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Récit du racisme quotidien ordinaire.

Erwan est placé en internat suite aux renvois successifs des Collèges qu'il a fréquenté. Il faut dire que ce breton à la peau noire, héritage de son père, sort ses poings à la moindre insulte.

D'ailleurs il cultive une passion pour la boxe et pour Rubin Carter, un sportif américain emprisonné à tord de nombreuses années en raison de sa couleur de peau.

Une nouvelle escapade avec son copain de galère, la bûche, l'envoie en stage d'une semaine dans un centre équestre. le soucis est que Gilbert est raciste et rempli de préjugés...

Un roman simple qui nous permet de ressentir et de partager un moment la révolte de cet adolescent catalogué au premier regard parce qu'il est noir.

Il porte en quelque sorte en lui l'histoire de tous les hommes de couleurs, de l'esclavage aux répressions policières en passant aussi par la guerre d'Algérie.

Il est une sorte de réceptacle de la bêtise des hommes qui souhaitent avant tout cataloguer l'autre en fonction de ses différences et juger en un coup d'oeil.

Un très beau roman qu'illumine Erwan par sa sensibilité et son intelligence. C'est le temps et le partage du quotidien qui permettra, en dépit des différences, la construction d'un lien.

A lire !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Un roman jeunesse sympa avec une histoire forte. Un roman bien adapté aux pré ados et ados. Surtout qu'il est court et se lit facilement.
Le parcours initiatique d'Erwan métisse qui connait échec scolaire, colère, racisme. Sa dernière chance pour retrouver un semblant de paix intérieur, se retrouver dans un internat dans un bled paumé. L'électrochoc des cultures va t'il marcher? Il suffira d'une rencontre insolite, un choc pour deux êtres pour réveiller ce jeune garçon encore trop en colère contre la vie.
Comme je le disais, un roman fort qui aborde la racisme vécu par un adolescent. La couverture parle d'elle même et d'ailleurs c'est pour elle que j'ai voulu le lire. Uppercut ce sont les poings rageurs d'un ado à chaque fois qu'il prendra de plein fouet les remarques racistes. Un monde extérieur qui va l'attaquer de toute part. Peut-on pardonner certaines personnes qui vivent dans des lieux reculés et ne réfléchissent pas à leurs paroles. En tout cas, ce roman jeunesse pousse à la réflexion que ce soit pour l'adulte ou l'ado.
J'ai un petit bémol. Mais c'est l'adulte qui parle. Je l'aurais aimé un peu plus long, un stage plus long pour voir l'évolution de cette amitié improbable entre Erwan et Marcel.
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Ici, nous rencontrons Erwan, un jeune de quatorze ou quinze ans, si je ne dis pas de bétises, enfin, il est en 3eme. Il se retrouve dans un internat, loin de chez lui, parce qu'il a un petit côté bagarreur qui lui apporte beaucoup de problèmes. Et il n'aime pas forcément les cours, aussi. Nous ne savons pas comment se passe ses débuts dans cet internat, nous le retrouvons au bout de six ou sept mois, et… Il n'a pas changé, il est toujours assez bagarreur, il n'apprécie pas les cours, et il veut partir. Réaliser ses rêves. Sa passion, c'est la boxe, et pas seulement pour la violence ! Il a un idole, Rubin Carter, qu'il admire et.. juste pour ça, je me suis reconnue en lui. Je connais bien les idoles, et certes, ce n'est pas le même genre d'idole que j'ai (principalement des chanteurs) mais l'admiration qu'il porte à l'Ouragan m'a rappelé mon admiration pour mes groupes préférés.
Erwan est noir. Ou métis puisque sa mère vient de Bretagne, mais dans tous les cas, il connaît bien les réflexions racistes. Il subit le racisme tout comme son père. Il n'est pas violent à cause de ça, mais vous vous doutez bien que c'est énervant pour lui, et qu'il se défends comme il le peut, ce qui est compréhensible. Il se retrouve dans une situation particulière, qui l'oblige un peu à accepter un stage dans un centre équestre
où le propriétaire est… assez raciste. C'est un personnage très

Et donc, il y a Gilbert, la personne s'occupant de ce centre équestre. Il est assez âgé, on s'en rends compte, et il a enregistré mentalement que ses réflexions racistes ne l'étaient pas. Il ne se rends pas compte de son racisme ordinaire, et c'est très énervant à lire. J'ai fermé plusieurs fois le livre, j'avais envie de le frapper. On sait qu'il a un bon fond, et qu'il s'attache à Erwan, on le voit, on le sent, mais ses réflexions sont juste insupportables. Je n'ai pas pu apprécier ce personnage, m'y attacher, contrairement à Erwan.

