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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'absente, c'est Bénédicte, 15 ans. Ce matin de mars 2005, elle ne prend pas le bus qui la conduit tous les jours à l'école. le soir, elle n'est pas à la maison quand sa mère rentre. Où a-t-elle bien pu passé ? Inquiétude, puis angoisse, la mère alerte son ex-mari, qui se rend au commissariat le lendemain matin. La police ne s'empresse guère : "c'est-une-fugue-Madame-croyez-en-mon-expérience-elle-sera-rentrée-dans-quelques-jours". Quelques jours, quatre exactement, avant qu'on sache ce qui s'est passé. Fugue, enlèvement, entre-temps les commérages, soupçons, reproches et (pseudo-)révélations vont bon train dans ce petit village des Ardennes belges, près des frontières française et luxembourgeoise : "Un instinct dont elle ignorait l'existence s'était réveillé au fond d'elle-même. Il la prévenait que les humains si paisibles au milieu desquels elle s'imaginait vivre pouvaient, du jour au lendemain, se transformer en bêtes féroces. Ils n'attendaient que le moment propice. La disparition de Bénédicte, dont ils feignaient de se scandaliser, les excitait. Depuis deux jours, les allées et venues de la police leur avait dressé les poils sur la peau. Ils salivaient, ils bandaient leurs forces pour se jeter sur une proie quelconque. Cela faisait trop longtemps qu'ils étaient contraints de se conduire en êtres civilisés".
En l'absence de Bénédicte, il s'en remue, des rancoeurs et des jalousies, il s'en distille, du fiel et du venin. Méchanceté et bêtise, tout cela n'est pas joli-joli, beaucoup de mesquinerie et de bassesse pour vraiment peu de bienveillance. Sans compter le spectre de l'affaire Dutroux qui continue à planer dans tous les esprits depuis près de dix ans. Et c'est justement là que je coince un peu. L'intrigue est située en 2005, soit des années après que la sinistre affaire précitée ait éclaté, et le traumatisme est toujours présent aujourd'hui. Alors je ne comprends pas la nonchalance de la police dans ce roman, ni la guéguerre entre ses différents services, ni la lenteur de réaction des parents, ni l'absence totale de couverture médiatique. Cela m'aurait paru plus vraisemblable si l'auteur avait situé l'histoire avant 1995, année de l'enlèvement des fillettes.
Ce bémol mis à part, ce roman choral est un thriller psychologique subtil et bien ficelé. Il décortique finement la complexité des relations homme-femme et parents-enfants, et celle de l'âme humaine, dont les vices cachés resurgissent parfois brutalement sous la couche de vernis social.
Une fin entre ombre et lumière pour un roman fluide et efficace. Un bon moment de lecture, mais qui fera frémir toute une génération hantée par ces disparitions d'enfants.
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En l'absence de Bénédicte, jeune fille de 15 ans qui décide de ne pas prendre le bus pour se rendre à son lycée comme elle le fait pourtant tous les matins, tout un village va être impliqué. Les soupçons les uns envers les autres ne se font pas attendre. Une fois encore Armel Job sait décrire le mécanisme psychologique qui se crée chez les uns et les autre : les interrogations, les soupçons, les certitudes, les rancoeurs. Nous, en tant que lecteurs, en savons bien plus dès le départ, mais nous nous délectons de voir le cheminement d'une rumeur, dans laquelle on est finalement pris.
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Le roman commence le jeudi 17 mars 2005 et se termine le dimanche 20 mars de la même année.
Une courte durée pour tant d'évènements qui se déroulent au coeur des Ardennes belges.
Le matin du jeudi, Bénédicte, quinze ans, s'apprête à partir pour le lycée. Surprise par la douceur printanière, elle rentre pour se changer et troque son parka contre une veste plus légère.
Le chauffeur de bus, Julien, son voisin,est surpris de ne pas la voir arriver et semble l'apercevoir passer dans un break.
Et voilà, la jeune fille disparaît sans laisser de traces en tracassant tout le petit village de Montange.
A ce moment, commence à peser un climat de suspicion entre le père et la mère, entre le père et un voisin, entre le voisin et un bûcheron, propriétaire du break.
La vie de quelques familles est minutieusement et finement observée par l'auteur.
La police, prévenue, prend cela à la légère au début et rassure les parents en leur disant que la jeune fille va revenir.
Trois jours intenses avec une fin heureuse et malheureuse en même temps.
Beau suspense bien mené avec une petite réserve. En 2005, en Belgique, la police et les services de recherche étaient très actifs depuis la perte des deux petites, Julie et Mélissa et d'autres.
Armel Job a un très beau style d'écriture et des expressions qui sonnent juste.
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Ce jeudi matin, dans une petite ville des Ardennes belges, Bénédicte, une jeune adolescente, n'a pas pris le car pour se rendre en cours. C'est Julien, chauffeur du bus qui l'a remarqué le premier et, quand le soir, la jeune fille n'est par réapparue, il en parle à Lisbeth, sa femme ajoutant qu'il lui semble avoir aperçu Bénédicte à l'arrière d'un véhicule, celui de Walter, un homme d'âge mur qui a déjà eu affaire à la justice. Marie Louise, divorcée et mère de la jeune fille doit vite faire face au reproche du père. Dans la petite ville, sitôt la nouvelle connue et l'enquête amorcée, le climat ambiant devient délétère, angoissant et très vite étouffant.
La disparition d'un enfant - dans ce roman, une adolescente, - est un événement traumatisant mais quand cela se déroule en Belgique, les conséquences en sont cataclysmiques...Un tel évènement fait immédiatement écho à l'affaire Dutroux qui a tétanisé la population pendant plusieurs années. C'est cet état d'esprit qui va vite se propager dans la petite ville, avec son cortège de rumeurs, de suspicions, de non-dits révélés brutalement. Chacun s'epie, se souvient de situations anodines, réinterprétées sous le prisme de la pédophilie ou des perversions sexuelles.
En son absence permet à Armel Job de déployer toute son excellence dans l'art d'observer et d'analyser la nature humaine. Il y parvient en détaillant les points de vue de plusieurs personnages et en distillant les éléments suffisamment trompeurs pour piquer la curiosité du lecteur.
Un roman sur la nature humaine et sur les projections de l'esprit.
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Ce matin là dans le petit village frontalier de Montange le chauffeur du bus, Julien, n'a pas embarqué Bénédicte mais n'était-ce pas elle à l'arrière du break de Walter?

