Une grosse friandise, ai-je pensé en commençant la lecture des Vermeilles. Hélas, au bout de quelques pages, j'ai commencé à avoir une indigestion : trop de couleurs bonbon, trop de petits personnages mignon-mignon, trop de vermeilles (des mini-poneys mâtinés de licornes), il faut encore ajouter des elfes, des Enfants Perdus et du
Charles Perrault revisité à la manière
Sofia Coppola (si vous voyez ce que je veux dire avec
Marie-Antoinette). Mon taux de sucre avait explosé quand j'ai refermé le livre.
À qui s'adresse-t-il ? le dessin séduira les plus jeunes, mais l'histoire lorgne du côté des grands en multipliant les références. Il n'est pas nécessaire que les enfants décodent tout, mais la séance de psychanalyse de Pompon le bichon ou le goûter de mamies jalouses et un brin libidineuses s'adressent plutôt aux adultes. Quant à la séance de manucure de l'empereur Matou, elle a de quoi effrayer les petits.
Camille Jourdy aurait-elle inventé un nouveau genre ? le mimi-gore.