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EAN : 9782708245884
176 pages
ATELIER (08/11/2018)
3.67/5   3 notes
Résumé :
L’homme et l’œuvre sont si proches que recueillir la parole du cinéaste s’imposait pour l’associer à ce voyage dans sa filmographie. Dans un large entretien inédit, le réalisateur de Marius et Jeannette aborde son rapport de spectateur au cinéma et de citoyen face à la politique. L’occasion pour lui de préciser un certain nombre de ses positions sur la gauche, le libéralisme, la démocratie, la révolution, l’accueil des réfugiés, la question des identités…
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique

Un très beau voyage dans l'univers de Guédiguian.

En introduction du livre, une petite biographie qui nous rappelle les origines du cinéaste et l'importance qu'elles ont eu dans sa vie et dans ses engagements, elle nous permet aussi de faire connaissance avec l'Estaque, le quartier où il a grandi, dans lequel il tournera de nombreux films.

Ensuite viendra la rencontre avec Ariane Ascaride et par son intermédiaire, de la bande d'acteurs qui seront presque de toutes ses réalisations.

Un entretien avec le réalisateur lui permet de développer la manière dont il aborde le cinéma et son travail avec les acteurs.

A travers l'étude de ses films, de ses personnages, du message porté par son oeuvre, c'est surtout un très beau portrait de Guédiguian, de cet homme engagé, fidèle en amitié, généreux, proche des gens, aux qualités humaines très riches et n'ayant jamais renié ni ses attaches, ni les idées héritées de sa famille pour lesquelles il a toujours combattu.

Livre passionnant avec de très, très belles photographies tirées pour la plupart des films mais pas seulement. Ma note de 4 étoiles est juste justifiée par un sentiment de frustration car j'aurais aimé rester plus longtemps avec ce réalisateur et en apprendre encore un peu plus.

Pour info, il existe un autre livre du même auteur également consacré à Robert Guédiguian qui comporte 150 pages de plus, peut être cela vaut il la peine ....

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Parce que on une tendresse toute particulière pour le cinéma de Robert Guédiguian , dont le meilleur à nos yeux coencïde avec mes années d'étudiant cinéphiles on l'adore,ce cinéma là, profondément humaniste et qui ose à la fois la naturalisme et le poétique., et on a eu envie de dévorer un livre de témoignage et d'analyse politique sur son oeuvre.

Christophe Kantcheff, critique à Politis, qui côtoie le cinéaste depuis très longtemps, et lui a déjà consacré un livre et une émission sur France Inter propose d'explorer son univers passionnant dans un livre. qui vient de paraitre aux éditions de l'Atelier ( 208 pages, 19.90 €).

En allant à la rencontre de l'homme, de ses films et de son engagement, le livre nous montre à quel point l'homme et son ouvre sont si proches , que ce soient dans ses aspects politiques et sociétaux, avec une grande estime portée aux valeurs que sont la solidarité, l'entraide, et la dignité face aux épreuves et aux inégalités sociales.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un guide exceptionnel dans les méandres magnifiques de l'une des plus puissantes et des plus authentiques oeuvres cinématographiques contemporaines.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2019/07/18/note-de-lecture-guediguian-christophe-kantcheff/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Pour Guédiguian, le communisme n'est donc pas autre chose qu'une forme d'amour universel. Au lieu de s'incarner dans le "fils de Dieu", il est un sentiment humain.

La foi, sinon la foi en l'humain, n'est pas utile. Elle n'est pas non plus interdite, mais elle ne peut se manifester par ce qui la contredit : l'esprit d'exclusion, le mépris, la peur de l'autre...
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Jean-Jacques Rousseau a eu ces mots qu'on dirait écrits au sujet des personnages de Guédiguian :

" Il n'y a point de vertu sans combat, il n'y en a point sans victoire. La vertu ne consiste pas seulement à être juste, mais à l'être en triomphant de ses passions, en régnant sur son propre coeur."
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C'est à la télévision que Guediguian voit Toni, de Jean Renoir.

