J'avais déjà eu l'occasion de lire un ouvrage de
Marc Levy :
Et si c'était vrai… Je ne m'en souviens plus très bien, mais il me semble que, sans être génial, ça se laissait lire. Ma copine aime beaucoup cet auteur et j'avais donc plusieurs bouquins du gaillard à disposition. Je voulais vraiment relire ce romancier, non seulement pour pouvoir discuter avec mon amoureuse d'un livre qu'elle avait aimé, mais surtout pour enfin me faire ma propre idée de ses écrits. En effet, ça m'irrite passablement de lire à droite à gauche que
Marc Levy ne sait pas écrire, que ce qu'il fait n'est pas de la littérature, et blablabla ; cela provenant de la plume de gens qui n'ont jamais ouvert un de ces livres, uniquement parce que le bonhomme a du succès. Je n'ai nullement la prétention de juger la qualité de l'écriture d'un auteur et je ne veux pas alimenter cette polémique, je me contenterai de donner mes impressions sur le livre, rien de plus.
Dire que j'ai passé un bon moment avec ce livre serait un mensonge. Mais je mentirais tout autant si je disais que je me suis ennuyé ou que j'ai détesté
Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites. Néanmoins, je n'ai pas grand-chose de vraiment positif à pointer du doigt. Si ce n'est peut-être que ça se lit facilement, qu'après un certain temps, il y a du rythme et que la romance est pas trop mal (mais Dieu sait que je ne suis pas expert en la matière). Par contre, du côté des points négatifs, la liste est sensiblement plus longue…
Comme je le disais, après un certain temps, le récit acquiert un certain rythme, agréable et qui pousse à la lecture. Malheureusement, pendant une bonne centaine de pages, ça ne bouge guère, on n'a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Pendant un tiers du roman donc. le manque d'action ne m'a jamais dérangé tant que les personnages sont intéressants. Pas de bol pour moi, ils ne le sont pas… Anthony et Julia m'ont – pardonnez l'expression – bourré le mou ! Et re-pas de bol ce sont les personnages principaux, ceux qu'on suit tout au long de l'histoire. Dès le départ, on comprend leur relation (et on sait comment ça va finir) et pendant tout le roman on a droit aux mêmes interactions, aux mêmes piques, aux mêmes reproches. On prend une scène, on change le lieu, mais on garde les mêmes dialogues ou presque. le pire étant que cette relation éclipse la romance qui, elle, est sympa !
Mais tout ça n'est pas si grave, tant qu'il y a de l'humour, ça passe toujours. Eh ben non… S'il y a bel et bien des touches d'humour dans certaines répliques, dans certaines piques (enfin, je crois), elles ne m'ont pas fait sourire une seule fois, pas une seule ! Pourtant, il m'en faut peu…
Enfin, pas besoin de s'appeler Sherlock pour savoir comment ça va se terminer. C'est très, très, très prévisible. La trame est cousue de fil blanc et les ressorts narratifs sont sans surprise aucune. le pire étant sans doute le « truc » du papa qu'on voit venir depuis la page 3 (bien que j'aie eu un léger doute vers la fin).
Et puis, tout est tellement cliché : le méchant papa, pas si méchant que ça et au final plein de bonnes intentions. le namoureux parfait, mais avec qui ça n'a pas marché pour des raisons indépendantes de leur volonté. le copain actuel un peu naze sur les bords. Et bien sûr le meilleur ami (ô surprise, il est gay et son copain est mort du sida parce qu'il l'avait trompé (Vous avez dit « cliché » ?)) qui trouve toujours les mots justes, et de bien belle manière, ça va de soi !
Pas besoin de vous faire un dessin, je ne relirai jamais ce livre. Cependant, comme je l'ai écrit, tout n'est pas à jeter. En dépit de ses défauts, ce roman se laisse lire et bien lire. En effet, ce n'est pas tous les jours que je termine un livre qui est loin de me passionner en une petite semaine…