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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Comme Désirée et Benny dans 'Le mec de la tombe d'à côté' (K. Mazetti), Juliet et Declan, lycéens, font connaissance dans un cimetière. Mais indirectement, par le biais d'une lettre posée sur une tombe, adressée à une défunte et lue par curiosité.
La relation part mal, façon 'C'est quoi ce malotru qui ose interférer, me parler de douleur, comparer la sienne à la mienne ?' (Juliet n'est pas du genre à formuler du 'gros connard', même dans sa tête).
Les échanges se poursuivent néanmoins, par petits mots sur papier, puis par mail, et chacun reste masqué derrière son pseudo.

Roman épistolaire du 21e siècle, mystère, attente fébrile du prochain message, coeur qui bat à tout rompre, douche écossaise, malentendus, je t'aime moi non plus. Si on a lu (ou juste commencé) 'Quand souffle le vent du nord' (D. Glattauer), on visualise, et on imagine un dénouement tout rose bonbon. Depuis que j'ai dévoré à dix ans 'Papa longues jambes' (J. Webster), on ne me la fait plus.
Le tout est arrosé de folklore lycéen américain, avec bal où ces demoiselles viennent en robe à froufrous, accompagnées d'un chevalier sapé comme un prince, où les fifilles de bonne famille fuient devant un mec à capuche, où des pompom girls ont des 'tenues rouges et blanches', et des 'cheveux et jupes qui tourbillonnent dans les airs', etc.
AU SE-COU-OU-RS !!

Mais non, revenons, parce qu'il y a plein de choses fortes dans ce roman. Des mots bien choisis, que se balancent ou s'échangent tendrement et à coeur ouvert des jeunes en souffrance - sur le deuil, la culpabilité, le sentiment d'échec, le regard des autres, la pression parentale, la maltraitance... Et bien sûr, il est question d'amour, mais aussi d'Amitié solide, contre vents et marées, et de littérature salvatrice.

A partager avec ses grands ados, après avoir coché sur son livre des passages qui montrent à quel point les parents peuvent se gourer, être minables...
😢😏😉

• Merci, Iris, pour l'idée ! 😘
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Une jolie couverture atypique attiré en cette saison douce vers ce roman. Et sa découverte, sa lecture est bouleversante par son ton sincere. Les deux héros Juliet que Declan sont très vite attachants. Ils ont en point commun un vécu douleureux et le vivent chacun comme ils le peuvent. Leur récit est captivant, puis apparaît en personnage secondaire : Rev. qui tient le récit jusqu'à la fin par la magnifique leçon de vie qu'il permet de retenir. Bien qu'assez classique, ce nouveau roman pour ados garanti une vrai lecture plaisir.
Lien : http://www.liresousletilleul..
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J'ai une passion pour les cimetières. Les vieux avec des tombes décrépites ou les plus récents bien alignés et silencieux. Ceux qui, envahis par la végétation, se transforment en véritables jardins ou ceux qui se contentent d'être des forêts de pierres. J'aime les cimetières et rêve d'écrire un jour un livre qui s'y déroule. Quand j'ai lu la quatrième de couv de celui-ci je me suis dis "eh merde, on a écrit mon histoire avant moi!" (comme j'écris cette critique à chaud, ce qui ne m'arrive pourtant jamais, je suis encore imprégnée de l'histoire et j'entends Juliet me souffler "est-ce vraiment bien utile d'être grossière?" et en effet non) Bref, je me suis empressé de l'emprunter, mais pas de le lire, trop angoissé à l'idée d'être déçue. Dur de se rendre compte que le livre dont on rêve est raté.
Eh bien non! Aucune déception suite à la lecture de ce livre. Un tourbillon d'émotion, des larmes, des moments de stress, des papillons dans le ventre, oui.
J'ai commencé ce livre à 9h30 ce matin et l'ai fini à 13h. Je ne l'ai pas lâché, incapable de répondre au téléphone et encore moins de me faire à manger. Je voulais savoir. Arriver à la fin.
Ce livre est renversant. Bien sûr, la fin est attendue. Bien sûr, le récit est un brin caricatural. Mais l'histoire reste merveilleuse, à mi-chemin entre le monde joliment intime que Juliet et Declan arrive à construire dans l'anonymat où les sentiments ne connaissent pas de barrière mais où la tristesse est omniprésente et le lycée, la vraie vie, où ils sont chacun regardés de travers et luttent pour ne pas couler.
Cette histoire est celle de la reconstruction après le deuil, après le dérapage, après la mort, c'est aussi celle de l'amour familial, amical, amoureux, mais c'est surtout celle des mots qui blessent et attaquent, apaisent et réconfortent. Les mots qui vivent et font vivre.
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J'ai bien aimé ce petit récit de Brigid Kemmerer et je dois dire que j'ai apprécié la retrouver aussi dans un autre univers que du fantastique. Sa plume est fluide et agréable, on passe un très bon moment! Les personnages sont attachants, l'histoire est prenante et on ne traîne pas en longueur non plus.
Bref, une lecture agréable et efficace!
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Ps: tu me manques de Brigid Kemmerer

