AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,11

sur 265 notes
5
27 avis
4
28 avis
3
5 avis
2
1 avis
1
0 avis
Pas de lac Pekuakami ou de nature verdoyante dans ce nouveau roman de l'auteur innu Michel Jean. Cette fois-ci, nous sommes confrontés à la froideur de la ville et c'est le bitume que nous foulons. Nous faisons la connaissance d'Elie Mestenapeo, libéré de prison après 10 ans, pour le meurtre de son père, un homme alcoolique et violent. le jeune homme est condamné à une double peine pour ce crime, car en plus d'être exclu de la société, il a été banni de sa communauté innue de Nutashkuan. Plus de famille, plus de chez soi, alors Elie fait comme bon nombre d'autochtones à la dérive, il vient trouver refuge à Montréal, Tiohtià:ke en mohawk, et il devient un « itinérant ».

Dans la rue, il va se constituer une nouvelle famille : Jimmy le Nakota (que nous avons découvert dans Maikan), les soeurs Nappatuk, Mafia Doc, Géronimo ou encore Caya. Des nations différentes, mais une vie en communauté, qui lui permettra de se reconstruire et de retrouver confiance en lui. La lumière au travers de l'obscurité. Car la rue, c'est aussi le froid, la violence, la mort et l'invisibilité. le récit est ponctué d'évènements dramatiques, certains proches du polar, et j'aurais souhaité que ces éléments soient encore plus approfondis.

Dans cette nouvelle parution, Michel Jean dresse les portraits de ces « invisibles parmi les invisibles ». Si je n'ai pas eu le même attachement que pour Kukum ou Atuk, j'ai tout de même pris plaisir à retrouver la plume de l'auteur, et j'ai aimé découvrir ces nouveaux personnages qui reflètent les problématiques de la société québécoise, mais qui mettent également en lumière les blessures inter-générationnelles.
Commenter  J’apprécie          80
y a des auteurs que l'on reconnaît dès les premières phrases. Et c'est le cas de Michel Jean. Une douceur, une simplicité dans le style, clair et tranquille, comme l'eau d'un lac. Sauf qu'ici, c'est la ville qui est au coeur du sujet. Tiohtia:ke que de ce côté de l'Atlantique nous connaissons sous le nom de Montréal.

Une grande ville qui abrite tant bien que mal ceux qui viennent de loin. Autochtones de toutes les premières nations se retrouvent dans les parcs. Se soutiennent. Tentent d'apprendre d'autres codes, dans une autre communauté. Élie est de ceux-là, un Innu passé par la case prison. Dix ans en cellule et un bannissement. Toute une vie à construire.

Michel Jean fait le choix de s'éloigner des grands espaces pour se focaliser sur les conséquences engendrées par des politiques successives sur les autochtones. L'alcool, la drogue, un total désoeuvrement et une perte de sens et d'identité. J'ai aimé ces personnages en marge et comme toujours, j'ai aimé en savoir plus sur un monde que je connais mal. L'auteur est journaliste, et il a cette grande faculté de transmission sans lourdeur. Je n'ai jamais le sentiment de lire un texte qui se voudrait didactique. Cependant, il m'a sûrement manqué un peu de "sale". J'aurais voulu que la part sombre d'Elie soit plus creusée, tout comme le volet "policier" qui pointe à un moment du texte. Pour autant, le fait que je tienne le rythme de cette lecture commune avec @manonlit_et_vadrouilleaussi et @point.a.laligne est la preuve (la seule qui vaille actuellement) que j'ai aimé cette lecture. Et que je vous recommande toujours autant de lire Michel Jean.
Commenter  J’apprécie          80
Remonter le courant.

Livre après livre, Michel Jean n'en finit pas de réveiller (ou de révéler) au monde la mémoire de ses ancêtres Innus, premières nations du Québec bien avant que les Cartier, Champlain et autres Maisonneuve s'en approprient la découverte.

Avec Tiohtiá:ke, le sujet reste le même, mais l'angle varie. Dans les pas d'Elie Mestenapeo, jeune Innu sorti de prison pour échouer dans la communauté SDF de Montréal, c'est aux déracinés de Montréal qu'il s'intéresse.

