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Petite histoire des colonies fra... tome 5 sur 4
EAN : 9782357610422
128 pages
FLBLB (20/11/2012)
4.33/5   12 notes
Résumé :
Chaque année au début du printemps, on voit arriver dans le ciel de France de nombreux immigrés qui ont fait de longues distances pour venir se reproduire chez nous. Ils ont pris leur envol en vastes groupes et, poussés par la misère et par le manque de nourriture, ils viennent se poser sur les fils électriques de la banlieue parisienne ou dans les quartiers chauds de Marseille. Là, ils construisent leur nid dans des tours en béton réservées à cet usage puis, pour n... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Cette histoire des immigrés en France, de la Révolution à nos jours, vient clore la Petite histoire des colonies françaises, grand oeuvre de Grégory Jarry et Otto T., par un cinquième et ultime volume tout aussi passionnant et jubilatoire que les précédents.
En France, « le peuple libre débarrassé du joug de la monarchie » ne put entièrement se transformer en « un prolétariat alliéné » car la machine industrielle s'enraya : contrairement à d'autres pays, l'abolition des droits féodaux en 1789 permit à beaucoup de paysans de posséder leur lopin de terre et à beaucoup d'artisans leur échoppe, dessinant peu à peu les contours d'une classe moyenne. Bref, on manqua d'ouvriers pour faire tourner les usines. À la fin du XIXe siècle, les premiers immigrés vinrent De Belgique, puis d'Italie. En 1899, un premier Code de la nationalité fut institué, favorisant une grande vague de naturalisation pour répondre aux besoins de la conscription. Les auteurs expliquent comment cette invention de la nationalité française permit la diffusion d'idées racistes, unissant « ouvriers et patrons en un seul peuple de France qui défendait ses intérêts contre les étrangers ». Au fil des Républiques, l'origine change (Pologne, Espagne, Algérie, Portugal) mais les méthodes d'exploitation restent les mêmes.

Bien des faits ignorés sont racontés et prennent sens, par leur rapprochement avec d'autres. Ainsi l'apparition d'une opinion publique façonnée par l'école publique obligatoire et la liberté de la presse, par exemple, va contribuer à diviser le monde en deux catégories : les agresseurs et les victimes.
Ce récit, rondement mené par François Mitterrand him-self, qui en connait en rayon en matière d'immigration, feuilleton palpitant et franchement marrant, propose un regard introspectif sur notre histoire moderne car comme chacun sait : « l'homme civilisé descend de l'immigré ».

Article à retrouver sur le blog de la Bibliothèque Fahrenheit 451 :


Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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Je tiens tout d'abord à remercier Babelio ainsi que les éditions FLBLB pour cette découverte, via l'opération Masse Critique.

Je ne suis pas un dévoreur de bédés mais je sais tout de même apprécier certains genres, néanmoins la bande dessinée humoristique n'en fait pas partie, une série en plus diantre ! Pourtant, il s'agît d'une oeuvre réfléchie, éditée par une petite structure, bref bon point. La série a obtenu le prix Tournesol au festival d'Angoulême, décidemment… le sujet me plait, celui de l'album surtout, je suis étudiant en histoire, petit-fils d'immigrés et j'ai passé une partie de ma vie en Seine-Saint-Denis. En plus, un thème d'actualité comme celui-ci, pensez-vous.

Le format est un peu particulier, l'association texte-dessins est assez déroutante et ces derniers manquent parfois d'une certaine clarté. Néanmoins, on s'adapte au fil de la lecture et on se laisse séduire par ces petites saynètes qui complètent ou renforcent souvent les propos. En tout cas, j'ai beaucoup apprécié l'ironie et l'humour noir, ou plutôt l'humour immigré, présent dans cette oeuvre. Les auteurs pointent de nombreuses choses avec justesse.