Cédric, ensuite, qui est…. mystérieux? Il est dans le même internat que Erwan, ils se connaissent, et font des conneries ensembles, enfin, surtout Cédric, et il entraîne Erwan avec lui. C'est un personnage pas forcément attachant, mais on se pose beaucoup de questions sur lui. On ne sait presque rien, seulement qu'il est bagarreur, qu'il n'aime pas les cours, et qu'il cherche lui aussi à partir. Il est très rusé, je crois. Mais c'est dommage qu'on ne connaisse pas plus son passé ou même ce qui se passe dans sa tête, un bouquin le concernant m'intéresserait beaucoup. Malheureusement, je n'ai pas réussi à m'attacher à ce personnage non plus.

Et puis, il y a tous les autres. Les amis racistes de Gilbert, qui donnent envie de faire une grande distribution de claques. Les parents d'Erwan, qui sont toujours présents sans vraiment l'être, son père a l'air vraiment intéressant d'ailleurs. L'oncle de Cédric, qui est un personnage attachant, on comprends vite qu'il est seul et qu'il voit bien que Cédric fait des conneries, mais il l'aide, il les aide. Bastien, qui m'a l'air d'être un bon gars, bien trop mignon, et attachant sans doute. Blandine, qui n'est pas indispensable au roman. Pardon, mais je n'avais pas envie d'une romance, et elle est légèrement sous entendu alors, voilà. Donc ce personnage, je ne m'y suis pas attaché.
Et puis, l'idole d'Erwan, Rubin Carter, qui a une grosse place dans ce roman, il est presque un personnage principal puisqu'Erwan en parle tout le temps, il y fait référence souvent. D'ailleurs, si vous ne le connaissez pas, je vous conseille de vous intéresser à son histoire, de regarder le film Hurricane (l'Ouragan) si vous avez le temps. C'est vraiment important d'en parler.

C'est donc un livre qui parle de racisme, énormément de racisme ordinaire surtout. Certaines personnes ne réalisent pas à quel point une parole peut être raciste, à quel point cette parole peut blesser. Je pense que ça peut ouvrir les yeux à beaucoup de personnes.

