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J'ai bcp aimé découvrir ce premier volume! L'histoire est sympa, comme c'est découpé en chapitre cela faciliter les interruptions et reprises de lecture. Par ailleurs les dessins m'ont soufflée :
Les planches en couleurs sont de toutes beauté vraiment. Hâte de découvrir la suite !
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Voici Aquaman période "New 52" ou "Renaissance", ces termes barbares indiquant un "soft reboot" de l'univers DC, il est tout à fait possible de commencer la lecture de l'homme poisson par cet série.

Geoff Johns, architecte du reboot de DC (Justice League, Aquaman, Green Lantern...) a redoré le blason du roi atlante qui en avait bien besoin.

En effet, avant les New 52, Aquaman était vu comme un héros ringard qui parle avec les poissons.

Geoff Johns lui offre une série très sympathique en alternant histoire dans le présent et flashbacks pour nous raconter le passé d'Arthur Curry et de Mera.

Mais surtout, l'auteur apporte une réelle mythologie de l'homme trop humain pour les atlantes et trop atlante pour les humains.

Ainsi, il crée un background a l'Atlantide et aux différentes espèces d'atlantes peuplant les océans.
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Comme disait Hannibal « j'adore quand un samedi matin se déroule sans accroc » (citation remasterisée version week-end ndlr). Après un bon petit footing pour se décrasser d'une semaine harassante suivi d'une douche revigorante, quoi de mieux qu'une petite lecture musclée, pépère dans le canap' encore dopé aux endorphines ? Une aventure du bellâtre à la chevelure platine flamboyante des océans me semblait de circonstance.

Dès les premières pages la claque graphique est telle que vous prenez un tsunami en pleine face. Pause. Vous comprendrez que le vocabulaire marin pourra être plus présent qu'à l'accoutumée, aussi je recommande aux lecteurs concernés par la thalassophobie de fermer un oeil sur deux. Reprenons. La patte d'Ivan Reis diffuse un charme céleste et dévoile des planches mirifiques au trait ciselé, expressif et gracieux.

Ajoutez à ce majestueux tableau l'ancrage précis de Joe Prado et le coloriage envoûtant de Rod Reis et vous obtenez une grâce visuelle des plus exquises. Les couchers de soleil embrasés de tons dorés offrant une vue aérienne sur l'océan scintillant de mille feux vous resteront gravés sur les rétines encore quelques temps.

Pour fermer la marche de cette équipe en grande pompe, Geoff Johns insuffle un nouveau souffle épique emprunt de valeurs éthiques et philosophiques des plus appréciables à ce héros que trop éclipsé dans l'ombre de l'aile DC. Entre action pop-corn, moments intimistes et réflexions sociétales, l'auteur redore avec subtilité et modernité le blason du roi de l'Atlantide.

Oubliez le ténébreux Jason Momoa (je sais mesdames cela ne sera pas forcément facile) et l'insipide film éponyme dont il tente tant bien que mal de sauver l'honneur et plongez dans les sombres entrailles de la planète bleue. Pour vous situer, on est sur le niveau 9 de plongée sous-marine. Ah, on me souffle dans l'oreillette que les niveaux s'arrêtent à 5 pour le commun des mortels. Vous voilà prévenus.
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Jusqu'à présent, j'avais acheté tous les albums de ce fameux relaunch « The New 52 » de DC Comics, rebaptisé Renaissance par Urban Comics. Comme cette remise à zéro des cinquante-deux séries de l'univers DC propose une nouvelle porte d'entrée à tous les néophytes, autant poursuivre sur ma lancée, en m'attaquant à cette remise à neuf d'Aquaman.

Pourtant, à la base, rien ne m'attire chez ce héros totalement ringard de l'univers DC et il faudra donc un solide reboot pour que je poursuive les aventures de ce véritable loser de la Justice League. Avec Geoff Johns et Ivan Reis aux commandes de cette saga qui a donc tout pour prendre l'eau, tout espoir n'est cependant pas perdu.

