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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Oui, ce roman jeunesse parle de foot mais nul besoin d'avoir un jour regardé un match pour le comprendre et l'apprécier sans réserves.

Voici un véritable documentaire sur les rêves de gloire dont l'on nourrit des adolescents africains. Certains malfrats se rendent en Afrique pour repérer ceux qui tapent plutôt bien dans le ballon (ou un ersatz, en l'occurrence), leur promettent de "tutoyer les étoiles" et des cachets à plusieurs zéros, comme leurs héros des stades au sommet. Bref, un avenir bien alléchant… moyennant une somme de 2 000 euros, quand même, pour les frais initiaux - contribution conséquente que la famille et les voisins vont avoir bien du mal à rassembler.
Las, une fois en France, le carrosse redevient vite citrouille. D'hôtels miteux en repas frugaux, nos jeunes rêveurs sont rapidement confrontés à la triste réalité (beaucoup d'appelés et très peu d'élus), et sont réduits à rechercher des 'cousins' généreux dans des foyers pour survivre…

En plus de cette monstrueuse - et bien réelle - arnaque vis à vis de certains jeunes Africains, l'auteur dénonce le sort que subissent leurs aînés les plus malchanceux en France - "terre d'accueil". Parfois agglutinés dans des logements désaffectés, insalubres, souvent sans-papiers, maigrement rétribués et envoyant malgré tout une grande partie de leur salaire "au pays" pour faire vivre la famille.

Un récit bouleversant et révoltant, notamment parce qu'il est question d'enfants dupés, brisés, et plus généralement d'exploitation de l'homme par l'homme. La post-face est également très intéressante, pour les incrédules qui auraient des doutes.

PS : La série BD 'Aya de Yopougon' donne aussi un bon aperçu du mirage que représentent de loin les pays européens pour certaines populations étrangères démunies.
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C'est un roman Jeunesse sur le foot, mais c'est aussi un roman pour adultes et c'est aussi un roman sur la traite des êtres humains. Comment des trafiquants sans scrupules, négriers indignes et véreux, utilisent les rêves de gamins africains dépourvus de tout et leur promettent l'Europe, les grands clubs, la gloire pour eux et leur famille. Comment, une fois les illusions crevées, abandonnés à eux-mêmes c'est-à-dire livrés au pire, ces malheureux gamins se retrouvent dans l'errance de grandes villes à mendier leur subsistance, confrontés à tous les dangers de leur jeune âge et de leur ignorance. Les plus chanceux seront pris en charge par une association ou par un établissement de l'aide sociale à l'enfance. Mais tous reprennent le leitmotiv du jeune héros "je préfère qu'ils me croient mort", refusant d'avouer à leur famille qui a mis tant d'espoir en eux que tout cela n'a été qu'une immense supercherie dont ils sont les victimes innocentes et leurs parents avec eux.
C'est un roman, mais un roman déchirant inspiré par une réalité implacable et nourri de l'errance de ces centaines de jeunes gamins africains dupés. Sur le même sujet l'ancienne championne de saut en hauteur Maryse Ewangé-Epée a produit un récit fort documenté où elle dénonce ces trafics ignobles sous toutes leurs facettes "Négriers du foot". Il faut aussi saluer l'action d'associations comme Mani Foot Forever ou Football solidaire, qui prennent en charge les jeunes qui réussissent à sortir de leur errance, pour leur offrir une scolarité, une formation, un avenir. Un avenir où peut-être le foot aura une place.
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Kounandi est repéré au Mali par un recruteur italien venu en chasse de quelques "pépites noires" pour les équipes de football européennes. Grâce à une mobilisation inespérée de sa famille, il part avec 2 autres jeunes garçons pour la France où, espère-t-il, un brillant avenir de footballeur professionnel l'attend. Mais très vite, il doit déchanter. Comme des milliers d'autres, il a été victime d'un escroc qui l'abandonne à son sort, sans papiers, sans argent...

