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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Frida s'est absentée de chez elle pendant plus de 2 heures. Laissant sa fille de 18 mois seule. Ca ne devait pas durer longtemps mais elle n'a pas vu le temps passer. Elle n'est pas une mauvaise mère mais elle était tellement fatiguée. Une erreur, juste une erreur. Elle n'a pas réfléchie.
Et tout a basculé dans le cauchemar. Elle ne peut plus garder sa fille qui ira avec son ex-mari et sa nouvelle femme. Elle sera sous surveillance, des caméras seront installées chez elle afin de l'observer et de l'évaluer. Et malgré tout, Frida devra se racheter et apprendre. Apprendre à être une bonne mère.

Une dystopie ! Normalement c'est un genre que j'affectionne mais ces derniers temps je n'y arrive plus. Les sujets sont parfois tellement durs et anxiogènes. Alors j'ai attendu jusqu'à la dernière minute pour le lire pour le prix. J'ai commencé avec appréhension. Et finalement j'ai passé un bon moment. Alors oui j'étais agacée par la situation, c'est insoutenable, vraiment énervant. Mais l'envie de savoir comment Frida s'en sortirait a été la plus forte. Quelle horreur ! Imaginez une école où on vous apprendrait à être une bonne mère. Imaginez des injonctions tout le temps, sans arrêt. Imaginez être constamment surveillés. Imaginez perdre la garde de vos enfants pour ça. C'était vraiment bien fait. Et si j'avais un reproche à faire, c'est de ne pas en savoir plus sur la mise en place de cette école et l'avis de l'opinion publique.
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Une lecture en demi-teinte pour moi.
Sur le papier, ce livre avait tout pour me plaire, par les thématiques notamment qu'il abordait. Et c'est vrai que j'ai beaucoup aimé le fond du roman mais ... il m'a manqué quelque chose.

Le fond du livre est vraiment intéressant. Il dénonce les différences d'attente autour des mères et des pères : les mères qu'on veut parfaites, les pères qui ont plus le droit à l'erreur et qu'on pardonne plus facilement. L'autrice dénonce également le fait qu'une mère doit "devenir mère à 100%" lorsque son enfant est né, jusqu'à s'oublier en tant que femme alors qu'un homme peut être père et continuer à avoir des désirs personnels sans que cela soit considéré comme de l'égoïsme.

Ces messages sont forts et percutants mais la forme n'a pas su me toucher.
Pourtant, ce livre ne manque pas de scènes choquantes ... qui m'ont laissée de marbre. Je n'ai pas réussi à être touchée par la plume, les mots utilisés. Je n'ai pas su non plus m'attacher aux personnages. Je me souviens avoir ressenti exactement le même sentiment en lisant 1984. D'ailleurs, l'ambiance de ce roman m'a beaucoup renvoyé à ce classique de George Orwell !

En terminant ce livre, je n'ai pas été chamboulée ou bousculée. Pourtant, je soutiens totalement l'idée derrière le livre. Mais je sais déjà que ce livre ne restera pas une lecture essentielle dans ma vie de lectrice.

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J'ai découvert ce roman grâce à la sélection du Prix Harper Collins Poche 2024. La quatrième de couverture étant prometteuse je me suis lancée curieuse de ce que j'allais découvrir.
Frida est une jeune mère, divorcée. Elle va s'absenter de son domicile en laissant sciemment sa fille de 18 mois seule. C'est sans compter sur l'affolement de ses voisins qui vont entendre l'enfant pleurer et alerter les autorités.

Elle va alors vivre de long mois douloureux sous surveillance des autorités américaines et après son jugement elle va se retrouver dans une ancienne université désaffectée transformée en centre de rééducation. Une école pour devenir "une bonne mère".

Frida va être complètement spectatrice de ce qui lui arrive. Elle peine à trouver sa place, remet en cause toute son existence. Cet acte certainement plus proche du burn out parental que de l'abandon va lui coûter de long mois éloignée des siens et surtout d'Harriet. Enfermée dans ce centre qui n'est pas une prison, qui semble complètement fou avec des protocoles qui font froid dans le dos. Il n'y a pas d'échelles dans le jugement de la "mauvaise mère", elles sont toutes traitées de la même façon alors que les degrés de maltraitance sont totalement différents d'un cas à l'autre. Cela rend les choses encore plus absurdes et c'est ce qui participe à nous attacher au personnage de Frida. J'ai vraiment voulu qu'elle s'en sorte, elle fait tout pour prouver qu'elle est une bonne mère comme les Etats-Unis d'Amérique l'entendent.