Les quatre premiers épisodes de ce premier volet opposent Aquaman à une menace sous-marine qui fait route vers la surface pour s'attaquer aux humains. L'intrigue est on ne peut plus classique, mais le but de Geoff Johns est clairement de nous présenter les différents personnages, tout en redorant le blason d'Aquaman. A ce titre, l'auteur joue intelligemment avec l'impopularité de ce personnage has-been. Par le biais de plusieurs situations amusantes, le héros est mis face à tous les préjugés et les moqueries qui l'entourent. Mais, au fil des pages, l'auteur installe son personnage, revient sur ses origines à coups de flashbacks, met en place son univers et le lecteur se rend vite compte qu'il devra dorénavant compter avec ce super-héros que personne ne prenait au sérieux.

Les deux derniers épisodes se concentrent sur le passé d'Arthur et sur sa femme Mera. Cette dernière fait honneur à ses origines atlantes en proposant un caractère bien trempé (oui, je sais, c'est ridicule). L'auteur en profite également pour poser les bases de la suite de cette série, avec une intrigue qui revient sur les causes de la disparition de l'Atlantide.

Visuellement, le travail d'Ivan Reis est une belle réussite. À l'aide d'un dessin dynamique, il parvient à redonner une aura à ce personnage peu charismatique à la base. La colorisation plus douce des retours en arrière, permet de mieux distinguer les changements d'époque, tout en installant un sentiment de nostalgie lorsqu'Arthur se souvient des moments passés en compagnie de son père. le dernier épisode dessiné par Joe Prado est légèrement moins réussi, mais cela reste tout de même très bon.

Bref, encore une belle surprise de ce relaunch DC !
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Ce comics est composé de 3 histoires appartenant au même cycle. Dans Peur Abyssale, Aquaman est appelé à la rescousse après que des créatures marines carnivores aient attaqué un port de pêche. Dans Perdu, le héros se retrouve dans le désert et reçoit des visions du passé. Dans Déserteuse, c'est Mera, la compagne d'Aquaman, qui est à l'honneur.

Les 2 1es histoires ont une continuité entre elles et explorent le mystère mis en place avec les dévoreurs de chair humaine. Aquaman et Mera mènent l'enquête, aident la population agressée et tentent de remédier au problème. C'est bien mené, les créatures ne sont pas juste des monstres, mais ont des motivations et un passé plus intéressants qu'on pourrait le penser au départ. Il y a de l'action, des questionnements sur l'identité et la place d'Aquaman dans notre monde. Les dessins quant à eux sont très chouettes, avec des camaïeux de couleurs qui varient suivant les lieux.

L'histoire autour de Mera est plus anecdotique, même si elle permet de découvrir un peu le personnage. On y trouve encore une fois une réflexion (succincte, l'intrigue est brève) sur l'identité et la place que tient le personnage dans notre monde. S'y ajoute une revendication féministe assez convenue, mais traitée de façon réaliste.

Dans l'ensemble, une bonne lecture, qui ne nécessite pas d'en connaître trop sur Aquaman pour suivre.
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Mon avis :

L'histoire : Aquaman est loin d'être le héros le plus apprécié, mais cela ne l'empêche pas de vouloir aider autant de gens que possible. Les humains lui tiennent à coeur et cela n'est pas près de changer peu importe ce qu'ils dissent. Il vit dans un phare avec Mera, sa femme. Et quand une armée de créature qu'il n'a jamais vue surgit de la mer pour s'en prendre aux humains il n'hésite pas une seule seconde et décide d'entré en scène.
C'est ma première histoire sur Aquaman alors je tiens à dire que je ne pourrais pas la comparer à d'autres. Aquaman est un personnage qui m'est très difficile d'aborder car je ne le connais pas vraiment. En dehors du film Justice League sortit l'année dernière, je ne l'avais jamais vraiment vu. Donc c'est pour moi une totale découverte et je suis bien heureuse d'avoir tenté l'expérience !
L'histoire nous plonge dans le quotidien d'Aquaman qui est secoué par l'arrivée de créature venu des mers. Personne ne sait ce que sont ces créatures, mais elles sont dangereuses, cannibale et affamé. Aquaman décide de prendre les choses en mains et cela va l'emmener beaucoup plus loin qu'il n'aurait plus le croire.
C'est un très bon tome en la matière même si beaucoup de question reste en suspend. Évidemment c'est le but, cela nous invite à l'aller voir la suite. J'ai hâte d'en savoir plus sur Mera notamment, car on nous avance certains passages de son passé et je suis curieuse de savoir ce qui s'est passé entre temps.

