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EAN : 9782375212097
415 pages
Mix Editions (07/10/2021)
4.39/5   19 notes
Résumé :
Il s'appelait William. Sa gentillesse n'avait d'égale que la rancœur de Kiëran, ce garçon perturbé, prisonnier d'une violence inarrêtable. William l'avait aimé, Kiëran l'avait détruit, et tout s'était fini.

Quatre ans plus tard, de retour dans la ville de son enfance, William est devenu Isaac. S’il se sent désormais prêt à reprendre sa vie là où il l’a laissée, c’est compter sans la présence de l’ancien bourreau du collège.

Mais Kiëran ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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« Après toutes ces années à l'attendre, je peux enfin l'entendre : la mélopée de nos coeurs disparates.
De nos coeurs écarlates. »

Tout est dit dans les premiers mots des remerciements de l'autrice : ce livre a été écrit pour faire entendre la voix des victimes qui n'ont plus la leur. Coeurs écarlates n'est pas une histoire d'amour, pas comme on pourrait s'y attendre. C'est profond, violent par moment : par les mots, par les actes, par les coups portés. C'est l'histoire du harcèlement scolaire, l'histoire de la violence infantile, l'histoire de la rédemption, du pardon, de la colère, de la peur, de l'amour. C'est fort. L'autrice à su jouer avec les émotions, elle parvient à nous toucher, à nous dévaster, mais dans cette histoire, la lumière n'est jamais très loin. On la voit à chaque coin de page, on la discerne, parfois avec difficulté, parfois avec plus de facilité.
Isaac a été William et Isaac cherche à s'en sortir, à se délester de la prise de ses démons.
Kiëran lutte, lutte, lutte. Il subit un père alcoolique et violent, une mère démissionnaire, mais il tient pour Aya, la petite, la douce, la belle Aya. Les personnages secondaires sont, à mon sens, la pépite de ce roman. Ils prennent de la place sans s'imposer. L'histoire d'Isaac qui est encore un peu William et de Kiëran n'a rien d'un long fleuve tranquille. C'est dur ; on se demande comment, pourquoi et puis, on comprend. On comprend que ces deux-là, même si ce n'est pas une évidence, c'est eux, tous les deux, c'est juste… eux. J'ai aimé les thèmes forts, percutants. C'est bien traités et c'est en ça que c'est le plus dur à lire. Parce que ça résonne, parce que ça sonne, en fait. J'ai du mal à mettre des mots sur la relation des deux héros, parce qu'il faut passer au-delà du harcèlement ; William le harcelé, Kiëran le harceleur. Attention, nous ne sommes clairement pas dans une sorte de syndrome de Stockolm ou que sais-je, c'est bien plus… profond que ça, bien plus unique d'une certaine façon. Ceux qui auront été victimes à un moment de leur vie se retrouveront certainement dans ces pages et ce sera là une lecture douloureuse, mais sans jamais pousser le lecteur dans ses retranchements. Parce qu'à chaque fois, il y a de l'espoir qui se faufile entre les mots, même quand tout va mal. Il y a des personnages détestables, d'autres qui sont adorables. J'ai préféré Kiëran à Isaac/William.
J'ai trouvé que chaque sujet était traité avec justesse, l'autrice maitrise le tout avec brio et c'est un régal à lire, quand bien même je n'ai jamais été très portée sur les lectures qui traitent du harcèlement, qu'il soit scolaire ou pas. Je ne regrette pas de m'être lancé dans l'aventure cela dit, parce que sinon je n'aurais pas pu découvrir cette plume tout en douceur, qui frappe par moment et apaise à d'autres. Je n'ai pas spécialement de point négatif à pointer, ce qui est plutôt très, très bon signe me concernant. J'ai néanmoins trouvé que malgré l'usage de la première personne, le style de l'autrice entraine une certaine… distanciation, ce qui a fait que ça n'a pas été un coup de coeur pour ma part. Je vais guetter les prochaines sorties de Garance avec beaucoup d'attention !
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Coeurs Écarlates, c'est l'histoire d'une rédemption.