Ce roman est une dystopie qui glace de nombreuses fois le sang, l'intégration de l'IA dans l'histoire n'en sera que plus perturbant. Ce qui fait vraiment que le roman est prenant ces de ce dire qu'on ne sait plus si c'est une réalité ou non, la dystopie frôle tellement notre monde actuel.

J'ai trouvé l'écriture assez fluide et j'ai vraiment eu du mal à le reposer, je voulais vraiment savoir ce qui allait advenir de Frida et ses consoeurs à Pierce Hall.

J'ai eu plusieurs fois envie de dire "Joyeux Hunger Games et puisse le sort vous être favorable" c'est pour vous dire !
Lien : https://leblogmathildebouqui..
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Retirer la garde des enfants à des femmes négligentes, parquer ses mères dans une école qui ressemble à une prison, leur apprendre à devenir des mères parfaites en s'entrainant sur des poupées robots devant des enseignantes qui n'ont jamais eu d'enfants de leur vie…

Adieu empathie, adieu psychologie humaine.

De mon point de vue, les trucs pour lesquels sont condamnées ses femmes, sont légitimes. On ne laisse pas un bébé seul pendant deux heures. On ne perd pas de vue son enfant au parc en regardant Tik Tok. Mais la méthode de répréhension, je la trouve complètement horrible. On ne peut pas traiter ses femmes comme des criminelles. Et pourtant, c'est ainsi qu'elles seront considérées.

C'est assez symbolique le fait qu'on demande à des femmes de retirer tout ce qui fait d'elles un être humain (les émotions, l'imperfection) en s'occupant de robots. En fait, on demande à ses femmes de devenir des machines avec leurs enfants, sur lequel on appuierait sur un bouton : bonne mère, mauvaise mère. Et la nuance humaine dans tout ça? Surtout dans une société où le vecteur de croissance est l'argent, élaborant ainsi un système de classe social? Les mères riches qui négligent leur enfant, ne sont pas perçues comme telles, puisqu'elles ont les moyens de se payer des domestiques. Mais une mère seule qui doit travailler? Quelles sont ses contraintes dans cette société?

J'ai trouvé son roman trop long, surtout la partie dans l'école. On comprend très vite l'absurdité exigée à ses mères, et le temps consacré pour le transmettre devient, personnellement rébarbatif : elles doivent réussir à calmer les pleurs dû à des souffrances physiques en moins de 10 minutes, baisser la température dû à une fièvre grâce à des pensées d'amour, faire des câlins de temps de seconde en fonction des pleurs. Les punitions lorsqu'elles n'arrivent pas à calmer les robots, sont carrément des tortures psychologiques, etc…
L'adage « faites ce que je dis pas ce que je fais » n'a jamais été aussi bien montré que dans cette école. Tandis qu'on enseigne la bienveillance et l'amour maternel à ses femmes, elles subissent tortures psychologiques, dénigrement permanent, menaces affectives et punitions extrêmes. Si tu casses une maman, elle marchera moins bien après.

Et quelque chose a échappé à ma compréhension, la parole de l'enfant dans tout ça ? On lui prend sa mère. Arracher la mère d'un enfant, c'est tout sauf de la bienveillance. On a des enfants émotionnellement fragiles parce que les mères ont fait des bêtises, et au lieu de rassembler ses familles, de les guider pour s'améliorer, on les sépare violemment, on détruit le lien et on s'attend à une progression miraculeuse…
C'est long et émotionnellement insupportable de lire la souffrance de ses femmes. Mais j'avais envie de savoir la fin.
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Philadelphie, de nos jours. Frida Liu, récemment séparée de son mari Gust, s'occupe de sa fille Harriet, 18 mois, dont elle a la garde alternée. Un jour, pour ne pas perdre son emploi, elle l'a laissée pendant 2 heures seule à la maison pour aller récupérer des papiers importants au travail, et a été signalée par les voisins. C'est la descente aux enfers : sa fille lui est retirée, elle est surveillée en permanence, a des rdv réguliers avec des assistantes sociales, et celles-ci ainsi que la juge statuent sur un placement dans "L'école des bonnes mères", à Pierce Hall, pour réapprendre les codes de la parentalité...