Les personnages : Arthur Curry, alias Aquaman, est fils d'un humain et de la reine d'Atlantide. Il vit en compagnies de sa femme, Mera, dans un phare. Il tien à venir en aide à toute personne qu'il peut aider. Mais malgré cela il n'est pas aimé de la population. Les policiers se sentent ridicules s'ils sont aidés par lui et les gens passent leur temps à se moquer de lui. Ce qui n'empêche pas Aquaman de continuer à se battre pour eux. C'est à ça qu'on remarque qui est vraiment un héros je suppose. J'aime beaucoup son personnage, que ce soit dans ses réflexions ou dans sa manière d'être !
Avec lui nous avons sa femme, Mera. C'est une femme forte, qui sait se battre aussi bien que notre héros et qui contrôle l'eau. Elle est entourée de beaucoup de mystère et j'ai vraiment hâte d'en savoir plus sur elle. Et surtout de voir sa réaction dans le prochain tome par rapport à ce qu'Aquaman et elle vont découvrir !
Je ne parlerai pas des créatures qui sont les ennemis de ce tome. Tout simplement car elles ont beaucoup à raconter il qu'il serait dommage que je vous donne toutes les réponses dans cette chronique. Car le but est surtout que vous découvriez cette très bonne série par vous-même. Mais en tout cas ces créatures sont vraiment intéressantes et amènent pas mal de chose à l'histoire !

Point fort : L'histoire et le dessin. J'ai adoré suivre le récit de ce premier tome et il m'a clairement envie d'en savoir plus alors c'est bien sûr un point positif. Et je ne peux pas faire sans parler du dessin que je trouve magnifique. J'ai dévoré chaque page et chaque détail de ce tome !

Point faible : Je n'en ai pas vraiment à donner, si ce n'est que trop de question reste sans réponse. Mais ce n'est pas un véritable point faible car c'est le but d'un début de série au final. Mais ça ne m'empêche pas de me sentir frustré. Heureusement que toute la série est déjà sortie et que j'ai déjà le tome deux à porter de main !

Avis global : Un très bon début de série qui mérite d'être plus connu encore. Je sais que le personnage est connu grâce à la Justice League (que ce soit le film, le dessin animé, le comics ou même les jeux). Mais je trouve quand même qu'on parle surtout de Batman et Superman. Alors que des personnages comme Aquaman, ou même Flash dont j'ai parlé il y a quelque temps, ont leur place sur le devant de la scène aussi !
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Geoff Johns et Ivan Reis ont été chargé, dans le cadre des "New 52" (52 séries de DC relancées à la suite du crossover Flashpoint) de remettre au goût du jour Aquaman, un héros, il faut bien le dire, qui évolue plutôt en ligue 2 chez l'éditeur. A noter qu'ils officiaient aussi sur la JLA.
Aquaman est un héros assez ancien puisqu'il apparaît en 1941, créé par Paul Norris et Mort Weisinger. Il est le fils de la reine d'Atlantis. Historiquement, bien que recueilli par un gardien de phare, et élevé par lui, il n'a pas de sang humain. Ici, les auteurs laissent pour l'instant planer le doute sur le fait que cet homme est bien son vrai père.

Ce premier volume contient les 6 premiers chapitres de la série. On y découvre Arthur Curry, alias Aquaman, qui, ayant renoncé au trône de l'Atlantide, vit avec sa femme Mera, alias Aquawoman, parmi les hommes. Geoff Johns prend le parti de nous présenter un héros peu considéré, voire mépriser, par le grand public. Ceci lui permet de mettre en avant la distance qui existe entre Aquaman et la population, distance qui se nourrit de clichés et d'a priori. Mais c'est aussi l'occasion de mettre en scènes quelques passages fort réussis, particulièrement la scène ou il tente de manger dans un restaurant qui sert des fruits de mer et du poisson, passages qui mêlent humour et émotion.
Aquaman part de loin, en terme de popularité, mais les moqueries glissent sur lui comme sur de la peau de squale et il se concentre sur la mission qu'il croit être la sienne (protéger les côtes) et sur sa vie de couple...

