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4,34

sur 2457 notes
Une couverture plutôt repoussoir pour moi (même si j'ai apprécié en son temps la production young adult initiée par La sélection de Kiera Kass et ces multiples déclinaisons et jolies robes en première de couverture).

Les premières pages m'irritent, sentiment intense de répétition à la lecture du monologue intérieur du personnage : une jeune fille à qui on donne sa chance, New York, une grande star à rencontrer... Oui, bon.

Et puis Evelyn Hugo entre en scène, dans le roman, et dans mon imagination.

Et quelques heures plus tard, je la quitte à regret, l'esprit un peu brouillé par les émotions.

Hollywood n'est pas vraiment le sujet, me semble-t-il, même s'il constitue un décor de choix.

Il est question ici essentiellement d'expression de soi dans la société, de ce que la pauvreté fait au corps et au désir des femmes, même lorsqu'on réussit à en sortir, et de la pression de la norme sexuelle, dans l'intime comme dans l'extime.

J'ai aimé rencontrer un personnage de vieille femme puissante, lucide et complexe.
J'ai aimé découvrir sa vie (romancée) racontée sans complaisance.
J'ai savouré sa liberté, ses libertés, ses victoires. Ses choix m'ont questionné.
Ses déchirements m'ont touché.

Certains raccourcis m'ont agacé, le personnage de Monique aussi.


Mais cette lecture aura été un voyage intense, sans escales, avec l'envie de refaire le chemin à l'envers une fois arrivé.
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Se marier pour échapper à son père, pour voir s'ouvrir les portes d'Hollywood, par défi, par erreur, pour protéger sa vie privée, sur un malentendu, par facilité, par amour… Telle est la vie tumultueuse d'Evelyn Hugo, une célébrissime actrice américaine. Peu avant de mourir, celle-ci décide de se confier à une journaliste débutante.
C'est un récit à deux voix : les frasques de la star de cinéma versus la vie tristounette de la jeune femme. Il est question d'amour bien-sûr, d'amitié aussi, de mort et de souffrance. de grands thèmes sociétaux sont abordés : racisme, homophobie, violence conjugales, alcoolisme…
La morale de ce roman pourrait être « l'argent et la gloire ne font pas le bonheur ». Un petit peu simpliste à mon goût !
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Encore une fois, cette année, nos administratrices (challenge multidéfis 2023) nous donnent la chance de faire une Lc avec d'autres challengers. Ayant entendu énoooooormément de bons retours sur ce livre et vu la pastille collée sur la couverture "Le phénomène Tik Tok", il était normal que je propose une lecture commune autour de cette histoire ! Deux autres challengers ont répondu à mon attente : @nath74gri et @Penny07... Je les remercie vivement car ce fut, encore une fois, une magnifique expérience ... L'une d'entre elle a même créé un petit groupe pour qu'on puisse discuter du livre, de nos ressentis au fur et à mesure des chapitres. Tout ça, a rendu cette lecture passionnante !
Evelyn Hugo, arrivée à l'âge de 80 ans, nous raconte sa vie, son histoire, ses amours, ses déboires, etc. Une vie hyper remplie d'une star d'Hollywood mariée (comme le titre l'indique) sept fois ! Elle a décidé de se confier uniquement à une seule personne, Simone. Pourquoi elle ? Qui a été le véritable amour d'Evelyn ? Voilà les questions auxquelles le lecteur cherche des réponses. Mais au delà de ça, il plongera dans une multitude de sujets très intéressants : l'amour, l'amitié, l'addiction, l'homosexualité, la sexualité, le deuil, la mort et tant d'autres encore ! Un roman riche et dense qui se dévore ! Si l'occasion se présente, je lirai d'autres livres de cette autrice.
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Voilà le genre de lecture que j'ai quelques difficultés à noter. Ce livre est divertissant mais les personnages sont très clichés et la succession des 7 histoires un peu roborative. Je ne suis pas vraiment parvenue à aimer cette vieille actrice, "belle plante", qui devait sa carrière principalement à sa superbe plastique, à ses manipulations sans peu d'état d'âme et à ses 7 maris. L'auteur effleure quelques thèmes intéressants : le féminisme, le racisme, l'homosexualité mais rien n'est approfondi. Les bonnes idées, par contre, sont la présence des faux articles de presse qui font avancer le récit et la fin de l'histoire m'a cueillie. Ce roman a remporté un grand succès mais je trouve le style assez pauvre et encombré de beaucoup trop de dialogues, l'avantage est que ça permet une lecture plus rapide mais ça ne mérite pas un oscar !
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LA surprise.

