Je suis venue te dire

La vie de Rose et de son père a été une suite de rendez-vous manqués. Et le dernier rendez-vous ne se passe pas comme Rose l'avait espéré. Elle est arrivée aux Jonquilles, établissement de soins palliatifs, pleine de rancoeur, prête à lui dire ses quatre vérités, à ce père qui n'a presque jamais été là pour elle, ce père enfermé dans son chagrin et son sentiment de culpabilité, ce père qui essayait d'oublier avec l'alcool et les copains de beuverie. Et elle découvre un homme mourant, incapable de parler, incapable de communiquer autrement que par quelques clignements de paupière. Elle ne peut plus obtenir les réponses qu'elle était venue chercher.
Ce roman est l'histoire d'une construction, la construction de Rose. Elle n'en avait jamais eu l'occasion, elle se contentait d'essayer de plaire, d'être conforme à ce que les autres attendaient. Elle ne sait même pas qui elle est. Elle va être aidée dans cette aventure par Amélia infirmière aux Jonquilles et ancienne amie et le frère de celle-ci.
L'auteure alterne le présent et les souvenirs de Rose. Nous faisons sa connaissance à différents moments de sa vie grâce à ses souvenirs qui souvent sont de mauvais souvenirs. Et petit à petit, elle prend conscience de qui elle est, elle arrive pour la première fois à exprimer ce qu'elle pense, à dire sa peine, sa colère, ses regrets, son incompréhension devant le comportement de son père. Et elle lui parle à ce père, ce qu'elle n'avait jamais osé faire. Et son père va finalement communiquer aussi avec elle, même si cela reste limité par son état.
C'est un roman rempli d'émotions. Rose est très touchante. L'auteure trouve le ton juste pour nous raconter son évolution, jamais larmoyant, toujours à la bonne distance. Rose acceptera finalement de laisser partir son père, aussi sereinement que possible, réconciliée avec leur histoire.
Merci infiniment à Mylène et aux éditions de l'archipel pour ce nouvel Instant Suspendu #JESUISVENUETEDIRE #NetGalleyFrance

🌹 Je n'ai jamais lu de roman de cette autrice, mais comme elle fait partie de la bande de Virginie Grimaldi, Sophie Henrionnet et Serena Giuliano, j'ai voulu me faire mon propre avis sur sa façon d'écrire.

🌹 J'ai tout de suite accroché. Des phrases courtes et qui s'enchaînent. Un personnage féminin, Rose, qui n'est pas parfait et qui se sent mal dans sa peau, avec en prime une relation loupée avec son père et une barrière avec les hommes en général. Je ne suis pas psy, mais ça s'explique facilement…

🌹 L'autrice a choisi de nous parler en deux phases et en alternance.
Rose maintenant. Rose à différents âges de sa jeunesse. Très bien daté, on ne s'y perd pas.
Rose, je m'y suis vite attachée, par le fait qu'elle peut ressembler à n'importe quelle personne de notre entourage ou à soi-même. Rose, elle doute. Rose est empathique, à tel point qu'elle s'est à peu près tout le temps fait bouffer par ses relations amoureuses et amicales.
Rose a beau avoir une super mamie et une super tata, l'absence réelle de sa maman et celle alcoolisée de son papa a rendu ses 28 premières années difficiles. Elle revient 10 ans après dans sa ville pour mettre les points sur les i et les barres au t à son père.
Malheureusement pour elle, encore une fois, tout ne va pas se dérouler comme prévu.
Elle va faire de belles rencontres et de plus ou moins belles découvertes. Elle va grandir enfin.

🌹 Vous l'aurez compris, ce roman parle avant tout de relation entre un père et sa fille. Des relations amoureuses. Des relations amicales. de ces mots qui ne se disent pas et qui peuvent gâcher une vie. Des moments qu'il faut vivre ici et maintenant de manière forte. Des choses qu'il ne faut pas remettre à plus tard sous peine de le regretter.

🌹 Je vais tenter de mettre la main sur les autres romans de cette autrice que je vous invite à découvrir. Vu le contexte dans lequel on vit actuellement, c'était le bon moment, pour moi, de le lire.
J'ai apprécié que l'autrice ne finisse pas sur un happy end prévisible. Elle a fait ça bien jusqu'au bout.

Rose est une jeune femme de 28 ans, elle n'a pas vraiment trouvé sa voie professionnellement parlant ayant fait divers job et a des aventures sans lendemain avec les hommes. Elle a eu une enfance plus que compliqué spécialement avec la relation qu'elle a avec son père.