Un roman fort et remarquablement bien écrit sur ces jeunes africains qui se retrouvent en Europe sans le moindre espoir de faire du foot leur métier, victimes de réseaux d'esclavagistes modernes sans scrupules. Les mots sont à la fois durs et poétiques pour raconter l'errance de Kounandi et de ses camarades. Je n'avais jamais lu cet auteur mais j'ai évidemment envie de découvrir d'autres choses car ce court roman me laisse une très grosse impression.
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Après son roman La Première fois on pardonne qui parlait d'un sujet sensible puisqu'il était question des femmes battues, Ahmed Kalouaz s'intéresse avec Je préfère qu'ils me croient mort, à une autre triste réalité dont j'ignorais encore l'existence il y a quelques jours.
C'est l'histoire d'un Africain comme il en existe plein d'autres, c'est l'histoire d'un jeune dont on s'est servi, que l'on a volé, lui, qui déjà n'avait rien. Kounandi c'est ce garçon Africain qui rêve de devenir footballeur mais finira balayeur ou pire, SDF, dans les rues de la Capitale. Toute sa vie, il aura peur d'être pris par la police et de rentrer au Pays, avec pour seul souvenir de la France, la défaite. Ses parents ont tout donné, même plus, pour le succès de leur enfant qui à peine descendu de l'avion comprend que tout ne tourne pas rond, ni comme prévu. Balloté de chambres en chambres miteuses d'hôtels puis abandonné, Kounandi essaye de trouver des mains pour l'aider mais ne rencontre que des profiteurs ou presque.
Je préfère qu'ils me croient mort est un texte tout en pudeur et en finesse, qui aborde un sujet difficile. le lecteur, à cette lecture se sent révolté par cette réalité sur lequel on semble avoir bien peu d'emprise. Raconté à la première personne, ce roman est crédible et touchant, sans concession mais baigné d'espoir malgré tout car Kounandi veut y croire, jusqu'au bout, malgré ses mois de galère. Il y croit parce qu'il sait qu'il ne peut pas rentrer ainsi chez lui sans avoir réussi, parce que se serait pire encore que mourir...
C'est une phrase prononcée par ses 99% des jeunes Africains qui viennent en France et dans toute l'Europe avec le rêve de devenir footballeur qui donne au roman son titre. Une phrase terrible et incisive, qui cache une triste réalité.
En complément de son roman, Ahmed Kalouaz propose au lecteur un court article de presse qui aborde ce phénomène méconnu du grand public, sa lecture nous touche plus encore : ce n'est plus de la fiction, c'est le monde dans lequel nous vivons. Je préfère qu'ils me croient mort est un beau texte, sur la face cachée du monde du football, dénonçant sa cruauté envers les joueurs et son manque de pitié.
Lien : http://www.lirado.fr/je-pref..
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Ce livre es tres bien car il y a des vraie club
Le livre parle d'un jeune enfant qui voulais etre un joueur de foot
après l ecole il joué au foot,il étais dans un club.Un jour un détecteur priver le repère.Il lui fait des teste.Un soir le détecteur va voir son pere et lui dis que son fils qui a été repéré par séville un grand club.Il lui annonce qu'il gagnera 1000 franc par semaine
faris
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C'est l'histoire d'un recruteur italien qui vient chercher des joueurs africains pour les faire devenir joueurs pros. L'histoire est bien car ce roman de jeunesse parle de foot mais nul besoin d'avoir un jour regardé un match pour le comprendre. Ce qui est exceptionnel pour nous, habitants d'Orléans, c'est qu'il y a un tournoi qui se passe au stade de la Source sur la pelouse de l' U.S.O.
C'est un roman réaliste.
Abdoul
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Repéré au Mali, Kounandi, 13 ans, jeune footballeur part en France après que sa famille ait payé la somme de 2000€. Mais le désenchantement arrive vite… passeport confisqué, il est maintenant obligé de prouver sa valeur lors de tournoi de jeunes… Finalement jugé trop lent il est abandonné sans papier, ni argent…
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