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Un jeune ghanéen Harrisson, fraîchement immigré dans la banlieue de Londres habite dans un logement social. Il découvre la violence des banlieues,
les junkies et les bandes qui 'raquettent' les plus faibles.
Avec un ami, il cherche à découvrir qui a assassiné un de ses camarades de classe. Il s'attache à un pigeon auquel il se confie.
Pour savourer la saveur de la langue, une lecture à haute voix est intéressante.
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Tout d'abord, sachez que dans le cas du Pigeon anglais, il ne faut pas trop se fier à la quatrième de couverture, qui semble parler d'un autre livre que celui que j'ai lu. Heureusement, je n'ai pas ressenti trop de déception, mais pendant une longue partie, je m'attendais un peu à autre chose, et c'est tout de même gênant…
L'histoire est donc racontée par Harrison, dit Harri, qui vit depuis peu de temps dans une banlieue londonienne des plus déshéritées, avec sa soeur un peu plus âgée que lui et sa mère. Les autres membres de sa famille sont restés au Ghana en attente d'un hypothétique passage vers l'Angleterre. Harri raconte à sa manière son quotidien, le collège, les immeubles, les amis, la famille, les gangs, la violence, l'éveil de la sexualité, bref sa perception de la vie en Angleterre. Ses mots sont ceux d'un enfant de onze ans, sans bagage culturel, sans repères bien précis, et il faut dire que dans l'ensemble, le tour de force de faire parler un jeune de cet âge est plutôt réussi. Bien sûr, on peut s'agacer des tics de langage d'Harri qui reviennent à intervalles réguliers, mais ils sont mêlés à une langue où la poésie côtoie avec innocence la crudité, et d'où un vocabulaire un peu plus choisi n'est pas totalement absent. Je salue au passage la traduction de Nicolas Richard, qui ne rompt jamais l'élan du texte... (il a traduit aussi, entre autres Richard Powers, Nick Cave, Thomas Pynchon, Nick Hornby, pas des plus faciles donc)
Les recherches un peu chaotiques d'Harri concernant un jeune tué au pied de sa tour ne sont pas le plus intéressant dans ce roman, ni le pigeon, oeil extérieur un peu anecdotique. Non, ce qui fait tourner les pages et rester jusqu'au bout c'est le portrait d'une cité londonienne multiculturelle livrée à elle-même, avec ses codes, sa délinquance et sa solidarité. C'est un sujet qui me fascine, des romans de Hanif Kureishi à celui de Monica Ali (Sept mers et treize rivières), ou aux films de Ken Loach, et pourtant, ce que j'ai lu là m'a semblé totalement nouveau… C'est peut-être dû au fait que le quartier est bien plus défavorisé que ceux de Kureishi, ou que le regard du jeune garçon qui a connu la vie en Afrique est tout neuf sur cet environnement. Si vous n'avez pas peur d'entrer dans son monde, et d'y rester jusqu'à la dernière page, c'est un roman qui pourrait vous poursuivre longtemps, vous aussi.
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Harrison Opoku a 11 ans. Élève de 6ème dans un collège de la banlieue sud de Londres, il a quitté depuis peu le Ghana avec sa mère et sa soeur pour s'installer dans un quartier où le multiculturalisme n'est pas un vain mot. Habitant un logement social dans une gigantesque tour, la famille Opoku évolue dans un environnement pas franchement joyeux, entourée de junkies, de dealers et de bandes d'ados n'hésitant pas à sortir le couteau à la moindre occasion. C'est d'ailleurs lorsqu'un jeune homme meurt poignardé à la sortie d'un fast food qu'Harrison et son copain Dean décident de mener l'enquête à la manière des meilleurs détectives. Malheureusement pour eux, le meurtrier n'aime pas les fouineurs…

Contrairement à ce que le résumé pourrait laisser croire, le pigeon anglais n'est pas du tout un polar. Stephen Kelman donne plutôt dans le roman de moeurs en dressant le portrait d'une jeunesse en perdition dans les faubourgs de Londres. On n'est certes plus chez Dickens, mais il y a quand même quelques restes. Aujourd'hui, ce sont les enfants de l'immigration qui trinquent : africains, pakistanais, indiens… Bien sûr, les gosses de prolo tout ce qu'il y a de plus anglais sont toujours là, mais ils ne sont devenus minoritaires. Un melting-pot qui ressemble à une poudrière. Dans ce maelström, chacun tente de tracer son petit bout de chemin sans se faire d'illusion.

Tout le charme et la puissance du roman tient dans la gouaille de son narrateur. Rédigé à la façon d'un journal intime dans lequel Harrison s'adresse au pigeon qui vient lui rendre visite sur son balcon, le récit à la première personne est à la fois enlevé et grave. Faussement naïf, le gamin pose un regard d'une grande acuité sur le monde qui l'entoure. Surtout, l'auteur à su retranscrire l'argot des banlieues anglaises. La voix d'Harrison résonne et permet au lecteur d'explorer les codes et les moeurs d'une génération à la dérive. Oscillant entre lucidité, innocence et un brin d'insolence, le discours du petit ghanéen, plein de réparti, aborde sans avoir l'air d'y toucher des sujets graves : échec de l'intégration, abandon social, violence conjugal, trafic, acculturation…

Une jolie trouvaille des éditions Gallimard et un énorme coup de chapeau au traducteur Nicolas Richard qui a effectué un travail absolument fabuleux pour « franciser » le langage si particulier d'Harrison.


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Abandon en cours de lecture. Pas accroché.
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C'est touchant et mignon même si ce n'est pas gai. J'ai lu ce livre en anglais et il est assez simple à comprendre, on sent l'écriture enfantine (bon c'est normal je sais, c'est un enfant qui raconte…) Harrison essaie de s'intégrer et de vivre dans son nouveau quartier, loin de chez lui et de son père, il est plein de vie et invente toujours de nouveaux jeux, même si ce sont des jeux pas toujours adaptés pour un jeune enfant il arrive toujours à les rendre enfantins et c'est vraiment touchant. Un livre simple et émouvant qui parle pourtant d'un sujet complexe.
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Abandonné, je n'accroche pas. Je ne 'rentre' pas dedans, habituellement j'ai une vision en parallèle de la lecture, une sorte de film que défile avec les situations les personnages qui s'animent selon ce que je lis. Et là, rien...

Peut être est ce la façon dont c'est écrit ou plutôt traduit, je trouve que ca ne sonne pas juste.

Je pense qu'en version originale cela a une autre dimension.



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