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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Assassinat du docteur Vanloo dans un bled perdu proche du Luxembourg. Et ce coureur de femmes qui vivait seul dans le presbytère désaffecté était marié?

Armel Job nous tourne en bourrique, justifie une bonne demi douzaine de suspects que le buté commissaire Demaret, fidèle à sa technique du rond point, n'arrive pas à confondre. Ajoutez une juge d'instruction pressée de boucler l'affaire avant ses vacances en Arménie et une jeune stagiaire subsitute du procureur, snobée par la juge et le commissaire et pourtant...

J'adore des auteurs comme Job ou Lemaître qui, avec quelques mots arrivent avec humour et gentillesse à croquer les petites mesquineries (souvent des riches, mais pas que) et malgré tout à les rendre sympathiques, j'adore ce côté jubilatoire!
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Quand la mort joue aux devinettes, le commissaire, la juge et la substitute du procureur s'amusent. Enfin, s'amuser n'est peut-être pas le bon mot, car ils vont devoir s'immiscer dans la vie pas très reluisante de plusieurs familles et découvrir des choses pas très catholiques.

Amants, maitresses, femmes, maris, pères, filles…tout ce beau monde est bien ennuyé depuis que le séduisant et homme à femmes, le chirurgien Vanloo vient d'être découvert par sa femme de ménage étendu par terre, poignardé dans le dos dans sa cuisine. L'enquête se met en branle, enquête tout à fait classique, mais qui nous fait découvrir de savoureux personnages bien décrits par Armel Job.