Tout d'abord je tiens à remercier @les_lectures_de_juliie pour l'envoi de ce livre gagné lors du concours de Noël! J'ai énormément aimé l'univers dystopique et pourtant si proche de la réalité créé par l'auteure, qui explore tous les travers de la société américaine, ses codes rigides et racistes, et qui est également une vive critique des services sociaux, qui ici mettent sur le même plan Frida, et Linda qui a enfermé ses enfants dans le vide sanitaire, sans aucune nuance. le personnage de Frida montre l'importance des racines et de leur transmission à l'enfant, l'amour d'une mère quelles que soient ses erreurs, et les phases de résignation, de soumission, de pensées suicidaires ou combatives par lesquelles elle passe (comme chacune de ses comparses) pendant toute son évaluation.

L'école en soi est le summum de l'infantilisation, mais on y crée aussi des amitiés et des relations. Chaque chapitre s'enfonce un peu plus dans l'ubuesque pour Frida, et dans une certaine mesure cela m'a fait penser aux Sept Étages de Dino Buzzati! Prison sans être une vraie prison, école sans être une vraie école, Pierce Hall est cependant un vrai lieu de privation, et par dessus tout du contact avec son enfant. Les mamans doivent y parler le mamanais avec de fausses poupées, et leurs rares droits sont bafoués aussi rapidement qu'ils ont pu être octroyés. le dénouement est tout à fait satisfaisant, et je recommande cette lecture singulière, avec une plume aussi incisive que la brèche créée par la situation dans la vie du personnage principal!
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Frida, devenue mère célibataire après que le père de sa fille l'a quittée pour une autre femme, essaie désespérément de jongler entre les besoins de la petite Harriet, âgée de 18 mois, son travail et la fatigue qui menace de la submerger. Mais voici que l'impensable se produit : un jour d'extrême fatigue, elle s'attarde plus longtemps que prévu au travail en oubliant qu'elle a laissé sa fille seule chez elle, les voisins appellent la police et son enfant lui est retirée. Plongée en plein cauchemar, Frida n'a plus qu'une solution : accepter la seule solution qu'on lui propose, un stage d'un an à la toute nouvelle Ecole des bonnes mères, visant à rééduquer les parents défaillants...

L'Ecole des bonnes mères commence tout d'abord comme un roman réaliste, en décrivant de l'intérieur la vie souvent épuisante d'une mère seule avec son jeune enfant, la fatigue qui s'installe, l'impression de ne jamais avoir un moment à soi, l'envie qu'on peut parfois avoir de hurler même si on adore plus que tout son bébé. L'auteure décrit très bien cet épuisement, ce tourbillon sans fin, et nous fait vivre de l'intérieur le soudain cauchemar de Frida qui certes a fait une grosse bêtise en laissant seule sa fille mais qui n'aurait jamais pensé que cela puisse aller si loin et qu'elle puisse ainsi être privée de son enfant. Et puis à quelques petits détails on comprend que ce roman glisse vers la dystopie : ces voisins si prompts à appeler la police quand ils ont compris qu'Harriet était seule à la maison, ces policiers qui la traitent comme une criminelle et l'accusent de manquer à son devoir, ce tribunal qui semble ne faire preuve d'aucune compassion... L'auteure nous amène ainsi très intelligemment vers le monde qu'elle décrit, un monde où les autorités politiques et sociales se sont vues accusées d'avoir provoqué la mort de jeunes enfants par négligence, un monde où maintenant les parents n'ont plus droit à l'erreur, où l'état considère qu'il est de son devoir de s'assurer que tout parent est bien apte à s'occuper de sa progéniture.