A ses yeux, le film reste encore aujourd'hui une référence capitale pour lui avoir révélé la possibilité de raconter au cinéma une histoire de prolétaires, qui plus est situés chez lui, à Marseille.
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Par définition, la bataille des idées n’est jamais définitivement perdue. Les idées ne meurent jamais. Elles sommeillent en attendant que les circonstances les réveillent. C’est, hélas !, vrai aussi des mauvaises idées… Il se trouve que dans mon prochain film, je vais montrer des gens défavorisés qui tiennent le discours de leurs maîtres, ainsi que les conséquences terrifiantes que cela génère sur leur existence. Ils soutiennent les patrons qui les licencient. Ils se mettent à leur place, et proclament qu’ils ne peuvent faire autrement. C’est un discours qu’on entend très souvent dans la réalité : des gens surexploités qui trouvent normal d’être surexploités. La bataille des idées sur l’entreprise, sur le patronat, sur la dette, sur les premiers de cordée est perdue. Dans la rue, les gens parlent le langage dominant, anti-keynésien, antisocial, individualiste… Vous allez au bistrot, et vous entendez du Milton Friedman ou du Joseph Schumpeter. C’est quand même dingue !
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Robert Guédiguian est un entrepreneur. Non pas au sens du Medef ! Mais au sens étymologique du mot « entreprendre » : pretendere, en latin, qui signifie « saisir » ou « prendre » pour maîtriser (et non pour s’emparer, du verbe capere, donnant « capturer »). Guédiguian entreprend pour ne pas être débordé par une situation, ne pas subir un rapport de forces ; pour participer pleinement à son époque, quitte à ne pas suivre le sens du vent ; pour ne pas être objet dans l’Histoire, mais sujet. Être maître de son destin.
Ce faisant, il accomplit une œuvre. Elle est aujourd’hui d’une richesse incontestable, composée de vingt films, dont le premier a été tourné en 1980, Dernier Été, à l’Estaque, le quartier de Marseille qui l’a vu naître. Sans l’avoir prémédité, il va faire entrer « son » quartier dans l’histoire du cinéma, le transformant en scène régulière où, de film en film, ses personnages évoluent. Autant parce que ces rues et ces habitations constituent sa langue cinématographique que parce qu’il vient y flairer les tensions du réel, les métamorphoses dues au temps. Depuis Le Promeneur du Champ-de-Mars, en 2005, Robert Guédiguian sort désormais de Marseille pour réaliser certains de ses films. Mais ceux-ci portent une si grande part de lui-même qu’ils ne sont en rien des œuvres hors-sol, exilées.
L’une des grandes caractéristiques du cinéma de Guédiguian est d’être inscrit dans la durée – près de quarante ans maintenant – avec une permanence dans la composition de l’équipe qui l’entoure, aussi bien du côté des comédiens – Ariane Ascaride, Gérard Meylan et Jean-Pierre Darroussin en tête – que du côté des techniciens. En matière de production également, puisque Agat Films, fondée sur un collectif d’associés, produit la plupart de ses films. Cette aventure est inédite au cinéma. Elle atteste un idéal partagé tout en ayant des implications artistiques et des conséquences sur la manière de travailler.
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Video de Christophe Kantcheff (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Christophe Kantcheff
Par Christophe Kantcheff, journaliste et critique littéraire.
Durant l'Occupation, réfugié dans un village du Jura parce que juif, subissant donc une autre forme de confinement, Léon Werth a tenu son journal, Déposition, Journal 1940-1944. Il y consigne tout ce qu'il perçoit de l'époque, se livrant à un exercice de démystification à l'ironie redoutable en même temps qu'il fait oeuvre d'une honnêteté intellectuelle hors pair.
Lire l'article "Seul avec la guerre – sur Déposition, Journal 1940-1944 de Léon Werth" sur le quotidien en ligne AOC : https://bit.ly/30yN6iY
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