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Deux courtes nouvelles, la première donnant son titre au livre, surclassant largement la seconde.

Dans Romanée-Conti 1935, deux japonais dégustent, en 1972, deux bouteilles de ce bourgogne prestigieux, dont une de la parcelle La Tache, la première âgée de 37 ans, la deuxième de six ans seulement.

Un grand cérémonial pour savourer convenablement ces crus d'exception, ils sont installés dans un luxueux gratte-ciel de Tokyo et non dans "le plus sordide bouge" baudelairien. Ils verront, comme le poète "l'or de sa vapeur rouge" à mesure de leur imprégnation des saveurs de ce vin. Quelle est la meilleure bouteille? Il faut lire cette nouvelle pour le découvrir et adapter en conséquence si besoin la conservation de ses propres flacons.

L'auteur ajoute le récit d'une autre dégustation dans les vieilles Halles de Paris, sur du boudin noir et de la purée, plat rustique, mais le narrateur était ébloui par "les prunelles cendrées" de sa compagne de l'instant et il était en attente de déguster très vite d'autres rondeurs et sucs que ceux d'un bon cru. Ce bref épisode érotique s'insère parfaitement dans ce contexte oeonologique et j'aurais accordé volontiers 5 étoiles à ce récit, n'eût été la lecture de la seconde nouvelle, dont la signification absurde, ou son absence, m'a complètement échappé.
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Deux nouvelles :
Romanée-Conti 1935.
Première ligne du roman : « Un dimanche d'hiver, tard dans l'après-midi, deux hommes étaient assis face à face dans le restaurant d'un gratte-ciel d'acier et de verre. »
Gros plan sur deux amis japonais qui subliment ce grand vin considéré comme l'un des plus prestigieux domaines viticoles du monde et qu'ils vont savourer en dialoguant. L'écrivain se souvient de son séjour à Paris et de sa rencontre avec une femme. Un texte autour du vin qui met en valeur les cinq sens.

Le monstre et les cure-dents :
Lu il y a trois semaines et déjà presque oublié. Guerre du Vietnam : fascination d'un homme pour un général.
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Avec ce petit livre, les très belles éditions Philippe Picquier nous livrent deux nouvelles de Takeshi Kaikô très différentes l'une de l'autre mais avec comme point commun la mémoire et ses méandres.

Dans la première, celle qui donne le titre au livre, nous sommes assis à la table de l'entrepreneur et du romancier. Les deux hommes se retrouvent dans un restaurant et s'apprêtent à boire deux bouteilles de vin, dont un Romanée-Conti 1935. La première partie est un voyage dans le monde viticole et notamment en lien avec ce grand vin. C'est assez poétique par moment. Puis le romancier, par l'entremise de ses papilles va être replongé dans ses lointains souvenirs, lorsqu'il vivait à Paris. Nous allons le suivre dans sa vie parisienne décousue et notamment ses souvenirs d'une femme qu'il croisa à l'époque.

La seconde nouvelle, le monstre et les cure-dents, se déroule pendant la guerre du Vietnam. L'histoire tourne autour du souvenir également, quelqu'un se souvient d'un général féroce qu'il croisa à plusieurs reprises avec des sentiments différents. Dans cette seconde nouvelle, on ressent la tension et la peur du personnage principal face à cet homme effrayant B.

J'ai aimé ce petit ouvrage trouvé à la Librairie Les Nouveautés dans le 10è arrondissement de Paris.

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Voici deux nouvelles d'un auteur japonais globe-trotter dont la curiosité pour les pays étrangers et d'autres cultures se retrouve aisément dans l'écriture. Kaikô Takeshi fut romancier, essayiste, critique littéraire, et même correspondant de guerre pour un fameux journal japonais. Les deux nouvelles présentées ici nous emmènent respectivement en France et au Vietnam.

« Romanée-Conti 1935 » débute un après-midi d'hiver dans le restaurant d'un gratte-ciel d'acier et de verre à Tokyo. Deux amis quarantenaires, l'un administrateur d'entreprise, l'autre romancier, s'apprêtent à déguster deux bouteilles exceptionnelles de Bourgogne Romanée-Conti, dont l'une est millésimée 1935. Au cours de cette dégustation presque cérémonielle alterneront considérations oenologiques d'une grande élégance et souvenirs personnels, comme remontés depuis les tréfonds de la mémoire grâce à ce vin aux effets de madeleine de Proust. le romancier se remémorera ainsi l'époque où il logeait dans Le Quartier latin à Paris, sa rencontre avec une femme dénommée Gunvor, la sensualité partagée… Lui et son ami boiront le vin et les souvenirs jusqu'à la lie.

« le Monstre et les cure-dents » se déroule au Vietnam, durant la Guerre des dix mille jours comme l'appellent les Vietnamiens. le narrateur est un journaliste qui croise à trois reprises le général B., un personnage aussi atypique qu'effrayant. Cet homme, dont le physique monstrueux évoque un croisement entre le vautour et la grenouille, est toujours accompagné de gardes du corps. C'est un personnage haut placé de la police secrète chargée de l'organisation militaire dans le secteur Saïgon/Gia-dinh. Un homme influent et sans pitié, que tout le monde craint ou respecte. le narrateur va éprouver pour cet homme une fascination persistante, que le destin ne tardera pas à combler de la plus étrange des façons.