Dans ce récit ce qui fait en grande partie sa force est le fait de naviguer entre Rose aujourd'hui qui rend visite à son père en soins palliatifs et l'enfance de la jeune femme.

Trés rapidement on ne peux que s'attacher à elle et comprendre pourquoi elle a tant de mal à visiter son père et à lui pardonner. J'ai aimé tous les personnages de ce récit même ceux qui sont plus secondaires car ils apportent tous quelque chose au récit, de la tante à Rose, le personnage d'Amélia qui travaille dans cette unité , celui de son frère.

Dans ce récit le père de Rose ne pouvant plus communiquer que par écrit et de plus en plus faiblement nous allons assister aux souvenirs de la jeune femme et petit à petit au pardon de celle-ci envers son père.

On comprends au fil du récit les raisons qui ont poussés celui-ci a agir ainsi et Rose en se "libérant" par la parole va pouvoir également avancer dans sa vie personnelle.

J'ai tout de suite aimé la plume de l'auteur qui est très fluide et agréable à suivre, la palette d'émotions par lesquelles elle nous fait passer sans jamais tomber dans le larmoyant.

Une très jolie découverte et une très belle collection de la part des éditions l'Archipel, c'est le second récit que je lis de celle-ci et j'ai vraiment beaucoup apprécié mes deux lectures!

Alors que son père est hospitalisé en soins palliatifs, Rose décide de lui dire tout ce qu'elle a sur le coeur et qui lui pèse depuis tant d'années. Un retour sur sa vie qui va finir par la libérer.
J'avoue avoir eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire, avec son héroïne aigrie. Mais on s'attache petit à petit à Rose, qui va évoluer et s'ouvrir au monde au fur et à mesure qu'elle raconte ses souvenirs à son père. On est touché par sa détresse et sa difficulté à exprimer son ressenti.
Et j'ai aussi beaucoup apprécié les personnages secondaires, comme Amélia, évidemment, amie d'enfance et infirmière, toujours de bon conseil qui apporte de la joie dans la vie de Rose. Elle va aussi rencontrer l'amour au passage.
L'intrigue nous fait passer par toute une palette d'émotions et nous offre une joli variation sur l'enfance et la famille, et surtout sur la douleur que peuvent causer les non-dits.
Un roman touchant sur la famille et le poids de l'enfance.

Un feel good émouvant et touchant ❤
Rose a attendu un geste de son père, toute son enfance. Elle a eu et a toujours du mal à se construire, sans cet amour qu'elle a espéré en vain.
Lorsque son père est admis en soins palliatifs, elle décide de lui rendre visite. Grâce à Amélia, infirmière dans l'Unité mais également amie d'enfance, elle va réussir à dire à son père toute sa rancoeur, son ressenti mais aussi et surtout, tout son amour. Ses visites à son père vont être un déclic et lui donner, enfin, confiance en elle. Comme la fleur dont elle porte le nom, elle va enfin s'ouvrir à la vie, grâce à des amis bienveillants, dont l'une lui dit d'ailleurs si joliment : "C'est à toi de te créer, ma belle. Ecoute-moi. Ce dont tu as besoin, c'est de d'appréhender, de te découvrir, d'apprendre à t'aimer... tu es une rose dont les épines sont fichées dans le coeur. Tu dois les retirer, une à une. Et tu as besoin de le faire seule. Alors, vis, expérimente. Fais-toi ta propre opinion sur l'existence... Et laisse les larmes couler, si ça te fait du bien".
J'ai terminé la lecture avec la gorge serrée et la larme à l'oeil. Quelle belle lecture réconfortante !
Nous connaissons tous des "Rose" ou le sommes d'ailleurs un peu nous même, alors faisons en un énorme bouquet pour l'offrir à toutes les personnes que nous aimons ❤. 🌹🌹🌹

Je l'ai assez répété par le passé : le feel-good est loin d'être mon genre de prédilection. Je lui reproche surtout un manque d'originalité, des histoires trop prévisibles et pavées de bons sentiments. Je sais malgré tout apprécier un roman du genre s'il tient sa promesse de me faire rire aux éclats ou au contraire de me faire verser une larme. Ici, Cynthia Kafka s'est montrée à la hauteur des promesses formulées sur le bandeau de son livre : un fait suffisamment rare pour être souligné.

