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Bienvenue dans le monde fantasmagorique de Tove Janssen, cette écrivaine reconnue de la littérature scandinave.
Dix-neuf nouvelles déclinées en plusieurs petites tranches de vie puisées dans l'imaginaire de l'auteure.
On se retrouve dans l'appartement-atelier du papa sculpteur et de la maman dessinatrice à Helsinki ainsi qu'au chalet d'été sur une île de l'archipel de Parvoo.
Tove Janssen mélange des événements du quotidien d'un enfant à l'imagination débordante à l'onirisme d'une vie dans une nature dépouillée, entourée d'animaux et d'eaux vives et froides. de petits souvenirs innocents sont catapultés au premier plan grâce à la poésie d'une écriture surprenante qui parle du quotidien banal avec délicatesse et mystère.
Il ne faut pas chercher à tout comprendre, juste se laisser bercer par la prose et le dépaysement. C'est doux et fort en même temps, comme ce peuple du nord qui allie culture, mysticisme et harmonie avec la nature.
L'intérêt pour chacun des courts récits est différent et inégal mais parfois, une seule phrase sauve le récit. J'avoue que cette oeuvre donne le goût de glaner dans ses souvenirs d'enfance, d'y mettre de l'ésotérisme et de l'irréel enrichi de l'amour des parents et coucher tout cela sur papier. Belle découverte que je poursuivrai avec les autres volumes de l'auteure.
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Entre un père sculpteur et une mère illustratrice, l'enfance de Tove Jansson, née en Finlande au début du XXème siècle, est peuplée d'animaux, d'événements magiques et féériques.

Les séjours au bord de la mer sont peuplés d'aventures en bateau, de tempête où la mer monte jusqu'à les faire se réfugier au fond de grottes peuplées d'animaux fantastiques ... 

Pendant l'hiver, la neige tombe et ensevelit leur maison, mais blottie dans sa cabane de couvertures, au creux des bras de sa mère, il n'existe aucun endroit plus sur au monde ...

Quant à l'atelier, il est peuplé des créatures magiques sculptées par son père, belles et grandes dames au x longs doigts, si fragiles lorsqu'en argile ou plâtre, elles attendent le marbre qui les protégera mais les fera partir vers des musées.

Cette enfance a nourri Tove Jansson devenue une grande auteur et illustratrice de livres pour enfants, créatrice des Moumines.

 Cette autobiographie est extrêmement poétique et onirique nous emporte dans l'imaginaire d'une petite fille, entourée d'adultes et d'animaux, qui se crée son propre monde avec quelques coquillages, plumes d'oiseaux et cailloux glanés sur les plages.

Un très beau moment de lecture ...


Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Aimant tout particulièrement les Moomin, personnages cultes et mythiques de la Finlande ainsi que leur auteure, Tove Jansson, dont j'ai découvert la petite biographie dans le premier tome de Culottées de Pénélope Bagieu, j'ai décidé de me plonger dans ce nouveau roman censé relaté l'enfance de Tove Jansson, fille de sculpteur.

On retrouve toute l'insouciance de l'enfance et de l'imagination débordante de l'artiste. Peu importe le lieu et l'époque, je pense que la petite enfance est commune à chaque enfant : beaucoup d'imagination, beaucoup de candeur, plein de rêves, plein d'idées de jeux avec tout ce qui nous entoure.

Néanmoins, je n'ai pas eu de coup de coeur. J'adore l'enfance, l'insouciance, l'art, mais ici on aurait des bribes de contes racontées par un enfant de bas âge. Je n'ai trouvé aucun intérêt aux histoires, aucun suspense, aucune aventure. C'est pour moi un livre très léger, tout juste divertissant. Il manque de la profondeur, de la consistance, il manque une histoire à proprement parler.

