L'Imposture des mots

Ce n'est plus le génie, c'est la notoriété qui fait vendre.

Armée de sa plume de tous les combats, elle (Françoise Aubenas) se jette dans la bataille. De toute évidence, elle n'aime pas le médaillon Khadra à cause de ses deux faces. Ne déteste pas non plus. Elle est surtout déçue. Elle s'attendait à des révélations fracassantes; elle n'a droit qu'à une inébranlable sincérité chiante comme une déclaration sur l'honneur. (...) Elle s'interdit de croire qu'il n'y ait pas anguille sous roche, que ce militaire fasse exception à la règle malgré son treillis de brute et l'immonde réputation de son institution.
De mon perchoir, j'observe la bataille rangée et ne souffle mot.
Le commandant Moulessehoul est déçu, lui aussi. Il croyait la guerre classée et est triste de se livrer à un duel de sourds où les armes pipées tirent misérablement à côté.

Ayant fleuri à ma vocation "un automne des chimères", j'ignore de quoi seront faits mes étés; d'un soleil convalescent ou d'une fiévreuse canicule.

Derrière moi la lumière anémique de l'abat jour se prend pour un couchant, c'est fou comme les choses se surpassent quand on a le dos tourné.

Si tu es venu chercher une place au soleil, à Paris le soleil est un intrus.

Je veux comprendre si c'était la souffrance qui me faisait rêver, ou le rêve qui me faisait souffrir.

Il faut bien sauver la face quand on a perdu son âme.

Un freluquet dans mon genre, les yeux enfoncés dans mon crane tels des arrières pensées.

Une vingtaine de millions d'individus et autant d'esprits.

Depuis que le monde est monde, la bonne parole continu de se casser les dents sur le verbe des gourous; le bien n'a jamais triomphé du mal, c'est le mal qui fini toujours par jeter l'éponge lassé de ses excès.