Coeurs Écarlates, c'est l'histoire d'un renouveau.

Coeurs Écarlates, c'est l'histoire d'un cri du coeur, d'un cri de l'âme, d'un cri du passé et des traumatismes.

Coeurs Écarlates, c'est l'histoire qui heurte les coeurs pour verser des larmes écarlates.

Cette histoire, c'est celle de deux garçons, William et Kiëran, qui se sont trouvés, heurtés, blessés, déchirés, séparés, détruits chacun à leur façon. Puis celle de deux garçons qui se retrouvent. Ou plutôt qui se redécouvrent. L'un sous le masque et le caractère d'Isaac, l'autre complètement changé. Leur histoire est dure, sombre, haineuse, émouvante, touchante, affligeante, tragique, magnifique… Elle est d'une beauté et d'une vérité rares.

En toute honnêteté, je n'ai pas pour habitude d'être tendre et conciliante avec des personnages (ou même des personnes) qui ont autant fauté que Kiëran dans leur passé et d'accepter que les personnes qu'ils ont brisé les aiment, et ce, malgré leurs propres traumatismes. Leur pardonnent, oui. Les aiment, c'est autre chose. C'est toujours délicat, je pense, d'expliquer la sincérité de sentiments purs au milieu de la haine, de la rage, du sang, de la douleur, du passé toujours présent, des fautes et du malheur. Or, avec Coeurs Écarlates, on comprend que c'est possible et que ça peut tout autant être beau. La psychologie qui est développée l'atteste. C'est grâce à ça qu'on y croit. Grâce à ça qu'on s'y plonge. Et grâce à ça qu'on aime cette relation. Parce que rien est facile, mais tout est sincère. Dans les questionnements, les rancoeurs, le pardon… Ce n'est qu'après de nombreuses lectures de cette histoire qu'une question importante m'est venue en tête : « Pourquoi/Comment William est tombé amoureux de Kiëran au tout début ? »

L'amour ne se choisit pas et je suppose que William (Isaac) en est le premier surpris par rapport à Kiëran. Autant dans le présent que dans le passé.

Si l'on peut considérer l'acceptation de cette relation « rapide » par la maman de William, j'ai trouvé qu'il s'en dégageait une beauté incroyable. Avec d'autres personnes « imparfaites » présentes autour pour aider cette mère à faire confiance, d'abord en son fils et en ses envies, mais aussi en Kiëran et en son évolution ou en sa guérison (ou les deux à la fois).

Cette histoire montre aussi que derrière tout bourreau peut se cacher des démons tout aussi effroyables.

« C'est comme ça, le bourreau est devenu martyr. »

Elle évoque la violence d'un père, l'addiction à l'alcool et les dégâts irrémédiables que cette maladie peut causer. Autant sur soi-même que sur les gens autour, surtout les personnes aimées.

Ce roman met aussi très bien en évidence l'impact psychologique et la dissociation qu'un traumatisme peut provoquer.

William, ce garçon si doux, si solaire, si touchant, qui, après avoir été trop cabossé, voit sa façon d'être changer pour appliquer autour de lui, en lui, l'aura protectrice de quelqu'un d'autre. Toujours lui, mais différent. Isaac.

Ça n'a pas toujours lieu, mais très souvent, un changement s'opère. Bénéfique ou non. Et à travers le personnage de William/Isaac, on le ressent parfaitement. Dans cette dualité qui au final n'en est pas une.

Cette histoire est importante. Cette histoire mérite d'être lue. Elle est d'ailleurs racontée par une magnifique plume, alors n'hésitez pas à le sortir de votre PAL ou à vous le procurer pour découvrir les mots de Garance et le combat qu'elle porte avec Kiëran et William.
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Quand Isaac revient s'installer dans sa petite ville avec sa mère et son beau-père, il appréhende un peu le retour au lycée. Certes, il ne sera pas seul, son cousin Mathieu est là, mais retourner dans l'établissement qu'il a quitté de façon aussi dramatique quatre ans plus tôt... et surtout il a peur de LE voir. Et il a envie de LE voir en même temps.