« Et Montréal ? Tout ça n'existait pas pour eux. Il n'y avait que les lacs et les rivières, Nitassinan pour les Innus, Nitaskinan pour les Atikamekw, Eeyou Istchee pour les Cris. le monde était plus simple. »

Si leurs tribus d'origine diffèrent, leur invisibilisation contemporaine est identique : survivant comme ils le peuvent dans une ville qui ne veut pas les voir après les avoir autrefois forcés à se sédentariser, l'alcool, la drogue et la violence font leur quotidien.

« Avant, survivre, c'était un travail qui occupait les gens à temps plein. À partir de là, ils n'avaient plus grand chose à faire et ils ont commencé à boire pour passer le temps. »

Loin du roman ou de l'enquête pseudo-policière invraisemblable dans laquelle il s'égare un temps, Tiohtiá:ke est une succession de portraits, de témoignages et d'hommages de Michel Jean aux siens, qui ravivent la mémoire de l'injustice passée dont les stigmates sont toujours visibles aujourd'hui.

Comme dans un conte, l'auteur ouvre les voies d'une rédemption à qui tente de remonter le courant de ses origines. Elie, dont les bribes d'enfance remontent régulièrement, y trouvera le salut par un voyage initiatique dans le Grand Nord, territoire de ses ancêtres.

« Les Innus sont un peuple de rivière, les Inuit un peuple de mer, mais vous avez en commun cet endroit mythique (…) Tu as beaucoup à apprendre là-bas. »

Et nous, encore beaucoup à apprendre de Michel Jean.
Commenter  J’apprécie          340
Un innu de Sept-Îles condamné pour meurtre et donc rejeté par sa communauté, sort de prison. Il se retrouve à errer dans Montréal parmi les sans abri où se nouent des solidarités entre autochtones, des amitiés. Lors d'un séjour en forêt sur la Côte-nord, il perçoit l'importance de ses racines. Malgré les drames qui se répètent dans les rues de Montréal, il trouve le courage de reprendre ses études grâce au soutien d'une Inuktitut élevée par des blancs qui l'aime.
Ce récit dur est bouleversant par son humanité et le courage de ces autochtones abandonnés à leur sort qui se tiennent les coudes devant l'adversité héritée de la cruauté du colonialisme. La misère et la grandeur d'âme de ces déracinés est poignante. Michel Jean est un raconteur remarquable qui dit la vérité sans emphase et sans détours. Un livre essentiel, comme Kukum.
Commenter  J’apprécie          30
La plume de Michel Jean est toujours aussi douce, aussi poétique pour décrire le quotidien d'un jeune Innu, banni de sa communauté suite à son passage en prison pour le meurtre de son père, qui se retrouve parmi la "communauté" SDF de Montréal.
Si j'apprécie toujours autant de me plonger dans un roman de Michel Jean, celui-ci m'a moins touchée.
Malgré les personnages, leurs parcours respectifs,le fait de retrouver Jimmy le Nakota, l'avocate Audrey Duval...je ne sais pas, cachée derrière cette douleur, il y a cette ville qui avale et dépersonnalise mais elle n'est pas seule coupable.
Commenter  J’apprécie          20
Elie Mestenapeo est un Innus , c'est à dire un Autochtone qui vivait dans l'immense forêt canadienne. Il a commis l'irréparable : le meurtre de son père, un homme ultra violent qui battait sa femme. Elie est définitivement banni de son clan et fait 10 ans de prison. Sa seule solution c'est de venir à Montréal vivre au milieu des Autochtones qui pour des raison variées deviennent SDF dans cette grande ville. Ils peuvent être Chris, Atikamekw, Anishinabe, Innus, Inuit, Mikmaks, Mohawks tous ont en commun un parcours fait de douleurs, d'alcool, de drogue et de violences subies ou exercées. Ce roman décrit avec une délicatesse surprenante le parcours d'Elie au milieu de ceux qui vont l'aider à se reconstruire. Les horreurs traversées par ces adultes qui, enfants, ont été arrachés à leur famille pour être élevés dans des pensionnat religieux où ils ont connu tant de sévices sont sous-entendues mais jamais décrites.
C'est la force de ce roman, c'est un livre tout en douceur mais c'est au lecteur de supposer (et ce n'est pas si difficile ! ) ce qui s'est passé pour que le père d'Elie devienne alcoolique et si violent. Un jour, le grand père d'Elie lui raconte que son fils était un chasseur remarquable avec lequel il avait un grand plaisir à se promener dans la forêt immense. Mais hélas le gouvernement lui a enlevé son fils, pour le mettre pendant de longues années dans un pensionnat tenu par des frères. Il lui est revenu tellement triste et alcoolique. C'est tout ce que nous saurons sur ce père tué un soir de beuverie par un fils qui le hait profondément. Mais il en veut à sa mère aussi, car elle buvait autant que son père et surtout n'a jamais cherché à le revoir. On comprendra à la fin du roman pourquoi.

