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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Vite lu, ce roman relatant la condition des Indiens du Québec, pas reluisante pour un sou !
Beaucoup boivent, sont violents, parce qu'ils ont perdu leurs racines : ceux qui se retrouvent à Montréal et ne peuvent en repartir, faute d'argent et de travail, et ceux qui sont restés parqués dans les réserves, sans plus avoir la possibilité de chasser et de se nourrir par eux-mêmes, dépendant de la charité des Blancs.

Nous suivons particulièrement quelques années de la vie d'un jeune Innu, après sa sortie de prison car condamné pour le meurtre de son père, jusqu'à sa rédemption, peut-on dire.

J'ai très moyennement aimé ce roman, alors que « Kukum » du même auteur m'avait vivement intéressée. Même si son style est clair et imagé, je n'ai pas trop adhéré à la narration qui, à mon humble avis, survole trop. Et puis tout est écrit au présent, ce qui donne un petit côté de distanciation, alors que, justement, je suppose que l'auteur voulait le contraire.

Le titre du roman est difficile à prononcer alors que la couverture est magnifique.
Mais si un jour je vais à Montréal, je penserai très certainement aux Autochtones, souvent dédaignés et méprisés par les Blancs, alors que ceux-ci leur ont fait tellement de mal !
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Tiohtiâ:ke veut dire Montréal en langue mohawk, que parlaient les premiers habitants de cette île lorsque Champlain y accosta dans les années 1600. Quelque quatre cents ans plus tard, les autochtones qu'on retrouve à Montréal sont pour certains, des itinérants (SDF). Parmi eux, on fera la connaissance de Élie, un jeune Innu de la Côte Nord qui sort de prison où il a purgé dix ans pour le meurtre de son père, un homme violent qui battait sa mère. Élie est banni de sa communauté pour son crime et se retrouve à Montréal dans les quelques parcs où convergent d'autres ressortissants des premières Nations qui vivotent une existence précaire. Beaucoup sont alcooliques ou drogués. Michel Jean poursuit ici la trilogie entamée avec Kokum, nous voici avec la troisième génération, dont les parents ont connu les pensionnats et qui ont grandi dans des réserves que l'espoir a désertées. L'auteur compose un portrait touchant de la petite communauté de ces autochtones itinérants que l'on croise dans les grandes villes canadiennes. Il ouvre une fenêtre d'espoir pour ceux-ci à travers le destin de Élie pour qui l'avenir s'éclairera après une jeunesse de traumatismes.
Malgré la dureté du sujet, l'ensemble m'a paru un tantinet trop édulcoré, prévisible et baigné de bons sentiments. J'ai préféré les opus précédents.
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Déjà, ce livre est paru dans une belle collection « voix autochtones » chez Seuil, qui nous fait des couvertures vraiment belles et celle-ci est fort réussi.
J'ai retrouvé avec plaisir l'écriture fluide et si agréable de Michel Jean, avec des chapitres courts qui rythment l'action.
Nous sommes à la troisième génération après KuKum et nous suivons Elie, Innu, qui vient de faire 10 ans de prison après avoir tué un père violent et alcoolique. En effet, l'obligation de quitter la vie nomade pour des villages préfabriqués a conduit cette population à l'alcool et la drogue.
Personne ne l'attend à la porte de la prison et la première nuit passée sur un banc, il se fait voler ses affaires. Mais si le début est dur, il va rencontrer des lumières que sont Géronimo, Mary et Tracy, Jimmy qui lui donnera du travail et puis Lisbeth, fille de Mary qui fait des études de droit. Grâce à toutes ces rencontres d'êtres déboussolés dans ce Montréal gigantesque, dans cette société qui les a mis au ban parce qu'ils sont des autochtones, Elie va s'en sortir. Donc beaucoup plus de lumière ici que de sombre. Pourquoi pas, il faut bien des notes d'espoir, mais j'avoue que la fin m'a gâchée le personnage, dont j'aimais la violence-colère larvée. Ce texte reste tout de même à découvrir pour le regard porté sur ces Hommes que l'on a transplantés et oubliés et dont on accuse ensuite une violence née de notre indifférence.
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Une lecture en demi-teinte pour moi.
L'histoire d'Elie permet de découvrir le quotidien des autochtones à Montréal actuellement. Il y a tout un cadre décrit avec finesse. Il est extrêmement intéressant de plonger dans cette forme de violence systémique et de comprendre le décalage entre les valeurs et repères de vies des peuples dits « premiers » au Canada qui sont obligés de se plier à un autre mode de vie.
Il y a de très beaux passages sur la forêt, les rites et enseignements de leur peuple qui sont dépossédés de tout.
Des évocations et parallèles sont tissés entre le personnage principal et la nature, les animaux qui sont aussi très belles.
Mais le dernier tiers du roman sombre pour moi dans une pirouette avec une fin invraisemblable et trop rapide vu le retournement de situation…
Un happy-end avec une conclusion expédiée sur ce qui ronge Elie depuis le début du roman. Ces aspects auraient pu être soit développés soit écartés. Il y a trop de clichés c'est dommage car les premiers 2/3 sont vraiment intéressants.
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Le parcours de vie du héros, à différentes étapes de son cheminement, sont bien illustrées. Les courts chapitres donnent un bon rythme de lecture. Toutefois, les thèmes sont surfaits dans la littérature autochtones. L'histoire finit bien, mais cette fin est-elle réaliste si Elie existait vraiment dans la réalité?



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