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EAN : 9782757891001
408 pages
Points (11/03/2022)
3.76/5   67 notes
Résumé :
Chamanisme et scandales sexuel
Ils sont trois à animer le Minamdang, un pseudo cabinet de chamans : l'ex-profiler Nam Hanjun, sa petite-sœur hackeuse de génie Hyejun et enfin Sucheol, enquêteur privé. A eux trois ils offrent à leur riche clientèle des " divinations " sur mesure qui font leur succès.

Un soir, une cliente les appelle après avoir cru apercevoir un fantôme dans sa cuisine. Quand ils arrivent leur présence attire l'attention d'un vo... >Voir plus
Que lire après Carnets d'enquête d'un beau gosse nécromantVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (40) Voir plus Ajouter une critique
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Quoi dernière limite, déjà ? Je savais que ce serait chaud, une sorte de don divinatoire : tant de rebondissements aventureux, stressants, mais excitants qui me forcent à ce congé sabbatique. Ce livre est une sorte de transposition coréenne moderne de la bataille entre Merlin l'enchanteur et madame Mim. Chacun à plus d'un tour dans son sac à malice... C'est malin, c'est machiavélique, c'est enlevé mais ça n'a rien de magique et repose principalement sur une perception psychologique et sur une capacité hors norme à interpréter des comportements visibles de tous. le lent démarrage pour établir le portrait des différents protagonistes suivi d'une montée croissante et ininterrompue du suspense jusqu'à la dernière limite est un choix qui se défend.


Une amie utilise régulièrement la méthode 3 mots pour qualifier un bouquin, je sors du cadre des adjectifs pour ce livre dépaysant.
Super - Fils (du) - Ciel
Un bon flic arriverait facilement à rassembler les morceaux et se faire une image globale. Nos deux protagonistes eux s'attaquent au décodage de schémas bien plus complexes.


Trois petits bémols comme disait Léa Salamé chez Ruquier.
La traduction :
Avec des "il dit" un peu partout et pas un "dit-il", pénible à force.
Le politiquement correct poussé jusqu'à l'édulcoration du langage :
"Ce mec-là, à l'évidence n'était pas un foudre de guerre, il n'est pas impossible que quelqu'un ait décidé de lui fermer sa grande bouche par mesure de précaution" p.259 manque définitivement de gueule.
Tentative d'humour qui sonne aussi faux que :
C'te connerie de revolver en plastique sorti à répétition, c'est d'un lourd. Je conseille à l'auteur et à vous aussi de lire L'assassinat d'Hicabi Bey d'Alpert Kaniguz pour voir tout l'apport littéraire pouvant être tiré de ce jouet dans la construction d'un caractère inoubliable avec cet accessoire comme arme humoristique et iconoclaste : à mourir de rire.


Mais soyons honnête faut-il s'attendre à la découverte d'un chef-d'oeuvre stylistique avec la masse critique mauvais genre ? Pas en priorité ! Krout vocifère. 😉 J'ai passé un excellent moment de détente dépaysante. Certes plus proche du plaisir d'un téléfilm ou les acteurs ont une méchante tendance à surjouer que du film oscarisé, mais vraiment une plaisante découverte pour laquelle je remercie Babelio et les éditions Matin calme au demeurant de fort belle qualité.


Allez, je vous quitte car décidément on n'est pas couché !
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Quatre livres déjà pour les jeunes éditions Matin Calme et autant d'univers éditoriaux différents explorés, révélant ainsi la richesse de la littérature coréenne peu parvenue chez nous jusque-là. En tout cas chez moi. Avec Carnets d'enquête d'un beau gosse nécromant de Jung Jaehan – traduit par Han Yumi et Hervé Péjaudier -, bienvenue dans une farce polardo-chamanesque drôle et rythmée.

Han-Jun est un escroc. Beau, gentil, charmeur, bourré d'humour, mais un escroc quand même. Son duo avec sa soeur Hye-Jun - geekette capable de pénétrer n'importe quel système informatique et de dénicher ainsi les secrets les plus intimes - fonctionne à merveille : sous couvert de chamanisme et de pseudos-contacts avec l'au-delà, ses riches clients sont prêts à lâcher des millions de won pour un conseil, un sort ou un talisman protecteur.

C'est un si bon business en Corée que d'autres l'ont entrepris bien avant lui, et notamment l'énigmatique Tante Im qui semble l'exercer pour le compte d'un mystérieux consortium impliqué dans des magouilles impliquant le monde du jeu, de la construction et celui de la politique. Han-Jun et sa bande vont devoir s'y frotter, mais quand les cadavres de jeunes filles abusées vont commencer à apparaître, c'est dans la cour des grands méchants qu'il va falloir commencer à jouer.

