Citations sur L'Institut (128)
Il avait envie de dire à Luke qu'il était courageux, peut-être le garçon le plus courageux qui soit, en dehors des héros des livres d'aventures. Il avait envie de lui dire qu'il était fort, et quelqu'un de bien, que ses parents seraient fier de lui. Il avait envie de dire à Luke qu'il l'aimait. Mais les mots lui manquaient, et peut-être qu'ils étaient inutiles. Comme la télépathie.
Parfois, une étreinte était de la télépathie.
P756
Tim songea que, parmi les quelques personnes qui pouvaient appuyer sur le gros bouton rouge, il y avait des enfants, non pas physiquement, mais mentalement. Il ne le dit pas. Kalysha faisait face à un avenir inconnu et incertain ; c'était suffisamment effrayant.
P 754
Le monde est toujours là, Tim. Ce n'est pas une statistique, c'est un fait. Soixante-dix ans après la destruction d'Hiroshima et de Nagasaki, le monde est toujours là, alors que de nombreuses nations possèdent des bombes atomiques, alors que les émotions humaines et irrationnelles l'emportent encore sur la pensée rationnelle, et que des superstitions déguisées en religion continuent à guider le cours de la politique. Pourquoi ? Parce que nous l'avons protégé...
P 739
Les petits détails font les grandes histoires.
P 386
Luke Ellis était le genre de garçon qui se donnait du mal pour se montrer sociable, afin de ne pas passer pour un taré, en plus d'être un surdoué. Il cochait toutes les cases des relations sociales, après quoi il replongeait dans ses livres. Car il existait un abîme et les livres renfermaient des incantations magiques qui faisaient remonter ce qui se cachait au fond : tous les grands mystères. Et pour Luke, ces mystères avaient de l'importance. Un jour, plus tard, peut-être qu'il écrirait des livres lui aussi.
P 276
Ils sogea alors (avec toute la force d'une révélation) que la vie ressemblait foncièrement à un long test d'évaluation, mais au lieu d'avoir quatre ou cinq choix, vous en aviez des dizaines. Y compris des réponses merdiques du style parfois, peut-être, peut-être pas.
P87
Tel un somnambule, Luke traversa la pièce jusqu'au lit qui n'était pas le sien. Il s'allongea, appuya sa tête sur l'oreiller qui n'était pas le sien, et contempla le mur vide, sans fenêtre. Aucun point, là non plus. Même s'il ignorait à quoi ils ressemblaient. Il songea : je veux ma maman. Cette pensée brisa ses dernières résistances. Il lâcha le sachet de glace, plaqua ses mains sur ses yeux et se mit à pleurer. L'observaient-ils ? Écoutaient-ils ses sanglots ? Peu importe. Il s'en fichait.
Continue à regarder droit devant, ordonna le Dr Evans. Si tu tournes la tête une seule fois, Brandon te colle une gifle. Si tu recommences, il t’envoie une décharge électrique.
L’oreiller du côté de la femme était encore creusé par le poids de sa tête. Robin l’appliqua sur le visage de l’homme et tira à travers. Le Glock émit un toussotement, pas plus, et cracha un peu de suie marron.
Robin s’approcha du lit en sortant le Glock glissé dans la ceinture de son pantalon, contre ses reins, pendant que Denny se dirigeait vers la salle de bains, sans chercher à étouffer ses pas. Trop tard de toute façon. Il se plaqua contre le mur, son arme au niveau du visage.