On va ainsi découvrir par les yeux de Frida la glaçante Ecole des bonnes mères du titre... et ça fait froid dans le dos. Combinaison parfaite de technologie, de surveillance, de déshumanisation et de rééducation politique, cet institut d'un nouveau genre qui réunit les mères défaillantes aux yeux de l'état va devenir le nouveau cadre de vie de Frida et de ses compagnes. le récit déroule ainsi en détails ce que peut être la parentalité vue sous son angle le plus utilitaire et normatif : les câlins sont minutés et ont chacun un but (le câlin consolant pour un enfant qui s'est fait mal, le câlin anti-frustration pour celui qui n'a pas pu avoir le jouet qu'il voulait, le câlin calmant pré-dodo, etc etc), la mère doit être infaillible et se transformer tantôt en pompier pour prémunir son enfant du danger, tantôt en super prof pour lui expliquer le monde, tantôt en Gandhi pour lui apprendre la négociation non violente... le tout est très réaliste et même si certaines scènes sont poussées à l'extrême et m'ont fait m'exclamer en mode "oh non quand même ils ne vont pas faire ça", on sent bien le parallèle avec notre monde où tout est fait pour encourager la perfection, où pères et mères sont scrutés pour appliquer la "bonne" méthode éducative ou faire le maximum pour leurs enfants.

Ce roman réussit à être à la fois complètement prenant en mode thriller, la vie de Frida à l'école étant tellement difficile et jalonnée d'épreuves que l'on se demande à chaque page si elle va s'en sortir, et aussi très intéressant sur tout ce qu'il dit sur la charge mentale des parents (et sans doute plus particulièrement des mères), la femme vue uniquement à travers le prisme de son rôle de "maman" élevé comme valeur ultime, la volonté de l'état de tout contrôler y compris la sphère privée de l'éducation des enfants et encore bien d'autres questions intelligemment soulevées par ce récit. Seul petit bémol : le style de l'auteur que j'ai trouvé vraiment très plat et peu agréable à lire, au point que j'ai failli abandonner ce livre aux premiers chapitres tant j'avais du mal à apprécier ma lecture ! Heureusement que le propos intéressant et le suspens m'ont ensuite emportée. Au final un récit très original et un roman qu'on ne lâche pas avant d'avoir tourné les dernières pages : à découvrir !
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Glaçant ! Ce roman m'a valu plusieurs nuits de cauchemars ! Et pourtant un roman impossible à lâcher. Je n'oserai pas le qualifier de roman d'anticipation car tout ce qui y est décrit est tellement effroyable. Mais une dystopie de grande qualité.

Frida a laissé Harriet, sa fille de 18 mois seule chez elle le temps d'aller chercher des documents à son bureau. Quelques heures aux conséquences insoupçonnées.
Un voisin a dénoncé Frida.
La police a récupéré Harriet.
Frida est interrogée puis incarcérée.
Harriet est confiée à Gust, son papa et à Susanna, sa nouvelle compagne.
Frida est jugée coupable.
Elle doit intégrer l'Ecole des bonnes mères, cette nouvelle école qui va lui donner les clés pour être une meilleure mère, une meilleure version d'elle-même... Cette école où pères et mères défaillants sont séparés pour suivre leur programme de rééducation. Une école où les règles et enseignements sont des plus surprenants... glaçants...
Elles sont plusieurs à avoir été condamnées pour négligence ou délaissement ou mauvais traitement. Trois mots pour des réalités bien différentes...
Elles sont là, unies par ce mantra, répété plusieurs fois par jour : "je suis une mauvaise mère mais j'essaye d'être meilleure."

Un roman effrayant où sous couvert d'oeuvrer pour le bien des enfants, on lobotomise les parents, on annihile leur pensée et leur libre arbitre pour une société uniformisée et dépourvue de sens.