Je m'attendais à une partie « actualité » plus développée, mais il s'agit ici d'une petite histoire alors n'allons pas trop loin dans le présent. Cependant, on s'éloigne un peu des colonies françaises… Logique pour parler de l'immigration. Plonger dans le passé montrera à certains que ce n'est qu'un vaste recommencement et que l'histoire ne fait que se répéter. On ne peut pas toujours se targuer d'apprendre de nos erreurs (ou de nos horreurs), la preuve.
Lien : http://150mots.blogspot.fr/2..
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Une très bonne bande dessinée qui permet de traiter de l'immigration de manière différente. Avec humour parfois peut-être un peu trop grinçant à mon goût... En tout cas, c'est très bien documenté et très bien contextualisé. le dessin, bien que minimaliste, est tout aussi important que le texte. L'un et l'autre se complètent. Certaines bulles m'ont un peu dérangé mais c'est vraiment le but de cette BD : interroger, bousculer, apporter un autre regard, reprendre les idées préconçues et les phrases un peu dérangeantes qui polluent notre quotidien. Cette BD offre un vrai regard sur notre société.
J'ai pu découvrir grace à Mass critique de Babelio cette série que je ne connaissais pas et qu m'a permis de découvrir les autres tomes qui étaient parus auparavant.
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Cinquième tome d'une excellente série humoristique et instructive, créée par Gégory Jarry et Otto T., Les Immigrés nous fait revivre une part assez tabou de notre histoire : la colonisation. Après L'Amérique Française, L'Empire, La Décolonisation et La Françafrique, les auteurs abordent, avec toujours la même insolence, le thème de l'immigration.
Après le Général de Gaulle, c'est avec François Mitterand que nous nous baladons dans le passé. Alternant entre les monologues du président et les petites séquences qui mettent en scène les propos, cette bande dessinée prend le parti de traiter un sujet sérieux et intouchable, avec une ironie mordante et un décalage total.
Avec un dessin simpliste mais efficace, les auteurs démystifient tous les propos tenus sur la colonisation par nos différents gouvernements, avec beaucoup d'intelligence et de recul sur notre Histoire et surtout, dans ce tome, notre Histoire contemporaine. Ils prennent à revers tout ce qui a pu être dit et se montrent très critiques, sans jamais basculer dans la méchanceté.
C'est extrêmement drôle, incisif et documenté, engagé également et terriblement passionnant. J'ai adoré dévorer les 4 premiers tomes et j'attendais avec impatience de lire ce 5° opus, toujours à la hauteur de cette série de qualité.
Pour apprendre et se détendre, c'est la BD à lire!
J'ai reçu ce livre dans le cadre de la Masse Critique organisée par Babelio, que je remercie chaleureusement pour cette lecture, ainsi que les Editions FLBLB!
Lien : http://lalydo.com/2013/08/pe..
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critiques presse (2)
BoDoi
26 mars 2013
De l’Ancien Régime à la crise des banlieues, en passant par des événements aussi sérieux que la Révolution française, la constitution de l’État-nation, l’essor du sentiment national ou la Commune de Paris [...] offrant un mélange idéal de pédagogie et de réjouissant mauvais esprit.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Auracan
10 décembre 2012
Pour ce dernier tome de la truculente série de la Petite histoire des colonies françaises, Grégory Jarry n’a rien perdu de sa verve et Otto T. de la vivacité de son dessin minimaliste. Les auteurs restent fidèles à leur narration à deux voix : un texte mordant et documenté, avec en contrepoint des strips au ressort comique increvable puisé dans l’absurde.
Lire la critique sur le site : Auracan
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Nos ancêtres ont collaboré, nos ancêtres c'est pas nous, et même si on connaît dans notre génération des gens qui seraient prêts à recommencer, pour le moment ils n'ont encore rien fait alors on peut bien prendre l'apéritif avec eux et parler d'autre chose.
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L'antisémitisme était un cas particulier de racisme, mais on prit soin de bien faire la différence entre les deux. On ne pouvait pas condamner les racistes ordinaires sous peine de créer un traumatisme national, eux c'étaient des gens normaux, élevant leurs enfants dans la dignité, c'était peut-être notre mère, notre mari, nos meilleures copines, comment savoir?
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La délocalisation a l'avantage de la colonisation sans les inconvénients de l'immigration.
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