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3,75

sur 528 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Trois amis estimant avoir grand besoin de vacances entreprennent de remonter la Tamise sur un canot en compagnie d'un chien…

Écrit à la fin du XIXe siècle, ce roman d'humour de Jerome K. Jerome a toujours de quoi faire sourire. Il met en scène trois employés de bureau célibataires accompagnés d'un chien un tantinet voyou appelé Montmorency. Jerome le narrateur est hypocondriaque, George ne pense qu'à dormir et Harris qu'à manger. Inutile de préciser qu'ils ne sont pas bien malins. Bien sûr ils ont très mal organisé leur voyage et passent leur temps à se quereller.

Une partie du charme du roman provient sans doute de toutes les digressions qui émaillent le récit comme autant de petites nouvelles n'ayant pas grand chose à voir avec la croisière. Mais avouons-le, certaines anecdotes et descriptions sont tout de même très ennuyeuses. L'assemblage de tous ces fragments fait finalement de Trois hommes dans un bateau un roman composite et inégal.

Du début à la fin, le roman oscille ainsi entre récit de voyage et recueil d'anecdotes. Jerome K. Jerome parsème aussi son roman de quelques réflexions pseudo-philosophiques sur le sens de la vie, comme pour faire de ce périple une allégorie de l'existence. Mais ces réflexions philosophiques, pas plus que les grandes envolées poétiques sur la nature, ne sont à prendre très au sérieux. Jerome K. Jerome s'amuse et je dois dire, même si j'ai trouvé ce roman inégal et désuet, que son humour a su me séduire.
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J'ai beaucoup ri, mais je me demande si ce n'est pas un roman pour hipsters avant l'heure : tout est à  prendre au second degré.
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So british !
Je viens de faire un voyage sur la Tamise et sur le cours de l'histoire qui a marqué ses rives. (Comment j'en suis arrivée là ? Je dirais "à genoux" car ne souffrant pas d'hydarthrose, mais cela est une autre histoire que seuls comprennent les lecteurs de J.K.J.)
J'ai canoté, j'ai halé, j'ai marché en gardant un oeil poétique pour les paysages, tendre et amusé pour les choses de la vie. Et j'ai beaucoup ri.
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Trois hommes dans un bateau (sans oublier le chien) de Jerome K. Jerome. Très critiqué à sa sortie, le livre n'a pas fonctionné dans un premier temps. On disait même de ce livre qu'il n'était pas drôle du tout, qu'il avait un humour pauvre. Et pourtant, même si ce n'est pas de la grande littérature et qu'apparemment les références historiques sont quelques peu rapides voir fausses, il n'en reste pas moins que l'on est porté dans cette histoire, page après page, par l'humour. Un petit condensé de drôlerie et de non sens, de situation absurdes poussées à l'extrême.
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Jerome K. Jerom est né en 1859. Tout en travaillant aux chemins de fer, puis en tant qu'acteur, journaliste, maître d'école, secrétaire chez un entrepreneur de travaux publics analphabète, puis dans un cabinet d'avocats, il écrit sans relâche, dans la rue, la plupart du temps, sa chambre lui paraissant trop sinistre. Peu à peu, les policiers, qui font leur ronde le soir, s'habituent à le voir s'arrêter sous chaque réverbère pour écrire quelques phrases dans son cahier. Il leur lit même sa production du jour, notamment à un brigadier plutôt revêche qu'il parvient à faire rire de temps en temps : il sait alors qu'il a fait du bon travail…

Considéré, par les critiques et la société victorienne, comme un « Auteur de dixième ordre » à « l'humour pauvre, limité et décidément vulgaire », il se verra refuser ses manuscrits à plusieurs reprises. C'est à l'âge de 30 ans, en 1889, que l'humoriste britannique connaîtra la gloire, non seulement en Europe mais dans le monde entier, avec Trois hommes dans un bateau.

Trois hommes dans un bateau, classique de l'humour anglais, raconte les aventures de George, Harris et Jérôme, sans oublier le chien Montmorency, quittant Londres pour un voyage en bateau sur la Tamise.

