AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,62

sur 41 notes
5
3 avis
4
6 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis
Un homme fascinant aux multiples facettes :
zoologiste, homme politique, photographe, patineur de vitesse, professeur, explorateur polaire, diplomate, écrivain.
A mon avis le sujet est mal traité et la lectrice que je suis est frustrée. J'en espérais tellement plus ! Son côté explorateur de l'Arctique prend presque toutes les pages tandis que le reste est occulté. Je retiendrai quand même la puanteur de ceux qui ne se lavent pas et restent avec les mêmes vêtements qui tiennent debouts. Mieux vaut les lire que les approcher ces grands aventuriers !
Commenter  J’apprécie          261
Alexis Jenni, connu surtout pour "L'art français de la guerre" (2011), nous propose ici une biographie du Norvégien Fridtjof Nansen. Peu connu des Français, cet homme a pourtant eu une vie variée et extraordinaire. Scientifique et explorateur, il est le premier à traverser l'inlandsis du Groenland en 1888. Puis il monte une expédition audacieuse vers le pôle Nord: son équipage se laisse dériver à bord du navire "Fram" pris dans la banquise, atteignant un point très proche du pôle Nord. Cet exploit le rend célèbre. Toutefois, sa renommée concerne aussi une tout autre activité. Devenu diplomate, il devient haut-commissaire pour les réfugiés après la première guerre mondiale: il joue un rôle majeur dans le rapatriement des soldats allemands prisonniers en Russie et dans l'exfiltration des Arméniens persécutés par le pouvoir turc, notamment. Sous son impulsion, la SDN crée un document officiel ("passeport Nansen") pour les personnes apatrides. Ceci lui vaut le prix Nobel de la paix en 1922. Il meurt à 68 ans.
C'est une bonne idée de valoriser ce personnage méconnu et très remarquable. Il me semble qu'Alexis Jenni ne brode dans sa biographie. Il cherche à décrire avec précision le physique et le caractère de Nansen. J'ai été vraiment intéressé par le récit de ces expéditions polaires dont le héros du livre a été un pionnier. Il vivait à une époque où beaucoup restait à découvrir sur notre planète. Je ne regrette pas ma lecture.
Commenter  J’apprécie          80
Un roman intéressant à découvrir puisqu'il met en lumière un homme au destin exceptionnel. La dernière de couverture est d'ailleurs très attirante des son accroche : « comment passé-y-on de champion de ski à Prix Nobel de la paix? »
Mais surtout qui est ce fameux Nansen ?

Très largement inconnu du grand public, quelques mots à son propos avant un avis sur ce roman

Fridtjof Nansen, héros fascinant plus qu'attachant, est parfaitement fin de siècle, travaillé par la mélancolie, s'accrochant désespérément à la connaissance, « se sculptant lui-même en statue de héros prométhéen, on dira de ce norvégien taciturne :
« Il y a ce qu'il croit être, ce qu'il est, et ce qu'il a fait. « On n'est pas grand homme tous les jours; mais ce qui rassure, c'est que, sans l'être tous les jours, on peut être un grand homme »

Après plusieurs années passées dans le grand nord, loin de tout et de quiconque, tel un naufragé sur une immense île de glace, il va toucher son indivisible part d'humanité, sa dernière limite juste avant le néant, « le point ou à chaque instant on n'est pas sur d'être parce que cela vacille ».

De retour en Norvège après 3 ans d'isolement, il va bien malgré lui entamer une carrière de diplomate et recevoir en 1922 le prix Nobel de la paix pour avoir secouru des milliers de russes menacés par la famine et pour son action pour les réfugiés en Asie mineure et en Thrace.

Père de 5 enfants, il leur donnera lors de ses rares présences à leurs côtés, une éducation stricte, austère.

Personnage parfois antipathique, souvent peu attachant, toujours complexe, on tourne chacune des pages pour aller plus loin à sa rencontre.
Mais c'est peine perdue.
Le roman reste très descriptif, et bien que court comporte des longueurs.
Une vieille femme apparaît de temps en temps dans cette histoire sans néanmoins trop de développements. Dommage.