À travers l'histoire de son père, j'espère vous faire comprendre comment est construit ce récit, on sait peu de choses sur les difficultés qui ont amené ces êtres à choisir la rue plutôt qu'une vie plus agréable mais on le comprend trop bien. Et aujourd'hui ? ce qui est terrible c'est que ce n'est guère mieux. Les jeunes s'ennuient souvent dans les réserves. Car les territoires des Autochtones se réduit sans cesse , et surtout ce qui faisait la valeur de la transmission c'était le fait de savoir chercher la nourriture dans un lieu hostiles. Aujourd'hui tout le monde fait ses courses au supermarché du coin mais, alors, que peuvent transmettre les pères à leurs enfants ?

L'histoire d'Elie se termine bien, trop peut-être ? pour la réalité mais un peu de bonheur m'a fait du bien.


Lien : https://luocine.fr/?p=17696
Commenter  J’apprécie          90
Tiohtia:ke, (à prononcer « Djiodjiagué ») c'est le nom de Montréal pour les mohawks. C'est là que Élie Mestenapeo descend du train pour commencer une nouvelle vie. Après dix ans de prison pour parricide, il ne peut pas rejoindre sa communauté innu de la Côte-Nord, dont il est banni à vie. Cette double condamnation est dure pour le jeune homme, mais il l'accepte. La ville, et le visage complètement inconnu qu'elle lui offre, en font une proie facile, mais heureusement il rencontre rapidement Geronimo, qui lui vient en aide, puis d'autres exclus, issus comme lui de différentes nations autochtones.

De Michel Jean, j'ai déjà lu Kukum, un beau roman plein de sobriété inspiré de la vie de l'arrière-grand-mère de l'auteur. J'ai retrouvé avec plaisir son empathie pour tous, ici pour les nombreux habitants du square Cabot, anonymes aux yeux de beaucoup, devenus de belles personnalités sous sa plume.
L'entraide existant entre les sans-abris est mise en avant par Michel Jean, plutôt que les agressions et les vols, même s'il n'occulte pas les difficultés, le froid, la faim, le manque de toutes les commodités les plus élémentaires. On pourrait lui reprocher d'embellir un peu les bons côtés, d'accorder à Élie quelques circonstances favorables. Personnellement, je ne me plains pas de ce bon tempérament de l'auteur qui lui fait éviter d'écrire des romans trop sombres sur des sujets déjà difficiles. Il n'occulte pas les drames, il les laisse un peu à la marge, il ne s'appesantit pas.
L'émotion n'est pas absente pour autant, au contraire, la grâce et la concision de l'écriture rendent le roman de plus en plus émouvant au fil des pages. Si vous avez aimé Kukum ou d'autres romans de Michel Jean, le parcours d'Élie et de ses compagnons du square Cabot ne devrait pas vous décevoir.

Lien : https://lettresexpres.wordpr..
Commenter  J’apprécie          150
LE CHEMIN VERS LA LIBERTÉ

Elie.
L'innu de Nutashkuan, côte nord du Québec.
Feuille fragile, d'abord insouciante,
qui se bat contre le vent de la vie.
Rouge de fatigue
Rouge de colère,
car là, tapi dans sa sève, le monstre le hante, l'empêche de lâcher prise face au bonheur,
se considérant indigne de ceux qui veulent l'aimer.