Quand Kiëran croise les yeux d'Isaac, il sait. Il sait qui est ce grand garçon brun longiligne aux yeux durs... Il reconnait ce garçon, il le connait car il lui a fait du mal quatre ans plus tôt, à ce rouquin grassouillet. Beaucoup de mal. Et il l'a payé. Cher. Mais il a compris. Il a accepté. Et il rêve depuis de demander pardon, expliquer, à celui qui a su, à l'époque, percer ses défenses. Il rêve de retrouver William.

Mais Isaac ne veut pas que Kiëran l'approche, ça déclenche trop de marqueurs d'alerte et de panique, trop de réflexes de défense instinctifs... mais témoin d'un acte ignoble d'une violence inouïe, il va n'avoir d'autre choix que de porter secours à son ancien bourreau.

Chapitre après chapitre, nous allons suivre leur histoire, leur passé, leurs blessures, et comprendre, sinon excuser, comment on peut se laisser submerger par la colère et la violence. Les points de vues de Kiëran et d'Isaac s'enchaînent, se dévoilent, se livrent...

Très jolie surprise que ce roman qui aborde des thèmes douloureux et difficiles, l'auteur nous propose deux jeunes hommes brisés mais forts, diablement attachants, entourés d'une galerie de personnages secondaires bien définis et nous offre une jolie bouffée d'espoir et de bonheur. Je suis ravie de ma lecture et je vais garder un oeil sur cet auteur.
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J'avais déjà lu et adoré la version Wattpad et c'est avec un vrai bonheur que j'ai retrouvé cette histoire sous forme de roman. Et quel roman !
Déjà rien que la couverture, c'est un uppercut qui donne le ton et l'envie d'en savoir plus, on rajoute le quatrième qui prépare au contenu certes mais pas à l'impact des mots.
Des mots écrits par une adolescente (avec la maîtrise d'un adulte) qui parle de la souffrance d'adolescents. Ça sonne juste, ça sonne le vécu, ça fait mal mais c'est surtout et avant tout une formidable leçon de vie.

Tout le début du roman est parsemé " ne " et de "pas" , appuyant sur l'état de perdition des deux héros. D'un côté, William devenu Isaac, cette autre part de lui qu'il ne reconnaît pas. William, le sourire et la douceur, Isaac, tout son contraire mais dont l'un a besoin de l'autre pour se reconstruire et se retrouver. Et de l'autre, Kiëran, l'harceleur cherchant à s'excuser par tous les moyens tout en cherchant sa propre rédemption, lui qui n'a plus rien à voir avec celui qu'il fut.

C'est le choc des retrouvailles. Isaac rongé par la haine et la violence refusant la main tendue de Kieran tout en rêvant de la saisir. Heureusement, il peut compter sur l'amour des siens, Sa mère est magnifique tout comme Mathieu, son cousin mais que dire de Stéphane, son beau-père, la lumière de ce roman. L'épaule sur laquelle s'appuie les deux adolescents. Celui qui ne juge pas.

On découvre au fil des POV, les douleurs cachées et les espoirs brisés mais petit à petit, la dureté et l'âpreté laissent place à l'espoir et la reconstruction et ce malgré les événements qui se bousculent et renversent à nouveau ces deux ado' à la dérive.

Si j'ai été touchée par William, Kiëran, lui, m'a brisé le coeur. Probablement parce que je me voyais dans son miroir, j'avoue....
Ca prouve une nouvelle fois la justesse des propos de l'auteur.

Le long parcours de cet amour gâché à ses prémices nous emporte. Les souffrances de Kieran font mal et le courage de William/Isaac nous rend admiratif. Mais rien ne pourrait être possible sans le support des amis, des parents, des soeurs et cousins... Chaque personnage secondaire a une raison d'être. Chacun amène sa pierre à l'édifice.

