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3,75

sur 524 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Trois amis, passablement cabotins, un brin hypocondriaque, un poil paresseux, pas très doués non plus, et de surcroit un tantinet de mauvaise foi, accompagnés de leur cabochard de chien, décident pour s'aérer et décompresser un peu, de remonter la Tamise en canot. C'est leur périple que nous narre Jérôme, l'un des trois compères, des tribulations truffées de rencontres, d'anecdotes personnelles et touristiques.

Publié en 1889, ce livre, bien que fusillé par les critiques littéraires de l'époque, a connu un énorme succès auprès du public. Alors c'est vrai, ce n'est peut être pas de la grande littérature mais qu'est ce que c'est drôle! J'ai éclaté de rire à plusieurs reprises, surtout dans la première partie. Évidemment il faut apprécier ce type d'humour, principalement axé sur le comique de situation et relaté avec ce légendaire flegme britannique, ce ton pince sans rire et désinvolte. Une histoire absurde ? Sans aucun doute. Mais aussi un bon prétexte pour railler l'absurdité de certains comportements humains à l'époque victorienne, pas si différente de la notre finalement. C'est certainement cet aspect du livre que j'ai préféré. Par contre, à coté de ça, les anecdotes historico-touristico-comico qui s'enchainent au fil de l'eau tombent parfois comme un cheveu sur la soupe, des longueurs qui à mon avis auraient pu être évitées... Mais peu importe les petits défauts, nos trois gentlemen (et leur chien pas très 'gentledog'!) affrontent vaillamment la Tamise comme une tempête dans une tasse de thé! C'est drôle, c'est distrayant, c'est pile ce qu'il me fallait!
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♬ Rame, rame, rameurs, ramez
On avance à rien dans c'canoë ♬
Si vous avez l'âme pas gaie, venez vous astiquer les zygomatiques dans cette promenade en canot sur la Tamise. Trois hommes dans un bateau, sans oublier le chien, c'est un vieux roman anglais publié en Angleterre en 1889 par un certain Jerome K. Jerome. Je me souviens d'une édition ancienne qui traînait chez moi quand j'étais enfant. Je me rappelle que c'est une tante qui m'avait offert ce livre pour mon anniversaire. Comme elle avait de la barbe et ça piquait un peu quand elle m'embrassait, j'avais mis le livre dans le grenier, en attendant...
En attendant quoi ? Je ne sais pas. Perdu de vue, sans doute lors de nombreux déménagements, je savais qu'il existait quelque part ailleurs. Il m'aura fallu attendre près de cinquante ans, le hasard d'un vide-grenier dimanche dernier pour retrouver peut-être la même édition de 1953, de la Bibliothèque Rouge et Or, avec d'amusantes illustrations. J'ai attendu de devenir presque un vieil enfant pour enfin le lire.
J'ai eu un plaisir fou à embarquer avec les quatre personnages de ce truculent roman. Quatre ? Oui, Trois hommes, le narrateur J., George et Harris, sans oublier le chien, Montmorency, un fox-terrier insupportable ! Je me suis bien amusé à cette lecture.
L'histoire est toute simple. Nos quatre personnages décident de s'offrir des vacances en remontant en canot la Tamise depuis Londres jusqu'à Oxford.
Embarquement immédiat ! Ne craignez rien pour le mal de mère, elles seront toujours là à nos côtés, quels que soient les remous et les méandres de cette navigation de plaisance...
Ils ont pourtant envisagé un instant de partir en mer... Bon, un instant ça dure quoi chez eux ? Trois secondes ? Non, j'exagère ! À peine deux...
Ici, pourtant ce n'est jamais un fleuve tranquille auquel nous invite le narrateur, même si ce fleuve se nomme la Tamise. Voici un voyage au long cours de quinze jours et ses péripéties inattendues.
