AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,18

sur 3975 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Objectivement : très bon livre. À mon sens l'écriture parfois "trop" poétique ne m'a pas du tout convaincue... Certains passages pourtant clé du livre sonnaient faux et me paraissaient peu vraisemblables. J'avais l'impression qu'on perdait en crédibilité à trop vouloir polir les tirades, les dialogues. Alors peut-être que oui, ça crée un contraste intéressant avec la violence des évènements qui elle, est crue, mais je reste dubitative. Idem, les personnages étaient vraiment intéressants dans la première partie du livre et puis après j'ai eu l'impression qu'ils étaient devenus creux, presque caricaturés.
Commenter  J’apprécie          00
Les histoires d'amour en suspens sont celles qui touchent le plus au coeur. Leur intensité ne se mesure qu'à l'aube d'une autre vie car sans pour autant oublier la profondeur de la nuit, nous ne sommes éveillés que par les plus lumineux souvenirs. Nulle guerre, nul drame, nulle déclaration ne peuvent alors tarir les sentiments exacerbés, intemporels d'un homme et d'une femme, de l'Algérie et de la France.

Au coeur de l'Algérie coloniale, le récit de vie de Younès, nous submerge parce qu'il vrai, poétique empreint de philosophie. Yasmina Khadra tout en ne cachant ni la misère, ni la crise identitaire d'un peuple, ni la révolte qui gronde, nous berce de nostalgie auprès d'une jeunesse qui veut rompre avec le sentiment de fatalité de ses aînés. Ces amis, ivres de vivre dans un pays en profonde mutation, seront bientôt confrontés à des tensions qu'ils ne saisissent pas toujours, eux qui sont issus de plusieurs communautés et n'ont connu que l'Algérie. L'insouciance peut-elle survivre à tout même à la nuit?

Un roman sur fond d'histoire d'une grande sagesse, véritable hymne à l'Algérie, aux femmes et à l'amitié. Un merveilleux moment de lecture finalement plein d'espoir.
Commenter  J’apprécie          186
Une belle histoire d'humanités, de fatalité et d'espoirs, sur fond de guerre et de conflits sociaux. Les personnages sont à la fois décevants et touchants, ils s'aiment et se déchirent, et leur destiné ne dépend finalement pas d'eux, mais de mécanismes sociaux bien plus grands qu'eux.
Commenter  J’apprécie          10
Mon premier roman de Yasmina Khadra . Je dois admettre que je suis tombé sous le charme de sa plume ..

Un soir d'été 1930, en Algérie le jeune Younes voit son père pleurer pour la première fois alors que ses champs et récoltes prennent feu.
Pour sauver, nourir sa famille et surtout donner une education scolaire à son fils, le papa de Younes le confie à son frère et sa belle soeur qui tiennent une pharmacie près d'Oran .
Le jeune Younes se fait alors baptiser Jonas . A travers les violences qui secouent le pays , Jonas noue de fortes amitiés et tombera sous le charme de la jeune Emilie.
Au fil du temps, , et après avoir vécu de multiples trahisons amicales pendant la guerre
et la révolution de son pays , Jonas parviendra t'il à oublier un amour d'enfance?



Commenter  J’apprécie          96
Une plume enchanteresse. On se laisse happer dès les 1ere lignes. l'auteur tisse petit à petit sa trame. On est au départ pris à la gorge par la pauvreté des personnages, puis on suit l ascension sociale de Jonas/Younes. Ses difficultés à trouver sa place dans cette société en pleine mutation, qui se cherche, elle aussi.
La fin m attriste, mais si elle avait été d un autre acabit, ce roman n aurait pas ce sel piquant. Une belle découverte, au hasard d une boîte à livres, qui me donne envie de découvrir cet auteur.
Commenter  J’apprécie          80
Depuis ma lecture coup de coeur de L'Attentat, il me tardait de retrouver Yasmina Khadra et sa plume qui m'avait tant chamboulée.

Le cadre n'est pas le même, l'intrigue est beaucoup plus étirée, les enjeux bien différents et pourtant cette plume est toujours aussi juste. Douce et sensible pour évoquer l'exode de la famille du jeune Younes, pudique mais assez évocatrice pour imaginer les conditions de vie dans un bidonville d'Oran et parfois complexe pour décrire les tourments sentimentaux du protagoniste.

J'ai été transporté en Algérie et l'atmosphère ambiante ne m'a pas quittée tout le long de ma lecture. Je ne connaissais pas grand chose de ce pays et ce roman m'a réellement permis d'appréhender sa culture cosmopolite et les tenants et aboutissants de la guerre d'indépendance.

Mais tout cela n'est qu'un décor dans lequel grandit Younes, devenu Jonas, qui toute sa vie ne saura dans quel "camp" il se trouve. C'est le récit de l'abandon: celui d'une famille, d'une communauté, d'un pays. Comment un homme peut-il se construire en sacrifiant à chaque étape de sa vie une partie de lui ? En voilà une douloureuse aventure...

Voilà donc un roman encore très humain de Yasmina Khadra qui permet de contempler l'Homme et ses sensibilités au milieu d'un monde qui lui échappe.
Commenter  J’apprécie          80
Je continue ma decoude Yasmina Khadra avec "Ce que le jour doit à la nuit" qui m'a été prêté par une amie.

