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3,48

sur 529 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Livre étrange car le " héros" est un personnage antipathique, qui repousse les autres malgré leurs bonnes intentions et leurs actions en sa faveur.
Malgré tout cette histoire de non rédemption m'a tenue en haleine jusqu'au bout et j'ai beaucoup aimé le style.
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Un nouveau roman de cet incroyable écrivain qui nous livre une nouvelle fois une prose parfaite et un roman tellement riche. Bien que centré sur un protagoniste masculin, ce grand défenseur de la gente féminine articule son récit autour de deux femmes : celle qui anéantit et celle qui redonne espoir et goût à la vie et à l'amour. le tout sous les lumières si particulières de la décolonisation qui héberge un homme qui fuit son ancienne vie et se perd dans les méandres de sa désespérance. Une atmosphère de déjà vue dans "les anges meurent de nos blessures " lorsque Narumbo sombre dans le désespoir qui l'anéantit et la solitude. Un chef-d'oeuvre qu'il me faudra relire car telle une oeuvre d'art ce roman recèle de nombreuses portes qu'il nous appartient d'ouvrir pour le comprendre.
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L'histoire débute en 1963, un an après l'indépendance. Adem est instituteur non loin de Blida, au sud-ouest d'Alger. Un soir, au retour de sa journée de travail, il trouve dans son entrée une valise. C'est celle de sa femme qui lui indique qu'elle le quitte. Coup de massue ! Cela ne peut pas lui arriver à lui, intolérable, inimaginable, La colère est là : il la gifle ! C'est la première fois mais ce sera aussi la dernière car elle saisit sa valise et part vers l'autre qu'elle aime.
Absurde direz-vous, et si Adem était un Meursault contemporain ? Pas de révolte ? Adem se jette dans l'alcool. Quelques jours plus tard il démissionne de son poste et décide de tout quitter et de partir sur les chemins tel un chemineau. Que va-t-il chercher ? un sens à sa vie, au monde, alors qu'il ne fait pas attention au monde qui l'entoure !
Sur sa route il va faire de nombreuses rencontres, souvent providentielles ; ainsi un jour il tombe dans un coma éthylique et se réveille dans un établissement psychiatrique. Adem ne prête pas attention aux gens qui l'entourent et veulent lui venir en aide. Ainsi il en ira de même pour un boutiquier, musulman, pratiquant qui l'héberge, ou un chef de chantier, et Mika, un homme de petite taille qui lui n'a pas été aidé par la nature. de belles rencontres mais Adem ne verra pas ce qu'elles peuvent apporter à son existence.
Les aventures de Adem ne sont pas picaresques car Adem n'est pas don Quichotte ! le « chevalier à la triste figure » est plein d'empathie, altruiste et ne pense qu'à faire le bonheur de sa Dulcinée. Adem ne pense qu'à lui.
En dernier lieu, il échoue dans une vieille ferme, tenue par un couple dont le mari est en fauteuil roulant (il a sauté sur une mine) Contre toute attente il tombe passionnément amoureux de cette femme qui elle aussi va le rejeter. « Tu ne convoiteras pas la femme de ton voisin » pourrait être la morale. . Toujours aussi aveugle aux autres, Adem fonce à sa perte …
J'ai aimé lire ce livre ; j'adore la langue française telle que la pratique Khadra.
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Excellent
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La montagne, la mer, un bon livre et ça repart. Et si c'était la solution à tout ? Sans doute est-ce l'une des solutions pour pallier la panne de lecture qui me pèse depuis plusieurs mois (années ?). Rien de tel qu'un livre de Yasmina Khadra, fraîchement distingué du titre de docteur honoris causa par l'Université Polytechnique Hauts-de-France, pour replonger dans le plaisir de lire.

Ce que j'aime ses histoires, sa plume, la profondeur, mais aussi la détresse de ses personnages. J'ai, une fois de plus, plongé au coeur d'une intrigue profonde et intime. J'ai observé la déchéance d'un homme, la longue descente aux enfers d'Adem, le personnage central du récit. Une lente et pernicieuse chute, une errance prolongée pour oublier les autres, mais aussi et surtout pour s'oublier soi-même. S'abîmer pour s'effacer.

La richesse de cette histoire réside non seulement dans la profondeur du personnage d'Adem, mais aussi dans la variété des rencontres qu'il effectue. Mika, Mekki ou encore Hadda deviennent rapidement des figures familières, occultant progressivement le souvenir fantomatique de Dalal, sans jamais parvenir à l'effacer complètement.

Quelle est la place des hommes et des femmes dans un pays en pleine reconstruction ? Comment se construire soi-même lorsque l'on marche sur les sentiers des guerres passées ? le sel de tous les oublis retrace le destin d'un homme, mais aussi son cheminement intérieur, celui qui gronde et qui refuse de sortir. C'est une tranche de vie décryptée très précisément, une mise à nue de la vie d'un homme et de ses semblables. La place de la femme occupe ici une place primordiale, entre désir et possession. À quel point une rupture peut-elle entraîner une réaction en chaîne et provoquer La Rupture, celle dont on ne se remet jamais vraiment ?

Sommes nous tous condamnée à fouler un jour le sel de tous les oublis, lorsque la nous aurons séché la mer...
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Je n'ai pas beaucoup aimé le personnage principal, impoli, pas très reconnaissant de l'aide apportée lors de ces rencontres.
par contre je voulais aller au bout pour connaître la fin de son périple.
Mitigée sur cette lecture mais j'ai qd même apprécié lire ce texte.
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