Ces trois jeunes hommes de cette merveilleuse époque victorienne, aux moustaches frétillantes et retroussées, - c'est ainsi qu'ils apparaissent dans les illustrations du livre, qui décident d'en finir avec la routine quotidienne qui les ennuie tant.
Ils ont beaucoup d'élégance, ne se trouvent aucun défaut, ils aiment fumer la pipe ensemble, apprécient le thé à seize heures, un bon whisky tourbé d'Écosse à dix-neuf heures.
Mais surtout, surtout, ils n'aiment ni le travail ni les contraintes. Oui ils sont paresseux, détestent les réveils, sauf ceux qui ne sonnent pas à l'heure, et sont partis en aventure pour cela. En aventure, c'est un bien grand mot pour eux, ils détestent l'inattendu sauf lorsqu'ils sont capables de le prévoir suffisamment à l'avance.
Ce ne sont pas les bateliers de la Volga, mais presque...
Alors, ils ont bien quelques petits défauts si on cherche un peu... Ils sont hypocondriaques, misogynes, pratiquent l'art de la mauvaise foi et de la procrastination.
Boucler une valise est tout un poème. S'apercevoir que la brosse à dents qu'on cherchait depuis une heure se trouve au fond de la valise en est un tout autre.
Un pot de moutarde qui disparaît et c'est un vent de panique sur la Tamise.
Même la bouilloire pour le thé se permet une perfidie outrancière... Sans oublier le chien...
Les berges de la Tamise recèlent des trésors inavoués. On pourrait imaginer un récit qui va nous amener à découvrir ce fleuve anglais dans une balade touristique désuète et sa géographie bucolique. Cela l'est un peu, mais le texte vaut surtout pour les nombreuses digressions que chaque événement du voyage est prétexte à susciter, telle une madeleine de Proust, façon britannique.
Car nos amis bavardent... Se souviennent...
Du canotage au cabotinage, il n'y a que la distance d'une pelle à aviron... Et alors, ce sont de petits récits loufoques et désopilants qui s'invitent à bâbord et à tribord... L'histoire d'un oncle qui met plus d'une journée à accrocher un tableau à un mur, l'histoire d'un fromage qui aide un des protagonistes à voyager seul dans le wagon d'un train...
C'est un tantinet drôle !
L'art du canotage, c'est aussi l'art de se poser sur la berge, regarder les étoiles et évoquer philosophiquement le temps qui passe, qui pousse la barque de la vie. Mais n'allez pas chercher dans la prose de Jerome K. Jerome, une once d'Epicure...
La Tamise recèle aussi des méandres et des écluses... Mais pourquoi diable posent-ils sans cesse des écluses sur ce maudit fleuve !
Nos amis rament, nos amis râlent. Ces canotiers en goguette parfois se mettent en colère, s'irritent du voisinage, de l'autochtone sur la berge qui bien sûr n'existe que pour menacer la quiétude de leur voyage, il faut alors chercher la rixe. Mais ces tyrans d'eau ne sont pas méchants pour deux sous...
Il souffle juste sur cette Tamise désuète un vent de liberté, un esprit buissonnier... et surtout une mauvaise fois délicieuse...
Oui, mes amis, je vous assure, Trois hommes dans un bateau est un vieux livre qui n'est pas prêt de prendre l'eau.
So british !
♬ Rame, rame, rameurs, ramez
On avance à rien dans c'canoë
Là-haut, on t'mène en bateau
Tu pourras jamais tout quitter, t'en aller
Tais-toi et rame ♬
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C'est "sans parler du chien" de Connie Willis qui m'avait donné envie de lire "3 hommes dans un bateau". C'est, bien sûr, l'aspect science-fiction des voyages temporels qui m'avait séduite dans le roman de Willis, mais pas seulement. J'avais également été charmée par le côté comédie pétillante dans la société victorienne, aspect que j'espérais retrouver dans le roman de Jerome K. Jerome. C'est en partie le cas, en partie seulement.