Néanmoins, j'imagine encore mieux l'ambiance dans laquelle a baigné l'auteure des Moomins.
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Écrivaine suédoise, Tove Jansson (1914-2001) nous propose de courtes fantasmagories. le veau d'or, les serpents sur le tapis sur lesquels il ne faut pas marcher, la pierre qu'on roule, roule et qui pourrait nous rendre riche, autant de fables qui ont, je crois, leurs racines dans l'enfance. Parfois on s'y perd. Il ne faut pas toujours chercher à comprendre, il faut s'abandonner aux mots. On en retire quoi ? du mystère et peut-être qu'on se rend compte alors qu'il y en a plein dans nos vies ! Un peu de magie aussi. J'ai donné trois étoiles parce que je ne sais pas toujours entrer dans le monde de l'enfance, mais ces courts textes sont bien écrits. À lire pour ceux qui ont le goût de l'aventure quotidienne.
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S'il est un livre à retenir dans l'ancestral silence.
S'il est un livre piédestal de la littérature.
S'il est un livre souverain, invincible.
Ce livre, le voici : « La fille du sculpteur » de Tove Jansson, traduit du suédois par Catherine Renaud.
L'olympien au garde-à-vous dans l'ampleur d'une écoute spéculative, « La fille du sculpteur » est un classique à l'aube-née.
On aime cette voix enfantine conter l'heure sacrée de sa vie passée sur une île celle de Nyttisholmen dans l'archipel de Porvoo. Rarement un livre a une telle grâce. Dans cette capacité hors norme d'octroyer au lecteur le chemin labyrinthique vers sa propre intériorité. Ce récit est une fleur éternelle.
« Ensuite grand-père et grand-mère ont construit une grande maison avec un toit mansardé, de nombreuses pièces, fleurs et arbres, jusqu'à ce que la prairie devienne un jardin d'Éden. » « En vérité, en vérité, je te le dis, a déclaré Karin. Les élus seront toujours couronnés. »
Cette fillette qui s'éveille dans un antre privilégié est l'espace même de nos espérances. L'île de l'archipel de Porvoo :
« C'était comme un aquarium brillant dans la nuit, c'était la mangeoire de Bethléem ou la plus grande émeraude du monde. » « Et alors mon iceberg s'est éloigné de moi en glissant doucement. »
Temps de règne, quintessence, l'enfant observe, touchante et intuitive. Florinna (c'est son prénom) tient en main le plus beau parchemin pour s'émanciper, l'art en diapason.
« Maman dessinait chaque jour dans la véranda et envoyait ses illustrations à Borgà par le bateau qui vendait des harengs. » « Papa l'a regardée, puis est allé inspecter le hangar à bateaux. Pour finir, il s'est rendu en ville récupérer sa selle de sculpteur, sa caisse d'argile, les armatures de fer et tous ses outils à modeler. »
Florinna s'épanouit. Éveil formateur, paraboles, cette fillette approuve le langage d'un imaginaire exalté. Tove Jansson dépeint plus qu'une famille, une île, mais les mouvements et les contre-chants, les merveilles de la création et l'amour encerclant cette idiosyncrasie regain et salvatrice. A l'instar d'un respect pour les uns et les autres et, dans cette joie pleine, l'aube façonnée de ses mains se renouvelle subrepticement.
« Les samedis, Fanny était la personne la plus importante de toute la baie, et c'est pour cela qu'elle chantait pour elle-même avec une voix monotone et aiguë. » « Les hiboux ont volé et les lutins ont traversé la scène. »
Voyez cette intrinsèque trame, cette écriture flamboyante et posée qui m'a bouleversée et fait pleurer sous la sève de beauté absolue. Assignée à cet espace-monde où Florinna gravite, marche après marche l'apothéose des sculptures symboliques : « de grandes femmes blanches ». Ce qui est délicieux, c'est l'imprévisibilité des regards de cette enfant poète et perspicace. Cette constance d'élévation, la satisfaction de ressentir le glacé de la pierre à tailler. Métaphorique sens à fleur de main. Une créature à édifier pour le champ du monde.
« Les sculptures de papa se déplaçaient doucement autour de nous dans la lumière du feu. »
Écriture millénaire, Porvoo essentialiste, ce texte magistral est le modèle même du summum vital. Retenir cet hédonisme chantant, cette enfant lumineuse.
« Mieux vaut ne pas trop y penser, mais dès que possible tout régler avec une bonne action. » « Je veux dire, n'importe qui peut laisser s'échapper le danger, mais l'astuce consiste alors à le déplacer. »
Transcendant, bleu nuit, solaire, « La fille du sculpteur » est culte. Publié par les majeures Éditions La Peuplade.
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L'histoire d'une enfance rêvée, librement inspirée des propres souvenirs de l'autrice lors des vacances d'été passées sur une île en Finlande. On retrouve dans ce texte magnifique l'onirisme, la naïveté teintée de clairvoyance et la tendresse des personnages qui peupleront plus tard les célèbres aventures des Moomins. Entre un père sculpteur, victime du syndrome de Noé, et une mère illustratrice, la jeune fille découvre le monde qui l'entoure, source des histoires qu'elle s'imagine déjà...
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Du genre à faire place autant à la jalousie qu'à la colère ou à la possessivité, la fillette qui se raconte ici n'a certes rien d'exemplaire mais ça la rend d'autant plus attendrissante, comme lorsqu'elle découvre un iceberg et le trouve SI Insupportablement beau" qu'il lui faut aussitôt trouver un moyen de s'en débarrasser. Si la mélancolie creuse volontiers son lit, il y a malgré tout toujours des parades pour la faire fondre ou lui trouver un sens. L'héroïne, nourrie par un imaginaire fort croit aussi à l'intense puissance du langage. Il y a, chez Tove Jansson, toujours une telle drôlerie teintée de profondeur philosophique que l'on prend goût à ces micro-leçons de vie délivrées par cette gamine frondeuse et pensive. On l'imagine volontiers les sourcils plissés lorsqu'une idée tenace surgit en elle. On ne peut, en définitive, que s'éprendre pour la vie entière d'une telle oeuvre et se réfugier douillettement en attendant qu'un jour revienne le temps de fêtes au rythme de la balalaïka.
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Tove Jansson, c'est la créatrice finlandaise des Moomins, ces hippopotames blancs qui ont fait l'objet de dessins animés dans les années 1990. Fille d'un sculpteur et d'une illustratrice, elle a comme beaucoup d'enfants, une imagination débordante qu'elle semble avoir gardée à l'âge adulte. Ce livre raconte des épisodes de son enfance choyée et son quotidien rempli d'incroyables rebondissements. Ne dit-on pas qu'avec des yeux d'enfant tout est décuplé ? Ici on perçoit clairement l'émerveillement de l'enfance et toutes ses superstitions.

