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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Sylvia ne veut plus vivre chez son père. Elle en a ras-le-bol d'être la bonniche de service, celle qui réchauffe les pizzas, qui s'occupe de ses 2 toutes petites soeurs, qui range la maison. Sous prétexte que son père est très occupé, c'est elle l'intendante. Elle veut donc vivre à plein temps chez sa mère. Après tout, elle a 17 ans, et elle ne voit pas pourquoi elle devrait subir les conséquences du divorce de ses parents quelques années auparavant.
Et elle téléphone à son père pour lui signifier sa décision.
Et son père lui répond, il est d'accord.
Et il meurt.

« Que tu me manques à ce point et que tu sois mort, voilà le fameux problème. Mon traumatisme absolu. Mon impasse hurlante. »

C'est là que commence le long voyage en elle-même. C'est là que débute le rituel des morts. D'humour noir en monologues bouleversants, Eva Kavian accompagne la recherche d'une adolescente vers son père disparu, ponctuée par des révélations maternelles, par des épisodes légers et tendres avec ses petites soeurs, par une histoire d'amour pas simple.

Avec son style bien à elle, naturel, souvent poétique, quelquefois assassin, toujours au plus près du coeur, tendre mais jamais mièvre, Eva Kavian a montré encore une fois sa sensibilité profonde, son empathie, son amour de la vie
C'est pour toutes ces raisons qu'elle a une place privilégiée dans la liste de mes auteurs préférés.
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Le roman d'Eva KAVIAN restitue admirablement le bouleversement que représente le décès d'un proche : chagrin, culpabilité, incompréhension et impossibilité à imaginer la vie sans lui. Toute la subtilité de Ne plus vivre avec lui réside dans son ambivalence : Sylvia ne pare pas son père de toutes les qualités, ainsi qu'a l'habitude de le faire l'amnésique mémoire des vivants, au contraire, elle cherche tous les moyens d'atténuer son chagrin en empilant les reproches. Mais cela ne marche pas. Car en creusant toujours plus loin dans sa douleur, elle va faire émerger un « autre » père, un homme, tout simplement, avec ses défauts, ses faiblesses, ses angoisses et… ses qualités. [...]
Lien : http://siletaitencoreunefois..
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« le dimanche, on lit au lit ».

« Sylvia a dix-sept ans. Parce qu'elle en a marre de la garde alternée, parce qu'elle ne veut plus vivre avec son père, cet éternel absent, elle l'appelle. Et il meurt. Il dit d'accord et il meurt, Un père absent et un père mort, ce n'est pas pareil. Ne plus vivre avec lui. Cela paraissait si simple. »

J'ai découvert ce livre sur Arte. Arte est une chaîne télé formidable, pleine d'émissions incroyables et de téléfilms à découvrir. Et là, juste avant un téléfilm sur une mère qui tente de quitter l'Allemagne de l'Ouest avec ses filles, je vois par hasard la fin d'une émission et l'animateur présenter ce petit ouvrage édité par une maison d'édition de ma chtite ville à moi que j'aime, savoir Namur (la ville) et savoir Mijade (l'éditeur). L'histoire m'interpelle immédiatement, cela va de soi. Passque moi aussi j'ai agi comme Sylvia, il y a un bail emphytéotique, déjà, ou presque. Et passque qu'il est mort aussi. Pas comme pour Sylvia, non, mais les deux phénomènes ont eu lieu.

Puis je me dis « est-ce bon de lire ce genre de livre maintenant, ma petit Anaïs ? », en jetant un oeil à « Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites », de Marc Lévy, qui me fait des appels du pied aussi, et que je compte relire sous peu. Comme je suis un peu maso, je décide de lire « ne plus vivre avec lui ».

Et je ne le regrette pas.

C'est un livre qui chamboule, sans doute car il pose les bonnes questions, et sans mettre de gants. Sylvia n'était pas heureuse de sa relation avec son père, et ce n'est pas sa mort qui va la faire changer d'avis. S'il la fait chier, elle lui dit « tu fais chier », même mort. Autant être claire, même avec un défunt. Et même si sa mort la fait réfléchir. La fait l'aimer plus, peut-être. La fait changer, sans aucun doute. Elle se met à lui parler, à s'interroger. A mieux le connaître. Mieux l'apprécier. A sa tristesse se mêle le bonheur d'une histoire d'amour, même foireuse. A sa solitude se mêle une mère en détresse et deux soeurs encore si petites qu'elle les protège comme une poule le ferait avec ses poussins.

Bref, comme elle le dirait peut-être, Sylvia, même si elle ne le dit pas : « tu m'as plongée dans un vrai bordel, Papa ! »

Un bordel qui va la changer, c'est clair et net.

Un superbe livre, émouvant, mais parfois drôle aussi. Profond, avec juste cette petite pointe de légèreté qui permet de respirer. C'est bien nécessaire. Un livre qui fait frissonner, en permanence, ou presque. Un livre qui m'a énormément touchée, que je conseillerais à toutes les « filles de leur père », et même à toutes les filles sans père, ou ayant perdu leur père, tant qu'à faire. Et aux autres aussi. Bref à beaucoup de monde. Car il ne peut laisser indifférent.

Dans ce livre, une chanson est évoquée. Je la connaissais, sans vraiment la connaître. Ce fut l'occasion de la redécouvrir.
Lien : http://www.le-celibat-ne-pas..
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j'ai aimé car on suit le parcours de Sylvia et de sa famille, de la terrible annonce (la mort de son père) et de l'effondrement des uns et des autres.
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