Frère Cadfael, tome 15 : La confession de frère Haluin

Encore un épisode de frère Cadfael lu à la vitesse de la lumière ou presque.
J'avoue poursuivre avec plaisir mes lectures mettant en scène Cadfael, le bénédictin herboriste et surtout détective à ses heures perdues.
L'histoire débute à l'abbaye de Shrewsbury quand un moine, frère Haluin est victime d'un accident en chutant sévèrement d'un toit. Au vu de son état de santé et croyant sa dernière heure venue, ce moine présent depuis une bonne vingtaine d'années dans la communauté va se confesser et raconter les circonstances de son arrivée dans l'abbaye.
Une fois en convalescence, frère Haluin va vouloir se repentir et c'est accompagné de frère Cadfael qu'il va se rendre sur les lieux de sa jeunesse. Ils vont aller au-devant de bien des surprises.
J'ai deviné dès le début les tenants et aboutissements de cette histoire, donc pas de surprise pour ma part lorsque Cadfael va faire part de ses conclusions.
Un épisode sympathique, même si ce n'est pas préféré


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Cette seizième aventure de frère Cadfael est différente des précédentes. Hugh n'y participe pas et les éléments historiques donnés au début sur le siège d'Oxford ne sont pas utilisés non plus. Un épisode hors de la guerre que se livrent Etienne et Mathilde pour la couronne d'Angleterre, même si Cadfael traverse à un moment donné une région qui peine à se relever de l'invasion normande survenue soixante ans auparavant.

L'hiver est rude et l'accumulation de neige a abimé le toit de l'hôtellerie de l'abbaye de Shrewsburry, les moines se relayent deux par deux durant quelques heures pour le réparer sous les ordres de frère Conradin, le charpentier. Frère Haluin très doué pour l'enluminure est du dernier groupe de la fin de l'après-midi, il se montre imprudent et tombe. Il se blesse à la tête, mais surtout aux jambes. C'est un jeune frère très strict dans son observation de la règle, tout le monde pense qu'il va mourir dans la nuit. Alors que Cadfael prend soin de lui et le veille à l'infirmerie, Haluin demande à se confesser à l'abbé. Il raconte qu'il n'a pas la vocation, mais qu'il est entré à l'abbaye dix-huit ans plus tôt après avoir été chassé du domaine sur lequel il tenait les écritures. Il était amoureux de la fille de sa maîtresse qui lui a refusé sa main, même s'il était de bonne famille et héritier d'un bon manoir. Les jeunes gens ont passé outre et la fille est tombée enceinte. Comme Haluin avait commencé son noviciat comme aide de Cadfael, Dame Adélaïde lui a demandé de lui procurer des herbes abortives que le jeune homme a dérobé à son maître. Adélaïde lui a ensuite appris que Bertrade et le bébé n'avaient pas survécu à l'avortement. Depuis, Haluin se sent coupable de ces péchés non confessés et s'est infligé toutes sortes de pénitences. Il fait le voeux que s'il survit contre toute attente à cet accident il ira demander pardon à son ancienne maîtresse et prier une nuit sur la tombe de son amante.

Il s'en sort, même si ses pieds mutilés l'obligeront à se déplacer difficilement avec des béquilles. le jugeant assez remis, l'abbé l'autorise à faire son pèlerinage, mais lui impose la présence de Cadfael pour l'aider. Les deux hommes arrivent au bout de trois jours chez dame Adélaïde qui les reçoit fraîchement, puis ils s'apprêtent à passer la nuit devant le tombeau de la famille avant de rentrer à l'abbaye. Haluin ne connaît pas le prêtre qui les accueille et leur apprend très innocemment que la tombe n'a pas été ouverte depuis plus de trente ans et que la femme dont parle Haluin doit être enterrée dans le fief principal de la famille. Les deux bénédictins repartent pour trois jours de marche et à peine arrivé, ils iront de surprise en surprise.

