Yakari, Tome 30 : Le marcheur de nuit

Oeil-de-Bouillon passe la journée à dormir. Il est fatigué pour quelques pas. Et toute la tribu le laisse en paix, tout en riant doucement. Mais un jour, Oeil-de-Bouillon disparaît. Il semble avoir marché longuement. Et personne ne sait où il est.

Le lecteur évidemment sait qu'Oeil-de-Bouillon est somnambule. Et Yakari va mobilier Petit-Tonnerre, le hibou, le clan des castors et même Maigrichon, un grizzly peu téméraire et pas très gras (d'où son nom) pour retrouver Oeil-de-Bouillon.

L'idée de faire revenir des personnages d'aventures antérieures est un procédé assez facile et très confortable pour les jeunes lecteurs. L'histoire se lit facilement et on baigne dans un bonheur rose et sucré en suivant les petites péripéties de Yakari. Il y a de l'humour, du courage, du dévouement... c'est donc un bon album. le hic est (en ce qui me concerne) que Yakari tient Arc-en-Ciel, sa copine, à l'écart. Ce machisme (en 2004, il est vrai) n'est pas de très bon aloi. Côté dessin, Derib déroule sa science et son savoir-faire. C'est nickel et dans le genre on fait difficilement mieux.

Une nouvelle aventure du vif petit indien et de ses amis humains et animaux. On y apprend pourquoi Oeil-de-Bouillon passe ses journées à dormir : il est somnambule et s'épuise la nuit.
À travers de cocasses aventures, au cours desquelles Oeil-de-Bouillon se réveille à endroit différents de celui où il s'est endormi, on découvre une nouvelle fois des animaux envers le petit indien qui parle leur langage. C'est aussi une belle manière d'expliquer le somnambulisme aux enfants.