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Le club des divorcés tome 1 sur 2
EAN : 9782505063100
512 pages
Kana (06/11/2015)
3.96/5   68 notes
Résumé :
L’auteur Kazuo Kamimura s’attaque à un tabou toujours vivace de la société japonaise : le divorce.
Le « Club des Divorcés » est un petit bar à Ginza géré par Yukô, jeune femme de 25 ans, divorcée. Elle devient la « mama » du bar après son divorce afin de subvenir aux besoins de sa petite fille de trois ans. Dans cette série en deux tomes, on découvre le quotidien difficile d’une hôtesse, patronne et femme divorcée dans le Japon des années 70.
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Les challenges littéraires ont de multiples vertus. L'une d'entre elles est de me faire sortir complètement de ma zone de confort. le Club des divorcés a eu ce mérite là.
Je ne connais rien en roman graphique. Je ne connais rien en manga.
Je connais à peine le Japon. Tout était réuni pour un voyage en terre inconnue.
Ma critique est donc un avis totalement subjectif qui ne doit en aucune cas décourager les amateurs du genre.
Moi, ça ne me va pas de devoir regarder la beauté d'un dessin, la finesse d'un trait, l'expression d'une émotion et de devoir lire des explications ou des dialogues en même temps. J'ai jamais été douée pour faire deux choses à la fois.
Je reconnais que Kazuo Kamimura a un talent fou pour dessiner des visages en gros plan ou des silhouettes en kimono. On peut y lire toute la solitude et toute la beauté du monde. L'image de couverture en est la preuve.
Par contre, il m'a complètement déstabilisée dans sa représentation du mouvement (trop souvent brusque à mon sens alors que la scène se voulait douce) et par les trop nombreuses onomatopées, "salissant" ou abimant la qualité des planches.

Bon, j'ai certainement mal choisi mon manga. Je viens de lire que cet ouvrage est un roman "seinen", un roman destiné aux jeunes hommes de 18 à 30 ans. Normal qui ne plaise pas à la veille ménagère de presque plus de 50 ans que je suis. hihi

Un roman graphique vite lu, vite digéré et certainement bien vite oublié.
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Le Club des divorcés est un manga d'une qualité exceptionnelle. Regardez ce beau visage mélancolique sur la couverture noire ! La profondeur du regard, la finesse des doigts manucurés. Si vous regardez bien, vous verrez les petits points grisés à la Roy Lichtenstein. On est au tout début des années 70. Et Kamimura a choisi de donner la place centrale à une femme émancipée.
Yûko est une jeune femme de 25 ans, divorcée d'un pianiste et maman d'une fillette de trois ans qu'elle a confiée à sa mère. Elle a ouvert "Le Club des divorcés", un petit bar à hôtesses dans le quartier chic de Ginza à Tokyo. Nous la suivons dans son quotidien.
Au niveau littéraire, ce manga m'a rappelé Chronique d'une saison des pluies de Kafu. Un superbe portrait de femme qui veut s'émanciper de la tutelle des hommes, dans une société encore très conservatrice. Yûko doit faire face à sa mère qui lui reproche son divorce et son mode de vie, à son ex-mari qui vient la harceler, à sa petite fille qui n'a pas de papa, aux clients qui noient leurs échecs dans l'alcool, à la crise économique...Mais elle s'accroche avec une élégance sobre et souveraine. le traitement du sujet est très moderne. Souvent, à la fin d'un chapitre, Kamimura intègre à la narration des statistiques et des sondages sur le divorce. Au niveau graphique, c' est époustouflant. Chaque planche est un tableau magistralement composé, aucune planche ne ressemble à la suivante. Chaque case est prise sous un angle de vue approprié. Elle est épurée et met en lumière un ou deux éléments. Pas de bavardage inutile qui gâterait l'émotion. Parfois rien. le silence.



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Je suis absolument fan du travail de Kazuo Kamimura, autant pour ses histoires que pour son graphisme. J'ai découvert ce mangaka grâce à ses oeuvres Lorsque nous vivions ensemble et le fleuve Shinano, et dès que j'ai eu l'occasion, je me suis jetée sur la duologie du Club des Divorcés!