Surprise parce que ce roman, je l'ai vu passer en long, en large et en travers, mais il ne me tentait pas du tout !
Et alors... le sticker estampillé "phénomène Tik Tok" me faisait carrément partir en courant !

Oui, mais voilà, c'était sans compter sur le retour enthousiaste de mon amie Jessica !
Parce que quand Jessica aime... généralement j'aime aussi. On est assez connectée en la matière.

Alors ne souhaitant pas mourir idiote et ne souhaitant surtout pas me laisser restreindre par mes préjugés, j'ai acheté ce roman. Et bien m'en a pris !
Nous suivons ici Evelyn Hugo une star de cinéma à la vie émaillée de scandales, et surtout, de 7 maris...
Âgée de 80 ans, mais n'ayant rien perdu de sa superbe, elle décide de raconter sa vie et ses vérités, tout ce qu'elle a caché pour parvenir au sommet.

Elle décide de confier son histoire à une seule personne : Monique Grant.
Une jeune journaliste inconnue.

Pourquoi ce choix ? Pourquoi ne pas confier son histoire à une journaliste célèbre ou à une chaîne ?
Pour le découvrir, il faut d'abord remonter le fil de l'histoire.

Evelyn Hugo se confie et raconte comment la petite fille pauvre et maltraitée est devenue l'icône du cinéma des années 50.

Je n'en dis pas plus car ce roman doit se découvrir avec délectation.
Toute façon, vous saurez tout bien assez vite, car une fois commencé, ce roman ne se lâche plus !

Bien que ce roman puisse paraitre superficiel, il aborde en réalité des questions profondes.

A travers l'histoire d'Evelyn on découvre tout l'univers du cinéma hollywoodien dans les années 50 et à travers cela des thèmes comme la place des femmes dans un monde dominé par les hommes, les relations de pouvoir, la place de l'amour et de l'amitié dans un monde factice où les gens sont en représentation permanente, le fonctionnement des studios, la sexualité, l'ambition, l'émancipation, la maladie, la tragédie, la mort...

L'écriture est fluide, cinématographique, addictive.

Le personnage d'Evelyn est fascinant, complexe, tour à tour émouvant et révoltant.

Son personnage montre que chacun est complexe et ne peut pas se réduire à l'image qu'il donne ou qu'il renvoie. Son histoire montre que chaque destin se joue sur des décisions qui nous appartiennent autant qu'elles nous échappent.

Ces deux femmes Evelyn et Monique sont extrêmement touchantes. L'une commence sa vie d'adulte dans le tourment et les doutes, l'autre termine la sienne avec une grande lucidité et une forme de sagesse.

Les deux ont beaucoup à apprendre l'une de l'autre. Et nous, nous avons à apprendre d'elles, de leurs vies et de leurs choix.

Un roman qui offre bien plus de profondeur que sa couverture ou son résumé ne laissent paraître.

Un peu à l'image de ces actrices de cinéma à l'image parfois lisse, alors que sous la surface couve des histoires et des tempéraments complexes et infiniment intéressants !
Lien : https://lespetiteslecturesde..
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Wow. Wow, Wow, Wow. Ça va être compliqué de mettre des mots sur ce que je ressens.

Ce livre est incroyable. Tout simplement incroyable.

Contrairement à ce que j'ai pu voir à droite à gauche, j'ai vu venir le twist de l'histoire, je l'ai même tout de suite compris, dès les premières pages, grâce à une phrase. Maisbcest sûrement grâce à mon histoire personnelle.

En revanche, avoir compris le twist ennavance n'enlève rien au plaisir de la lecture. Et quelle lecture !

J'ai adoré suivre la vie d'Evelyn Hugo, la découvrir à travers ses 7 maris. Et surtout, suivre sa plus grande histoire d'amour. J'ai eu le coeur brisé, plus d'une fois. J'ai passé la dernière heure à lire le livre à pleurer, désespérément.

