La Cité des Orphelins

Un grand merci à Babelio pour ce cadeau reçu lors de la Masse Critique.

Un virus mortel a décimé tous les habitants âgés de plus de douze ans. Lisa et son petit frère Todd, vont tenter de survivre avec leurs propres moyens dans un monde dépeuplé et bien triste. La jeune fille est très débrouillarde et réussit à retrouver de la nourriture qui servira à tous les enfants du quartier. Mais elle attise la convoitise et la jalousie des autres bandes qui, finalement, finissent par leur voler ce que Lisa avait récolté. Elle décide alors de créer une sorte de milice, réunissant tous les enfants qui veulent bien la suivre, et décide de trouver un lieu propice pour leur survie. Ce sera le collège, grande bâtisse, qui, à première vue, forme une vraie forteresse et pourra ainsi les protéger d' éventuelles attaques... Mais, tout ne se passera pas comme prévu car le danger et la violence rôdent encore...

Usant d' un petit format bien agréable et de papier glacé de grande qualité, cet album est un petit bijou.
L'histoire, en elle-même, est assez convenue: des enfants qui doivent survivre seuls dans un monde sans adultes. Mais, la différence ici est que Lisa occupe toute la place et se fait leader. Elle organise "sa" ville, comme elle dit. Je pense qu'il aurait été judicieux de donner également un peu plus d'importance aux autres enfants qui forment la milice car leurs rôles sont intéressants. C'est de la pure fiction, et je crois que j'ai eu du mal à m'y habituer.
Malgré tout, les dessins sont de toute beauté. Les couleurs sont très variées et parfaites pour ce thème, les cadres varient intelligemment selon l'humeur. Bref, un album que j'ai beaucoup plus savouré avec les yeux qu'avec mon coeur!

La cité des orphelins... adopté avec plaisir!

Une épidémie a ravagé le monde, seuls les enfants de moins de douze ans ont survécu. Bonne idée de départ, le monde se reconstruit, mais très vite on tombe dans le récit de guerre classique, très militariste, avec en plus le culte de la personne, du héros plus intelligent que les autres, armes à feux, véhicules motorisés, forteresse, on est dans un récit de guerre et le fait que les personnages soient des enfants n'est pas du tout exploité, ou très mal, ou n'est même plus crédible. le graphisme ne m'a pas non plus convaincu, quelques erreurs de proportions dans les personnages sont parfois gênantes, la tête de Lisa gonfle et dégonfle d'une vignette à l'autre, la colorisation n'est qu'un simple coloriage sans caractère, les poses de l'héroïnes tombent parfois dans le style photo d'Hamilton, il faut mettre en évidence ses beaux yeux bleus (pour qui ?). Les idées qui y sont véhiculées sont à la limite du supportable, ça aurait pu passer avec un véritable souffle épique, mais même là, ça ne casse pas des briques, même si l'enchaînement des péripéties sauve un peu le récit. J'ai poussé de grands soupirs de dépit à la lecture de cette bande dessinée. Passons à autre chose.

La vie post-virus sans adulte est une thématique que l'on retrouve fréquemment en ce moment dans les ouvrages pour adolescents. Que ce soit en bande-dessinée avec ce titre ou la série Seuls de Vehlmann et Gazzoti, ou dans les romans tel que Gone de Michael Grant, le sujet permet de nombreux scenarii.

Ici la jeune Lisa, à la forte personnalité, va petit à petit distribuer des rôles parmi les enfants et finalement construire un semblant de société autour d'elle. Elle va même créer une ville, SA ville : Glembard, dans une école abandonnée. Mais la sécurité est une chose précaire et fait des envieux qui vont chacun à leur tour essayer de prendre la cité.

Ce comics propose une histoire intrigante et aboutie tant dans la narration que dans l'illustration. On tourne les pages rapidement en se demandant où tout cela finira-t-il, où l'escalade de la violence prendra fin.

On retrouve au final chez les enfants les qualités et les défauts des adultes tout comme leurs questionnements et leurs objectifs. Et même si, a priori, l'histoire se finit sur une note optimiste, tout semble temporaire…

L'idée de départ m'a plu. Une robinsonnade de plus ! Les enfants de moins de douze ans livrés à eux-mêmes suite à la disparition des adultes. Mais, l'histoire construite à partir de ça est tellement simpliste, banale et surtout vue et revue, qu'elle en est une insulte aux lecteurs. C'est le mythe du chef, seul contre tous, usé jusqu'à la corde par le cinéma américain. Celui sans lequel rien ne se fait, qui pense pour tous... etc. Les méchants se reconnaissent à leurs visages et à leurs habits, bien-sûr ! A moins que les auteurs n'aient aucune idée de ce que feraient des enfants dans une telle situation, ou n'aient pas voulu chercher, et soient aller au plus simple : deux chefs, les bons, les méchants, la bagarre ! Manichéen ! Il y avait pourtant possibilité de faire quelque chose de bien : la lente mise en place d'une société qui s'organise, découvre et s'approprie la ville ! Comme dangers, il y a les animaux, la faim, les maladies, les saisons ! Tout cela est ignoré pour laisser la place à des luttes de clan stupides ! Sans intérêt !

Les adultes ont été décimés par une maladie. Lisa tente de survivre avec son frère. Mais des gangs s'organisent. Lisa tente alors de fédérer autour d'elle les enfants de sa rue afin d'organiser une défense. Très vite, elle décide d'aller plus loin et de créer une véritable ville...

Récit d'une survie en milieu urbain. Ce premier tome est consacré à la mise en place de la ville et de la présentation de ses ennemis. le récit vaut principalement par la description de l'organisation de la ville et la personnalité forte de l'héroïne... A suivre