En somme, absolument pas un coup de coeur mais une occasion de découvrir un homme qui aura marqué son empreinte auprès de millions de personnes.

Commenter  J’apprécie          80
Fridtjof Nansen était norvégien à une époque (fin XIX ème, début du XX ème siècle) où la Norvège était encore plus discrète et pas tout à fait indépendante.
Désir de se faire connaître et reconnaître via sa nationalité ?
Dans tous les cas Nansen était un personnage foisonnant, haut en couleurs dans un paysage de bleu glacier...

Nansen a mené des recherches sur le système nerveux. Sans réelle reconnaissance. Cela ne lui suffisait pas, il a décidé de traverser le Groenland à ski. C'était, pour lui, le moyen de transport idéal dans ces contrées. Il l'a tant vanté qu'il a permis sa démocratisation en l'Europe. Mais, pourquoi s'arrêter là ?
Nansen a décidé d'atteindre le Pôle Nord à l'aide d'un bateau construit spécialement dans ce but, le Fram. A-t-il réussi ? Je laisse la réponse en suspens... Ce qui est évident, c'est qu'il est le seul, dans cette course polaire, à avoir ramené tout son équipage vivant.

Car l'homme est important pour Nansen. Jusqu'à s'impliquer dans l'humanitaire et à mettre en évidence les errances humaines à la fin de la 1ère guerre mondiale.
L'homme de défis et de combats en a alors trouvé un autre : celui de donner un statut aux réfugiés apatrides grâce au Passeport Nansen.

Alexis Jenni nous livre une biographie foisonnante. Celle d'un sacré explorateur, tantôt poétique tantôt taciturne, révolté face aux injustices, en perpétuelle recherche d'autre chose, un éternel insatisfait.
Je suis toujours ébahie, littéralement, face à ces hommes et femmes, qui ont bouleversé le monde grâce à leur volonté. La réussite se gagne souvent en contrepartie d'échecs privés et Nansen n'en est pas exempt.
Mon amour des voyages et des cultures a été comblé grâce à cette lecture.
Commenter  J’apprécie          50
Alexis Jenni, le passeport de Monsieur Nansen, éditions Paulsen
F.Nansen a sauvé des centaines de milliers de vies en organisant le rapatriement des prisonniers de guerre et en créant un passeport pour les réfugiés afin qu'ils ne restent pas apatrides et soient accueillis dans d'autres pays. 54 états ont signé cet accord en 1922.

Mais avant cela, Nansen a été champion de ski, de patinage de vitesse, et surtout explorateur polaire. Il a le premier en 1888 traversé à ski tout le Groenland, puis il a compris que le déplacement des glaces était influencé par la force de Coriolis et a mis au point une équation la régissant, dont tiennent compte les explorateurs et navigateurs actuels.

