"Le temps ,c'est de l'eau ,Charlie .La vie n'est rien d'autre que le pont sous lequel il passe ."
« Tu as le cuir bien tanné » était une réplique tirée d'un vieux film que j'avais regardé avec mon père sur TCM, à l'époque où il était alcoolique. J'ai oublié le titre, je sais seulement que Paul Newman jouait le rôle d'un Indien. Vous trouvez que certains éléments de mon histoire sont difficiles à croire ? Essayez donc d'imaginer Paul Newman en Indien. Voilà un bon test de crédibilité.
J'étais comme une personne qui, dans un chemin solitaire, marche escortée de la peur et de l'effroi, et qui, ayant regardé une fois autour d'elle, continue à avancer sans plus tourner la tête...
"Parce qu'elle croit qu'un être terrible lui ferme la route par-derrière", terminai-je à voix haute.
Je pense que l'amour a toujours ses raisons , alors que parfois , la haine n'en a pas.
Comme on dit , il n'était pas l'ampoule la plus brillante du lustre ,ni le couteau le plus affûté du tiroir .
« Oh, bon sang, j'ai failli oublier. Reviens, Charlie. S’il te plaît. » J'avais regardé suffisamment de rediffusions de Columbo avec mon père le dimanche après-midi pour connaître le coup de « la dernière petite question ». Et je fus saisi par l'appréhension.
(p.458)
Il y a un puits sombre en chacun de nous. Et il ne se tarit jamais. Mais vous vous y abreuvez à vos risques et périls. Car c'est une eau empoisonnée.
Je vous livre tous ces détails non pas parce qu'ils sont particulièrement intéressants, mais parce qu'ils constituaient une routine qui se poursuivit jusqu'à la fin du printemps et se prolongea presque tout l'été. Des mois agréables à certains égards. Je me sentais utile, indispensable même. Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu une aussi bonne image de moi-même. Seule la fin fut horrible.
Le temps c'est de l'eau, Charlie.
La vie n'est rien d'autre que le pont sous lequel il passe.
Le temps , c'est de l'eau , Charlie. La vie n'est rien d'autre que le pont sous lequel il passe.