Une douce couverture pour un roman amer.
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Une lecture qui m'a étonnamment touchée ! J'ai beaucoup aimé suivre Frida, que j'ai trouvé très humaine, vulnérable et assez réaliste finalement. le côté dystopique/futuriste était un peu trop poussé à mon goût (je ne m'attendais pas nécessairement à ça) mais le récit réussit à être angoissant et transmet efficacement la peur, la fatigue, l'injustice que ressentent les personnages. Ce n'est pas le livre le plus subtil que vous serez amenés à lire, mais le message reste toutefois pertinent et a le mérite d'être clair : être mère est un rôle aux attentes quasiment impossibles à attendre (surtout si on compare à celles du père...)
La fin m'a véritablement bouleversée. J'ai trouvé que le dénouement de l'histoire, après 400 pages de descriptions assez répétitives des sévices subit par Frida, était un vrai coup de marteau. Je ne suis pas sûre que ce roman soit, objectivement, si bon que ça, mais il a très bien fonctionné sur moi et j'ai beaucoup apprécié ma lecture, forte en émotions (et pourtant, je n'ai pas d'enfants) !
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S'agit-il d'une dystopie ou bien d'une disposition déjà à l'oeuvre dans certains états américains ?
C'est ce que se demande le lecteur en découvrant l'incroyable histoire de Frida Liu, une sino-américaine aux prises avec le Service de Protection des Mineurs.
Délaissée par Gust, le père de sa fille, qui a divorcé pour s'installer avec une femme plus jeune, Frida habite seule avec Hariett qu'elle a en garde alternée. Un jour d'otite et de pleurs lancinants, exténuée par une nuit blanche, Frida s'absente en laissant son bébé seul pour aller récupérer un dossier à la fac où elle travaille. Mais la griserie de cet instant de liberté se prolongeant, elle est dénoncée par des voisins et se retrouve au poste. A l'issue d'une longue garde à vue, elle apprend que la garde de sa fille lui est provisoirement retirée, et que les services sociaux vont enquêter sur elle. Malgré ses protestations, Harriet part vivre chez son père et son aguichante belle-mère, Frida n'aura le droit de la revoir que sous l'étroite surveillance des travailleurs sociaux jusqu'à l'issue de la procédure. Son avocate lui conseille de faire le dos rond et d'accepter tout ce que les services sociaux lui imposeront : les contrôles, les visites, le mouchard sur son téléphone et les caméras placées dans son appartement. Désormais sous haute surveillance, scrutée jusque dans son lit, Frida sera-t-elle une mère suffisamment bonne pour récupérer la garde de son enfant ?

C'est un roman stressant qui se lit les dents serrées. On s'identifie tantôt à cette mère tantôt à ce bébé à qui on commande de jouer sagement dans les temps impartis,sous le regard de l'assistante sociale qui semble trouver que se faire des câlins, lorsqu'on a été séparé, est décidément du temps perdu. un cran est franchi lorsque Frida est contrainte, pour retrouver la garde de sa fille, de passer un an dans une école des bonnes mères, une sorte de pénitencier éducatif où l'on va lui confier une poupée robot pour lui apprendre comment manifester sa tendresse, son amour, et toutes les bonnes manières qu'une mère est censée avoir.

Ce que souligne le livre, c'est le poids des certitudes éducatives des juges et des travailleurs sociaux qui préconisent une longue séparation pour guérir d'une petite absence. Ils savent ce qui est bon pour un enfant, ils ont des recettes et des injonctions pour chaque chose, ils pointent la moindre attitude maternelle et jugent jusqu'aux sentiments les plus intimes.
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J'ai lu l'école des bonnes mères de Jessamine Chan
Frida est à bout, son mari l'a quitté pour une femme plus jeune. Elle est épuisée, elle a besoin de décompresser, elle sort prendre l'air en laissant sa fille seule pendant 2 heures. Grosse erreur ! Elle sera signalée aux services de l'enfance.
Sa fille sera confiée à son père et Frida condamnée à un an dans une école pour suivre un programme afin de devenir une bonne mère.
Si elle réussit, elle récupère sa fille, si elle échoue , elle sera déchue de ses droits parentaux et ne la reverra plus
Une dystopie qui nous plonge dans la terreur, dans un futur bien étrange
Ce livre est un best-seller comparé à la servante écarlate, à mon avis un peu surévalué
J'ai lu ce roman en alternance avec un thriller, je l'ai trouvé un peu long et farfelue. Pas assez poussé niveau intelligence artificielle.
On passe par diverses émotions, les 150 premières pages sont longues, des scènes de sexe inutiles, la suite est plus prenante, on rentre enfin dans le sujet. La fin surprenante #lecoledesbonnesmeres #jessaminechan #dystopie #bookstagram #booksta #bookstagramfrance #editionbuchetchastel
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