J'ai eu une petite panne de lecture il y a quelques temps et je me suis laissé convaincre par un lecteur de la bibliothèque de lire ce roman pour adolescents.

Quelle bonne surprise !

J'ai rencontré Juliet, qui écrit à sa mère, morte il y a peu, sur sa tombe. Ok ça commence glauque. Oui mais non. Là, dans ce cimetière, il y a aussi Declan, qui fait des travaux d'intérêt général. Ces deux adolescents, écorchés par la vie, vont entamer une correspondance qui va changer le cours de leur vie et leur perception du passé.

« La fille du cimetière » et « le crépuscule » se débattent chacun dans leur coin avec leur famille cassée, cabossée, leur culpabilité, leur manque et leur questionnement.

Alors bien sûr on parle de romance, c'est un peu cousu de fil blanc...mais bon sang que ça fait du bien. Et puis, il y a des sujets forts abordés : l'alcoolisme, la maltraitance, le rejet, les secrets...et puis la générosité, les familles d'accueil, les profs qui s'impliquent, l'art comme échappatoire, l'amitié indéfectible…

Moi et mon coeur de midinette, on a passé un super moment. 


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Mmmm, j'ai vu sur Babelio les lectures recommandées une fois que l'on avait terminé ce roman. Je l'ai vu juste avant de commencer à le lire, je venais de le piocher dans ma bibliothèque et de m'installer... A la lecture du deuxième chapitre j'ai peur d'avoir déjà deviné la fin. Au cours du troisième, j'ai la terrible impression de m'être trompée et de glisser vers une romance pour adolescent... Bon, me laisserais-je influencer, perturber par des à priori sans doute non fondés ? Je tente de m'accrocher et lui laisser une chance. Après tout, j'ai toujours beaucoup lu de romans jeunesse et young adultes en y découvrant des pépites...

Force est de constater que je me suis laissée entraînée, j'ai bouclé ces 450 pages en deux jours ! Efficace donc. Oui, c'est plutôt un roman pour adolescent, mais cela ne m'a pas empêché de l'apprécier. La force de l'écriture, de la parole, de l'échange. Les dérives d'un manque de communication, d'un entourage non-cadrant, de parents démissionnaires, des a priori et des rôles dans lesquels on enferme l'autre autant qu'on s'y enferme soi-même. Et la puissance des personnages secondaires ! Que tous ces adolescents en souffrance puisse rencontrer, un ami, un prof, un patron aussi soutenant que ceux-ci.

