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Critique de MarjorieD


Pas le meilleur, pas le pire non plus…

Le problème, quand un écrivain, dès ses toutes premières oeuvres, nous fait prendre conscience que

« L'une des révélations les plus électrisantes dans une vie de lecteur, c'est de découvrir qu'on est un lecteur – pas seulement capable de lire (ce que Morris savait déjà), mais amoureux de la lecture. Eperdument. Raide dingue. » (p. 138.),

c'est que l'on devient exigent. Très. Trop ?

Pour un autre que King, ce serait un thriller bien plus que correct. Mais pour un King… Il m'a manqué, je ne sais pas… l'étincelle ? La passion ? La fougue de la jeunesse ? C'est vrai qu'il n'est plus tout jeune l'auteur de Ça, Simetierre, Shining, Jessie, Dolores et bien sûr, Misery: j'en passe et des meilleurs. Parlons-en de Misery : en lisant la quatrième de couverture, on ne peut s'empêcher d'y penser. Mais avouons que sans être une resucée d'Annie Wilkes (1 point pour king), son Morris Bellamy, quoique bien barré dans sa tête également, fait bien pâle figure face à notre passionaria littéraire préférée. Avec des thématiques devenus récurrentes depuis belle lurette, il se répète le King, il tourne en boucle, à l'obsession, bref il radote, éprouvant la formule éculée.
Ou bien c'est moi deviens une vieille râleuse…

Mais voilà que je me fais plus sévère que je ne l'aurais voulu : oui, il y a du positif, du bien à dire de ces Carnets noirs. À mon sens, le principal intérêt tient dans les deux personnages principaux. Animés de la même fascination, l'un sombrera dans la folie meurtrière et autodestructrice tandis que l'autre gardera raison et humanité. Ça, on pouvait le deviner, je ne dévoile rien. Ce que j'ai surtout apprécié, c'est la manière qu'ils ont de marcher dans les pas l'un de l'autre tout en faisant deci delà un pas de côté. Chacun sa route, chacun son chemin, finalement, l'un menant au meilleur, l'autre au pire.

Autre preuve que King n'a rien perdu de son savoir-faire pour nous raconter une histoire: même si je ne tournais pas les pages de son roman avec autant de frénésie que dans mon jeune temps (pas si lointain), celui-ci m'a quand même tenue éveillée jusque tard dans la nuit et m'a suffisamment intriguée pour que j'entreprenne la lecture de la trilogie dans son entièreté.
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