En bref, un livre touchant, qui m'a rappelé à quel point le racisme ordinaire peut être présent et grave. Un bouquin qui m'a fait lâcher quelques larmes d'énervement. le seul point négatif est le coup de foudre ou je ne sais quoi qui est sous entendu, mais ce n'est qu'un avis personnel.
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Comment grandir avec ses origines, sénégalaise par son père et bretonne par sa mère ? Erwan, le héros métis d'uppercut est confronté à cette interrogation tout en étant victime de racisme. Sa passion, la boxe est présente pour l'aider à canaliser sa violence. Avec une écriture fine et poétique, "Uppercut" est un beau récit de tolérance et d'apprentissage.
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Dans le cadre du projet Babelio, j'ai choisi de rédiger la critique littéraire d'Uppercut d'Ahmed Kalouaz. Lors de la présentation du projet par notre professeur de français, cette oeuvre m'a tout de suite attiré car elle se passe de nos jours et présente un garçon de mon âge. Dès le livre acheté, j'ai eu envie de le lire d'un coup. C'est la première fois!
Uppercut est un roman court (15 chapitres, 127 pages). Il est facile à lire car les phrases sont simples et utilisent des mots du quotidien: «Tu es à la bourre», «allez, hop, au boulot», «arrêter la glandouille» et même des mots grossiers: «la baston», «des conneries d'enfants», «ma tronche», «c'est pommé ici». Je ne me suis pas rendu compte que je lisais car c'était comme si je regardais la vie de tous les jours. Je me suis très vite mis à la place d'Erwan, le personnage principal.
Erwan a 13 ans, il est métisse et violent car depuis toujours, il encaisse les insultes racistes: «Banania», «Uncle Ben's», «chez vous…enfin, là-bas, en Afrique», «violent regard de blanc vers un noir», «un bronzé». Après plusieurs exclusions, Erwan va travailler dans un centre équestre appartenant à Gilbert. Ils travaillent ensemble de mieux en mieux bien que Gilbert et ses amis (Marcel et Fernand) continuent de l'insulter sans s'en rendre compte mais Erwan résiste. Il veut s'en sortir «J'allais pouvoir sortir de l'oisiveté» et ne plus suivre Cédric, un ami de l'internat: «Tes conneries, tu vas les faire ailleurs».
J'ai aimé ce roman car:
- J'ai vu que les insultes sont parfois plus fortes que les coups.
- J'ai compris que les gens violents ne sont pas forcément méchants mais plutôt tristes.
- Il m'a donné envie d'aider les personnes en difficultés: «Le cadeau du jour».
- J'ai appris que quand on est triste et violent, on va vers de mauvaises influences et on peut faire de mauvaises choses (fumer, voler, fuguer): «On avançait tous les deux sans savoir quand se terminerait notre escapade», «partagé entre la colère et la tristesse d'avoir perdu un ami».
- Ma phrase préférée est «l'ouragan devenait une brise légère», vous verrez bien pourquoi si vous lisez Uppercut!
Les défauts:
Il y a quelques chapitres ou paragraphes qui sont peu intéressants car ils n'apportent pas assez d'informations ou d'actions. Ils ne font pas avancer l'histoire.
Erwan est passionné par un boxeur «Ruben Carter». On retrouve plusieurs mots venant de l'univers de la boxe dont le titre : «Uppercut». Cette passion aide Erwan à canaliser sa violence mais rien de plus à mon avis.
Note pour ce livre: 17/20 , 4.5 étoiles /5.
Jules Romatier
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Uppercut d'Ahmed Kalouez est un beau roman et une belle écriture, tendre et sensible. Si ce roman d'apprentissage est plus particulièrement destiné aux adolescents, les adultes peuvent le lire avec profit : ce sont les blessures de jeunesse qui en tissent le récit.
Le chassé-croisé des rencontres et des apprivoisements mutuels entre le jeune garçon turbulent et meurtri par sa condition de métis, le maître de stage, brave homme au final, mais empêtré dans un racisme ordinaire et la bonne espérance que représente la jeune fille solaire et bienveillante - ces éléments mettent en évidence comment tout peut basculer à la période délicate de l'adolescence et combien il est important d'ouvrir les yeux et les esprits, à tout âge.
Il n'est jamais trop tôt, ni surtout trop tard, pour se remettre intelligemment en question.
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Marc.M. Uppercut
Uppercut est un court roman de Ahmed Kalouaz, un écrivain Algérien et Français né en 1952 qui a écrit plus d'une quarantaine de livres de genres très différents.
C'est l'histoire d'Erwan un enfant âgé de 15 ans, noir de peau. Il a des problèmes de violence et d'études donc il est interné dans une école réformatoire en Isère. Il utilise la boxe pour se libérer de lui-même. C'est sa seule mais intense passion. Un jour il décide de fuir de l'internat avec son ami Cédric quand ils retournent on lui propose un stage dans un centre équestre. Là-bas il rencontre Gilbert un homme rural qui est raciste par nature et qui ne s'aperçoit pas toujours des commentaires racistes qu'il fait. Erwan devra apprendre à se contenir.
J'ai aimé ce livre car il fait réfléchir tant les adolescents sur ce qu'est le racisme et le mal qu'on peut faire aux autres et les adultes à se questionner sur l'éducation reçue et la façon d'être et d'agir par rapport à celle-ci.
Le seul point négatif pour moi dans l'histoire est le manque d'action car en lisant le titre « Uppercut », on attend juste le contraire.
Ceci est compensé par la réalité et sincérité dans les mots de l'auteur. Quand on lit le roman on s'aperçoit qu'il veut transmettre un message anti-raciste à travers d'un personnage et venant peut-être d'une expérience vécue.
Le protagoniste transmet aussi sa passion par la boxe « je m'imaginais dans un avenir lointain relatant mes combats, la sueur ou la trouille entre les cordes du ring. La solitude dans les vestiaires avant le combat, et la foule qui gronde dans les travées. » (p 24).
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Bof, bof, bof...La couverture est vendeuse, l'histoire semblait intéressante mais elle tombe vite dans l'inaction. Erwan, est un ado en rupture scolaire, il est noir et commets régulièrement des bêtises. Il est alors placé dans un internat de montagne où là encore il fugue. Il passe en conseil de discipline mais à sa grande surprise, il n'est pas renvoyé et le directeur lui propose un stage dans un centre équestre. C'est là que nous rencontrons Gilbert, un vieux monsieur pétri d'à-priori et qui tient un discours raciste médiocre et facile..ce qui est très très énervant à lire.
Les réflexions racistes et quotidiennes sont le lot de ce roman. Erwan est habitué depuis qu'il est tout petit à ce genre de réflexions mais il a pour lui l'envie de s'en sortir alors il se tait et travaille dans le centre. On comprend très vite qu'Erwan va évoluer dans le bon sens, se rendre compte que ce qu'il faisait avant n'était pas très "intelligent", et que M. Gilbert va comprendre que ses propos sont déplacés.
A la banalité de l'histoire, se rajoute les prémisses du sentiment amoureux mais rien n'est développé..
Bref DÉCEVANT !
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Erwan est un adolescent perturbateur scolarisé dans un collège de montagne pour enfants difficiles, chahuteurs, bagarreurs, à la dérive. Fils d'un chauffeur routier sénégalais et d'une mère bretonne, il passe toute la semaine à l'internat, où les journées d'ennui et de désoeuvrement se succèdent, et rêve de devenir champion de boxe, à l'image de son idole Rubin Carter. A la suite d'une fugue avec son copain Cédric, le collège propose à Erwan un stage d'une semaine dans une ferme équestre non loin de là, pour qu'il se dépense, encadré par Gilbert, un homme bourru aux convictions douteuses, mais qui va se montrer étonnement bienveillant. Le garçon va alors être confronté à un univers inconnu de lui, peuplé d'individus à la vue parfois étriquée, et va devoir apprendre à serrer plus d'une fois les poings au fond de ses poches, à canaliser sa rage pour être plus fort que la haine et les intolérants et ne pas se conformer à l'image qu'ils se font de lui.