Il m'est bien difficile de donner une note à "3 hommes dans un bateau". le récit alterne le meilleur et le pire. Certains passages m'ont fait rire à gorge déployée (pour de vrai), d'autres m'ont plongée dans un profond ennui. Si Jerome a un talent indéniable pour la comédie, il ne brille vraiment pas lorsqu'il s'essaie au lyrisme de descriptions poétiques ou à des considérations historiques.
Le livre a fait l'objet de plusieurs éditions dont certaines sabraient ces passages touristico-culturels et ne conservaient que le récit humoristique. Et bien, pour une fois, je me dis que la "censure" peut avoir du bon. Ces versions raccourcies doivent sans doute être meilleures que le texte intégral.

Quoi qu'il en soit, malgré ces réserves sur certains passages, j'ai globalement passé un bon moment. Les digressions historiques ou descriptives sont heureusement moins nombreuses que les passages humoristiques. Et Jerome est un auteur comique né. Il excelle à la fois dans l'absurde (l'épisode des fromages puants, les mensonges des pêcheurs), les scènes loufoques (le chanteur allemand qui provoque l'hilarité en interprétant une chanson dramatique, des touristes s'égarant dans un labyrinthe) mais aussi en faisant référence à des situations de la vie quotidienne (un homme qui accroche un tableau à un mur, le problème de la brosse à dents dans la valise).
Toutes ces saynètes savoureuses permettent à l'auteur de brocarder gentiment les travers humains, paresse, vanité, égoïsme...

Malgré quelques baisses de régime, j'ai donc passé un agréable moment de lecture avec ce roman frais et léger.

Challenge Multi-défis 2017 - 23 (item 39 - un roman dont le titre comporte un nombre ou un chiffre)
Challenge XIXème siècle 2017 - 4
Challenge ABC 2016-2017 - 21/26
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Jerome K. Jerome a offert un délice d'humour, raffiné comme un de ces Tea time qui ne se goûtent vraiment(comme les breakfast) que derrière une fenêtre donnant sur la campagne britannique plombée d'un ciel au bord des larmes.
C'est inimitable, et tout le monde n'apprécie pas le genre.
Initié par la lecture de Saki, aux subtilité de cet humour anglais, je ne pouvais que tomber sous le charme de cette randonnée sur l'eau fort divertissante.
Of course...
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Trois amis, tous un peu hypocondriaque, décident de se refaire une santé en passant quelques jours en canot sur la Tamise. Au programme, piques-niques, couchers à la belle étoile, et autres petits moments agréables propres aux croisières.

Sur le papier en tout cas, puisque la réalité est toujours différente. Entre la liste des objets indispensables qui nécessiterait de louer une péniche, les cordes qui s'obstinent à s'enrouler n'importe comment, le climat qui laisse parfois à désirer et les amis insomniaques, le voyage n'est pas aussi reposant que prévu.

Ce voyage sur la Tamise nous donne plutôt une foule d'anecdotes sur la tyrannie des objets du quotidien, la mesquinerie du comportement humain et d'autres situations délicieusement absurdes qui font le charme de l'humour anglais. le livre avait reçu un très mauvais accueil des critiques à sa sortie, l'écriture restant encore en cette fin de XIXè siècle l'apanage des classes aisées : « vulgaire », « auteur de dixième ordre », « un exemple des tristes conséquences à attendre de l'excès d'éducation parmi les classes inférieures », « Combien ce livre apparaîtra démodé avant même la fin du siècle. » Et c'est tout l'inverse qui se produit, certains passages demeurent irrésistibles malgré les années. Ou même grâce à elles : le charme suranné des situations vient mettre une touche finale au récit.
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So british ! J'adore l'humour anglais qui consiste à se moquer de soi-même tout en étant très conscient de ses travers ! Jérôme K. Jérôme excelle dans le genre et même si c'est plus savoureux en version originale, ça reste très honorable en français mais encore faut-il faire un petit exercice d'acceptation de l'époque et du genre.

Ces déambulations sur la Tamise sont aussi un moyen de visiter ses rives et ses localités traversées. Pour avoir regardé la carte je me suis aperçu que j'avais oublié combien la Tamise faisait de tours et détours !

La météo anglaise étant ce qu'elle est, même l'été n'est pas exempt de sale temps et c'est amusant de voir ces 3 dandys hypocondriaques et largement paresseux, totalement dépourvus de pratique sur quoi que ce soit, mis à part peut-être le canotage, partir à l'aventure 2 semaines en pensant que toutes les difficultés leur seront épargnées !

Et ces mésaventures m'amusent toujours même si je ne ris plus autant que la première fois que je les ai lues !

CHALLENGE RIQUIQUIS 2020
CHALLENGE XIXème SIECLE 2020
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Que de péripéties pour George, Harris, J. et leur chien, fox terrier bagarreur, Montmorency.

Ils décident de naviguer quelques jours dans un canot, sur la Tamise et pour ce faire vont passer moult écluses et avoir des aventures rocambolesques.

Quiproquos, maladresses en tous genres vont se succéder durant leur périple, car c'en est un, et de taille.

De l'humour, toujours de l'humour Anglais qui plus est !

Y a quelqu'un qui m'a dit ..... que j'en ferais pipi dans ma culotte !

Bon, ça n'a quand même pas été le cas !

J'ai pris plaisir à écouter chacun des protagonistes raconter avec force détails et imaginations les fourmillements d'idées toutes plus abracadabrantesques les unes que les autres.