Sur fond d'affaire Dutroux, circulent les suspicions, ressurgissent les rancoeurs enfouies et quelques malentendus pourraient bien pousser des esprits échauffés à se faire justice.

Comme toujours chez Armel Job, des personnages bien campés comme le complexé commissaire Léonard ou la torve veuve de gendarme, madame Maca, mais malgré la flamande Liesbeth, la seule à garder les pieds sur terre, la tension m'a paru trop lourde tout au long du bouquin.
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Cette histoire est la peinture d'une société, celle d'un petit village ardennais et des rumeurs qui chuchotent et grossissent comme les nuages dans le gris du ciel et se confond à celui de la mer du Nord, comme la vérité s'empêtre dans l'écume des apparences.

En son absence raconte la disparition de Bénédicte, une jeune-fille de 15 ans, mais on n'y trouve pas l'intensité d'un polar ni l'émotion d'une tragique affaire judiciaire. Armel Job y trouve plutôt le prétexte à tirer le portrait des petites bassesses humaines qui se repaissent du malheur comme d'un spectacle.
Les personnages sont bien esquissés et le livre se lit sans déplaisir. Toutefois, je m'attendais à plus... Je reste assez dubitative quant à la fin et je suis un peu déçue par la belgitude qui n'a pas tout à fait les traits de la justesse.

Une lecture qui n'a pas la force d'un récit inoubliable, mais assurément un bon moment à passer pour l'été.
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Le 17 mars 2005, à Montange, petit village de Belgique, Bénédicte, 15 ans, ne rentre pas chez elle en fin de journée. Les soupçons se tournent vers Julien, le chauffeur de bus que Bénédicte prenait tous les matins, puis vers de nombreux habitants du village, chacun soupçonnant l'autre pour une raison ou pour une autre. Même la simple gentillesse d'un homme envers une jeune fille peut être mal interprétée et les ragots aller bon train. de plus, certains habitants auraient tendance à vouloir faire justice eux-mêmes, au risque de se tromper de coupable. Qu'est devenue Bénédicte ? La retrouvera-t-on avant qu'il ne soit trop tard ?