Dans un style direct où l'auteure n'hésite pas à s'adresser directement au lecteur et à ne lui laisser aucun temps mort grâce à un rythme d'enfer, Carnets d'enquête d'un beau gosse nécromant vaut surtout pour le travail de ses personnages, tous plus barrés les uns que les autres, de la bande à Han-Jun en passant par le duo d'inspecteurs médusés, sans oublier les bons gros méchants caricaturaux à plaisir. Et si l'intrigue est parfois étrange, on l'oublie vite en se laissant agréablement porter par la loufoquerie d'un genre qui, décidément, vaut la découverte !
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A force de suivre des séries coréennes sur une chaîne de VOD bien connue, je me suis laissé tenté par ce polar à la couverture et au titre détonants.
Nous suivons dans Carnets d'enquête d'un beau gosse nécromant les aventures d'un chaman, qui tient plus du petit escroc sympathique que du voyant extralucide, sans talent particulier, si ce n'est celui d'avoir des acolytes talentueux et une capacité d'analyse digne d'un profileur du FBI. Parti à la recherche d'un fantôme, il finira par découvrir un cadavre qui le jettera au centre d'une vaste affaire de corruption.
Le style est très moderne, très pop, les phrases sont courtes et incisives. Les onomatopées disséminées tout au long du roman - budeulbudeul, kaaaaak ! kaaak !, tuk, breureureu – et l'humour second degré bien présent, ajoutent un petit côté BD à l'ensemble. L'autrice brosse rapidement la psychologie de ses personnages, pour s'attacher à détailler le monde dans lequel ils vivent (les fringues, les repas, les lieux…) même si les portraits paraissent justes et s'approfondissent au fur et à mesure de la lecture. le roman est très cinématographique. On alterne les plans longs/courts, d'intérieur/extérieur, d'action/dialogue… bref, ça sent l'adaptation télévisuelle, et ce sera sûrement très sympa à regarder.
On attend la suite de la série avec impatience.
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Avant d'entamer cette critique, je tiens à remercier l'opération Masse Critique ainsi que les éditions Matin Calme pour cette (chouette !) découverte ♥

Vu le résumé, il était impossible de ne pas craquer pour le polar atypique qu'est « Carnets d'enquête d'un beau-gosse nécromant ». Pourquoi atypique ? Premièrement, parce qu'en sus des investigations « classiques » menées par une policière elle-même loin d'être banale, les enquêteurs principaux sont, comme le titre l'indique, d'un tout autre calibre.

Accro au shopping et doté d'un égo surdimensionné, Nam Han-jun et sa bande (comprenez sa soeur dans le rôle du geek de service, et son meilleur ami dans celui des muscles) n'est en effet pas vraiment l'escroc annoncé dans le résumé. Certes, il n'a pas le moindre don chamanique ; ceci dit, il n'arnaque pas non plus tout à fait ses clients, puisqu'il résout tout de même leurs problèmes. Seulement, ce n'est pas grâce à un coup de pouce des esprits, mais plutôt des recherches menées au préalable. 100% illégal, mais le résultat ne fait aucune différence et au bout du compte, tout le monde est content. Autant dire que sa petite entreprise ne connaît pas la crise. Sauf qu'à force de viser toujours plus haut, Han-jun pourrait bien se retrouver face à plus fort que lui...

Autant le dire tout de suite, « Carnets d'enquête d'un beau gosse nécromant » est un polar sans surprise. Particulièrement dans l'enquête principale, tout avance sur des rails, les personnages impliqués et principaux suspects sont connus dès le départ, et on se doute d'emblée qu'il s'agit d'une histoire de gros sous. Les deux mini-enquêtes annexes sont, elles, un poil moins prévisibles, et le raisonnement tarabiscoté qui mène à leur fin mot a ainsi beaucoup plus d'impact. Ce qui ne veut pas dire que le reste du temps, les tribulations de nos étranges enquêteurs (à défaut d'enquêteurs de l'étrange) ne sont pas intéressantes à suivre. D'une part, parce qu'il est impossible de s'ennuyer aux côtés de l'inénarrable Han-jun. D'autre part, parce que l'on suit en parallèle le cheminement de Ye-eun, qui enquête certes sur les mêmes faits, mais via une approche différente. La narration est donc sans temps mort, et voir les personnages se croiser à l'occasion est un régal. Et puis, il y a le dynamisme même du récit, avec les tergiversations des protagonistes, très vivants, et les nombreuses onomatopées éparpillées dans le texte.

Éventuellement, on pourra déplorer le côté très « lisse » de tout ça. Des faits particulièrement durs sont évoqués, mais avec une telle distance que, finalement, leur violence et leur horreur ne sont pas spécialement palpables. de même qu'il est régulièrement rappelé que l'arme trimballée par le gros dur du groupe est *factice, ne soyez pas choqués*. Un côté très politiquement correct difficilement compatible avec le profil même de personnages frôlant allègrement les frontières de la légalité, lancés à la poursuite des pires crapules.
Un défaut heureusement en partie compensé par le rythme de la narration donc, mais aussi par la fantaisie sans bornes d'Han-jun.