A travers ce livre, tout en nous faisant découvrir, de façon plaisante, l'histoire de la Tamise - histoire émaillée d'anecdotes comiques -, Jerome K. Jerome nous propose, aussi, de jeter un regard attentif à la surface des choses pour en saisir toute la substantifique moelle, à savoir l'essentiel. L'essentiel résidant pour lui dans une réflexion philosophique abordant, successivement, au détour d'un village, d'un cours d'eau ou d'une écluse, des thématiques telles que le travail, le destin, le matérialisme, l'ambition, l'arrogance, les illusions sur soi-même et sur les autres.
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Inutile d'attendre suspense et histoire suivie dans ce roman, il s'agit d'une succession d'anecdotes cocasses et pertinentes ! En effet, l'auteur épingle avec succès les travers des anglais du début du XXe Siècle tandis qu'ils sont en voyage et plus particulièrement qu'ils goûtent au plaisir du canotage sur la Tamise. de nombreuses digressions se glissent donc ici et là, permettant de découvrir de nouveaux épisodes amusants. Hilarant ? Parfois oui, parfois non. Cependant, toujours très juste car l'auteur a l'art de saisir le détail qui va nous permettre de reconnaître autrui ou parfois nous-même ; de montrer affection, compassion ou compréhension en le saupoudrant d'un regard amusé et ironique pour mieux dénoncer les petits travers de la société londonienne ou humaine...
Lien : http://apprendreavecbonheur...
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A la fin du XIXème siècle, trois petits employés de bureau londoniens (et un chien) décident de remonter la Tamise en canot, histoire de se délasser. Après de vives discussions sur l'organisation du voyage, les voilà partis pour un périple de deux semaines en bateau sur un fleuve chargé d'Histoire et d'histoires.

Jerome K. Jerome mêle les genres. Chaque ville ou village rencontrés, chaque parc, château ou cimetière est l'occasion de rappeler des faits historiques ou d'évoquer de hauts personnages. L'auteur décrit les paysages traversés, célèbre les beautés des rives de la Tamise, et recommande au lecteur de visiter tel lieu ou de s'arrêter à telle auberge. On a l'impression de tenir entre les mains un guide touristique version XIXème siècle.

Telle était bien son intention première. L'introduction – Garnier-Flammarion nous a habitués à de longues et souvent fastidieuses préfaces, mais celle-ci pour le coup apporte un éclairage intéressant sur la genèse et le contexte de l'oeuvre – nous apprend qu'à l'origine le livre de devait mêler « description de paysages et évocation historique », entrecoupées d' « intermèdes humoristiques pour la détente du lecteur ». C'est cet humour qui retient finalement l'attention du lecteur, et continue de faire aujourd'hui la renommée du livre.

Nous assistons donc aux péripéties rocambolesques de nos trois amis (et du turbulent fox-terrier Montmorency), avec son lot d'incidents, de disputes, de chutes, de collisions ou de farces parfois douteuses. le narrateur rapporte également quelques souvenirs ou anecdotes comiques du passé. « Trois hommes dans un bateau » est caractéristique du non-sens, de l'absurde, de l'excentricité et de la douce folie qui forment le fond de l'humour british. le ressort du comique à l'anglaise naît (merci encore l'introduction !) d' « un décalage entre, d'une part, un ordre social très contraignant, qu'il est exclu de remettre en question, et, d'autre part, les multiples catastrophes qui ne cessent de se produire à l'intérieur même de cette enveloppe de conventions ». Ainsi de Georges qui, se levant en pleine nuit alors qu'il croit être huit heures du matin et qui, constatant qu'il fait nuit et que sa logeuse n'est pas levée comme à son habitude, continue pourtant de faire les gestes quotidiens pour se préparer et partir à son travail : plutôt pousser une situation jusqu'à l'absurde que de chambouler les codes sociaux admis.

Les promenades en bateau sur la Tamise étaient très prisées par les Londoniens de l'époque, aussi bien aristocrates que des gens du peuple, dont les petits-bourgeois, catégorie sociale en plein essor à laquelle appartenait Jerome K. Jerome. Fils d'un propriétaire de mines de charbon ruiné, il dut très tôt subvenir à ses besoins comme employé de bureau ou clerc de notaire. Les critiques lui reprochèrent son humour cockney de petit employé, représentatif de cette classe sociale à mi-chemin d'un peuple inculte et d'une élite cultivée. Mais qu'importe pour lecteur d'aujourd'hui, français de surcroît, pour qui « Trois hommes dans un bateau » est un exemple savoureux de ce que l'humour anglais a produit de meilleur.

Lien : http://plaisirsacultiver.unb..
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