Vous l'aurez compris, j'ai adoré ma lecture. Un début lourd, dur ou la douleur et les phrases sont martelées plusieurs fois, avec redondance sont un passage obligé pour comprendre l'état dans lequel sont ces jeunes . C''est le propre des ado' de ne pas savoir équilibrer ses émotions à un âge où cherchent à se les approprier.

Un young adult sur le harcèlement, les violences intrafamiliales, la reconstruction et le pardon.
Non pas de celui qu'on offre à l'autre mais qu'on s'autorise enfin à soi-même....

A lire
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Coeurs Ecarlates a été un petit coup de coeur alors je l'ai acheté dès sa sortie. Quel plaisir de retrouver l'histoire et ses personnages dans son édition définitive. J'ai attendu un long moment avant de me replonger dans ce roman dont j'avais oublié certains passages, certaines répliques. C'est un roman addictif que j'ai dévoré ; je n'ai pas vu les pages défiler !

Garance a une plume riche et poétique que j'aime beaucoup, surtout lorsqu'elle aborde des sujets difficiles tels que l'homophobie, le harcèlement scolaire, les violences familiales/infantiles, qui me touchent particulièrement. Ce livre traite également de la violence, sous toutes ses formes, du suicide et de la dépression. Coeurs Ecarlates n'est pas doux, n'est pas beau, n'est pas exagéré ou enjolivé. Il est sincère. Vrai. Parfois violent et souvent réel.

Ce livre est aussi sincère et fidèle dans sa façon d'exposer les choses et de demander pardon. La reconstruction, l'amour, la famille, le pardon et les secondes chances sont des mots-clés de ce roman. Il est aussi triste et poignant qu'il peut insuffler un peu d'espoir et nous redonner le sourire. J'aime quand les personnages se donnent une seconde chance, réapprennent à se faire confiance et à vivre avec leurs blessures. Ici, la psychologie des personnages est travaillée et détaillée avec soin. On ressent les émotions des personnages et on comprend leurs sentiments, leur comportement face à la situation et ce qu'ils sont devenus à cause de leurs erreurs passées.

Retrouver William et Kiëran a été un vrai bonheur, redécouvrir leur histoire, leur vécu et leurs retrouvailles, souffrir et sourire avec eux également. Ils sont un exemple. Ils sont l'espoir pour tous les enfants violentés, qui n'ont pas eu la chance de s'en sortir, de trouver LA bonne personne, d'avoir simplement une… seconde chance.

Plongez dans cette histoire, que je ne peux que vous conseiller, si le coeur vous en dit.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Ma peine s'est transformé en colère, lentement, très lentement, à mesure que la vie véritable se révélait, que mes beaux rêves s’évaporaient, je m'enfermais dans la haine, le rejet constant. C'était surtout la peur, celle d'être trahi, détesté, maltraité. Papa me giflait, je ripostais. J’étais si malheureux que je ne le savais même pas moi-même. Je me voilais la face, ricanais du mal-être des autres, seul et unique consolation qui marchait. Cette douleur, elle a glissé entre mes doigts. Je frappais encore et encore, jusqu'à lire dans les larmes des autres les mots dont j'avais besoin :
« tu vois, tu n'es pas le seul à souffrir »
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J'ai profité de chaque seconde en sa présence, me suis délecté de chacun de ses mots, même si ça semble idiot. Il ne m'a pas rejeté, il ne m'a pas haï. Mieux encore : il m'a tendu sa main. Il m'a donné une seconde chance, celle de rattraper mes fautes, de l'aider. De l'aimer. Et je l'aime. Je l'aime à en devenir fou.
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Je n'ai pas oublié, jamais je n'oublierai. Je n'ai pas non plus tourné la page. J'ai simplement remplacé les anciens mots du livre par de nouveaux bien plus beaux.
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Je frappais encore et encore, jusqu'à lire dans les larmes les mots dont j'avais besoin.
"Tu vois, tu n'es pas le seul à souffrir."
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Lui n’a vu qu’un inconnu. Moi, j’ai vu l’enfer. Celui que j’ai déjà foulé et que je m’apprête à affronter une seconde fois.
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