Un roman court, facile à lire mais bien écrit, qui plonge le lecteur dans le quotidien et les pensées de ce garçon attachant qui fait preuve de maturité et d'une belle retenue au cours de son expérience. Son passage à la ferme va transformer son existence, faite d'oisiveté, de perpétuelles remontrances, de punitions et d'exclusions, en le valorisant, en le responsabilisant avec confiance, en lui faisant prendre conscience de ses capacités et de sa force morale.

Le livre aborde le thème du racisme ordinaire rencontré parfois dans les milieux ruraux, dans les campagnes françaises : un racisme ambiant, banalisé, innocent, fait de clichés hérités du colonialisme et de petites allusions insidieuses, répandu par des intolérants repliés sur eux-mêmes et pétris d'obscurantisme et d'ignorance. Mais s'il n'est pas ouvertement violent, ce racisme du quotidien peut s'avérer un véritable enfer lancinant pour ceux qui le subissent. Il est mis en regard du racisme plus profond et virulent qui règne au Etats-Unis, à travers l'évocation de la vie du boxeur noir américain Rubin Carter, auquel Erwan s'identifie. Au passage et au gré des rencontres, le roman aborde également les thèmes de l'esclavage, des tirailleurs sénégalais, de la guerre d'Algérie, qui pourront être développés avec des élèves. Un roman qui rappelle que le racisme peut prendre des formes multiples et que la violence n'est pas une solution face à l'obscurantisme et aux préjugés.
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Erwan, garçon métis à la scolarité mouvementée et amateur de boxe, fait un stage d'une semaine dans un centre équestre tenu par un rural pétri de préjugés sur les noirs. Grâce au self contrôle d'Erwan, la semaine se passera bien et certains préjugés vont tomber des deux côtés. Un bon roman ado à la fin un peu trop attendue cependant.
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