Elie,
cette feuille qui virevolte et parfois tombe au sol,
Lourde de son passé, dévorée par la violence.
Celle d'un père alcoolique et brisé
et la sienne qui semble être à l'affût, là, prête à bondir…

10 ans de prison plus tard,
Élie l'innu de Nutashkuan ne peut retourner parmi les siens,
chez les Autochtones on bannit à jamais pour punir l'irréparable…

Reste Tiohtiá:ke, Montréal.
La sonore et tapageuse,
là où « le silence est impossible ».
Écrasé par les arbres d'acier à perte de vue,
Élie est seul et saisi d'une mélancolie profonde, loin, trop loin, des paysages, des odeurs et des bruits apaisants de son enfance, auprès de son mushum.

Dès lors, le road trip s'élance,
chronologique, entre ville et forêt.
D'abord à pied dans les rues de Montréal près d'Élie l'itinérant (un SDF comme on dit en France).
On y est.
La ville nous oppresse.
Son bruit nous envahit.
Le repos impossible.
Comment oublier l'ineffaçable quand on est seul avec ses pensées, dans une ville aux antipodes des terres de ses origines- épuisante, suffocante ?

Pourtant le vent de la vie pousse à nouveau Élie
comme une feuille lourde de douleurs,
vers le square Cabot,
vers Geronimo, Jimmy, Mafia doc, Caya et les autres… une myriade d'hommes et de femmes Autochtones
itinérants de communautés éparses
réunis au pied d'une statue au milieu des tours.
On y parle l'innu, l'algonquin, le cri, l'atikamekw, l'inuktitut…
Ils sont marginaux parce qu'Autochtones au coeur de la blanche Montréal,
ils sont les exclus d'un pays qui longtemps chercha à affaiblir, disséminer et dégénérer l'existence de leurs communautés.
La plaie de l'Histoire dont on ne veut pas vraiment voir aujourd'hui la profondeur…

La rue c'est l'alcool, la drogue, la misère et la violence quotidiennes pour ces premières nations perdues dans l'océan urbain.
Leurs repères sont ailleurs, sur d'autres rives…
des rives, des forêts, une rivière, la pêche, la chasse, le feu de bois- autant de gestes et de lieux pour réapprendre à vivre,
revenir à la source pour ces échoués du bitume froid de la ville.

Élie s'éloigne de la torpeur urbaine,
appelé à reprendre le bon chemin.
Mais il reste cette feuille hésitante dans le souffle sinueux du vent de la vie,
des souvenirs surgissent:
ceux qui l'apaisent et ceux qui réveillent le monstre qui est en lui…

C'est le récit d'une rédemption qui un temps parait impossible
Et pourtant, ce même vent de la vie parfois pousse les êtres égarés vers des rencontres, l'amitié et l'amour,
points d'ancrage salvateurs capables de faire passer l'homme des ténèbres à la lumière…
C'est le récit d'une Nature-personnage agissant sur ces hommes et ces femmes qui ont éclos en ses terres.

C'est le nouveau roman de Michel Jean, voix précieuse des peuples Autochtones qui de texte en texte, en conteur insatiable, rend justice à ses semblables, ici les invisibles des rues de Montréal,
trop longtemps victimes opprimées, solidaires face à la misère mais toujours attachés à leurs terres.

Un roman dans lequel vous (re)trouverez toute la douceur, la justesse et l'émotion des mots de Michel Jean, ses mots qui font définitivement oeuvre de témoignage humaniste pour ces premières nations, saisissant l'Histoire et l'âme humaines meurtries par les douleurs du passé et du présent pour les mener à nouveau vers la lumière
Commenter  J’apprécie          50
Montréal, de nos jours. Elie sort de prison. Il vient d'y passer une décennie, c'est un homme brisé qui n'a plus de repère et que personne n'attend : c'est donc dans les rues de la ville qu'il vivra désormais. Dans cette infortune il croise d'autres personnes que la vie a malmenées et continue de briser lentement. Comme lui, beaucoup de ces personnes échouées dans les parcs, les squats et les trottoirs de Montréal sont des Autochtones.