Je m'attendais à une histoire vraiment extraordinaire. Ce sont plutôt des nouvelles courtes, quasi indépendantes les unes des autres, contées comme des rêves. Parfois, Tove va tellement loin dans l'imaginaire qu'on en perd le fil. Alors oui certains passages font écho en moi et donnent envie de se lover confortablement sous une couverture comme les enfants. Mais il vaut mieux ne lire que quelques histoires à la fois pour mieux les apprécier. D'une traite, c'est assez indigeste.

J'ai été attirée par la couverture et l'émission Grand bien vous fasse qui en parlait pour la réédition de ce livre, mais aussi parce que les Moomins ont bercé mon enfance. C'est incontestablement un livre onirique et poétique.
Lien : https://alinebouquine.fr/la-..
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La fille du sculpteur Tove Jansson
Editions La peuplade

« Parfois, je crois que tous les sentiments forts commencent dans le ventre. du moins pour moi. »

Une voix enfantine, touchante et drôle, dont on devine le balancement d'une moue boudeuse à grâcieuse, raconte sa famille, cette île de l'archipel de Porvoo où ses étés s'étirent, les merveilles de la création, les règles marines, l'atelier de sculpture du père.

Enfant imprévisible et impétueuse, fine observatrice elle conte son quotidien ; sa resplendissante perspicacité d'enfant poète secoue. Elle distille tant de beautés dans chacune de ces scénettes, que ses petites leçons ont des airs de préceptes philosophiques. le monde est à couper le souffle à hauteur de petite fille. La magie et le réel se fondent en une langue poétique unique et inoubliable.

« Fêtes

Parfois, j'étais réveillée au milieu de la nuit par la plus belle des musiques qui soit : la balalaïka et la guitare. Papa jouait de la balalaïka et Cawén, de la guitare. Ils jouaient ensemble tout doucement, comme un murmure, tous les deux s'éloignant puis se rapprochant avant de se laisser la place l'un à l'autre, si bien que parfois, c'était la guitare qui me parvenait et parfois, la balalaïka.
C'étaient des chansons légères et mélancoliques sur des choses qui se répètent encore et encore et pour lesquelles personne ne peut rien faire. Puis elles devenaient tumultueuses, et Marcus cassait son verre. Mais il n'en cassait jamais plus d'un, et papa s'assurait qu'on lui ait toujours donné un verre bon marché. Sous le plafond, au-dessus du lit étagère où je dormais, il flottait une brume grise de fumée de tabac qui renforçait l'aspect irréel du moment. Nous étions en mer ou peut-être au milieu des hautes montagnes, je les entendais se crier dessus à travers la brume, les objets tombaient bruyamment et, derrière ces bruits, la balalaïka et la guitare formaient des vagues de plus en plus faibles ou de plus en plus fortes. »

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