En commençant Je suis venue te dire je savais déjà l'issue de ce livre ne serait pas heureuse puisque toute l'histoire repose sur les retrouvailles entre une fille devenue adulte et son père admis en soins palliatifs. L'auteure le dit très bien elle-même : on ne sort jamais vaillant sur ses deux jambes d'un tel service. On comprend tout aussi vite, sans même avoir besoin de lire la première page, que les deux protagonistes vont évoluer de rancoeur en non-dits, de règlement de comptes en déclarations d'amour maladroites dans le seul but de vider leur coeur et, pourquoi pas, de se retrouver avant l'issue fatale. Rien d'original donc, nous sommes bien dans un digne représentant du genre. A tel point que je me suis demandé au fil des pages par quel tour de passe-passe l'auteure comptait parvenir à m'émouvoir.

Je serais bien incapable de vous expliquer sa recette mais je peux vous dire que ça a marché. Sans vraiment m'en apercevoir, j'ai fini la gorge nouée, touchée par cette jeune femme légitimement en colère et par ce père défaillant à qui l'on apprend peu à peu à pardonner. Pourtant il n'a pas mené la vie facile à sa fille Rose, l'auteure nous le démontre à travers l'alternance de chapitres entre présent et passé de la jeune femme, depuis sa tendre enfance jusqu'à l'entrée dans l'âge adulte. Certaines scènes serrent le coeur et toutes révoltes : on ne traite pas un enfant de la sorte. Et pourtant, comme Rose, le lecteur va parvenir à faire le même cheminement entre pardon et résilience. La justesse du ton et des situations n'y est pas étrangère : l'auteure sait parfaitement doser ses effets pour emmener le lecteur avec elle et faciliter l'identification, et l'empathie vis-à-vis de ses personnages qu'elle chérit tant, ça se voit et ça se sent. La seule chose que je regrette après avoir lu ce livre c'est que la vie ne soit pas toujours comme un bon roman feel-good.

Lien : https://www.lettres-et-carac..

Ce roman est à l'image de sa sublime couverture: de la douceur, de la dentelle, de la beauté.

Un livre sur les relations père-fille, sur le pardon.
Un livre plein d'espoir, écrit avec beaucoup de justesse et de tendresse.

Optimiste, drôle et émouvant, il se fait l'ode aux souvenirs, au temps qui passent, aux liens qui nous portent.

Une très belle lecture qui frôle le coup de coeur

Rose n'a plus vu son père depuis le jour de sa majorité, où elle a pris la décision qu'elle n'avait désormais plus de père. Elle le reverra pourtant dix ans plus tard, mais cette fois-ci dans le lit d'un EPHAD. Elle ouvre la porte avec des questions plein la tête, des reproches au bout des lèvres et des épines dans le coeur. Qui est cet homme allongé sous les draps ? Qui est réellement son père ?

« Je suis venue te dire » est un roman touchant puisqu'il aborde un sujet qui touche tout le monde, celui de la mort. Il aborde également les liens qui unissent (ou non) un père et sa fille et les conséquences des non-dits sur la vie des autres. On peut blesser quelqu'un sans rien dire et sans en avoir l'intention. le sentiment d'abandon que ressent Rose se reflète sur toutes ses autres relations avec des hommes, elle a la sensation de ne pas avancer, que quelque chose la retient.
La confrontation avec son père est inévitable si elle veut avancer, et ce sans regret.

Bien que le livre soit touchant, je ne me suis pas sentie proche des personnages et l'intrigue en elle même ne m'a pas transcendé. J'ai trouvé que les personnages manquaient de consistance, surtout les personnages secondaires tels que Mireille et Amélia. Il y a des facettes de leur personnalité qu'il aurait été intéressant de creuser, je trouve. J'ai également eu l'impression que tout s'enchaînait avec trop de facilité, et au final il reste trop de zones d'ombre, j'ai par exemple été déçue de ne pas en savoir plus sur les carnets, sur Amélia et son rapport aux hommes, sur la vie que Rose a mené pendant 10 ans à Bordeaux, sur ce qu'a fait son père pendant son absence, etc.
Je recommande tout de même cette lecture, elle permet de relativiser sur certains sujets.

Je découvre la tendre plume de Cynthia Kafka avec ce roman que j'ai trouvé doux et émouvant. J'ai été touchée par le personnage de Rose qui cherche à s'émanciper en tant que jeune femme.
Pour cela elle va devoir déconstruire certaines croyances, pardonner, afin de trouver la paix intérieure et pouvoir avancer. C'est une belle leçon de vie, qui peut nous parler de plus ou moins loin, mais qu'il est toujours bon de se rappeler.

J'ai eu un petit peu de mal à rentrer dans l'histoire mais petit à petit, je me suis attachée à Rose et aux autres ( Amélia, Mathias,...), pour finalement être touchée par la détresse et la difficulté de celle-ci à exprimer son ressenti face à ses souvenirs avec son père. Un roman touchant qui montre la douleur que peuvent causer les non-dits dans une famille.