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EAN : 9782848053639
352 pages
Sabine Wespieser (01/04/2021)
4.13/5   39 notes
Résumé :
C’est en octobre 1955 que commence le procès d’Albert Black : ce jeune Irlandais de vingt ans, arrivé à Wellington deux ans auparavant, est accusé du meurtre d’un garçon lui aussi tout juste immigré, à l’occasion d’une rixe dans un bar.

Fiona Kidman ne se contente pas ici d’ouvrir à nouveau l’enquête sur les circonstances du drame – crime passionnel ? légitime défense ? – et sur la personnalité de ce gentil gamin de Sandy Row que la pauvreté a chassé ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Albert Black, fils d'une famille protestante de Belfast débarque à dix-huit ans à Wellington, Nouvelle Zélande, en 1953. Deux ans plus tard il va tuer un homme à l'arme blanche pour une histoire de fille et autres.
Il va être jugé et risque la peine de mort dans un pays puritain où le sexe n'est pas un sujet de conversation entre gens bien élevés, où les jeunes ne sont pas autorisés à le mettre en pratique, et où les jeunes filles ne trouveront jamais de mari si elles font des bêtises avant. Tout ce discours est renforcé par un rapport de commission gouvernementale sur la débauche et décadence juvénile alors que la peine de mort qui était en sommeil depuis des années est remise en vigueur. Une politique qui émoustille l'imagination des gens, leur mettant le sexe en tête bien plus qu'avant, et les poussant à attribuer "ce mal" à la présence des immigrés, les étrangers dont Paddy ( surnom d'Albert Black) en fait parti.
Fiona Kidman dans ce cadre malsain, dans la perspective d'une affaire de meurtre commis par un "jeune"" immigré" , nous présente un pays et une époque où les mentalités conservatrices infestées de préjugés causeront des préjudices irrationnels aux conséquences injustes et absurdes. Elle ratisse large, de la famille d'Albert en Irlande du Nord, sa vie d'avant le meurtre à Wellington puis à Auckland, le meurtre , la prison, le procès, les jurés, le directeur de prison et sa femme, figures exceptionnelles......et au centre de tout ça un jeune homme désemparé, qui n'a même pas encore vingt ans , ayant une forte nostalgie de son pays et de sa maman. Il n'avait qu'un seul but, rentrer chez lui, au lieu de quoi il commettra un acte irréparable malgré lui. Sa victime aussi venait d'Irlande, était aussi jeune que lui, et son seul but était tout comme lui de rentrer au bercail. Se sentir mais aussi être considéré comme "L'Etranger" , "L'exclu" les mènera tous les deux à leur perte.
La condamnation du jeune homme sera plus politique que juridique, vu que c'est le gouvernement par le biais du juge, qui décidera de sa mort, à laquelle l'avocat de l'accusé y réfèrera avec ces pensées terribles "La loi, dans son état actuel, semble cruelle et injuste, une cuirasse pour le pouvoir et la vengeance, conçue par des hommes qui ont fait la guerre et ne peuvent pas renoncer au passé, qui doivent continuer la chasse aux ennemis jusqu'à la fin de leur vie." Kidman dans cette atmosphère hostile, nous rapproche du personnage d'Albert Black de façon très subtil, si bien que déjà à la moitié du livre on ressent beaucoup d'empathie pour Paddy, pourtant le meurtrier de l'histoire, et la suite nous en sera d'autant plus difficile émotionnellement à lire et à accepter, alors que vient s'y ajouter un autre événement bouleversant. Et c'est là tout le talent de l'écrivaine. J'avais déjà lu d'elle " La fille de l'air " une histoire vraie qui m'avait beaucoup emballée, pareille pour "Albert Black", une histoire vraie aussi qui m'a bouleversée, mais aussi révulsée par la mise à mort !



"Je ne peux pas croire que nous ayons acquis le droit de décider qui doit vivre et qui doit mourir. Je ne crois pas à la peine de mort....."

Pour chaque mal il y a un pire.
Thomas Hardy

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Albert Black n'est pas un de ces romans spectaculaires et musclés qui vous emportent d'emblée dans leur récit, mais un de ceux qui s'immiscent en vous en toute subtilité et y laisse un empreinte forte.

Fiona Kidman s'est inspirée de faits réels : en décembre 1955, un immigré irlandais de tout juste vingt ans, Albert Black, est pendu à la potence d'une prison d'Auckland pour avoir poignardé et tué un autre jeune migrant. La peine de mort venait d'être rétablie en Nouvelle-Zélande il y a quelques années à peine. Et ce fut l'avant-dernière exécution dans le pays; elle a joué un rôle majeur dans la mise en place de l'abolition de la peine de mort en 1961.