Le personnage était d'un caractère fascinant, obstiné, inébranlable, sévère, mais il a mis sa notoriété de champion au service de la diplomatie. Sa pugnacité à négocier a fait merveille après la première guerre mondiale, elle qui avait jeté sur les routes tant de réfugiés.
Une très belle lecture historique, sous la plume talentueuse de A.Jenni.
Commenter  J’apprécie          20
Ayant bien apprécié Alexis Jenni pour sa biographie de John Muir c'est avec curiosité que je me suis allé à découvrir sous sa plume cet autre personnage tout aussi étonnant et méconnu, tout du moins pour moi, qu'est le norvégien Fridtjof Nansen. Je n'ai pas été déçu, le style un peu décalé, voir teinté d'ironie mais sans une once de méchanceté, m'a conquis. Sans dire qu'il m'a permis de combler une des nombreuses brèches de ma culture générale.
Le livre commence par un prologue, à ne pas sauter en allant directement au premier chapitre, où l'auteur rend visite à sa voisine, une arménienne centenaire encore alerte Madame Abkarian, qui au cours de conversations de courtoisie lui confie, ébauche devrais-je dire, ses mémoires et notamment l'histoire du "lépapié". On devine rapidement qu'il s'agit d'un document d'identité dont Nansen est à l'origine. Mais le lecteur n'en saura pas plus.
Les chapitres suivants sont consacrés à une narration chronologique classique de la vie de Fridtjof Nansen, tour à tour sportif, scientifique, dessinateur, explorateur polaire. Tout lui réussit mais toujours ceint d'une ténébreuse mélancolie, dont l'auteur se plait à trouver l'origine dans l'héritage viking de Nansen mâtiné du romantisme très en vogue en cette fin XIXème. le personnage n'apparaît pas toujours sympathique. Peut-être sa ressemblance avec le garde du corps de Kaamelott dont il semble également partager l'intégrité obtuse. Peut-être sa conception de la vie familiale qui date, ou encore sa considération pour ses chiens de traîneau qui, les kilomètres défilant, servent tout naturellement de nourriture, n'est plus très d'actualité même si de nos jours ceux qui fournissent le principal de la valeur ajoutée ne sont pas beaucoup mieux lotis dans bien des domaines.
Le récit défile mais point de passeport en vue, le suspens monte, modéré, la 4ème de couverture ayant vendu la mèche. On y découvre un explorateur obstiné et pragmatique, un peu visionnaire, un peu tyran, un peu naïf, un peu chanceux également même s'il a su aider sa chance. Ce n'est que dans les dernières pages que sa vie de diplomate apparaît et avec elle le fameux passeport. Certains pourront trouver le récit déséquilibré mais il faut garder à l'esprit les propos de Nansen tenus juste après l'obtention de son prix Nobel de la paix en 1922, rapportés page 191. S'il a été promu diplomate ce n'est pas de son fait. Bouillonnant d'agir et désoeuvré au sortir de l'époque des conquêtes polaires il a été utilisé pour son aura de héros citoyen d'une nation neutre, pour son opiniâtreté romantique qui exclut tout renoncement et pour son intégrité. Donner une part importante à sa vie "d'avant" est primordial pour comprendre Nansen. Son action diplomatique et humanitaire n'est qu'une suite logique, juste une autre expression de son caractère qui l'ont fait utilisé par d'autres dans un domaine qui effectivement n'était pas le sien. Et comme à son habitude il y a excellé, presque à l'insu de son plein gré.
On peut regretter qu'il n'y ait pas eu plus d'implication de Madame Abkarian. Mais deviner son histoire suffit, elle n'est qu'un prétexte, après tout c'est un livre sur Nansen.

Commenter  J’apprécie          20
Le sujet du roman récit ? Avait bien démarré pourtant … le début de l'histoire captivant le milieu long et ennuyeux la fin méritait d'être détaillée et est beaucoup trop courte… l'auteur a un peu bâclé me semble t'il…
Un récit pas assez romancé mais je lirai son ouvrage sur john Muir pour comparer !
Commenter  J’apprécie          20
C'est toute la biographie de Fridtjof Nansen que l'on découvre dans cet ouvrage. Son enfance et ce qui a forgé ses choix de vie ; ses premiers travaux de recherche scientifique, méconnus avant qu'il ne parte à l'aventure au Groenland ; son expédition pour être le premier à atteindre le pôle Nord et la célébrité qui en a découlé ; sa vie de famille complexe ; son activité de diplomate...

En aparté sur quelques paragraphes disséminés dans le livre, l'auteur explique ce qui l'a conduit à écrire sur cet homme et les réflexions qu'il lui a partagées au cours de l'écriture du livre. Cette biographie est passionnante, le texte va droit à l'essentiel, les remarques de l'auteur souvent pertinentes. Un ouvrage qui mérite d'être connu.
Commenter  J’apprécie          10
On pourrait penser qu'Alexis Jenni est en train de devenir le spécialiste des biographies d'aventuriers et des amoureux de la nature : après « J'aurais pu être millionnaire, j'ai choisi d'être vagabond », un très beau récit de la vie de John Muir, Jenni nous propose la biographie de Fridtjof Nansen, aventurier de la fin du 19ème siècle, explorateur du Pôle Nord, et qui deviendra, dans la seconde moitié de sa vie, un humaniste et un diplomate, à tel point que ses actions lui vaudront le prix Nobel de la Paix !