Ce premier tome me laisse, au final, une impression assez mitigé. Entre les baisse de qualité, par moment, du dessin de Ivan Reis (et de l'encrage) et les ficelles scénaristiques, certes classiques dans l'univers des comics, mais utilisées sans trop de finesse par Geoff Johns, heureusement que surgissent ces quelques scènes drôles et/ou émouvantes. Et puis, on voit bien le clin d'oeil au "Continent des Hommes Poissons", mais surtout au "Piranha" de Joe Dante, mais la références s'avère finalement manqué de coolitude et sombre, par moment dans le ridicule. C'est vrai qu'un bon comicbook, c'est un bon héros, mais c'est aussi un bon méchant et, en l'espèce, les hommes poissons cannibales choisis par Geoff Johns ne provoquent pas un emballement démesuré.

Au final, ce premier volume fait office de tome d'introduction qui, s'il pose bien le fait qu'Aquaman a du chemin à faire pour conquérir les coeurs, et que le passé du héros n'a sans doute pas fini de le rattraper, ne nous offre pas, par ailleurs, une histoire très prenante en terme d'action, ni d'ambiance, Geoff Johns semblant hésiter entre le récit de super-héros classique et le kitsch assumé d'un hommage aux récits d'épouvante et d'horreur des années 70's, 80's.

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Pour la grande majorité du public, Arthur Curry alias Aquaman est un inconnu. On le connaît vaguement en tant que membre de la célèbre Justice League.
Pour les fans de comics, c'était un héros kitsh et complètement désuet dont le seul pouvoir était de "parler" aux poissons.
Je parle bien au passé car maintenant Aquaman mérite tout notre intérêt.

Le relaunch DC de 2011 (New52) a permis de (re)mettre au goût du jour ce héros ringard. Et c'est à Geoff Johns que revient cette lourde tâche. Lui qui a si brillamment sauvé Green Lantern du déclin au milieu des années 2000.

Johns évite de nous servir le traditionnel voyage initiatique pour introduire le personnage. Il opte plutôt pour l'autodérision et le second degré en confrontant Aquaman aux moqueries des passants et des policiers à qui il prête main forte. Cette idée est géniale !
En effet, le comportement des gens dans le comics reflète celui des lecteurs vis-à-vis du héros. A savoir que tout le monde le trouve ringard et incapable de rivaliser en terme de popularité avec Superman et Batman. D'ailleurs, on sent Aquaman agacé par les blagues qu'on lui lance à longueur de journée. le passage dans le restaurant (de fruits de mer !!!) explique parfaitement cette situation.

Ceci étant dit, que vaut réellement ce 1er tome d'Aquaman version New52 ?

En terme d'intrigue pure, c'est malheureusement très faible. La menace n'est pas énorme et la trame est très prévisible. C'est le gros point noir.

En revanche, la caractérisation des personnages est très bien développée à l'image du couple que forme Arthur et Mera. Rarement dans une BD, on avait atteint ce degré de crédibilité pour une histoire d'amour. Loin des stéréotypes habituels, leur romance est mature et bien racontée. Mera a un caractère bien trempé qu'elle doit apprendre à maitriser si elle veut aider son mari à s'intégrer dans le monde de la surface. Quant à Aquaman, il démontre à maintes reprises que c'est un homme de dialogue et qu'il réfléchit avant d'agir. Et heureusement parce qu'outre le fait de savoir "contrôler" par télépathie la faune marine (et non lui parler^^), le roi des 7 mers a des pouvoirs vraiment "bad-ass".
De plus, Geoff Johns sous-entend un background d'une grande profondeur dans le chef d'Arthur et du peuple atlante qui se développera dans les tomes suivants.

Les dessins...
Que dire à part qu'avec Ivan Reis à la manoeuvre, on est dans la cour des grands !!!
Ses planches sont fluides et époustouflantes. L'artiste a le don pour faire vivre le monde aquatique. Son travail a également l'avantage d'être constant tout au long du livre. C'est incontestablement le gros +.

Pour conclure, malgré une intrigue prévisible et faiblarde, c'est un bon comics que nous avons là. En réalité, le scénario, on s'en fiche un peu car ce qui est vraiment intéressant ici c'est la psychologie des personnages et la remise en valeur d'un héros dont la crédibilité coulait à pic.

