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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dorothy M. Johnson, cette grande écrivaine de Western, membre honoraire de la tribu blackfoot, publiée chez Gallmeister, une aubaine !
D'autant plus que ce recueil est présenté pour la première fois en integralité nous offrant, en prime, trois nouvelles inédites en français.
Ils sont au nombre de dix, dix récits nous contant l'ouest américain, d'êtres divergents tant par le sang que la culture, les coexistences difficiles mais aussi les assimilations. Des langages discordants ressort la fierté des peuples et des tribus, de la subsitance apparaissent l'adversité, les épreuves et les identifications à l'image d'une jeune soeur enlevée par les indiens et qui en deviendra une à son tour.
L'ouest americain du XIXe siècle, c'est aussi la nouvelle terre des Cowboys et hors la loi qui souhaitent rester loin de la justice, se faisant rattraper parfois par les comités de vigilance se délectant des pendaisons sans procès, viennent alors les dernières fanfaronnades des plus héroïques.
Ce sont les troupeaux de bétails déplacés et volés, les attaques de trains postaux par les bandits de grandes contrées comme les Rough String( les durs à cuire) et ceux qui pensent en être, se rêvant au réveil hors la loi à leur côté, s'engageant fébrilement, simulant des airs de caïds puis encore, ces légendes retentissantes, tel le Buckskin Kid, le gangster qui alimente les langues et les contes pour enfant, le vieux Crawford ayant vécu une époque de grandeur, échangeant les fourrures de castor, vivant avec les indiens avant de les quitter et se battre contre eux, scalpant, traversant les grandes montagnes et la surface de la terre faisant jaillir l'eau bouillante.
C'est l'époque des grands espoirs, des convictions d'une vie meilleure, des grands dangers et des attaques assassines, des visiteurs devenus colons mais aussi de l'amour sans frontière, du sens de l'honneur et de la ruée vers l'or, mais ne vous y trompez pas, l'encerclement des indiens n'est jamais bien loin.

Dorothy Marie Johnson manie ses nouvelles avec une fabuleuse ingéniosité et j'ai vite compris , au même titre que Bertrand Tavernier, qu'au delà d'une conteuse de western, elle est une écrivaine tout court et de grand talent.
Maîtrisant un humour féroce et la mise en scène, pas étonnant que Gary Cooper se prête au rôle du Dr Joe Frail dans "la colline des potences" réalisé par Delmer Daves en 1959.
Il n'est pas difficile de plonger dans le grand ouest, d'humer le grand air des plaines et d'observer les couleurs changeantes des grandes étendues du Montana au grand canyon d'Arizona, d'entendre le tintement des éperons des Cowboys marchant nonchalamment , les portes batwing des saloons et le retentissement des Winchester ou du Colt.
Des nouvelles qui méritent le détour et si vous passez par la colline sous la branche horizontale d'un grand peuplier, là ou pend la corde du dernier pendu, n'oubliez pas que vous êtes une colombe désarmée.

Un régal de lecture.


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4.5/5 : Les recueils de nouvelles sont en train de gagner mon coeur de lectrice, La Colline des potences est indéniablement un des meilleurs que j'ai eu l'occasion de lire !

Avec neuf nouvelles mettant en exergue toute la puissance de la littérature américaine et toute la richesse de son Histoire et de l'Ouest américain, Dorothy M. Johnson signe un symbole imminent, un chef d'oeuvre du genre ! Chaque nouvelle apporte ainsi un portrait, une approche variée des paysages et de la population de cette partie fascinante des Etats-Unis.

Cette auteure est à la fois une prodigieuse conteuse, une fabuleuse nouvelliste mais aussi une talentueuse créatrice de protagonistes : vous allez entrer de façon magistrale dans l'ambiance américaine du XIXème, vous allez apprendre de manière ludique de nombreuses anecdotes et faits historiques, vous allez enfin avec des récits courts mais intenses faire connaissance avec des êtres attachants et humains.

J'ai aimé chaque nouvelle mais je préfère m'attarder quelques instants sur la dernière, la plus longue, celle qui a donné son titre à ce recueil : La Colline des potences. Il s'agit d'une aventure formidable qui dépeint avec brio un voyage en des terres inconnues, le danger de la ruée vers l'Ouest en quête d'un or onirique, les liens qui unissent les protagonistes sont vraiment émouvants et je retiens dans mon coeur l'héroïne Elizabeth : une jeune femme courageuse !

En définitive, si comme moi durant une période, vous restez sceptiques vis-à-vis des nouvelles, je peux vous dire qu'il suffit de lire les bons recueils pour devenir accro : lisez La Colline des potences !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Voici un recueil de 10 nouvelles écrites dans un style fluide, très agréable où l'humour côtoie parfois la noirceur humaine, ce qui restitue parfaitement l'ambiance et "la couleur" du Grand Ouest Américain.

On y rencontre des cow-boys, des indiens, des chercheurs d'or, des pionniers, des hors la loi, qui ne sont en fait que de simples hommes, femmes ou enfants tous en quête de liberté, se colletant avec leur dur environnement pour se construire ou se prouver quelque chose à eux mêmes.
L'amour est également présent dans chacune de ces histoires, comme pour nous dire que chacun d'eux est digne d'être aimé quelque soit leur histoire, leur vie, & ce qu'ils ont fait.

