Surfant complaisamment sur la vague post Dutroux (ce temps où l'on ne pouvait pas sortir un appareil photo en rue sans se faire quasiment lyncher),
Armel Job nous donne encore une nouvelle leçon de morale.
Dans sa cornue, il introduit une disparition d'enfant pour étudier les réactions qu'elle suscite dans un bourg.
Au premier rang desquelles les rancoeurs.
Ah, les rancoeurs.
Celles qu'entretiennent entre eux les conjoints.
Celles des habitants du petit village.
Sur les réactions de foule, au passage.
À la moitié du bouquin, on devine sans peine de quoi il s'agit : un discours destiné à tromper, ça s'appelle une pantalonnade.
SPOIL :
En effet en toute inconséquence, Bénédicte fait une fugue, en totale contradiction avec le portrait qu'on vient de nous peindre avec son caractère de fifille bien sage, bien rangée. Méfiante du moindre regard qu'on porte sur elle, la voilà qui monte gentiment dans la voiture du voisin à la mauvaise réputation.
FIN du spoil. (Désolé, la parenthèse {Masquer} n'a pas fonctionné, déstructurant le texte.
Ça tient bien mal la route.
Pour l'essentiel du bouquin, l'auteur nous noie dans les introspections des protagonistes. Sur fond de médisances, de suspicions, d'affrontements.
Que dire de la fin bâclée, sinon que l'auteur évacue tout de ce pseudo-psycho-drame par une insignifiante pirouette.