Je ne me suis pas ennuyée une seconde, moi. Et c'est tout doucement que je suis arrivée à la fin de cette histoire où l'amour est prépondérant ainsi que la jalousie. D'autant plus que cela se passe dans ces Ardennes que j'adore, et où j'irais bien passer un dimanche. Il y a , parait-il, un petit restaurant pas loin de chez ce docteur assassiné, avec une terrasse donnant sur la rivière…On y mange si bien ! Vous m'accompagnez ?
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Eric Vanloo est chirurgien dans un grand hôpital de Luxembourg. Il loge au presbytère de Fontenal. Un matin, on découvre son corps sans vie. Il a été poignardé. Que s'est-il passé ? le commissaire Demaret, un vieux briscard, a une méthode bien particulière pour le découvrir. La juge a déjà son idée. Et la substitute du procureur trouve là l'occasion de faire ses preuves.
Février. Un mois glacé qu'on dit être le moins sympathique du calendrier. Et pourtant, moi, je le vois revenir avec plaisir. C'est qu'il est synonyme de mon rendez-vous annuel avec le nouveau roman d'Armel Job. Je l'achète le jour-même de sa sortie et je m'y plonge sans attendre.
« Le meurtre du Docteur Vanloo » a lieu en 2018. Souvent, les intrigues imaginées par Armel Job remontent un peu plus loin dans le temps. Nous voilà dans le petit village de Fontenal. Si l'auteur l'a inventé, il n'est pas difficile de se le figurer. C'est un bourg de l'Ardenne belge à l'extrême sud du pays, puisqu'il jouxte les frontières luxembourgeoise et française.
Le titre est ambigu. Qui est Vanloo ? Victime ou meurtrier ? Dès la deuxième page, la réponse est claire. On retrouve notre homme dans son salon, allongé dans une mare de sang. C'est Sophie Lebrun qu'on envoie sur les lieux. C'est la nouvelle substitute du procureur du roi. Comme elle est inexpérimentée, elle tente de se montrer professionnelle. « Vous écartez le suicide ? » Elle se fait moucher par Demaret, le commissaire chargé de l'enquête : « Il est rare qu'on se suicide en se poignardant dans le dos. » Ça démarre bien pour elle ! La galerie de portraits qu'Armel Job trace d'une plume trempée dans une encre vinaigrée est entamée.
Pour Sophie, cette affaire est la première de sa carrière et on l'y lance sans préparation. Elle est jeune, c'est une femme dans un univers très viril et machiste, elle a été jusque là cantonnée au traitement de la paperasse, quoi d'étonnant si elle tourne de l'oeil à la vue du cadavre sous le regard goguenard de Demaret.
Sur celui-ci, difficile de se forger une opinion. Il a l'air assez brusque et très sûr de lui. Lorsqu'on lui donne un ordre, il l'exécute sans broncher, ce qui ne l'empêche pas d'avoir des avis bien tranchés et une méthode infaillible qu'il compte bien suivre. Il ne manque pas une occasion de se montrer ironique, voire cynique. Il n'aime que le café préparé par son épouse et lorsque, en dépit de ses refus, on lui en apporte un, il n'hésite pas à le verser dans le pot d'une plante... en plastique.
Sous cette apparence bourrue, c'est un autre homme avec sa femme et il peut se montrer très compréhensif et compatissant alors qu'on ne s'y attendait pas.
Je passe sur les personnages, tous si bien croqués, même s'ils ne jouent qu'un rôle secondaire : la juge qui se fait d'emblée une opinion et compte la maintenir mordicus. C'est qu'elle est pressée de clore l'enquête : ses vacances sont prévues et préparées de longue date. le docteur Vanloo, un chirurgien parfait est le gendre idéal. Il n'en est pas moins un insatiable coureur de jupons sans scrupule et sans morale. le vétérinaire : un brave bougre un peu benêt, prêt à endosser le rôle du dindon de la farce. Durieux, un homme d'affaires véreux, qui raffole des mises en scène plus que douteuses et traite sa fille comme un objet. Jacques Brasseur, un paysan et chasseur, bourru et taciturne, cache sous son armure un coeur inquiet, amoureux de sa femme plus jeune que lui et un certain respect pour les bêtes qu'il élève.
Et la liste est encore longue !
L'intrigue est bien menée et le suspense maintenu jusqu'au bout. Quand Demaret interroge : « Madame Vanloo, votre mari avait-il des ennemis ? » et qu'elle rétorque : « Il était du genre à avoir des amis plutôt que des ennemis. », on est dubitatif. On s'aperçoit au fil du récit que presque tout le monde avait au moins une bonne raison de régler son compte à cet homme si merveilleux.
De nombreuses critiques présentent ce livre comme un « thriller ». C'est un terme qu'on utilise aujourd'hui à tort et à travers, pour tout et n'importe quoi. Pour ma part, je préférerais parler d'une enquête à la manière de Simenon : atmosphère d'un bourg reculé, isolé et tranquille, analyse fine des caractères, commissaire à la fois bougon et humain.