Bref, pari réussi pour le duo Johns-Reis !!!
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En 2011, à la suite du crossover Flashpoint, DC Comics remet à zéro l'ensemble de son univers partagé dans une opération baptisée "New 52". Parmi les 52 nouvelles séries lancées à cette occasion, se trouve celle attribuée à Aquaman que Geoff Johns avait déjà ramené sur le devant de la scène dans Brightest Day (en anglais) en 2010. Ce tome comprend les épisodes 1 à 6 de cette nouvelle série, parus en 2011/2012 (scénario de Geoff Johns, dessins d'Ivan Reis, encrage de Joe Prado, aidé par Eber Ferreira pour les épisodes 4 & 5).

Quelque part au fond des mers, dans une faille sous-marine, des créatures affamées aux dents acérées surgissent et se dirigent vers la surface pour se nourrir de chair humaine. À Boston, Aquaman (Arthur Curry) remplit son rôle de superhéros, même si personne ne le prend au sérieux. Un importun plus insolent que les autres n'hésite pas à lui résumer sa situation : il porte une tunique orange du plus mauvais goût, il sert surtout de chute à toutes les blagues moqueuses sur les superhéros inutiles et dépassés, et il n'est le superhéros favori de personne. Malgré tout, Aquaman a pris sa décision : il préfère vivre à la surface qu'essayer de s'imposer comme souverain auprès d'un peuple qui ne veut pas de lui, sous l'océan. Il s'est installé dans un phare, avec Mera sa compagne. Quand un policier vient quérir son aide après le premier massacre perpétré par les créatures des profondeurs, il n'hésite pas un seul instant à combattre contre elles, et à partir à la recherche des habitants enlevés.

Geoff Johns joue le jeu du redémarrage à zéro du personnage. Il raconte son histoire comme si le lecteur ne savait rien d'Arthur Curry et de son passé et il insère les éléments de continuité au fur et à mesure des scènes de manière un peu artificielle. Arthur se confie régulièrement à Mera pour évoquer son passé. La première fois, il s'agit d'une scène intimiste entre 2 individus qui s'aiment, la deuxième fois le lecteur a repéré le dispositif pour ce qu'il est, la troisième fois cela devient un truc narratif peu habile. le coup des méchantes créatures pleines de dents en guise de premier adversaire est assez basique (pourquoi pas des méchants extraterrestres, ou des robots géants ?), même si Johns laisse planer le doute sur le fait qu'ils sont liés au passé d'Aquaman. Dans un grand moment à la Geoff Johns, Arthur Curry finit par assister à une apparition fantomatique de son père décédé avec lequel il se met à converser pour bénéficier de sa sagesse post-mortem. Là encore, Johns utilise un dispositif narratif usé jusqu'à la corde, avec une absence de nuances et de finesse désolante.

Après tout, utiliser un ennemi basique n'est pas forcément si soporifique que ça si Arthur Curry en sort grandi. Effectivement dans la première moitié, Johns fait le nécessaire pour installer son héros, pour qu'il en impose. D'un coté, il laisse passer les railleries des habitants avec patience, en prenant sur lui, montrant bien qu'il est au dessus de ces petites piques mesquines. de l'autre il se bat comme un lion malgré les dents acérées capables de déchirer sa cotte de mailles orange, et de le faire saigner. Il se permet même un petit moment de satisfaction en se laissant tirer dessus par des petits malfrats, pour avoir le plaisir de voir leur réaction lorsque les balles ricochent sur sa peau. Il est courageux Aquaman ; par contre il n'est pas très futé. Après avoir été presque déchiqueté par un petit groupe d'amphibiens voraces, il n'hésite pas à s'élancer (avec Mera à ses cotés) contre un véritable bataillon de ces créatures, sans aucun plan de bataille, ni stratégie, ni arme particulière. Cette attitude irréfléchie et imbécile contraste fortement avec ses réactions posées et mesurées face aux quolibets et autres lazzis qu'il essuyait quelques pages avant.

Le dernier épisode est consacré à Mera qui sort du phare pour aller acheter des croquettes pour chien en ville. le récit n'est pas aussi insipide que ça, mais là encore une prise d'otage arrive à point nommé (étonnante coïncidence) pour injecter un peu d'action. Et la prise de conscience de Mera est subtile comme un éléphant dans un magasin de porcelaine.