Au fil des pages de ce court roman, Michel Jean lance des upper cut avec des vérités crues sur le sort des descendants de ceux que le gouvernement canadien a envoyé dans les pensionnats.
J'ai été totalement captivée par ce récit que j'ai dévoré en deux jours. Non seulement parce qu'il aborde des thèmes qui me touchent particulièrement, mais aussi parce qu'il m'a donné l'impression de revivre ma lecture de Jeu Blanc - une de mes meilleures lectures en 2020 - avec la subtilité que Michel Jean commence son récit là où Richard Wagamese l'a arrêté, en choisissant de parler des descendants et des conséquences du traumatisme subit par leur aïeux sur eux. Familles dysfonctionnelle et hautement toxiques, addiction, violences conjugales, viols, incestes, tout ce que la société occidentale a de pire et que ces tribus n'avaient pas connu avant la colonisation : voilà l'héritage de la mission civilisatrice de l'homme blanc visible encore deux siècles après.
Et pourtant, ce roman reste plein d'espoir et laisse entrevoir la capacité de ces autochtones à la résilience en transformant leur souffrance personnelle et transgénérationnelle pour renaître à eux-même.

Si ce récit m'a parfois pris à la gorge avec ce narrateur omniscient très pertinent (des vacances appréciables de ce "je" narratif trop égocentrique et à la mode depuis quelques années à mon goût), confrontant et cru mais aussi intéressant car j'ai appris des choses sur l'histoire du Canada également. Certaines scènes du roman me révulsent encore (plus de quinze jours après sa lecture!) L'avenir me dira si elles me hanteront encore comme celles du roman de son défunt compatriote anglophone.
J'ai aussi aimé l'écriture directe et travaillée de Michel Jean qui lui donne une place et une voix à part dans le cercle des écrivains autochtones.

Désormais j'ai hâte de découvrir d'autres romans de cet écrivain, et j'ai déjà beaucoup conseillé celui-ci.
Commenter  J’apprécie          171
Merci aux éditions Seuil d'avoir mis en valeur de si beaux récits "voix autochtones" : Tiohtiá:ke en fait partie.
Michel Jean est un auteur innu issu de la communauté Mashteuiatsh au Québec, il nous livre ici un récit humaniste plein de poésie. Il rend hommage aux invisibles de la société canadienne, ou plutôt ceux qu'on invisibilise. En effet, l'écrivain raconte les destins brisés des descendants des natifs canadiens qui subissent le colonialisme encore actif, le racisme, mais aussi les traumatismes de leurs ascendants qui ont connu la déportation dans des réserves et l'enlèvement vers des pensionnats cruels.
Dans ce roman nous suivons le parcours d'Elie, jeune innu de la Côte-Nord, qui a tué son père alcoolique et a été banni par sa communauté et emprisonné par les autorités. Il fait 10 ans de prison et lorsqu'il en sort, il se dirige vers Montréal. Il rencontre alors de nombreux SDF natifs, aux destins fracassés pour diverses raisons, souffrant de problématiques lourdes, mais ayant eu la force de conserver une part de leur humanité. C'est au sein de cette petite communauté de fortune, installée dans un square, qu'il trouvera son salut.
Michel Jean porte au travers de ce livre ce devoir de mémoire et de réparation, un bon moyen de faire justice à ces peuples natifs tellement malmenés, mais avec une force de résilience exceptionnelle. Une écriture simple, immersive et pleine d'espoir, l'auteur offre à ses personnages de belles évolutions personnelles et psychologiques.
Commenter  J’apprécie          91





Lecteurs (553) Voir plus



Quiz Voir plus

Les indiens d'Amérique du Nord

Publié pour la première fois en 1970 aux États-Unis, ce livre de Dee Brown retrace les étapes de la Conquête de l'Ouest et les massacres des indiens entre 1860 et 1890 :

Enterre mon corps Wounded Knee
Enterre mon cœur à Wounded Knee
Enterre mon âme à Wounded Knee
Enterre mon esprit à Wounded Knee
Enterre mon scalp à Wounded Knee

10 questions
191 lecteurs ont répondu
Thèmes : conquete de l'ouest , far-west , western , ute , navajos , Nez Percé (Indiens) , comanche , Apache (Indiens) , Cheyennes (Indiens) , Sioux (Indiens) , indiens d'amérique , littérature américaineCréer un quiz sur ce livre

{* *}