Le contexte est parfaitement cadré, un Auckland de bas quartiers lugubres, entouré de squats sordides et de bars miteux, dans une Nouvelle-Zélande sous le choc du rapport Mazengarb ( 1954 ) qui stigmatise une jeunesse débauchée, sans repères religieux, en proie à toutes sortes de dépravations ( sexualité débridée, alcoolisme, bagarres ). le gouffre générationnel est énorme. le tout sous la gouverne du Premier ministre réactionnaire et nationaliste Sidney Holland qui déverse sa xénophobie sur ces immigrés venus d'Europe. Black devient le représentant de cette jeunesse délinquante et étrangère à punir.

S'il est difficile pour un lecteur peu au fait de cette affaire judiciaire de tracer une frontière entre fiction et faits avérés, le sujet est puissant et on sent à quel point il touche profondément l'auteure. Pourtant, plutôt que d'asséner des vérités, elle choisir de laisser parler les faits pour eux-mêmes, sans jamais empiéter sur le point de vue du lecteur, sans sentimentalisme lourdaud ni sentences condamnatoires. Et c'est ce qui fait la force de ce roman. Elle fait ressortir toute la complexité des faits, entre ombre et éclat, sans prêcher ou chercher la polémique.

Fiona Kidman ne crie pas ses conclusions ou son plaidoyer contre la peine de mort. Elle avance sans artifice. Elle se concentre sur la fragilité de la condition humaine : le déracinement du migrant et sa difficile insertion, le bouillonnement et la faiblesse de la jeunesse qui commet des erreurs parfois stupides, le mécanisme de rejet de l'autre. Les moments les plus beaux sont ceux qui dévoile la vulnérabilité voire la candeur de Black, jeune homme brisé pourtant peu aimable a prime abord entouré de personnages tout aussi peu aimables. Il a notre sympathie mais notre empathie, ce qui renforce la prouesse de l'auteure qui n'a pas choisi la facilité. Et lorsque la sentence irrévocable est prononcée, attendue dès le départ, on découvre les lettres qu'il a écrites en prison ( authentiques si j'ai bien compris ) et on est bouleversés. D'autant plus que l'auteure met très habilement en éclairage sa mère, restée à Belfast, qui fouille dans les poches des vêtements d'enfance de son fils, submergés par les souvenirs ainsi convoqués. Superbe.
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Victor Hugo a écrit ces mots à propos de la peine de mort : «  Voyez, examinez, réfléchissez. Vous tenez à l'exemple. Pourquoi ? Pour ce qu'il enseigne . Que voulez - vous enseigner avec votre exemple ? Qu'il ne faut pas tuer . Et comment enseignez - vous qu'il ne faut pas tuer ? En tuant ? .
Que reste- t- il de la peine de mort .Rien » page 309 …..

C'est une des réflexions de l'auteure à propos du procès qui se déroula en 1955, en Nouvelle Zélande, le jeune Irlandais Albert Black, dit «  Paddy » accusé d'avoir tué un garçon, immigré de fraîche date , comme lui, crime passionnel,? légitime défense ? au cours d'une rixe dans un bar.

L'auteure d'une manière intelligente , puissante , bien argumentée, convaincante , à l'aide d'un style fluide et délié, déroule les faits ——presque au premier tiers de l'ouvrage ——le lecteur prend fait et cause pour ce pauvre Paddy : influençable, gentil , naïf, poussé à bout, sa vulnérabilité , ses faiblesses , son enfance en Irlande , il est protestant , sa famille marquée par la guerre et les sentiments religieux est très modeste , ses quelques amours fugaces …. Sa propre mère ne peut entreprendre le voyage en Nouvelle Zélande …
Fiona Kidman fait ressortir la condition de migrant , l'insertion toujours délicate , les rejets inéluctables de l'autre , les petits boulots aléatoires, la faiblesse de cette jeunesse venue de Belfast dans l'espoir d'une vie meilleure .

La machine judiciaire s'est mise en branle dans des conditions absurdes .
Le contexte de l'époque n'est pas favorable : en Nouvelle Zélande la peine de mort venait d'être rétablie et le premier Ministre de publier un rapport accusant les immigrés de répandre le vice .

Tout est sujet à rejet , incompréhension , préjugés et suspicion, haine, sectarisme , idées reçues, partis pris, bêtise …inhumanité.

Fiona Kidman examine sans prendre parti le comportement de chacun : parents , juges , amis , jurés , explicite et déjoue avec talent les mécanismes de l'enchaînement implacable , sans chercher à participer ni influencer .

