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Citations sur La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry a.. (225)

- Savez-vous ce que je regrette le plus à propos de sa disparition, Maureen ?
Elle fit signe que non.
- De ne pas m'être battu contre.
- Mais Rex, Elisabeth avait une tumeur au cerveau. Comment auriez-vous pu lutter contre ça ?
- Quand le médecin nous a dit qu’elle était perdue, je lui ai tenu la main et j’ai lâché prise. On a lâché prise tous les deux. Je sais que cela n’aurait rien changé au bout du compte, mais je regrette de ne pas lui avoir montré à quel point j’avais envie de la garder. J’aurais dû me mettre en fureur, Maureen.
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- Je sais combien Elizabeth vous manque.
- Elle me manque en permanence. Ma tête sait bien qu’elle est décédée, mais je continue à la chercher. La seule différence, c’est que je me suis habitué à la souffrance. C’est comme de découvrir un énorme trou dans le sol. Au début, on oublie qu’il est là et on tombe tout le temps dedans. Et puis, au bout d’un moment, il n’a pas disparu, mais on apprend à le contourner.
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- Tous les jours, quelqu'un vient me raconter qu'il a donné mon nom à son chien. Ils ont l'air de croire que ça me ravit. On se demande à quoi ils pensent !
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(...) Il comprenait que dans sa marche pour racheter les fautes qu'il avait commises, il y avait un autre voyage pour accepter les bizarreries d'autrui. Les gens se sentiraient libres de parler et il était libre de les écouter. D'emporter un peu d'eux-mêmes en les quittant. (...)
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Harold demeura silencieux. L'homme aux cheveux argentés n'était en fait pas du tout celui qu'il croyait. C'était un type comme lui, avec une souffrance bien particulière et, pourtant, il était impossible de le savoir si on le croisait dans la rue, ou si l'on était assis face à lui dans un café sans partager son gâteau. (...) Ce devait être pareil partout en Angleterre. Les gens achetaient du lait ou bien faisaient le plein d'essence, ou même postaient des lettres. Et ce que les autres ignoraient, c'était à quel point ce qu'ils portaient en eux était lourd. L'effort surhumain qu'il fallait parfois pour être normal et participer à la vie ordinaire. La solitude que cela représentait.
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- On pourrait croire que marcher, c'est simple comme bonjour, dit-elle enfin. Qu'il suffit de mettre un pied devant l'autre. Mais je suis toujours étonnée de voir à quel point les choses censées être instinctives sont en fait difficiles.
(...)
- Manger, reprit-elle enfin. Pour certaines personnes, c'est un problème. Parler, également. Et même aimer. Tout ça peut être difficile.
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Le soleil passa par-dessus le Dartmoor et remplit le ciel d'un nuage rougeoyant. Une ombre bleue opaque obscurcit les collines et les vaches qui paissaient sur leurs flancs se détachèrent en rose sur le crépuscule. Harold ne put s'empêcher de penser qu'il aurait aimé que David soit au courant de sa marche. Il se demanda si Maureen lui en parlerai, et en quels termes. Une à une, les premières étoiles percèrent le ciel nocturne, de sorte que l'obscurité grandissante tremblota. Il les découvrit au moment même où il leva les yeux.
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Il voyait bien qu'il y avait des moments où tout ce que l'on savait, c'était qu'on ne savait rien, et il fallait faire avec.
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Harold Fry, retraité du Sud de l'Angleterre reçoit un jour une lettre qui le bouleverse. Lettre d'une amie perdue de vue depuis vingt ans, qui lui apprend qu'elle est atteinte d'un cancer en phase terminale.
Alors que sa femme s'occupe à l'étage, à faire son éternel ménage, il part à pied jusqu'à la boîte aux lettres la plus proche afin de poster sa réponse. Mais il décide de poursuivre jusqu'à la suivante, et la suivante... C'est là que lui vient l'idée de marcher jusqu'à son amie, qui se trouve dans le nord de l'Angleterre, à plus de 700 km de là ! Mais qu'importe, muni de ses souliers de bateau, il décide d'affronter un par un tous ces kilomètres, laissant son épouse Maureen dans le désarroi le plus total. Il marche alors pour son amie Queenie, auprès de laquelle il a terriblement besoin de se racheter, mais aussi pour son épouse, avec laquelle il ne vit plus désormais qu'une vulgaire relation de colocataires, après plus de quarante ans de mariage. Mais également pour lui, son fils David. Pour nous.

Roman bouleversant plein d'émotion, dans lequel j'aurai ri, pleuré... On découvre un homme très sensible, derrière ce petit vieux un peu ennuyeux. Et plein de regrets: vis à vis de son amie et collègue, vis à vis de sa relation avec sa femme et son fils. Ses parents, son enfance douloureuse.
On vit leurs progressions, leurs introspections... Et on fait un peu la nôtre au final.

Merci Rachel Joyce pour cette histoire pleine d'amour, qui m'a touchée en plein cœur.

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À une époque, elle était une femme nommée Queenie Hennessy. Elle faisait du calcul et avait une écriture impeccable. Elle avait aimé quelquefois, et elle avait perdu, et c'était dans l'ordre des choses. Elle avait effleuré la vie, joué un peu avec, mais c'était une saloperie qui vous filait entre les doigts et au bout du compte il fallait fermer la porte et laisser la vie derrière soi. Une idée terrifiante durant toutes ces années. Mais maintenant ? Ce n'était pas terrifiant, ni rien. Elle était affreusement fatiguée. Elle appuya son visage contre l'oreiller et sentit quelque chose s'ouvrir comme une fleur dans sa tête qui s'alourdissait. ...
Queenie entrouvrit les lèvres, luttant pour prendre une nouvelle inspiration. Et quand l'air ne vint pas, mais que quelque chose d'autre arriva, ce fut aussi facile que de respirer.
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