Heureusement, il reste les illustrations d'Ivan Reis encré par Joe Prado (au moins pour les 5 premiers épisodes parce que pour le dernier Reis a effectué la mise en page et les croquis, et Prado a réalisé les dessins). Ça fait plaisir de retrouver ce dessinateur qui sait comment imposer visuellement un personnage. Aquaman apparaît pour la première fois dans une pleine page, de plein pied dessiné en contreplongée, et il en impose. Son trident a une forme impossible, mais le lecteur voit qu'il a une attitude de quelqu'un d'assuré et déterminé. Dans la page d'après (4 cases de la largeur de la page superposées), les 2 policiers dans leur voiture de patrouille sont réalistes et convaincants, Aquaman est silencieux et posé. Lorsqu'il essuie une pluie de balles, il attend stoïquement la fin, sûr du résultat. En tant que superhéros, Aquaman est rendu visuellement crédible et impressionnant. Ivan Reis réalise des dessins minutieux (méticuleusement encrés), avec une densité d'informations visuelles soigneusement dosée. Il a toujours un peu de mal à rendre les créatures vraiment horrifiques (ses zombies dans Blackest night n'étaient déjà pas très angoissants). Par contre les combats sont chorégraphiés avec intelligence, les décors des différents lieux de la ville et la décoration intérieure du phare sont rendus tangibles et agréables. le passage dans lequel Aquaman est coincé dans un désert de sable dégage une chaleur intense et donne à voir le dessèchement progressif du héros. Les combats sous-marins donnent la mpossibilité à Reis de s'économiser sur les décors. le dernier épisode dessiné par Joe Prado permet de se rendre compte de la raison pour laquelle il a choisi le métier d'encreur (les proportions sont gauches).

À l'annonce de l'équipe de créateurs de la série, le lecteur pouvait être en droit de s'attendre à une histoire solide, des visuels inoubliables, comme Geoff Johns et Ivan reis avaient si bien su le faire des épisodes durant pour Green Lantern dans sa série. La déception en est d'autant plus forte. Johns semble avoir listé tout ce qu'il souhaitait mettre dans le scénario, et jeté ses éléments sur une intrigue anémique à base de méchantes créatures pleines de dents. Ivan Reis effectue un travail à la hauteur, mais rendu moins palpitant du fait de cette histoire poussive. Il m'aura fallu moitié moins de temps pour lire ce tome qu'un autre équivalent de la même pagination. Si vous n'avez pas eu l'occasion de lire les épisodes de "Brightest day", ce tome vous réserve la surprise de découvrir Arthur Curry sous son meilleur jour et il mérite 4 étoiles. Si vous avez déjà lu Aquaman dans "Brightest day", ces épisodes vous sembleront assez fades.
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Comment ? Moi l'amateur du Silver age me voilà embarqué dans la lecture des super-héros DC version Renaissance ? Mais c'est la faute à môssieur Dionysos89 et à ses critiques salivantes aussi ! Sans quoi jamais je n'aurai abordé ce personnage de fond de classe dont je n'ai lu dans ma vie qu'un petit récit où il repoussait à lui tout seul l'armée de Xerxès (qu'est-ce qu'il faisait là ? M'en souvient pas).

Eh bien môssieur Dionysos89 avait bien raison. Je me suis bien amusé.
Ce ne sont pas tant les aventures proprement dites qui m'ont emballé : les espèces de poissons anthropomorphes à dents de sabre (que bouffaient-ils avant de trouver la lumière ? On se demande) sont d'un intérêt moyen.
C'est plutôt le second degré. Aquaman est apparemment un héros plutôt négligé voire tourné en ridicule par le lectorat comicsien. Les auteurs ont dit chiche : on va faire une mise en abîme et utiliser cette réputation dans ses aventures mêmes. Voilà donc un gars plutôt sobre, très loin de l'insupportable morgue de son collègue Marvelien Namor le Submariner, qui en a eu marre de l'Atlantide et remonte dans la maison de son enfance avec sa superbe femme Mera pour reprendre contact avec l'humanité. Il file des coups de main à la police, va au restau et tout, mais partout on se fout de sa gueule. Il est le souffre-douleur des showmen de la télé. Aquaman prend sur lui. Sa femme moins, elle réagit parfois plus… brutalement.

Mais dans le concert d'avanies, une voix s'élève de temps en temps qui revigore nos héros : celle d'une femme sauvée d'un harcèlement sexuel, d'un policier admiratif ou d'un gamin déclarant qu'Aquaman est son héros préféré.

L'espoir de se voir crédibilisé existe, au sein de l'univers du héros comme en celui de nous autres lecteurs.

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