Je me suis trouvée en proie à un dilemme : j'avais envie de tourner les pages au plus vite pour connaître le fin mot de l'énigme et, en même temps, le besoin de ralentir ma lecture pour rester en compagnie des personnages, me balader au coeur de Fontenal, flâner dans « le chemin des Gades ».
J'ai relevé un clin d'oeil assez amusant : alors que, dans un autre volume, Armel Job fait boire à ses protagonistes quantité de verres d'Orval, déclenchant une polémique hors propos (est-ce qu'on dit « un Orval » ou « une Orval »?), ici, tout le monde se désaltère à la Lupulus. Serait-ce pour souligner à quel point « l'homme est un loup pour l'homme » ?
Je peux donc dire que j'ai adoré ce roman.
La seule chose que je n'ai pas appréciée, et l'auteur n'en est pas responsable, c'est la couverture qui, à mon sens, ne correspond pas du tout au sujet. Elle me faisait penser à un vieux « Bob Morane ». Mais j'ai vu que certains lecteurs en faisaient grand cas. du goût et des couleurs...
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A nouveau, un excellent roman d'Armel Job.
Une enquete fine et rondement menée où l'auteur nous emmène dans plusieurs impasses avant de faire le jour sur le coupable (même si on a quelques doutes après avoir franchi la moitié du roman)
Un style bien particulier qui nous fait voyager entre Bruxelles et son ardenne natale.
Je l'ai littéralement dévoré...entamé un samedi soir et terminé 24 heures plus tard.
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Quel plaisir de se replonger dans l'univers d'Armel Job !
d'y retrouver l'ambiance, parfois lourde et chargée de non-dits, d'un village ardennais.
de ressentir une sorte de fierté à l'évocation d'endroits, d'expressions, d'habitudes, de traditions bien belges. Car, même s'il est publié par une maison d'édition française, l'auteur garde ces particularités que j'apprécie énormément.
de faire connaissance avec des gens "ordinaires" tellement bien décrits ! Leurs portraits sont précis, authentiques .Chacun d'entre eux a droit à ses côtés sombres, à ses déceptions, ses désillusions mais l'auteur leur accorde des excuses, propose des choix, des solutions qu'ils acceptent ...ou non.
de savourer un certain suspense bien dosé et de sentir la tension psychologique.
de partager les émotions des personnages car l'auteur les rend très attachants avec une sorte de fragilité qui m'a beaucoup émue !
de se délecter de cette belle plume ! L'auteur jongle délicieusement avec les mots ! Il parvient à fournir un texte rigoureux et d'une extrême sensibilité !
Gros coup de coeur pour les personnages masculins : le commissaire, le vétérinaire, le fermier.
Du pur bonheur !
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L'auteur nous offre à nouveau un beau panel de personnages hauts en couleur. Dès le début, le lecteur va être entraîné dans une intrigue psychologique à nombreux tiroirs dont l'issue va s'avérer surprenante. Régulièrement les pistes sont brouillées et les compteurs remis à zéro. On entre dans l'intrigue dès l'ouverture du roman. le corps du Dr Vanloo, locataire d'un vieux presbytère ardennais est retrouvé par sa femme de ménage. Il a été poignardé dans le dos et gît dans une mare de sang. Une nouvelle substitute du procureur du Roi, est chargée de l'affaire, alors que, jusqu'à présent, on la cantonnait dans des rôles subalternes vu sa jeunesse et son genre… Elle va donc devoir se démarquer pour se faire une place dans un monde très machiste. La juge d'instruction, guindée, bourrée d'a priori, ne pense qu'à ses vacances programmées en Arménie et est pressée de boucler l'affaire. le vieux commissaire, veut explorer toutes les pistes selon la théorie du rond-point : on prend une sortie à la fois jusqu'à ce que cela mène à une impasse, mais il ne lâchera rien jusqu'au bout de l'enquête. La victime est un chirurgien imbu et coureur, qui n'hésite pas à faire de l'épouse du vétérinaire sa maîtresse au vu et au su de tout le village. Grand séducteur, il multiplie les conquêtes en pêchant dans le vivier des infirmières de son hôpital. On apprendra très vite qu'il est marié à une jeune femme restée à Bruxelles et qui n'a pas l'air de manifester beaucoup de chagrin à la perte de son époux. Bref, il aura accumulé nombre d'inimitiés pouvant justifier son décès. Je n'en dirai pas plus pour ce roman policier savoureux et plein de rebondissements. J'ai adoré.
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Page Facebook: Pascale Bookine
Blog: pascalebookine.eklablog.com