Quelle belle histoire, quels beaux personnages.

Merci encore à l'actrice, qui arrive à me transporter à chacun de ses livres, et qui devient une de mes actrices préférées, c'est officiel.
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Alerte coup de coeur pour ce roman que j'ai dévoré en deux petits jours. J'avais adoré Les sirènes de Malibu quelques mois plus tôt alors j'étais curieuse de me plonger dans un autre ouvrage de Taylor Jenkins Reid.

Monica, jeune journaliste qui travaille pour le magazine féminin Vivant, n'arrive pas à y croire quand sa cheffe lui apprend qu'elle va devoir interviewer Evelyn Hugo, l'une des plus célèbres actrices américaines du XXe siècle. Et le plus improbable, c'est qu'Evelyn exige que ce soit Monica qui réalise cette interview et personne d'autre. Pourquoi elle alors qu'elles ne se connaissent pas et que Monica n'a écrit que des « petits » articles pour Vivant ? C'est ce qu'elle va découvrir en écoutant Evelyn lui raconter sa vie…

Whaouh est le premier mot qui me vient à l'esprit en repensant à l'incroyable histoire d'Evelyn. Au fil de ses confidences à Monica, nous découvrons l'ascension d'une jeune femme qui rêvait de célébrité et paillettes, et qui s'est donné les moyens pour parvenir à ses fins et devenir une icône du cinéma. Ça ne s'est pas fait sans compromis et désillusions : Evelyn a dû s'enfermer dans ce rôle de sex-symbol que les studios lui ont construit et fréquenter les hommes qu'on lui disait pour former le couple glamour d'Hollywood. Sa vie professionnelle et sa vie personnelle s'entremêlaient constamment, à tel point qu'il était difficile pour elle de sortir de la fiction.

J'ai adoré suivre le parcours d'Evelyn, ses réussites, ses échecs, ses mariages, ses tournages. On découvre l'envers du décor d'Hollywood, l'univers des célébrités entre glamour et manipulation pour être la tête d'affiche des grands films et remporter les Oscars. L'autrice traite d'une multitude de sujets forts à travers l'histoire d'Evelyn et chaque élément est parfaitement amené. On y parle de racisme, de misogynie, d'homophobie, de deuil, de maladie. Que des sujets poignants, qui forment un élément fort du roman.

L'autre élément fort est évidemment le personnage d'Evelyn. Elle est passionnante et fascinante. C'est un personnage très complexe, qui assume ses vices et ne regrette rien de ses actes, même s'ils ont fait souffrir ses proches. On ne peut pas dire que je me suis attachée à elle mais elle m'a inspiré du respect : c'est une femme forte, libre, qui impose ses choix.

Je me suis passionnée pour la vie d'Evelyn Hugo, j'ai adoré chaque page lue, la plume de l'autrice m'a transportée. J'ai ressenti mille émotions à la minute comme ça avait été le cas pour Les sirènes de Malibu. Vivement que je me plonge dans un autre roman de Taylor Jenkins Reid !
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Je ne sais plus comment "Les Sept Maris d'Evelyn Hugo" de Taylor Jenkins Reid a atterri dans ma liseuse. J'ai donc commencé ce livre sans avoir lu le résumé ni avoir la moindre idée de ce dans quoi je m'embarquais, je l'ai choisi juste comme ça, sans réfléchir... Mais, quel heureux hasard, quelle chance ! On peut dire que j'ai eu un énorme coup de coeur.

Ce roman fera à jamais partie de mes préférés, c'est certain. Il est captivant, émouvant, fascinant, addictif,... il est tout simplement magnifique. Je le recommande à 100%... Pourquoi ?

Parce qu'il est plus que ce qu'il paraît, c'est-à-dire la confession d'Evelyn Hugo, une actrice légendaire - fictive mais tellement réelle - et une réflexion sur l'amour : il évoque la complexité des relations humaines, les sacrifices qu'il faut parfois faire pour atteindre ses objectifs, la résilience incroyable dont on peut faire preuve,... ; bref, la vie, si complexe et passionnante.

Parce qu'une fois que vous l'aurez commencé, vous ne pourrez plus le lâcher.