J'ai connu la plume d'Armel Job grâce à une amie babeliote qui m'avait parlé de cet auteur belge de son pays. Je remercie grandement cette amie lectrice car c'est le deuxième roman de cet auteur que je découvre et je n'ai vraiment pas été déçue.
J'ai beaucoup aimé le climat de méfiance régnant dans le village dépeint ici, il est très vraisemblable et contribue à donner au roman cette atmosphère particulière de soupçons.
J'apprécie ce style de roman policier où chacun pourrait être le coupable car il a au fond de lui quelque chose à se reprocher, ce procédé d'écriture est pour moi assez habile.
En même temps, l'auteur nous donne à voir l'âme humaine dans toute sa complexité, un mélange de bonté et de bassesse mais où parfois, le vice l'emporte.
Finalement, cette disparition mystérieuse et inquiétante pourrait se produire n'importe où et on voit bien justement comment, quand il y a disparition d'enfant dans l'actualité, les médias savent vite trouver un coupable, quitte à abandonner cette première piste ensuite. La vie du suspect initial ne sera plus jamais la même, même s'il est prouvé innocent et on assiste parfois à de véritables drames humains, comme ici dans ce livre.
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La disparition d'une adolescente .
Un bourg des Ardennes .
Armel Job tricote alors, une histoire
à tiroirs qui vous ventouse.
De vieilles rancoeurs intestines
se reveillent pour le malheur
et pour le pire!...
Job trace des portraits incisifs,
certains ont droit à la tendresse
de son regard..
Les autres, sont torpillés.
Lecture agréable et addictive.


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il suffit d'un égarement, d'une absence pour que toutes les rancoeurs, les non-dits, les blessures remontent à la surface.
La construction de l'intrigue est intéressante, l'auteur nous tente une perche on y croit mais paf ça tombe à l'eau. Alors on se raccroche à une autre main tendue mais mince ce n'est pas encore la bonne piste.
On est pris au piège de la lecture, la fluidité du texte est telle qu'on glisse très vite vers la fin.
C'est un polar sans l'être, c'est beaucoup plus psychologique, et j'ai bien aimé justement car je n'aime pas plus que ça les policiers, mais là on cherche un coupable, et il en ressort toute autre histoire. Original.
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Un beau matin de printemps, Bénédicte, 15 ans, disparaît soudainement : elle n'est pas montée dans le bus la conduisant au lycée le matin et n'est pas de retour à la maison le soir. A Montange, petit village des Ardennes belges, la disparition de la jeune fille est au centre de toutes les conversations et inquiétudes, sa mère, son frère, son père et sa nouvelle compagne, le chauffeur de bus à qui elle rappelle sa fille décédée dans son enfance, les voisins... comme une vague, rumeurs et supputations vont enfler et mettre sans dessus dessous le petit village.

En son absence est un thriller diablement efficace. Après un début des plus classiques où on suit Bénédicte partant comme tous les matins au lycée et se réjouissant du ciel bleu nouvellement revenu, on bascule au chapitre suivant sur le chauffeur de bus inquiet de ne pas la voir à son arrêt et enfin sa mère le soir la pensant à la maison et découvrant au moment de dîner qu'elle n'est pas rentrée. Armel Job pose son intrigue et ses personnages en quelques pages parfaitement écrites, agréables à lire et sans descriptions superflues et déjà le lecteur se demande ce qui s'est passé et craint le pire. Tout le roman suivra cette même construction, totalement pensée et prévue, où chaque chapitre nous fait découvrir un nouveau point de vue et une bribe de l'histoire du petit village et de ce qui est arrivé à Bénédicte.

Car, oui, il s'en passe des choses à Montange. Comme tous les petits villages celui-ci traine son lot d'histoires et surtout de non-dits, de vieilles rancoeurs ou rancunes, de soupçons, de disputes voire de haine. On y découvre pêle mêle voisins jaloux ou trop curieux, couple séparé dont les différends n'ont jamais été résolus ou au contraire couple faussement uni qui n'a plus rien à se dire, histoires d'amour qui ont mal tourné et puis tout un tas de gens finalement plutôt louches qui peut-être, pourquoi pas, va-t-on savoir, n'auraient-ils pas un lien avec la disparition de Bénédicte ? Et d'ailleurs que font les gendarmes devant cette porte et pourquoi interrogent-ils celui-ci ? Armel Job déroule son intrigue brillamment et nous balade, j'ai rarement lu un livre où chaque chapitre retourne ainsi complètement la situation, nous faisant envisager les événements sous un jour nouveau et entrainant son lecteur de fausse piste en mauvaise hypothèse avant de l'emmener un peu plus loin quelques pages suivantes.

Après tant de virtuosité et de suspens, le dénouement m'a presque paru un peu fade mais la démonstration de l'auteur était bouclée : que de noirceur et de rancunes, de sentiments pas toujours jolis jolis et de soupçons derrière la façade apparemment si tranquille d'un petit village de campagne. Un thriller que j'ai trouvé très original et bien écrit et que je n'ai pas pu lâcher avant d'avoir enfin remis toutes les pièces du puzzle dans le bon ordre.
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