Assez jubilatoire, par moment, je dois bien l'admettre.




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Vieillot, drôle ( disons amusant ?) et so british...
Un livre plein de charme, mais qui n'est pas tout jeune. Autant dire que l'humour de ce roman tend plus vers PG Wodehouse que vers...(placez ici un humoriste contemporain que vous aimez !).
Et pourtant pour moi ce charme a opéré. J'ai trouvé une ou deux scènes particulièrement réussies (un réveil précoce en particulier...) et lire ce court roman une bonne tasse dans une main, un scone dans l'autre peut s'avérer un moment tout à fait délicieux. Pile ce dont on a besoin !
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Présenté comme un joyau de l'humour anglais, ce livre écrit à la fin du XIXè siècle a rencontré un succès fulgurant lors de sa sortie, c'est ce qu'indique la quatrième de couverture et ce qui m'a décidée à le lire. D'une, je lis beaucoup plus de livres d'auteurs français, de deux, j'ignorais ce que pouvait recenser de particularités
l'humour britannique.Je suis servie.

Dès les premières lignes, on découvre Jérome, le narrateur, hypocondriaque, et qui éprouve "un dégoût pour le travail sous toutes ses formes". Sa perception du sujet nous est d'ailleurs développée plus tard de manière fort distrayante.
Jérome et ses amis Harris et Georges, SANS OUBLIER LE CHIEN, un soir de plus grande mélancolie, décident de partir deux semaines en bateau, histoire de changer d'air.
Comme cela est prévisible dans une initiative d'une telle envergure, les difficultés abondent quand il s'agit de s'entendre pour préparer, mener et emmener ce groupe d'apprentis canotiers dans une aventure durant laquelle ils ne cesseront de voir dressés les écueils du hasard et de la vie.Et ceux de la vie en communauté: de partager un lit, l'un au pied, l'autre à la tête, des oeufs brouillés, du thé à l'eau du fleuve ou l'irish stew revisité pour l'occasion, retrouver tous ces petits plaisirs du quotidien devient une véritable épreuve sinon une gageure quand on se retrouve hors du contexte du confort ordinaire.
Les esprits s'échauffent, sur la Tamise plus qu'ailleurs, la limonade et autres boissons d'école du soir sont la cause de la moitié des crimes commis en Angleterre aussi, pour Harris, le Whisky est préférable et d'un tout autre effet.
Les objets ont une âme de cabochon sous la plume d'un narrateur déboussolé par une toile de tente autant que par l'indétrônable théière dont même Montmorency, fera les frais.
Que dire des difficultés du canotage? Je découvre le plaisir et le déplaisir des rames, des cordes, des voiles et de tous les accessoires dont peuvent s'entourer les voyageurs d'eau.
Les manoeuvres tournent au gag, les esprits s'égarent quand nos voyageurs cherchent une écluse rayée de la carte ou sont cueillis par l'objectif d'un photographe.
Les rencontres sont nombreuses, sur l'eau comme sur la rive et les paysages sont absolument magnifiques.Le narrateur y ajoute quelques rappels du passé et nous explorons avec lui les bords de la Tamise et leur histoire.
Tout cela ne suffit pourtant pas à nos voyageurs, lesquels un soir de pluie et avant l'heure, quitteront le bateau pour retrouver avec bonheur le bien-être de la vie citadine.
Voyage initiatique, fable sur la routine et l'ennui, conte absurde? L'ensemble constitue en tout cas un mélange assez plaisant et une histoire dans laquelle il est difficile de s'ennuyer.
L'humour anglais, finalement, est agréable. Et l'esprit de JKJ me semble fort moderne pour l'époque considérée et fait de cet auteur un écrivain encore bien actuel.

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Un audio livre que j'ai choisi car j'avais besoin de quelque chose de léger pour ce début d'année. Et ce fut un choix parfait.

L'histoire est sans intérêt et est résumé dans le titre. Ce qui fait le sel de ce roman ce sont les réflexions du narrateur, sur la vie, le canotage, les autres, lui-même, le travail et son partage.

C'est très amusant la façon dont il perçoit les travers des autres et de son époque.

De plus comme la majeure partie du roman se déroule sur la Tamise, on a le droit à des descriptifs de cette rivière et des évènements historiques qui s'y sont déroulés.

J'ai ri à de nombreuses reprises et rien que cela en fait un très bon livre.
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