Parce qu'il contient un panel de personnages très bien construits, tout en nuances, très réalistes. Ils sont imparfaits, ce qui les rend authentiques et humains ; bref, des personnages comme je les aime...

Parce qu'Evelyn, en particulier, est fascinante - elle fait indubitablement partie de ces "grands" personnages littéraires que j'ai eu le plaisir de découvrir grâce à mes lectures - avec sa beauté, son charisme, sa complexité, sa force et son histoire particulière, qu'on découvre au fil des pages.

Parce que la structure du récit est très intéressante et prenante : il est construit sous forme d'un échange entre Evelyn, cette actrice oscarisée et une journaliste qui va publier ses mémoires après sa mort. On apprend ainsi toute sa vie grâce à des flashback et au portrait de chacun de ses sept maris, à qui sont successivement dédiées les différentes parties du livre.

Parce que l'ambiance créée par Taylor Jenkins Reid est parfaite : on est directement plongé dans l'univers à la fois glamour et sombre du Hollywood des années 50. Elle rend un bel hommage au monde du cinéma tout en pointant les travers du système.

Parce que le style de cette auteure est fluide et très agréable à lire. Je suis d'ailleurs vraiment tentée de lire au moins un autre de ses bouquins.

Parce que cette histoire chamboule, procure mille émotions - de l'espoir, de
la déception, de l'amour, de la haine parfois, de la joie et de la tristesse aussi - j'ai même versé quelques larmes dans les derniers chapitres.

Parce que ce roman est de ceux dont on voudrait qu'ils durent toujours et dont on ne se "remet" jamais complètement...
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Je peux dire que je fais partie de la team qui ont vraiment aimé ce livre. J'ai passé un super moment. L'histoire d'Evelyn Hugo née cubaine va tout faire pour être une star de cinéma américain quitte à renoncer à ses origines. On y trouve le féminisme, le sexisme mais également la mort, homosexualité. Évelyne est attachante mais tout aussi complexe avec du caractère ,elle sait ce qu'il veut. Ce fut une très belle lecture.
Monique Grant est journaliste. Elle est appelé par sa directrice ce matin. Évelyne Hugo veux Monique chez elle pour un article et uniquement Monique et personne d'autre. Elle va découvrir qu'Évelyne Hugo veut qu'elle écrive sa biographie. Elle n'est pas au bout de ses surprises.
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Une personne m'a dit que ça l'intéressait de lire ce que j'avais aimé/pas aimé par rapport à la représentation latino-américaine et à cet instant ça m'a sauté aux yeux. Ce que j'avais aimé : rien ; ce qui m'avait déplu : beaucoup de choses.

Les problèmes commencent dès les premières pages du livre. Evelyn est la fille d'immigré-es cubain-es. Sa mère est une prostituée tandis que son père est décrit comme étant un homme violent, abusif et alcoolique. Je ne sais pas quoi dire tellement ça me parait gros et évident qu'il y a un problème. Certes, Evelyn avait besoin d'une sad story pour expliquer ce besoin irrépressible de fuir l'endroit où elle vit, mais de multiple scénario auraient pu être imaginé plutôt que de tomber dans un stéréotype raciste.

Ensuite, l'autrice tente d'insérer des éléments culturels qui bloquent complètement et vont même à l'encontre de sa volonté qui est, je suppose, de renforcer l'identité de son personnage. le père bois de la tequila alors qu'en tant que cubain il aurait dû boire du rhum. le problème n'est pas tant qu'il ne boive pas du rhum mais plus, que le fait qu'il boive de la tequila était pour l'autrice une façon d'accentuer l'héritage culturelle et qu'elle est complètement à côté de la plaque. Plus tard, deux plats sont mentionnés, tous les deux écrits en español, encore une fois pour rappeler qu'Evelyn est cubaine sauf que...ces plats ne sont pas cubains mais espagnol. Et encore une fois, évidemment on ne mange pas des plats typiques tous les jours mais ces deux plats qui sont español étaient un moyen pour l'autrice de montrer que son personnage n'était pas blanc et c'est complètement raté. En réalité, elle renforce même l'idée que les pays latino-américains sont interchangeables et que l'Amérique latine est un bloc compact. Alors qu'évidemment, c'est un continent de plus de 20 pays avec des histoires, des cultures et des langues différentes.

