bien intégré les règles qu'elles pouvaient être suspendues sans que je songe à les transgresser. Non, la liberté que le camping-car a engendré état plutôt émerveillement, disponibilité, allergie à toute forme de servitude et de fixité – une sorte de dérive insouciante ».

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« Ce livre est né de la confrontation de deux événements qui se sont produits à 40 ans d'intervalle: la guerre et mes vacances. » Dans ce court essai, qui se présente comme le souvenir émerveillé des vacances en camping-car de l'auteur, Jablonka prétend réfléchir à l'influence que ces vacances ont eu sur la construction de sa personnalité mais surtout à ce qu'elles révèlent de son époque. Enfant de survivant, il intitule son premier chapitre « Soyez heureux! », « Soyez heureux! » comme le cri de guerre du père pour qui les Nazis ont forcément gagné s'il a l'impression que ses enfants s'ennuient. C'est aussi la Shoah, pense-t-il, qui explique le choix du combi Volkswagen dans lequel ses parents lui firent découvrir le monde: un camping-car pour être toujours en route (car l'expérience a prouvé qu'un Juif qui s'avise de ne plus être errant finit toujours débusqué par les Barbares), et de marque Volkswagen car comment résister à la rationalité allemande dès lors qu'elle optimise les rangements plutôt que la solution finale?
Jablonka est aussi un enfant des Trente Glorieuses et je trouve très jolie son analyse des vacances de riches qui jouent aux pauvres que furent ses pérégrinations minimalistes dans toute l'Europe et au-delà: assez aristocratiques pour être associées au « grand tour » des fils de bonne famille du XIX° siècle mais assez bohèmes pour susciter le mépris des bourgeois fidèles à leur résidence secondaire, elles permirent aux enfants de prolos de rester fidèles à leurs origines et de bénéficier de l'ascenseur social sans se sentir transfuges de classe.
Alors sans doute ce livre plaira-t-il surtout à ceux dont l'enfance s'est déroulée au XX° siècle, dont l'enfance, par conséquent, n'est que pure négativité puisque « caractérisée par l'absence d'objets qui nous sont devenus indispensables: pas d'ordinateur, pas d'imprimante, pas d'Internet ni de mail, pas d'appareil photo numérique ni de téléphone portable, pas de compte Facebook pour poster en temps réel ses photos de vacances, pas de hashtag #VanLife pour dire sur Instagram la jubilation de la vie en camping-car, pas de siège-auto pour les enfants, pas d'airbags, pas de freinage ABS ni de guidage GPS. »
… Donc à tous ceux qui ont déjà monté une tente canadienne, pissé dans les bois, lu à la lampe de poche, joué aux cow-boys et aux Indiens et pris des douches exclusivement à l'eau froide pendant leurs vacances.
… Et finalement à tous ceux qui ne voudraient pour rien au monde passer pour d'affreux réactionnaires nostalgiques et qui remercient infiniment M. Jablonka d'avoir fourni la caution intellectuelle de cette délectable madeleine.
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J'aime bien Ivan Jablonka. Déjà il a mon âge (si si, ça compte !), et puis un homme qui se questionne sur sa masculinité et la place qu'elle lui apporte dans notre société, ça me parle aussi.
Cette fois-ci Ivan nous plonge dans ses souvenirs personnels avec « En camping-car », sorti en 2018. Il nous raconte ses vacances magiques passées avec ses parents, sa frangine et des amis aux quatre coins de l'Europe, dans ce fameux combi Wolfwagen si emblématique. Il nous décrit ainsi chacun de ces voyages et les souvenirs qu'il en a gardés, en les mettant ensuite en parallèle avec sa vie actuelle et son analyse de petit-fils de déportés. C'est en fait un élément capital dans sa construction d'adulte, qui a même influencé les vacances dont il a bénéficié et forcément la personne qu'il est devenu.
J'ai beaucoup aimé, déjà parce que c'est autobiographique, et puis aussi parce que ce livre m'a fait voyager, tout en me faisant réfléchir : cette époque je l'ai moi aussi vécue au même âge, je peux donc confronter son ressenti avec le mien. Bref, très chouette.
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Entre autobiographie et étude sociologique, Jablonka nous conte ses premières vacances à bord d'un camping-car VW. Des réflexions sur l'enfance, la liberté, la transmission et de belles images de voyages en Italie, en Grèce, au Maroc ou partout où le van pouvait les emmener.
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Ce livre est léger et vous emmène en voyage dans la jeunesse de l'auteur avec des allées retour sur l'importance du père sur la vie de l'auteur.

Les voyages en camping car n'étant qu'un prétexte pour parler de ce rôle. Père orphelin, dont les deux parents ont péri dans les camps de concentration nazis.

Un livre où le judaïsme joue un rôle important voir essentiel...
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