On a l'impression que le jeune Paddy sera pendu à la potence d'une prison d'Auckland , sacrifié vraiment pour des raisons politiques …

C'est une histoire bouleversante : le verdict mortel semble déjà scellé dès les premiers chapitres , rendant impossible toute tentative de défense .

Albert murit , il comprend , au fil des jours l'étendue de sa solitude , son sentiment d'être considéré comme un étranger, venu en Nouvelle Zélande en ayant rêvé un avenir meilleur ..
Un livre touchant , profond, passionnant , poignant .
Le lecteur , attentif, éprouve de la sympathie , de la compassion , de la compréhension pour ce pauvre Paddy,.
J'ai été révoltée par la mise à mort .
Un très bel ouvrage qui fait réfléchir, emprunté par hasard à la médiathèque.
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Il y a 40 ans, la France abolissait la peine de mort. Ce qui semble aujourd'hui une évidence a fait l'objet d'un long combat. Réquisitoire contre la peine capitale, le beau roman de Fiona Kidman met en lumière les propos de Victor Hugo cités page 309 : « Que voulez-vous enseigner avec votre exemple ? Qu'il ne faut pas tuer. Et comment enseignez-vous qu'il ne faut pas tuer ? En tuant ». Et il ajoute, à propos de l'exécution : « Qu'en reste-t-il ? Rien. Rien qu'une chose horrible et inutile, rien qu'une voie de fait sanglante qui s'appelle crime quand c'est l'individu qui l'accomplit, et qui s'appelle justice (ô douleur !) quand c'est la société qui le commet ».
Le meurtre ne touche pas seulement la victime et le bourreau, il affecte une communauté toute entière. le constat n'est pas nouveau mais il est remarquablement raconté par l'auteure. On partage ainsi les tourments de la famille, des avocats, du prêtre, des amis, du juge et bien-sûr, des jurés dont les âpres discussions rappellent le célèbre film « 12 hommes en colère » de Sidney Lumet. Il est glaçant d'entendre ces voix former un brouhaha tel que la vérité parvient à s'y cacher : « La même histoire répétée maintes et maintes fois, chacune avec ses propres broderies insérées dans le récit (…) où les allégeances glissent aisément d'un point de vue à un autre ».
C'est aussi un livre sur la xénophobie. L'accusé n'est pas noir même s'il s'appelle Black, il est un citoyen irlandais en quête d'un futur dans le pays des all blacks. Recroquevillée sur son île, la Nouvelle Zélande ne se contente pas, dans les années 50, de mener la vie dure aux maoris. Tout y est étranger, tout peut devenir sujet de préjugés et de suspicions.
En ces temps où les droits les plus fondamentaux sont remis en question (ex : avortement, opposition politique), il faut se rappeler des luttes qui ont fait avancer liberté et justice.
Bilan : 🌹🌹
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Nouvelle-Zélande, 1954 : le gouvernement fait brûler les livres subversifs qui incitent les jeunes (surtout les filles, bien sûr) à la débauche, et rétablit la peine de mort. A cette même époque, la méfiance est grande envers les immigrés, écossais ou irlandais venus avec un billet de bateau à 10 livres chercher du travail dans ce pays neuf. Des emplois, ils en trouvent, mais pour ceux qui tôt ou tard finissent par avoir le mal du pays, le retour n'est pas au même tarif !
En attendant, garçons et filles fréquentent les bars, s'amusent au son du juke-box et des musiques à la mode. C'est ainsi que vit Albert Black, surnommé Paddy, jeune irlandais de vingt ans débarqué quelques mois auparavant. Après avoir été hébergé par une veuve sympathique dans la région de Wellington, il décide de trouver un emploi mieux rémunéré à Auckland, mais fait aussi des rencontres qui vont peser sur sa destinée.