J'ai donc bien fait moi de ne pas rester sur mo' premier jugement. Je vais peut-être même envisager de lire la suite tiens...
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J'ai été très touchée par cette histoire dont les personnages ont été particulièrement bien travaillés, tant les principaux que les secondaires, et dont les sujets développés m'ont grandement intéressée.
Juliet et Declan sont certes des personnes aux caractères et aux vies très différents, mais ils ont énormément en commun, ce dont ils vont se rendre compte au fil de leur correspondance et de leurs rencontres. Car à plusieurs reprises leurs chemins vont se croiser, sans qu'aucun des deux ne sache que l'autre est son correspondant, du moins jusqu'à ce que l'un d'eux le découvre.
Juliet a perdu sa mère, une photographe renommée qui voyageait à travers les pays pour rendre compte des horreurs subies dans le monde (guerres, famines, etc.), morte dans un accident de voiture alors qu'elle rentrait chez elle. Depuis, Juliet vit seule avec son père, avec lequel elle n'arrive plus à renouer le dialogue, tellement cette perte les a marqués. Elle passe son temps sur sa tombe et a arrêté la photo, persuadée que son travail n'atteindrait jamais l'importance de celui de sa mère. Heureusement sa meilleure amie est là pour la soutenir, mais elle ne peut lui confier tout ce qu'elle ressent au plus profond d'elle-même, cela étant trop difficile à prononcer à voix haute.
Declan, quant à lui, vit avec sa mère et son beau-père, qu'il ne supporte pas (et c'est réciproque). Obligé de faire des travaux d'intérêt général parce qu'il a volé et accidenté la voiture de son beau-père, il est perpétuellement en colère et agressif envers tout le monde. Excepté son meilleur ami Rev, qui est le seul à qui il se confie. Cette colère est en lui depuis des années, depuis que sa soeur est morte à cause de son père. Depuis ce jour, sa famille est détruite : son père est en prison, sa mère a longtemps dérivé, enchaînant de mauvaises relations jusqu'à son nouveau mariage que son fils n'arrive pas à accepter, et Declan s'est isolé de tout, incapable de se pardonner ce qui est arrivé.
Ce qu'ils ont en commun, c'est la perte d'un être cher, le deuil, mais surtout la culpabilité : Declan parce qu'il est persuadé qu'il aurait pu empêcher son père de tuer sa soeur ; Juliet parce que selon elle sa mère n'aurait pas eu cet accident si elle n'était pas rentrée plus tôt pour sa fille.

Cette relation épistolaire qu'il vont entretenir cachés derrière des pseudonymes va être bénéfique pour eux, car elle va leur permettre de mettre des mots sur ce qu'ils ressentent afin de mieux avancer ensuite. Car ce qui est abordé ici, c'est aussi la difficulté à communiquer : Juliet avec son père et sa meilleure amie, Declan avec sa mère et son beau-père. Et c'est finalement cette absence de communication qui les empêche d'aller de l'avant et les pousse à s'enfoncer dans leur désespoir. En particulier chez Declan, qui est le personnage qui m'a le plus émue, tant sa détresse est grande. Je me suis un peu moins attachée à Juliet, dont le comportement et les décisions m'ont parfois un peu exaspérée, même si elle a su quelques-fois me toucher.
Quant à leurs rencontres "physiques" (en face à face, sous leur véritable identité), elles vont être un moyen pour eux de comprendre qu'il ne faut pas se fier aux apparences ni aux rumeurs, que l'on ne peut prétendre connaître une personne simplement à travers les on-dit. Cela est valable également dans leurs relations avec les autres personnages, notamment Melendez, le tuteur des travaux d'intérêt général de Declan, et Rev, le meilleur ami de Declan toujours camouflé sous des manches longues et une capuche. Ce dernier est d'ailleurs un personnage important, que j'ai adoré autant que Declan, mais dont je parlerai plutôt dans ma chronique sur le livre suivant, PS : Je ne t'ai jamais dit, dont il est le personnage principal.
Que ce soit à travers leur correspondance ou leurs rencontres, Juliet et Declan vont se pousser mutuellement à avancer, pas à pas, et peut-être réussir à se pardonner à eux-mêmes. Et grâce à ces petites avancées, ils vont comprendre que tout ne dépend pas toujours d'eux, qu'il y a des événements qu'ils ne peuvent et ne pourront jamais contrôler (ou qu'ils n'auraient jamais dû avoir à contrôler), mais qu'en revanche ils peuvent choisir d'essayer d'arranger les choses pour aller mieux.