Enfin, mon dernier problème mais pas des moindres (accrochez-vous, ça va être long) c'est Evelyn elle-même. Elle est décrite tout au long du livre comme une femme manipulatrice, qui utilise sa beauté et son corps pour coucher avec des hommes et obtenir ce qu'elle veut. Elle est tout le long du livre décrite et valorisée uniquement par son physique et on ne cesse d'insister sur la beauté de sa poitrine (même dans sa relation avec Celia). Et, tout cela correspond en tout point à une description ultra stéréotypée de la femme latino-américaine qui serait « spicy », « hypersexuelle », « tout en courbe ». Mais, non seulement Evelyn tombe complètement dans le cliché de la femme latino-américaine mais surtout, il n'y a aucune discussion à propos de cette part de son identité dans le livre qui est complètement évincée et pourtant, tout au long du livre, on ne cesse de nous dire que ses cheveux blonds ne vont pas avec la couleur de sa peau, que ça ne parait pas naturel. Evelyn revient sur de nombreux aspects de sa vie puisque l'autrice alterne entre l'histoire d'Evelyn dans les années 50 et l'interview avec Monique en 2017. Donc, Evelyn, revient sur sa bisexualité, la place de la femme dans l'industrie Hollywoodienne mais à aucun moment elle ne parle de son héritage latino-américain ? cette part d'elle est totalement occulté, au tout début du livre elle décide elle-même de cacher ses origines pour se faire une place, comme elle cache sa bisexualité à la presse toute sa vie, pourtant, elle éclairci de nombreux points sur sa sexualité dans l'interview qu'elle donne à Monique, chose qu'elle ne fait pas avec son identité latino-américaine. Et, il était nécessaire de parler de cette part d'elle surtout compte tenu de l'hypersexualisation constante, au sein même de ses différents mariages, qu'elle subit et qui est liée à du fétichisme puisque, encore une fois, même si elle cherche à le cacher, elle n'est pas blanche.
Alors, certes, un passage vers la fin du livre parle vaguement de cette identité, lorsque Luisa, sa domestique (marrant, les personnages latino-américains sont : prostituées, alcoolique, hypersexualisés et des domestiques) lui dit qu'elle n'a pas « l'air latino-américaine », à cet instant, Evelyn est outrée que Luisa remette en question son identité avant de réaliser que c'est de sa faute. Et...c'est tout. Ce passage tombe comme un cheveu sur la soupe, pendant 400p il n'y a aucune mention de sa latinité mais tout à coup elle cherche à la revendiquer ? sachant que le passage doit tenir sur une page, même pas. Aucune mention de la souffrance d'être amputé d'une partie de son identité, de perdre sa culture ou d'autres points encore qui méritaient d'être abordés. le sujet semble balayé, l'autrice essaye d'installer une pseudo conversation mais c'est superflu, surtout que ça m'a paru mal abordé. « Avoir l'air latino-américain » ça ne veut littéralement rien dire, les mots latino/latina ne veulent rien dire physiquement puisqu'il existe des indigenous-latino, afro-latino, asian-latino, white-latino... il n'y a pas de physique type/définit en Amérique latine mais une pluralité. C'est pourquoi la réflexion de Luisa me parait étrange et j'avais l'impression d'entendre une personne complètement hors de la culture latino-américaine parler.

En réalité, si l'on enlève à Evelyn son identité cubaine, le livre doit rétrécir de 10p à tout casser, tous les passages mis bout à bout (et encore je suis sympa, ça doit être même moins de 10p) alors que si on lui retire sa bisexualité ou le fait d'être une femme dans une industrie machiste, c'est toute l'histoire qui s'écroule, c'est le livre entier qu'il faut réécrire. Si Evelyn avait été blanche, l'histoire n'aurait en rien changé, son identité latino-américaine est à la fois mal-exploité et sous-exploité et ça, c'est fort !
A mes yeux, l'autrice s'est lancée dans quelque chose dont elle ne maitrisait ni les tenants, ni les aboutissants.

D'autres personnes ont également pointé des problèmes quant à la construction du personnage de Monique et sur la façon dont l'autrice aborde son métissage (ayant une mère blanche et un père noir), de façon maladroite et pas suffisamment approfondie.
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