Voici un livre, je ne dis pas un roman puisqu'il s'agit de personnages réels et de faits survenus dans les années cinquante en Nouvelle-Zélande, voici un livre donc qui m'a complètement accaparée, ce qui est difficile ces derniers temps. Il se montre aussi prenant qu'un roman policier, tout en brassant bon nombre de thèmes forts. Que ce soit le mal du pays ressenti par Paddy, la panique morale du gouvernement néo-zélandais dans ces années-là, la justice et les médias qui condamnent avant de juger, la peine de mort, chaque sujet est étudié avec toutes ses facettes, et jamais plaqué sur le texte.
Je ne connaissais pas l'autrice, mais j'ai le sentiment qu'elle s'est investie à fond dans l'écriture de ce livre. Tout en respectant l'exactitude des faits, elle a réalisé un très beau travail d'écriture, que la traduction a bien rendu, et tout au long du livre, j'ai apprécié la manière de raconter, en passant d'un personnage à un autre, en retournant parfois en Irlande, en mettant en scène chaque témoin, chaque intervenant du procès.
la suite...
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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critiques presse (1)
Telerama
17 avril 2023
On retrouve ici l’immense talent de Fiona Kidman qui, comme dans Rescapée (2006) ou Comme au cinéma (2019), remonte le temps, cherchant dans le passé des explications au présent.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
À Auckland, Stan a réservé dans un immeuble de rapport de Symonds Street. Il a payé dix shillings d’avance, et il doit dormir dans un grand lit à côté d’un autre homme. L’idée de devoir partager un lit avec un inconnu dans un logement bon marché ne l’avait jamais effleuré, et ça le rend nerveux de se retrouver dans cette situation. L’autre homme paraissait jeune, mais grand avec des épaules lourdes. Il portait des vêtements bizarres. Stan éteignit la lumière avant de retirer sa chemise et son pantalon, et il grimpa prudemment dans le lit, en s’accrochant au bord.
L’homme lui dit qu’il s’appelait Johnny McBride et ajouta : « Te bile pas. Je préfère les filles. »
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Ah, y a pas que la beauté qui compte. Elle ferait une bonne épouse pour un homme, aurait des enfants, cuisinerait de bons repas, lui laverait son linge, tout ce qu’une femme est censée faire. Comme toi tu feras un jour.
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DÉLINQUANCE JUVÉNILE, les mots se répandent comme une tache à travers la vallée de la Hutt, comme de l'encre qui s'étale sur du papier buvard. Pendant les week-ends, des garçons en veste de cuir noir avaient coutume de venir à l'Elbe, un milk-bar au centre de la Hutt, une foule de jeunes filles jeunes couraient les rejoindre. Et si les filles ne faisaient pas les quatre cents coups avec les motards, elles se rattrapaient avec leurs camarades d'école. Du moins c'est ce qu'on racontait. Bodgies et widgies, bandes dessinées, Mickey Spillane, chansons américaines suggestives en tête des hit-parades. Les bodgies portaient des pantalons tuyau et des chaussures à semelle épaisse, les cheveux gominés tombant sur le col. Et des chaussettes de couleur. Vert citron, rouge, rose, la couleur s'affirmait après la grisaille des années de guerre. Les widgies portaient leur cardigan devant derrière, les manches remontées jusqu'au coude, un des indices révélant à coup sûr qu'une fille sortait des rails. Ou des corsaires, ces pantalons trois-quarts, autre signe de dégradation. Le Premier ministre, un homme anguleux aux gros sourcils nommé Sid Holland, avait commandé un rapport en vue d'éradiquer ces comportements délinquants.
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Les lumières sont toujours allumées dans les couloirs de la prison , une lueur glauque fluorescente qui se faufile par le judas des portes , si bien qu’au plus profond de la nuit , il est impossible d’être soulagé par l’obscurité clémente .
Et même quand un calme relatif s’abat autour de minuit sur les pensionnaires de la prison , des hurlements imprévus résonnent encore à travers les murs , cauchemars , accès de fureur , bruit des pas des gardiens qui retentit sur les dalles du sol » ….
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Il y avait des endroits dans la vie de son ami où Paddy ne pouvait pas entrer. Jadis il avait reçu une éducation. Son avenir était tout tracé, et la différence entre eux, c'est que celui de Peter se déroulait en Nouvelle-Zelande. Il trouverait un bon emploi, se marierait et aurait des enfants. Ils parleraient avec un accent différent de celui de leur père. Ils grandiraient et lui donneraient des petits-enfants qui n'auraient qu'une vague idée de l'endroit où se trouvait Liverpool, et Peter s'en contenterait. Paddy ne voyait pas du tout sa vie comme ça . Elle se situait dans les rues encombrées de Belfast, les collines de Black Mountain et la rivière Lagan qui courait entre ses rives, lui et sa famille qui traversaient le pont de la Boyne le jour de la parade orangiste. Peut-être qu'il décrocherait un job dans les chantiers navals, maintenant qu'il avait plus de dix-neuf ans, presque vingt.
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La romancière néo zélandaise Fiona Kidman s'est inspirée d'une histoire vraie pour ce livre. Elle raconte la destinée tragique d'un jeune Irlandais, victime à la fois de la solitude et d'un gouvernement qui utilise la peine de mort pour se débarrasser des immigrés. Un livre bouleversant
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