On retrouve dans « Le passeport de Monsieur Nansen » une technique littéraire qui a fait ses preuves : après avoir lu en abondance les livres écrits par Nansen lui-même et ceux de ses coéquipiers, Alexis Jenni est capable d'inventer un récit – vraisemblablement très proche de la réalité – pour reconstruire une véritable biographie.

Alexis Jenny maîtrise son style, et le résultat nous donne un style littéraire proche de celui du conte : Jenny nous raconte une histoire, sans tomber dans le style « parlé », avec un vocabulaire précis et riche, tout en proposant un texte agréable. On est loin d'un discours d'académicien. Jenny pousse même le luxe d'inventer une petite histoire parallèle, qu'il intercale régulièrement dans son récit, pour que l'ensemble de la biographie ne soit pas indigeste, et nous fasse comprendre que l'intérêt du héros ne s'est pas limité à traverser le Groenland ou à chercher à atteindre le Pôle Nord.

Car plus que l'exploit sportif – réel, compte tenu des conditions matérielles de l'époque – l'intérêt réside dans la personne de Nansen et dans ses vertus. C'est avec la même force d'âme que Nansen affronte le froid, ou s'engage à rapatrier des prisonnier ou à faire face à la famine en Russie.

Nansen est norvégien, citoyen d'un petit pays à l'époque sous la coupe de la Suède. Homme dur au mal, sportif, habitué au froid et au ski, il poursuit néanmoins des études de biologie. C'est également l'époque des explorations polaires, et pour donner du prestige à son pays, il décide de monter une expédition pour traverser le Groenland. L'entreprise est un succès, et il est accueilli en héros de retour au pays.

À tel point qu'il prépare une autre expédition pour être le premier à atteindre le Pôle Nord, après avoir suivi de près les échecs précédents des autres expéditions. Il conçoit un bateau avec une coque spéciale, lui permettant – selon lui – de dériver jusqu'au pôle, en se laissant porter par la banquise.

In fine, l'expédition est un échec, mais tout le monde rentrera vivant, et pendant un certain temps, Nansen sera celui qui est allé le plus au nord. Malgré l'échec, le succès est immense, Nansen est accueilli une fois encore en héros de ce petit pays en quête de reconnaissance.

Commence alors une série de voyages de part le monde, reçu dans différentes universités.

Après la première guerre mondiale, Nansen, citoyen d'un pays neutre, est proposé comme ambassadeur de la Société des Nations. Il réussira à échanger 200 000 prisonniers allemand en Russie et à les rapatrier en Allemagne, il organisera des convois alimentaires pour les paysans russes victimes de la famine (sans se rendre compte, d'ailleurs, que cette famine est orchestrée par Lénine), et il aidera les victimes arméniennes et grecques de la guerre avec la Turquie.

La biographie ne s'arrête pas aux exploits de l'explorateur : grâce à la correspondance de Nansen, Alexis Jenni nous raconte également sa vie familiale et affective. Pas simple d'être attiré par les grands espaces et d'être père de famille.

Un récit très intéressant, et surtout un homme exceptionnel.
Lien : https://blog.peuterey-editio..
Commenter  J’apprécie          10
Pas très équilibré, pas tout à fait une biographie, pas tout à fait un récit d'aventure. le fil narratif, une vieille dame ayant bénéficié du fameux passeport Nansen raconte la vie de son créateur, est assez mince. D'autant que les circonstances de la naissance du passeport sont bien vite expédiées, au profit des deux voyages arctiques de Nansen.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (119) Voir plus



Quiz Voir plus

"L'art français de la guerre" de Alexis Jenni

Les chapitres s'intitulent alternativement :

notes - roman
commentaires - roman
épisode - roman

6 questions
11 lecteurs ont répondu
Thème : L'Art Français de la Guerre de Alexis JenniCréer un quiz sur ce livre

{* *}