Dans le petit village ardennais de Fontenal, la vie semble bien tranquille jusqu'au jour où le docteur Vanloo, chirurgien exerçant au Luxembourg, a la mauvaise idée de se faire assassiner dans le presbytère où il résidait. On connaissait peu de choses de lui, à part peut-être sa propension à multiplier les conquêtes féminines sans le moindre scrupule…

Serait-ce cette fâcheuse tendance qui lui a coûté la vie ? le lecteur suivra avec délices Armel Job et le commissaire Demaret dans un dédale de fausses pistes, de faux-semblants et de non-dits où chacun semble avoir eu l'opportunité et/ou une raison d'envoyer le séduisant médecin ad patres… À commencer par la jeune épouse, dont personne au village n'avait entendu parler, à moins que l'une des maîtresses… ?

« le meurtre du docteur Vanloo » est une enquête policière classique et sans temps mort dans laquelle on retrouve la plume élégante d'Armel Job et un grand réalisme, tant dans la description de la procédure que dans le cadre même du roman (le médecin légiste cité, par exemple, est un « vrai » médecin de la région liégeoise, les écoles mentionnées existent également).

Outre le suspense permanent (jusqu'au bout, on hésite quant à l'identité du coupable), j'ai particulièrement apprécié la toute dernière phrase (seulement deux tout petits mots pourtant… hé hé) ainsi que quelques touches d'humour noir comme je l'aime : à propos du défunt, cette remarque délicieuse de mauvais goût, « Pour les âmes sensibles —et pour les mouches—, on posera une gaze légère sur le visage », et à propos de la veuve, « une poupée grandeur nature, en toilette de deuil, la seule qui manquait encore à la garde-robe de Barbie »…

Un excellent cru dans la veine des romans précédents et qui devrait ravir ses lecteurs ;)

Lien : http://pascalebookine.eklabl..
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Qui sont les autres, qui sommes nous ?

Sous le prétexte d'une intrigue policière, Armel Job creuse le sillon dans lequel il excelle : révéler la nature profonde des êtres, dissimulée sous le voile des apparences.

Fontenal, petite bourgade de l'Ardenne belge, le dernier lundi de juin 2018. Alice Brasseur, venue faire le ménage, tombe sur le corps sans vie du Docteur Vanloo. Vanloo était chirurgien, il exerçait au Luxembourg, on le voyait peu dans le village. Tout ce que l'on sait, c'est qu'il vivait seul, et qu'il multipliait les conquêtes.
Chargé de l'enquête, le commissaire Demaret ne s'en laisse conter ni par la juge d'instruction ni pas la substitute du procureur, toutes deux déterminées - la première pour ne pas gâcher ses vacances, la seconde pour faire avancer sa carrière - à clore cette affaire au plus vite. Lui a sa méthode, la méthode du rond-point, qui consiste à essayer toutes les sorties pour trouver la bonne.
Chacune va le conduire à un des couples liés à la disparition de Vanloo : celui des Brasseur, premiers témoins du meurtre ; celui du docteur, car il avait à Bruxelles une épouse d'une vingtaine d'années que personne n'a jamais vue ; celui de Lynn, la femme du vétérinaire, sa dernière maîtresse. Sans parler des parents de la jeune veuve, et de l'étrange comportement du père. Autant de couples, autant de secrets et de faux-semblants, d'où le commissaire devra dégager la vérité. Son problème, chaque fois qu'il met un suspect en difficulté, c'est qu'il le prend en pitié. Et s'il avait trop de compassion à l'égard des humains pour aimer la justice ?

Ce thriller "m'a pris aux tripes" dès les premières pages ! Impossible de le lâcher ! Waouh ! Alice découvre le séduisant Docteur Vanloo sans vie, à son domicile où elle vient effectuer le ménage. de suite, elle va aller chercher son mari et tout s'enchaîne... Un thriller bien mené, bien ficelé, du début à la fin on imagine, on se demande qui pourrait être l'assassin ?! le vétérinaire, dont l'épouse Lynn est la dernière maîtresse connue du charmant Docteur Lynn ?! ... Bref, un très bon, un excellent thriller que je vous conseille : nuit blanche assurée !

Je remercie les Editions Robert Laffont de m'avoir permis de lire ce formidable ouvrage en service presse.
Lien : http://binchy.canalblog.com/..
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Pour moi c'est le deuxième livre de cet auteur que je lis. encore une fois l'histoire nous tient en haleine jusqu'à la fin on a vraiment envie de savoir qui est le meurtrier et c'est celui qui est au-dessus de tout soupçon. le policier qui enquête est attachant tout comme la juge tout comme la substitute. C'est une histoire de mensonges, d'amour, de tristesse, de vérité, de tromperie, de méchanceté, etc. Je vous le conseille
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