Toiles de fond à Concarneau

Il s'agit bien là d'un polar mais plus précisément d'un Pol'art, comme l'indique la collection des Editions Alain Bargain. Stéphane Jaffrézic est né en 1964 à Concarneau et vit à Quimper. Dans le cadre de la semaine du livre policier cette année dans sa ville natale, il a organisé une murder party. C'était à Quimper en 2019. Il connaît bien son sujet. Il faut compter deux heures pour résoudre l'énigme.

Il faudra prévoir un peu plus de temps pour lire son roman de 358 pages. Son protagoniste, Clet Moreau, Maréchal des Logis chargé de mener l'enquête est toutefois bien sympathique. Les pages se tournent facilement. Bien qu'il n'ait aucune formation d'inspecteur, Clet prend à coeur sa mission. Rêveur, assez peu compétent, il se laisse charmer par Gauguin qui se trouve mêlé à l'intrigue.

Stéphane Jaffrézic a choisi d'inscrire son récit dans le milieu des peintres de la fin du XIXème à Pont Aven et Concarneau. Bien documenté il truffe son texte de faits réels - et pas seulement l'histoire du café du Pouldu et de Marie Poupée – et de quelques phrases en breton, que parlent alors les plus modestes. Partagé entre la vie domestique de Clet et son enquête, le roman donne lieu à de très belles reconstitutions de la Bretagne de l'époque. C'est quasiment un cours d'histoire de l'art qu'il délivre de façon très vivante de la bouche de Gauguin lui-même.

L'écriture est agréable et efficace, avec de belles descriptions de la baie de Concarneau avec au large les Glénans. Clet prend parfois des allures de Corto Maltese face à la mer.

Quelle belle idée de marier le policier avec l'histoire locale.
Je tiens à remercier Babélio ainsi que les éditions Alain Bargain de m'avoir permis de découvrir "Toiles de fond à Concarneau".

Il s'agit d'un roman policier mais pas tel qu'on le connait habituellement. le style n'est pas "stressant". Au contraire, l'auteur raconte le déroulement de l'enquête du maréchal des logis Clet Moreau, breton d'origine mais on découvre également la vie à Concarneau et ses environs.
Du coup, ce n'est pas vraiment un roman policier, c'est une sorte de roman "rural".
J'ai aussi beaucoup apprécié les informations, dans ce cas-ci sur l'art du dessin, que l'auteur dévoile, mine de rien, dans son roman.

j'ai trouvé que cette histoire est un roman tout en douceur, malgré le meurtre et le reste qui représentent l'aspect policier.

Je recommande ce livre pour tout qui aime la lecture fluide, les histoires simples.
Je déconseille aux amateurs de thrillers et autres livres à suspens.

Un grand merci aux éditions Alain Bargain et à Babelio pour m'avoir fait découvrir Stéphane Jaffrézic à travers son roman Toiles de fond à Concarneau dans le cadre d'une masse critique. Une intrigue policière qui ne vous laissera pas indifférent.
Le maréchal des Logis Clet mène une vie tranquille à Concarneau auprès de sa femme et de ses 2 enfants jusqu'à ce qu'une bagarre éclate entre pêcheurs et artistes peintres et que le lendemain un corps d'un marin soit découvert.
L'enquête menée par Clet auprès des peintres a fait surgir son intérêt pour la peinture et ses interrogatoires pour élucider le meurtre se sont très vite transformés en interrogatoires pour satisfaire sa soif de connaissance dans le monde de la peinture.
Un bon moment de lecture et une intrigue assez ingénieuse agrémentée de connaissances artistiques.

Un roman policier tout à fait sympathique aux yeux de la concarnoise que je fus. Tout est documenté avec précision, et si tout n'est pas historiquement exact (au niveau des personnages ) du moins tout sonne "juste" . La recréation de la vie quotidienne dans un port de pêche à la fin du 19è siècle est parfaitement réussie.
Je ne sais pas si les lecteurs ne connaissant pas les lieux (en ville, en campagne, en mer) et qui n'ont qu'une vague idée de l'école de Pont-Aven y trouveront le même plaisir de lecture. Il n'y a pas de super héros, pas d'enquêteur aux capacités intellectuelles hors du commun, juste des gens ordinaires et consciencieux, l'intérêt du livre est principalement dans le contexte - traité avec réalisme , moi cela me convient très bien.