Dans celui-ci nous suivons Younes depuis son enfance en Algérie en 1930 jusqu'à nos jours.

Mon avis :
C'est un roman poétique et triste qui embarque le lecteur à travers l'histoire de l'Algérie.
C'est un très beau roman qui ne peut laisser indifférent.
Commenter  J’apprécie          30
Oran, années 30. le père de Younes confie ce dernier à son frère aîné, conscient qu'il ne pourra pas sortir sa famille de la misère noire dans laquelle il est tombé. Pharmacien, marié à une européenne dont la famille est installée à Oran depuis plusieurs générations, cet oncle habite les beaux quartiers et donne la meilleure éducation à son neveu.
La famille déménage dans un village au coeur des vignes et Younes-Jonas grandit entouré de ses amis, sans faire de différence entre français, espagnols, juifs...
La seconde guerre mondiale préoccupe les adultes mais ne change pas beaucoup la vie de Younes, plus intéressé par l'amitié et l'amour...
Mais la lutte pour l'indépendance algérienne modifie la donne et vient renforcer des failles déjà installées dans les amitiés...

C'est le nom de l'auteur qui m'a fait récupérer ce roman dans une boîte à livres. Je l'ai trouvé intéressant, l'écriture de Khadra est toujours un plaisir. Mais je n'arrive pas à savoir si ce qui est raconté est réaliste ou pas. J'ai trouvé l'histoire ou les histoires d'amour un peu trop emmêlées et au final peut-être un peu tirées par les cheveux... Et je ne sais pas quoi penser de la façon dont est traitée cette période de guerre d'indépendance, je n'ai pas beaucoup de connaissances sur cette période mais j'ai le sentiment que c'est un peu survolé... Et je ne sais pas si l'amitié, l'amour construits dans l'enfance peuvent être plus forts que tout le reste...
Commenter  J’apprécie          50
Quel étrange sentiment à la fermeture de ce roman... Avec les larmes aux yeux, éprouvant la peine du personnage Younes, éprouvant sa nostalgie, ses regrets, et surtout une sorte de colère liée à l'injustice et la vie dure qu'il a subi toute sa vie.

Avec pour contexte la guerre d'Algérie, je me suis déjà appropriée le contexte algérien avec ses grandes inégalités : entre la misère et la joie de vivre de certaines grandes villes qui ont toujours un air de fête, la différence entre Arabes "européens" ou colons, et Arabes "pieds noirs" de la campagne, qui n'arrivent pas à survivre de leurs cultures et meurent dans la misère et l'indifférence...

Jonas aurait pu avoir une vie légèrement différente, grâce à l'opportunité de l'adoption de son oncle qui l'éduque à la culture européenne et lui permet de sortir de la misère. Néanmoins, dès le départ, il est d'emblée le cul entre deux chaises : de quel côté politique est-il ? Qui défend-t-il, quels siens ? Ensuite, il n'arrive pas à avouer son amour à l'amour de sa vie, et pire, la rend profondément malheureuse. Suite à des malentendus, il reste encore et toujours à la marge de sa vie, culpabilisant, blessant autant ses proches que lui-même, ne sachant prendre de réelles décisions, oser sa vie.

J'ai été très touchée par cette histoire d'amour entre Younes et Emilie, centrale dans le roman, un amour impossible, tragique.

Après tant de guerres, de désolations, de pertes de proches, toute la vie de Younes part en fumée, et malgré quelques lumières de pardon et de résilience à la fin du roman, je ne peux m'empêcher de penser : "quel gâchis...", "quelle tragédie".

Un roman à la fois très beau de part ce qu'il dépeint et nous apprend sur l'Algérie, mais aussi difficile à lire, qui nous laisse sur un sentiment confus de désespoir, de regret, de désolation, de nostalgie pleine de mélancolie.
Commenter  J’apprécie          152
Une très belle fresque, tout de même. Je referme le roman, les yeux un peu gonflés: les dernières pages et dernières phrases m'ont eue, j'ai pleuré.
L'écriture de Y. Khadra se lit vite, agréable, certains passages sont empreints de sagesse (surtout les tirades de l'oncle, homme parlant avec poésie).
J'ai été agacée par l'étrange "histoire d'amour" entre Jonas et Emilie, qui s'éternise, qui nage dans une profonde déception. Je n'aime pas la déception. A ce moment là, j'ai eu envie de secouer Jonas, seul dans son état d'apathie, j'avais peur qu'il finisse par regretter sa vie. J'aurais aimé plus d'histoire, plus de contexte politique ; cependant il est vrai que dans les pensées d'un homme les histoires d'amitié et de coeur sont toujours davantage présentes que l'actualité, fut elle une guerre.
A la fin, il ya plus de disparus et de fantômes que de vivants. J'imagine que c'est la vie?
Commenter  J’apprécie          00





Lecteurs (10261) Voir plus



Quiz Voir plus

Livres de Yasmina Khadra

Comment s'appelle le personnage principal de "Ce que le jour doit à la nuit" ?

Malik
Yousef
Younes
Mehdi

5 questions
230 lecteurs ont répondu
Thème : Yasmina KhadraCréer un quiz sur ce livre

{* *}