Même si on pressent rapidement les grandes lignes de l'histoire, elle reste passionnante à lire grâce au talent de conteuse de l'auteur. Même cette histoire de vengeance somme toute assez banale accroche le lecteur. Ellis Peters réussit à nous conter toujours la même histoire d'amour de manière différente et sans nous lasser, ce qui est un exploit. le contexte historique a peu d'importance dans ce roman et on n'apprend finalement pas grand chose de plus sur cette époque dans ce livre. Pourtant, pas une minute d'ennui.
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Après être passé près de la mort à cause d'une chute, Frère Haluin veut se repentir d'avoir causé la mort de son amoureuse à qui il avait fourni des herbes abortives. Il part en pélerinage se recueillir sur sa tombe, en compagnie de Frère Cadfael. En cours de route, une femme liée à la famille meurt mystérieusement… J'ai retrouvé avec plaisir l'ambiance moyenâgeuse des enquêtes de Frère Cadfael, mais pour une fois, le récit m'a lassé.

Mes notes, sans lesquelles je serais peu de choses, me rappellent que j'ai lu quatre romans d'Ellis Peters entre 1992 et 2018. Je ne suis pas masochiste, c'est donc que je m'attendais à retirer un certain agrément en entamant ma cinquième lecture, d'un livre rencontré par hasard dans une boîte à livres.

Et en effet, je me suis régalé de l'ambiance moyenâgeuse dans laquelle Ellis Peters fait évoluer son enquêteur fétiche, frère Cadfael. Vie des monastères, vie des châtelains, mise au couvent des filles que l'on veut cacher, tout cela est fort bien rendu et assure un excellent moment de dépaysement temporel.

Mais l'intrigue m'a lassé, j'ai parcouru les pages de moins en moins attentivement, pressé d'arriver à la fin du récit (quelques bonnes surprises d'autres lectures m'ont poussé à me tenir à mon principe de ne pas abandonner avant la fin). Je me suis traîné… le meurtre ne se produit qu'au milieu du livre, les relations entre les personnages se compliquent inutilement, on sent arriver le dénouement, tout cela n'aide pas à maintenir son attention.

En fait, mes précieuses notes me font remarquer qu'à l'exception de « La pierre de vie », je n'avais pas trouvé grand suspense dans les texte d'Ellis Peters. En soi, je n'ai rien contre les « faux policiers » où l'ambiance prime sur l'intérêt de l'intrigue policière; par exemple, je me délecte des romans de Dona Leon. Mais ici, j'ai eu du mal…

Bref, je dirais que je continue à prendre plaisir à ces moments d'évasion que me procurent les histoires d'Ellis Peters, mais j'attendrai que l'un ou l'une d'entre vous me recommande une intrigue réellement prenante pour la placer sur ma pile !

C'est toujours un plaisir de retrouver frère Cadfael car on sait que tôt ou tard qu'il va devoir résoudre une énigme, un meurtre. Là, je dirais que c'est plutôt tard que tôt, le crime n'est perpétré qu'à la 170e page environ (sur 280) et en attendant, le lecteur suit les aléas amoureux et les remords des différents personnages du roman. Certes, une fois qu'une partie du mystère est au grand jour, on n'a plus envie de lâcher le bouquin pour connaître les réactions des personnages, mais bon, ce n'est pas un policier-historique à proprement parler. Il s'agit plus d'un roman d'amour couvert de chemins de croix où les personnages principaux vont devoir se repentir et devenir humbles. J'espère (j'en suis même sûre) que ma prochaine lecture de Cadfael sera plus versée dans le policier.

Lors d'un hiver très froid et très neigeux, Frère Haluin, scribe enlumineur vivant dans le même monastère que Cadfael, fait une très mauvaise chute du toit en voulant aider aux réparations. Très gravement blessé aux jambes et croyant sa dernière heure arrivée, il demande à se confesser. Nous apprenons donc qu'il est rentré à l'abbaye, non par vocation, mais parce qu'il se sentait coupable de la mort d'une jeune fille dont il était follement amoureux. Il décide donc de partir en pélerinage sur sa tombe, pour plusieurs jours à pied avec Cadfael. Mais remuer les souvenirs n'est pas forcément bon et risque fort d'attiser les haines...