Yûko, 25 ans, est propriétaire d'un bar nocturne appelé "Le Club des Divorcés", secondé par Kenchan, son barman et ses hôtesses de bar. le nom a été choisi par rapport à sa propre vie de divorcée, pour les hommes et les femmes de tout âge qui sont dans le même cas qu'elle, pour faire de nouvelles rencontres, passer du bon temps, oublier ses tracas ou pour se noyer dans l'alcool, dans la tristesse ou dans la luxure. Yûko est une femme qui vit encore avec son passé mais qui veut avancer, qui veut oublier sa vie de femme mariée, profiter de sa liberté, qui ne veut pas faire ce qu'on attend d'elle et qui malheureusement, a bien du mal à s'occuper et à être une vraie mère pour sa fille Asako. Elle va se rendre compte que les choses ne sont pas si simples dans la vie, qu'elle aura toujours besoin d'aide, qu'elle ne peut se débrouiller toute seule, qui a des soucis d'argent mais qui ne veut pas abandonner son précieux club. Quant à Kenchan, ce dernier est amoureux de sa patronne depuis le début, la protège autant qu'il peut, drôle, insouciant et qui est un soutien sans faille. Tout au long des tomes, ils vont se chercher mais aussi se mettre x barrières en plus des nombreuses interruptions au moment où ils allaient aller plus loin. Vers le second tome, on sent les changements arriver et notamment des bons: elle se rapproche peu à peu de sa fille; ses employées l'abandonnent; le club s'effondre, les soucis d'argent sont bien trop importants; elle ouvre en collaboration avec Kenchan un tout nouveau club plus modeste; les deux ont envie de renouveau et de quelque chose ensemble; ils ont de meilleurs rapports avec les clients et les fidèles; Yûko se permet d'être une vraie femme moderne. On ne peut que leur souhaiter du bonheur dans une société très conservatrice et en perpétuel mouvement.

L'univers est très sombre avec une tendance dramatique et malsaine, les thèmes abordés sont très durs et de société (et ce peu importe les années): la maternité, le suicide, la dépression, le divorce, l'adultère, le viol et plein d'autres... Certaines choses m'ont beaucoup révolté, surtout par rapport aux conditions de la femme en ce temps-là et dans ce pays, aux vices de certains hommes, entre autres! le contexte historique et social est très intéressant. Nous sommes dans un Japon des années 70 qui reste très traditionnel tout en poursuivant une certaine évolution vers le modernisme, avec un côté très conservateur. Et le côté tranche de vie me plaît énormément et il est des plus présents. Ce n'est nullement un manga d'action, le rythme est assez lent et tout est dans l'introspection.

C'est un manga pour public averti, qui n'est pas à mettre entre toutes les mains. Il y a des scènes de sexe, de violence également (pas tellement non plus, il y en a beaucoup moins que dans d'autres de mangas de l'auteur). En tout cas, le contenu reste très mature et j'ajouterai que ce manga est tellement noir, qu'il ne faut pas être dans une phase où le moral est au plus bas, il faut s'accrocher et évidemment, ce manga ne plaira pas à tout le monde car c'est si spécial.

Le graphisme est reconnaissable entre mille. Mettez-moi plusieurs dessins de différents mangas et mangakas, et je saurais reconnaitre au premier coup d'oeil le travail de Kazuo Kamimura. C'est pur, poétique, empreint d'une certaine mélancolie. le trait est très noir. D'une saga à une autre, les personnages se ressemblent énormément mais ce n'est en rien gênant. On est dans la contemplation pure, j'ai pris le temps d'observer chaque dessin, d'essayer de comprendre les messages cachés car il y en a beaucoup. Les détails sont aussi mis en avant de façon magistrale. C'est de l'art, tout simplement.

En bref, c'est une bonne lecture mais pour moi, Lorsque nous vivions ensemble reste la meilleure saga de l'auteur à mes yeux, qui m'a le plus marquée. Il me tarde vraiment de découvrir d'autres trésors de Kazuo Kamimura au talent certain!
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Le club des divorcés raconte la vie d'une jeune divorcée dans le Japon des années 70. Cette société a connu assez rapidement la possibilité de rompre les liens du mariage à savoir dans la deuxième moitié du XIXème siècle mais le mouvement s'est poursuivi pour en faire une sorte de marque d'infamie pour les femmes.

Le club des divorcés est un café où tous les divorcés ont le droit de boire un verre le soir après leur travail afin de noyer leur chagrin ou leur honte. C'est un lieu convivial propice aux rencontres mais surtout au partage d'expériences. Ainsi, on devine aux motifs de séparations qui peuvent variés. Pour les femmes, c'est prioritairement le manque d'argent et accessoirement la perte du lien amoureux. Pour les hommes, cela peut être l'appétence sexuelle ou les beaux-parents.

Objectivement, cette bd sur ce tabou de la société nippone n'est pas à bannir. En ce qui me concerne, je ne suis pas entré dans le sujet car peu concerné. Je n'ai pas non plus aimé cette femme Yuko qui n'hésite pas à balancer un ballon du haut d'un immeuble en provoquant un accident de la route. Oui, j'ai eu peu de sympathie alors que l'auteur voulait sans doute l'inverse pour la montrer un peu espiègle. Ma morale et mes valeurs sont sans doute sans concession pour ce genre de divagation. Certes, les hôtesses de bar ont également des conditions de vie difficiles.