J'ai bien aimé la mise en page du livre : au début de chaque chapitre nous avons une lettre ou un mail destiné au personnage qui raconte son histoire. Les deux personnages principaux sont narrateurs, ainsi les chapitres alternent entre le point de vue de Juliet et celui de Declan. J'aime bien ce genre de procédé, cela m'aurait terriblement frustrée si je n'avais pas pu découvrir l'histoire à travers le regard de Declan.
Petit bémol pour la version ebook, où la mise en page cafouille (j'ai vérifié par rapport au livre papier) : les différences de police et les sauts de lignes qui permettent de distinguer les correspondances des parties narratives n'apparaissent pas toujours, ce qui conduit parfois à certaines confusions. Un petit travail sur la version ebook ne serait donc pas du luxe.
Quant à la plume de l'autrice, si elle n'était pas aussi fluide et soignée, l'histoire n'aurait pu avoir un tel impact. Elle permet de suivre cette intrigue aux sujets si difficiles avec intérêt, sans jamais se lasser. Elle nous fait tourner les pages, encore et encore, nous conduisant avec douceur vers une fin à laquelle on adhère aisément, tout en nous faisant passer par un panel d'émotions assez varié (joie, tristesse, compassion, colère, amusement...).

En bref...
PS : Tu me manques est un roman particulièrement émouvant qui nous conte la rencontre à la fois épistolaire et "physique" de deux adolescents endeuillés emplis de tristesse, de culpabilité et de colère. L'autrice aborde, avec une écriture fluide particulièrement bien soignée, des thèmes pouvant toucher n'importe qui tant ils sont actuels et bien plus répandus qu'ils ne le devraient. La famille et la difficulté à communiquer sont les points centraux de cette histoire, points de départ de drames et de non-dits qui causent et amplifient le désespoir des personnages principaux. Ces derniers, tout comme les autres, sont traités de manière juste, authentique, et l'on ne peut s'empêcher de compatir face à leur détresse.
Une très bonne lecture, à la fois agréable et touchante.
Lien : https://escape-in-books.blog..
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Il y a des livres où l'on rentre comme dans une rivière un jour de canicule et on n'a plus envie d'en sortir.
Une histoire prenante, émouvante sans rentrer dans la guimauve. Des personnages forts, sensibles, blessés. On a envie de les tenir par la main, de les soulager de leurs blessures.
Il y avait bien longtemps qu'un roman ne m'avait fait verser tant de larmes.
A lire! Absolument !!!!
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Voilà un moment que je n'avais pas plongé dans une romance de ce style. Un récit à deux voix, des correspondances, des ennemy to lovers (non toxiques) mélangés à des Friends to lovers. Bref, le parfait combo !

J'ai tendance à refermer le livre quand le perso, notamment masculin, est réellement toxique et durant les premiers chapitres, j'avais un peu peur de tomber dans ce côté de Bad boy. Finalement, le développement des deux héros•ines est extrêmement bien tourné, leurs discussions font réellement réfléchir le•a lecteur•trice sur la perception du monde et des autres en fonction des étiquettes accolées à chacun•e.

Les parents sont par contre tellement toxiques, comment c'est possible de traiter son enfant comme ça ? Mais là n'est pas le sujet.

J'ai vraiment adoré le style de l'autrice, je sais qu'elle a écrit "PS : je ne t'ai jamais dit" qui reprend certains personnages du livre. Autant dire que dès que mon no buy est terminé, je file l'acheter !!! Je recommande vivement !
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En achètent ce livre j'ai d'abord été séduite par le titre, puis le résumé m'a touché; c'est tout à fait le type d Elvire que j'aime. Après la lecture, je ne regrette pas. C'est un livre très profond sur le deuil, les erreurs que l'on regrette. Je recommande vivement !
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