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Citations sur Classe tous risques (21)

On grandit et, si on atteint la puberté en restant fertile – une sur mille –, on se dépêche de tomber enceinte pendant ses premières chaleurs. Ensuite, on découvre que père ou mère nous a transmis une maladie chronique héréditaire, et qu’aucun des enfants qu’on aura ne sera immunisé. Je connaissais bien la paralèpre : j’avais grandi en regardant pourrir et tomber mes orteils. Mais ça, c’était trop. Qu’est-ce qu’on pouvait faire ?
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Je ne comprends rien à la théorie du voyage dans le temps mais j’en connais les aspects pratiques : on ne peut agir dans le passé qu’en des endroits et des moments où cela ne fait aucune différence. Nous sommes contraints d’effacer nos traces. Il y a une certaine flexibilité : un jour, un Escamoteur a laissé derrière lui son pistolet, qui est tombé avec l’avion. Nul ne l’a trouvé ou, dans le cas contraire, nul n’a eu la moindre idée de ce dont il s’agissait, donc nous nous en sommes bien tirés.
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Rester impassible. Ne pas sourire ni tenter de bavarder. Ne pas faire leur travail pour eux. Les imbéciles qui se laissaient prendre proclamaient toujours leur culpabilité par des ondes toxiques effrayantes qui auraient tué un canari. Il ne faisait rien de mal. Les employés de la sécurité ne savaient pas ce qu’ils voyaient et, même si ce type-là le savait, cela ne valait pas la peine de retarder le vol. Il ne transportait ni drogue ni armes. Il n’était qu’un touriste parmi d’autres, qui rapportait des articles pour touristes.
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Pour qu’une souffrance purement mentale soit assimilée à de la torture et satisfasse donc à la condition légale de « douleur mentale prolongée », le résultat devait selon lui approcher du trouble de stress post-traumatique ou d’une dépression chronique de durée significative, à savoir plusieurs mois ou années. Il comptait que ces recommandations ne concernent que la CIA, et seulement pour des « cibles de renseignement de grande valeur », jamais pour des prisonniers normaux – surtout pas en Irak, où l’article 3 des conventions de Genève s’appliquait sans conteste. En raison des limites imposées aux interrogatoires par les agents du FBI à Guantánamo – ils voulaient que toutes les informations obtenues soient admissibles au tribunal, oubliant (ou choisissant d’oublier) que les prévenus ne seraient jamais jugés que par des tribunaux militaires –, les prisonniers ne pouvaient se voir offrir ne fût-ce qu’une friandise sans que cela soit considéré comme de la coercition.
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Quand le numéro trois d’Al-Qaïda avait été capturé au Pakistan, on avait demandé à John de servir de conseiller juridique à la CIA. Cela l’avait occupé durant l’essentiel de l’été 2002, et il ne se rappelait pas avoir jamais travaillé plus dur ni plus minutieusement sur un mémo. Il lui avait fallu déterminer si les techniques d’interrogatoire utilisées par la CIA hors des États-Unis violaient les obligations américaines imposées par la convention contre la torture de 1984. Il avait donc examiné ces obligations, et appris en tout premier lieu que la torture était définie comme « tout acte par lequel une douleur ou des souffrances aiguës, physiques ou mentales, sont intentionnellement infligées à une personne. » L’adjectif « aiguës » faisait donc partie de l’acception légale. Pour la ratifier, les États-Unis y avaient attaché une définition supplémentaire : la torture était un acte « spécifiquement conçu pour infliger une souffrance physique ou mentale aiguë ». Qu’était une « souffrance aiguë » ? Que signifiait exactement « spécifiquement conçu » ? John avait consulté la littérature médicale appropriée. Un médecin pouvait-il définir la « souffrance aiguë » ? Non. La loi le pouvait-elle ? Non. En fait, on pouvait lire tous les documents qu’on voulait à la recherche d’une définition pratique de la « souffrance aiguë » sans jamais la trouver.
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En outre, voler lui apportait du plaisir. Il aimait regarder en bas, songer au vide qui s’étendait entre le sol et lui. Sentir son estomac se serrer sous l’effet de l’acrophobie, cette délicieuse sensation de peur éprouvée en toute sécurité. L’altitude n’avait aucun sens en avion. Il suffisait de regarder droit devant soi, et on pouvait aussi bien être dans un pullman.
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Grande et curieusement anguleuse, elle évoquait une écolière montée en graine qui aurait dû s’habiller en tweed et tenir une crosse de hockey à la main. Mais les apparences étaient trompeuses. Des générations de consanguinité avait fait plus que façonner la distribution de la chair et des os. Elles avaient mûri la décadence et créé une masse de frustrations fulminantes. Cette femme était cliniquement folle. Dans sa classe sociale, toutefois, on n’était jamais considéré comme fou mais seulement comme « excentrique », on n’était pas stupide mais « distrait », jamais méchant ou cruel mais « amusant ».
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Quel besoin d’avoir de la chance quand on sait ce qui va se produire avec cinquante-sept secondes d’avance ? Allez, disons une minute. C’est peu ?

Essayez donc de retenir votre souffle aussi longtemps. Essayez de garder la main sur un poêle chauffé au rouge pendant ne serait-ce que la moitié de ce temps. En une minute, on peut faire cent mètres en marchant, quatre cents au pas de course, plusieurs kilomètres en chute libre. On peut concevoir, mourir, se marier. Cinquante-sept secondes suffisent à beaucoup d’activités.
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On ne pouvait pas faire de mal aux morts, mais à leurs proches si. Raconter au père d’une suicidée que sa fille défunte était enceinte. À une mère affectionnée que la prunelle de ses yeux était atteinte d’une maladie répugnante. Ils ne prenaient pas la peine de vérifier, pourquoi l’auraient-ils fait ? Et, même s’ils vérifiaient, où était le problème ? Tout le monde pouvait se tromper, et il était employé de la morgue, pas médecin.
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Il n’est guère étonnant qu’on dise les aviateurs sans peur : avec tant de choses à surveiller, on n’a pas le temps de s’inquiéter pour sa sécurité. Ce fut plus ou moins à ce moment-là que je remarquai combien la boussole cesse d’être fiable lorsqu’on dépasse une certaine altitude. À quinze mille pieds, la mienne indiquait le sud-est-est. C’étaient le soleil et le vent qui me donnaient mon véritable cap.
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