Sinon, juste un mot sur l'auteur Kazuo Kamimura qui est un grand mangaka au Japon mort prématurément à 48 ans en 1986. Il est l'auteur de la Plaine du Kanto mais également de l'oeuvre qui m'avait un peu ému par sa nostalgie à savoir Lorsque nous vivions ensemble. On est loin de l'action. On est dans l'introspection d'un être humain avec ses douleurs intimes vives.

J'ai aimé par contre ces critiques contre l'aspect conservateur de la société japonaise des années 70. Et puis, on a plaisir à suivre la relation qu'entretient Yuko avec son barman.
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- Je suis prête à tout pour ne plus avoir à retourner à Ginza.
- Mais moi j'ai vraiment envie de me marier. Mama, dis quelque chose.
- Hmm… Pour dire les choses en un mot : le mariage, c'est du théâtre ! Il y a le rôle du ‘mari' et le rôle de ‘l'épouse', et si chacun joue son rôle comme il faut, tous deux peuvent continuer leur vie normalement.
- du théâtre ?
- Oui… Et comme une actrice qui jouerait éternellement le même rôle, on finit par fusionner avec son personnage, non ?
- Et seules les femmes qui se confondent complètement avec leur personnage deviennent véritablement de bonnes épouses… Sans doute…

« L'auteur Kazuo Kamimura s'attaque à un tabou toujours vivace de la société japonaise : le divorce. » annonce l'éditeur. J'ajouterais qu'au début des année 1970 le sujet était tout aussi tabou dans nos contrées, malgré mai 68. En fait, le sujet n'était pas tabou, mais les personnes concernées étaient ostracisées.

C'est l'histoire d'une jeune femme de 25 ans, Yûko, qui dirige un bar à Ginza, le « Club des divorcés ». Elle n'a pas le temps de s'occuper de sa fille de 3 ans qu'elle confie à sa mère, qui le lui reproche.

Yûko doit se battre pour gagner sa vie, mais aussi contre son ex-mari, ses clients trop entreprenants, les convenances, alors qu'elle n'aspire qu'à une vie calme.

Un sujet délicat abordé par petites touches successives en 20 histoires. Un sujet soutenu par un graphisme bouleversant, tout en noir et blanc, en perspective, en faux-semblant, en alternance.

Publiée entre 1971 et 1975 dans une revue manga, ce roman graphique en deux tomes a obtenu le Prix du Patrimoine d'Angoulême en 2017.

A LIRE !!!
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critiques presse (3)
BoDoi
24 février 2016
Par son trait simple et sophistiqué, l’auteur nous immerge dans un romantisme finement étudié.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDGest
08 décembre 2015
Cette belle intégrale prévue en deux volumes présente une œuvre vieille de quarante-cinq ans qui semble n'avoir pris aucune ride.
Lire la critique sur le site : BDGest
BDZoom
23 novembre 2015
Sur plus de mille pages réparties en deux tomes, « Le Club des divorcés » dresse un portrait peu commun du Japon des années 1970.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Les rues de Ginza sont jonchées de petites flaques d'eau formées par les larmes que laissent couler les papillons de nuit. Et les soirs d'hiver, elles forment de légères plaques de verglas.
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Malgré le poids des larmes et de la sueur que l’on doit verser pour vivre, l’argent que l’on gagne est aussi léger que les plumes d’un oiseau.
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Les rues de Ginza sont jonchées de petites flaques d'eau formées par les larmes que laissent couler les papillons de nuit. Et les soirs d'hiver, elles forment de légères plaques de verglas. Mais moi, je ne pleure pas !
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Pourquoi faut-il toujours mettre des mots sur les choses quand un homme et une femme se séparent ?
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_ Mais moi, j'ai vraiment envie de me marier! Je suis prête à tout pour ne plus avoir à retourner à Ginza.
_ Mama, dis quelque chose.
_ Hum... pour dire les choses en un mot: le mariage, c'est du théâtre! Il y a le rôle du "mari" et le rôle de "l'épouse", et si chacun joue son rôle comme il faut, tous deux peuvent continuer leur vie normalement.
_ Du théâtre?
_ Oui... et comme une actrice qui jouerait éternellement le même rôle, on finit par fusionner avec son personnage, non? Et seules les femmes qui se confondent complétement avec leur personnage deviennent véritablement de bonnes épouses.
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Videos de Kazuo Kamimura (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Kazuo Kamimura
"Un titre TRES particulier de KAMIMURA ou la perversion et le côté malsain atteignent certainement des hauteurs un peu trop exacerbées à mon gout."
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