Et voilà, c'est fini. Je viens de refermer le dixième et dernier tome de Justice League version
DC Renaissance. A nouveau le multivers a tremblé sur ces bases et a modifié sa trajectoire, son passé et son futur.
Pas tant que ça finalement.
Le duel entre Darkseid et l'Anti-Monitor s'est achevé par la victoire de… bon sang, peux pas le dire. Enfin, l'un des deux n'est plus. Une conséquence collatérale est que nos héros se font un petit power-up version manga et accède à un niveau divin. Class !
Pas tant que ça finalement.
Car ce surcroît de puissance ne semble pas les aider beaucoup face à leurs adversaires guère moins nombreux : d'abord le vainqueur du duel qui en sort transformé mais tout aussi pourri de l'intérieur et au moins aussi puissant ; puis, et surtout, Graal, la fille de Darkseid et d'une amazone née le même jour que Diana / Wonder Woman, qui a déclenché ce bazar et semble manipuler un peu tout son monde avec cinq coups d'avance. Nos héros ne contrôlent pas grand-chose de leurs pouvoirs et des évènements et sont relativement inefficaces.
Wonder Woman, qui n'a pas été affectée par le power-up, tire son épingle du jeu en se plaçant comme la diplomate de service, essayant de convaincre tout un chacun que la guerre est le dernier recours des imbéciles. Quelle évolution depuis le premier tome où elle était ravie de planter son épée dans le coeur de chaque outrecuidant ! J'aime bien. Elle est crédible dans ce rôle.
Un grand absent : Aquaman. Qu'est-il devenu dans ce chambard, celui-là ? Je me le demande.
Mon premier « Pas tant que ça » voulait dire qu'au final le multivers ne semble pas si bouleversé. de ce que je vois, le passage de DC New 52 à DC Rebirth c'est le changement dans la continuité. L'existence de certains personnages est modifiée mais, dans l'ensemble, j'ai l'impression qu'on se rapproche plus d'un niveau d'évolution que proposait « Blackest Night » que de « Flashpoint ».
Les deux premiers épisodes sont dessinés par
Francis Manapul, que j'ai découvert dans la série Flash où il fait un super boulot. Je trouve son style moins adapté au genre de rencontre cosmique qu'on nous propose ici. Il y manque une certaine puissance. En revanche,
Jason Fabok est tout à fait raccord.
Une conclusion ? Ma foi, j'ai bien apprécié de me plonger dans le monde de Justice League. Mais je pense que je vais profiter de Rebirth pour arrêter là la série principale. Cela ne m'empêchera pas d'aller tâter des versions plus anciennes ou des univers alternatifs comme Earth(2).