La septième fille d'Adèle Kemp

La 7ème fille d'Adèle Kemp / JOHNSTON, Julia
Bayard jeunesse - Janvier 2011 – 271 pages
ISBN : 978 2 74702767 0 - Prix 11 €

Résumé : Juliette Kemp vit avec sa mère, veuve et ses 5 soeurs aînées dans une petite ville du Canada. Un jour elle s'aperçoit qu'elle est capable de pressentir certains événements sans s'expliquer pourquoi, jusqu'au jour où lors d'un séjour chez ses grands tantes dont sa mère l'a jusqu'alors tenue éloignée, à la campagne, elle découvre que ce don de prémonition est donnée à la septième fille de chaque génération et qu'elle est en fait la septième de sa fratrie . Refusant ce don, elle décide de nier sa féminité et de se transformer en garçon…
Mots-clé : SECRET DE FAMILLE/ADOLESCENCE/PUBERTE/RELATION MERE-FILLE/DECES DU PERE/FEMINISME/HANDICAP/DON/DECOUVERTE DE L'AMOUR/RELATIONS ENTRE SOEURS/ETRE DIFFERENT/
Commentaires : Un sujet original, un livre parfois inégal mais riche. L'histoire se serait suffit à elle-même sans le don de prémonition mais il est en fait un moyen pour l'auteur de traiter des questions comme la difficulté de la puberté et du changement et de son acceptation chez certaines filles. le libre arbitre, l'appartenance à une lignée, les relations entre soeurs ainsi que le sentiment de culpabilité ou la découverte d'un premier amour sont des thèmes tout aussi importants dans ce livre, le destinant sans doute plutôt à un lectorat féminin
Pistes de discussion :
• Est-il facile ou difficile de grandir et d'accepter sa féminité (ou sa masculinité) ?
• Croyez-vous aux dons de prémonition ?
• La place d'un enfant dans la famille : être un ainé ou un dernier, est-ce que cela change quelque chose ?
• Pourquoi est-il si difficile d'accepter les originalités des autres ?

A Kempton Mills, Canada, en 1940, Adèle Kemp élève seule ses six filles. La petite dernière, Rosalind, a douze ans lorsque sa vie bascule, lors d'une visite à ses tantes. Elle va en effet apprendre que la septième fille de chaque génération de sa famille voit l'avenir. Pas de souci : elle est la sixième et dernière … à moins que l'étrange jeune fille qui vit chez ses tantes ne soit pas si étrangère à la famille qu'on ne le dit … Juliette tente alors de prédire un certain nombre de choses mais ne « voit » pas l'accident qui plongera sa soeur dans le coma. Persuadée de porter malheur à sa famille, elle décide de ne plus être une fille et fait son apprentissage de garçon : coiffure, démarche, vêtements, prénom … Elle tient bon malgré la colère de sa mère et les vexations des camarades de classe, jusqu'au jour où sa mère la retire de l'école pour lui faire donner des leçons par Adrien, bel étudiant dont elle tombe amoureuse …
Vie de famille, sentiments, mystère, ce roman a toutes les qualités qui font de sa lecture un plaisir, mais il va plus loin en proposant une réflexion sur ce qui définit une fille ou un garçon, à l'âge où se posent tant de questions.

J'avais déjà lu ce livre et il m'avait bien plu, alors je me suis replongé dans cet univers où Mythe et Réalité n'étaient séparés que part une mince frontière et j'ai à nouveau adoré !

J'ai adoré Juliette, cette jeune fille, qui, en plein dans l'adolescence, découvre que sa seule chance pour ne plus avoir ses horribles visions est de se transformer en garçon.

J'ai adoré les soeurs de Juliette, en particulier Marrietta, étudiante en doctorat, garçon manqué de la fratrie (soeuries ?) toujours prête pour monter dans les arbres, crier et courir partout.

J'ai adoré Adèle, cette mère qui essaie par tous les moyens que se filles lui fassent honneur, mais qui, peu à peu, défait son masque et montre son vrai visage : celui d'une mère fatiguée, d'une grand-mère comblée et d'une veuve.

Mais surtout, j'ai adoré les pensée de Juliette, celle qui nous font aussitôt rentrer dans l'histoire, celle qui nous injecte ce virus, celui de lire, lire et encore lire La septième fille d'Adèle Kemp pour découvrir l'histoire de Juliette conté par la plume douce et joyeuse de Julie Johnston.

J'ai donc retrouvé avec plaisir ce roman qui m'a laissé souriant quoique encore un peu sur ma faim.

Canada, 1941. Les vieilles tantes de Juliette lui ont fait une étrange révélation : elle serait spéciale, l'élue. La septième fille de la septième fille. Cela ferait d'elle une personne détentrice du don de voyance, comme son arrière grand-mère. Juliette ne veut pas croire à ses balivernes, mais elle sent bien que depuis peu des choses étranges lui arrivent et qu'elle pressent certains évènements. comme la chute de sa soeur Vanessa ou les étranges images qu'elle voit depuis la disparition de Rachel Wirth.

Pour échapper à ce qu'elle vit comme une malédiction, elle décide de prendre en main son destin et de changer de vie. Voire de sexe. Elle ne sera plus la septième fille, si elle devient un garçon. Désormais aux yeux de tous elle sera Jules. Sa famille ne comprend son attitude, pas plus qu'ils ne croient à cette histoire de don de voyance. Mais Juliette s'y accroche comme à une planche de salut.

Mon avis : Un livre qui se lit vite, qui oscille entre le fantastique et la saga familiale. Une très agréable lecture.

Roman très agréable. Juliette est la septième fille d'une septième fille et en conséquence, elle a hérité du don de voyance de son arrière grand mère. Mais cela n'est pas du tout du gôut de sa mère qui refuse que sa fille croie à de telles balivernes. Ce n'est d'ailleurs pas non plus du gût de la principale intéressée, qui considère plutôt ce don comme une maldiction. Juliette va alors tenter de changer la donne. Puisque le don concerne les septième filles des septièmes filles de sa famille, elle deviendra...un garçon. Mais il n'est pas si facile de déjouer le destin. J'ai trouvé le traitement de l'histoire plutot originale. Car l'intrigue n'est pas centré autour de la magie et du don de voyance de Juliette, mais plutot autour de son entêtement à vouloir s'affranchir de la fatalité.