C'est un fait, si la plume de Jung Jae-han n'est pas encore totalement maîtrisée, l'autrice possède déjà un style bien à elle qui rend son histoire particulièrement accrocheuse. Alors, quelle importance si, dans le fond, on sait d'emblée où l'on va ? le plus important, c'est de suivre le trio du Sanctuaire et Ye-eun, et de voir comment *eux* vont parvenir à éclaircir toute l'affaire.

Dans la postface, l'autrice avoue avoir eu pour objectif de faire passer un bon moment et de laisser un souvenir joyeux. « Joyeux » n'est certes clairement pas le mot que j'emploierais, et si le récit est finalement très loin de la comédie policière annoncée (il n'y a même rien de drôle ni d'humoristique là-dedans), il est indéniablement décalé, déjanté, et, oui, fait passer un très bon moment !

En revanche, il est à noter la présence d'un certain nombre de coquilles en vadrouille. Certes, j'ai déjà vu bien pire ailleurs, mais il y en a déjà trop...
... ce qui ne m'empêchera pas, à l'occasion, de me laisser tenter par d'autres titres repérés dans le catalogue de l'éditeur.
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Matin Calme, la maison d'édition spécialisée dans les polars coréens, nous revient avec un nouveau roman atypique. Comme à chaque roman, le style est différent, je ne savais donc pas à quoi m'attendre.

Cette fois-ci, le roman tend vers le comique. Les crimes sont graves mais la manière de les traiter ne l'est pas. Les protagonistes sont des individus hauts en couleur. Entre l'arrogant et bouffon chamane, sa soeur geek et négligée, l'inspectrice rigoureuse et spécialiste de kungfu et le méchant moche et impassible, tout ce petit monde fait des étincelles. Les scènes d'action et les dialogues épicés se succèdent à l'envi. L'ambiance de ce polar est drôle et déjantée. On ne s'ennuie jamais et en plus on s'amuse.

Je trouve que cette aventure est tellement déjantée qu'elle se prêterait bien à une adaptation cinématographique, ou plus précisément à un film d'animation japonais. Les personnages caricaturaux, les scènes loufoques, le petit côté pervers me rappellent les dessins animés qui ont bercé mon enfance. C'est décalé, loufoque et en même temps attachant. J'imagine volontiers une suite aux péripéties de cette bande de bras cassés.

La plume de Jung Jaehan est au diapason de son livre. Avec un style assez simple et visuel, elle va droit au but et n'hésite pas à faire des digressions pour s'adresser directement au lecteur. Elle utilise l'humour et l'absurde pour traiter de thèmes assez rudes et violents et ainsi mettre en exergue les dérives de la société coréenne. Vous aurez donc compris que « Carnets d'enquête d'un beau gosse nécromant » n'est un roman sérieux. Il faut plutôt l'aborder comme un divertissement, presque adolescent, qui souhaite simplement détendre le lecteur.

Chaque livre de cette maison d'édition est une expérience différente. Encore une fois, conquis par cette lecture, je continuerai mon exploration de ces pépites venues d'extrême Orient.
Lien : http://leslivresdek79.com/20..
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Mentir, ce n'est pas compliqué, par contre le pire des psychotiques ne peut pas contrôler le jeu des pupilles et des paupières. Première année de criminologie. Au FBI, ils chopent les espions industriels rien que sur ces deux critères.
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– Quelqu'un vient de prendre rendez-vous.
Su-cheol parle moins fort que d'habitude. Han-jun se redresse et s'appuie contre le mur. La manœuvre normale, c'est que Su-cheol s'occupe de tout, prise de rendez-vous et mise en place de l'enquête préliminaire, sans en référer au Maître, du moment que l'affaire semble saine et le tarif correct. S'il demande son avis, c'est qu'il se passe un truc.
– Il y a un petit problème, avec ce client.
– Quel problème ?
– Tu préfères pas savoir « quel client » ?
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Aussi doué que soit un devin, tout ce qu’il peut deviner c’est le passé et le présent, point barre. Si les devins pouvaient lire l’avenir, tu crois que ce monde aurait la gueule qu’il a ?
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  S’il est du genre à pouvoir se changer au gré de ses humeurs, la plupart du temps il porte un costume sur mesure aux plis si parfaitement exécutés que l’on pourrait couper une feuille de papier avec, et s’il se tartine les cheveux de pommade il prend grand soin de respecter une raie impeccable, tracée selon les fameuses proportions 8:2 que si peu de gens maîtrisent. Lorsque vous vous trouvez en face de lui, vous vous demandez si vous êtes à la Fashion Week de Milan ou dans un cabinet de divination, mais que cela ne vous fasse pas oublier ce que vous êtes venus faire.
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Il vous balancera cette phrase comme ça, avec un petit air négligent du dernier chic, mais à partir de là, attention, vous allez devoir suivre une règle impérative. Même su un doute vous bouillonne dans le cœur et que vous sente, comme du blanc trop cuit qui fissure la coquille de l’œuf plongé dans l’eau bouillante, un cri prêt à fissurer votre carapace, du genre : « Pourquoi ? Un talisman ! C’est grave à ce point ? », surtout ne laissez jamais de telles paroles franchir vos lèvres.
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