"L'histoire de Charley" est la nouvelle que j'ai le plus aimée. Elle raconte toute la vie d'une femme au travers de quelques photographies piquées de taches de rouilles rassemblées dans une vielle boîte en fer.

C'est beau, c'est âpre, mais (j'insiste) c'est beau.

Bon moment de lecture au côté de Dorothy M.Johnson!
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"La colline des potences" qui donne son titre à l'ouvrage est la plus longue des nouvelles de ce recueil où elle est accompagnée de neuf autres traitant de sujets aussi divers que variés et alternant les points de vue entre les pionniers, les indiens, les bandits.
Dès la première nouvelle, le ton est donné : c'est l'Ouest américain du dix-neuvième siècle à fond, pour les amateurs du genre un vrai régal, pour les curieux comme moi un vrai régal aussi.
J'ai éprouvé beaucoup de tendresse pour la première nouvelle "Une soeur disparue" qui traite du retour dans sa famille d'une femme enlevée il y a quarante ans alors qu'elle était enfant par une tribu d'indiens.
Il y a un décalage entre cette femme qui est complètement indienne et ne rêve que de grands espaces et de liberté et sa famille qui imagine qu'elle va leur parler en anglais instantanément, leur raconter sa captivité et éprouver de la satisfaction à être enfin de retour dans sa famille (chez les civilisés pour le dire autrement).
C'est à la fois beau et cruel, et cela illustre parfaitement le choc des cultures et des civilisations, avec un peuple qui se bat pour conserver un peu de liberté et de dignité et un autre qui grignote tout sur son passage sans se soucier des dégâts occasionnés.
Cette première nouvelle n'a pas été sans me rappeler "La dernière frontière" de Howard Fast, ou encore "Le fils" de Philipp Meyer, voilà sans doute ce qui explique mon attachement à celle-ci.
Si l'aventure est l'un des fils conducteurs de ces nouvelles et des personnages, d'ailleurs l'un la décrit assez justement comme une amante : 'Adieu Aventure ! Tu es une amante volage !", il est surtout question d'hommes et de femmes, de leur vie et de leur courage, ou de leur lâcheté à l'image de ce brigand qui a l'instant d'être pendu se vante d'avoir trahi une femme dans sa vie dans "Une dernière fanfaronnade", alors qu'il n'y a certainement pas matière à se vanter car plutôt que de la trahir il a fui comme un lâche face à l'amour véritable qu'elle lui portait : "Il comprit alors qu'il n'allait pas descendre. En bas, il ne voyait plus la jeune fille, mais l'incarnation de la patience. Il ne voyait plus le rougeoiement des flammes, mais la lueur de la foi éternelle. Il voyait l'amour près du feu, et il ne pouvait supporter de le regarder, de peur de voir s'étioler durant la nuit ou les années à venir.".
Sans les hommes les femmes ne seraient pas grand chose et auraient bien du mal à survivre dans le monde plutôt hostile qu'est la Frontière, mais la réciproque est également vraie.
Et c'est sans doute la dernière nouvelle "La colline des potences" qui illustre le mieux ce propos, avec un Doc Frail qui ne cherche qu'à renvoyer chez elle la jeune Elizabeth après que celle-ci eut atterri par accident dans le campement de chercheurs d'or de Skull Creek, alors que c'est elle qui pourra peut-être le sauver de la mort par pendaison qu'il guette désespérément dans le regard de chaque homme qui croise sa route depuis plusieurs années : "La Femme à la Bonne Etoile courait vers lui. Sans trébucher, sans hésiter, sans peur et sans trésor, elle gravissait la colline vers l'arbre aux pendus. Son visage était pâle, mais ses yeux brillaient.".
"La colline des potences" est la nouvelle la plus longue et développant une intrigue plus étoffée, elle est ma préférée de ce recueil et il me tarde désormais de voir l'adaptation cinématographique qui en a été faite en 1959 par Delmer Daves.
Quant au style de Dorothy Marie Johnson, il passerait presque au second plan tant ses nouvelles sont extrêmement bien construites mais je dois lui reconnaître une plume tout à fait extraordinaire de justesse, à la fois dans les émotions mais aussi dans les descriptions des conditions de vie de cette époque.
Ce n'est pas aussi cruel et sans pitié que "Homesman" de Glandon Swarthout, il faut dire qu'un peu plus de cinquante ans se sont écoulés entre ces deux romans, disons que la vie des pionniers est un peu plus apaisée et facile, mais qu'elle demeure tout de même rude et est toujours le nid préféré de brigands en tout genre qui cherchent l'argent facile.
Voilà une auteur méconnue qui gagnerait à l'être et qui est sans nul doute l'une des plus grandes plumes de la littérature de l'Ouest américain, voire même un auteur majeur de la littérature Américaine.
Et autant dire que je vais me précipiter dès que possible sur "Contrée indienne" du même auteur, également publié aux formidables éditions Gallmeister.

"La colline des potences" de Dorothy Marie Johnson est plus qu'un western littéraire, c'est un recueil de nouvelles sur l'Ouest américain, celui qui est devenu aujourd'hui mythique et qui alimente les rêves les plus fous et les imaginations débordantes.
Alors pourquoi bouder son plaisir quand on peut s'offrir une part d'un mythe ?
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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