J'ai apprécié ces deux nouvelles au style impeccable, jouant d'une belle sensibilité poétique pour la première, et d'une acuité un peu cynique pour la seconde. L'une et l'autre évoquent le passage du temps et l'émoi du présent, ce qui s'écoule et ce qui se dégrade.
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Ce court recueil de 105 pages, comprend deux nouvelles aux arômes vraiment différents. L'une et l'autre sont excellentes.
Romanée-Conti 1935 :
En 1972, en fin d'après midi, un romancier et un entrepreneur se sont réunis dans le restaurant d'un gratte-ciel pour déguster deux grands crus de Bourgogne. Un La Tâche 1966 et un Romanée-Conti 1935. Ils se préparent à partager un moment de grâce inoubliable, prennent moult précautions tout en devisant d'Histoire, de voyages en Bourgogne, de bonne chère, ou d'ivresse. le vin le plus jeune les éblouit et le plus ancien, le plus prestigieux les déçoit : " une momie de vin". Mais alors que la nuit tombe et que la mélancolie s'installe dans " un désert de néons", surgit de la mémoire du romancier l'image d'un amour de jeunesse qu'il avait oublié. Grâce au vieux vin ressuscité, il peut revivre des moments d'une sensualité solaire.
Le Monstre et les cure-dents :
Le narrateur évoque une étrange anecdote qui s'est déroulée à Saïgon pendant la guerre du Vietnam. Il se trouve dans un bar à soldats bruyant et moite. Il boit un Pernod en regardant, avec une certaine lassitude, les soldats américains et les entraineuses vietnamiennes s'activer, dans une salle de plus en plus surchauffée. Quand soudainement un homme entre. Il est flanqué de quatre gardes du corps. le général B. Un homme extrêmement laid. Il commande un Pernod. le serveur est pétrifié. La salle est plongée dans le silence. Curieusement la gestuelle du général est élégante et délicate. le narrateur est fasciné. Il va se renseigner sur cet homme à la réputation terrifiante, le croiser plusieurs fois et un jour enfin, le rencontrer...

A déguster de préférence séparément.





























































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La dégustation de deux grands Bourgogne par 2 japonais (la scène se déroulant en 1972, précision importante pour cerner la qualité du millésime). le 1er grand cru sera un "La Tache 1966", le second un fameux "Romanée-Conti 1935". Plus qu'une dégustation, l'auteur nous fait assister à une véritable cérémonie devant la mise en condition préalable des protagonistes et la préciosité du sommelier face à la tâche qui lui est demandée. Quelques gorgées de cet ancestral nectar suffisent à plonger dans les souvenirs de M. X : la Bourgogne et sa renommée route des vins, le quartier St Germain et les Halles de Paris après guerre mais aussi et surtout les plaisirs charnels et sensuels de la gastronomie française et d'une jeune suédoise rencontrée au comptoir d'un vieux bar de quartier.

Une lecture chaleureuse, pleine de couleur, de joie, un grand hommage à la vie où j'ai pu plongé volontiers dans l'intimité de ce grand vin et de cet amour oublié que la dégustation va faire renaître des lointains souvenirs.
Lien : http://leranchsansnom.free.fr/
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Ce livre est constitué de deux nouvelles, "Romanée-Conti 1935", qui lui donne son titre, et "Le Monstre et les cure-dents". Deux nouvelles totalement différentes, et le choc est grand quand on passe de la première à la seconde !
"Romanée-Conti" célèbre le vin bien sûr et plus il est vieux, plus il est propice à la remontée douce-amère des souvenirs. Les deux amis qui le dégustent ensemble en 1972 remontent le temps avec lui. Et de l'écriture brillante, précise, naît une atmosphère mélancolique, envoûtante, rêveuse...
Aussi, il convient de laisser passer un peu de temps avant d'aborder le "Monstre". D'un gratte-ciel somptueux de Tokyo, que l'on imagine climatisé, le lecteur est transporté brutalement dans la moiteur étouffante de Saïgon, où règne le Monstre, nommé tout simplement le Béria de Saïgon. Précisons que l'action se passe au moment de la guerre du Vietnam, et que l'atmosphère n'est pas tendre !
Personnellement, j'ai apprécié cette nouvelle, déroutante, déstabilisante, d'une absurdité quasi kafkaïenne. Car le mot de la fin, dérisoire, est tout bonnement traumatisant.
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Romanée-Conti 1935 est un recueil de deux nouvelles. Première fois que je découvre cet auteur. Et je ne peux pas dire que ce fut un plaisir, je me suis même ennuyée. Il faut dire que l'univers du vin ne m'intéresse déjà pas franchement. Ici, la dégustation d'une excellente bouteille de vin est un prétexte pour basculer dans la nostalgie, narrer une rencontre, un instant érotique. J'ai préféré la deuxième nouvelle de par son côté ridicule, intriguant et bizarre. Chaque page se lit avec l'impression que quelque chose cloche. Les deux nouvelles sont plutôt bien écrites mais, en conclusion, elles ne m'ont pas transcendé et je les oublierai rapidement.
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Takeshi Kaikô (1930/1989) est un romancier, essayiste, nouvelliste, journaliste et scénariste japonais.

Ce court roman évoque la dégustation de deux bouteilles de vin, dont une remarquable Romanée-Conti, par deux amis japonais un dimanche après-midi.

C'est tout l'univers du vin qui est sublimé dans ces quelques pages : on en viendrait presque à percevoir les senteurs tellement les descriptions sont imagées, précises. le vocabulaire très riche, permet de voyager, on a l'impression de traverser les vignobles français et l'évocation de la richesse des vins français par des japonais est assez amusante.

Idéal pour les amateurs de vin
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Dans les années 70, au Japon
Deux hommes, deux amis que des modes de vie séparent, se retrouvent pour déguster 2 très bonnes bouteilles de vin dont une de Romanée-Conti 1935.
A travers cette dégustation, l'un des deux va partir dans ses souvenirs et évoquer la rencontre très sensuelle qu'il avait faite à Paris, quelques années auparavant.
Un court roman tout en volupté
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