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3,66

sur 665 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le professeur Hasumi est dévoué à ses élèves nuit et jour. Populaire auprès des étudiantes, toujours très serviable, personne ne le soupçonnerait de quoique ce soit. le lycée dans lequel il enseigne tien plus que tout à sa réputation et s'il y a un moyen d'étouffer les histoires gênantes c'est tant mieux. le terrain de jeu parfait pour Hasumi.
J'en ressors un peu mitigée.
L'histoire est glaçante, terrifiante et malsaine. On en ressort le coeur au bord des lèvres.
La première partie prend son temps dans la mise en place des personnages, leur psychologie, leurs interactions et passé. L'ambiance malsaine est néanmoins présente dès le départ, on sent tout de suite que quelque chose cloche. le lecteur sait que Hasumi est un psychopathe presque tout de suite, il y a donc pas d'effet de surprise quand le premier cadavre arrive puisqu'il finit par éliminer quasi chaque personne qu'il croise et qui ne lui convient pas. Ça monte lentement en puissance, les crimes s'accumulent au fil des pages. La violence augmente petit à petit. Difficile de dresser la liste des chefs d'accusation contre Hasumi : meurtre, pédophilie, détournement de mineur, voyeurisme, vol ect....
Lors de la deuxième partie tout s'accélère et on tombe dans l'horreur pure, le cauchemar de tout parent, élève et professeur.
Pourtant, j'ai pas eu l'effet d'horreur. On sait que Hasumi n'a aucune limite morale, on assiste a tellement de ses crimes avant que je n'ai pas eu l'effet de climax.
C'était juste trop de tout. Trop de violence, trop de cynisme, trop de meurtres. Personne n'a de morale. Même le proviseur ferme volontiers les yeux pour sauver sa réputation. Ce lycée où je ne sais combien de professeurs ont des relations intimes avec leurs élèves est complètement improbable...du moins je l'espère.
Bref, dommage je m'attendais à un truc explosif et ça ne l'a pas fait pour moi.
Cela reste néanmoins un roman hors du commun et très bien écrit.
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On plonge dans la noirceur de l'âme humaine, avec un héros complètement débridé, sans aucune retenue, ni empathie. Il suit sa propre morale, ses propres règles.
On est à la limite du roman d'horreur, avec parfois des incohérences inhérentes à ce genre. Un bon shoot d'adrénaline en tout cas.
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Pour commencer un tout petit rien qui m'a perturbé : les noms des personnages que j'ai eu beaucoup de mal à reconnaître et à identifier au cours de ma lecture. Cela étant dit on se retrouve devant un être sans empathie et à qui tout réussi, bref une sorte de cliché du serial killer inarretable
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Je viens vous parler de littérature japonaise. Je n'ai pas l'habitude et cela a donc été un petit parcours du combattant pour m'approprier
Le nom des personnages. Je me suis emmêlé les pinceaux au départ. Puis, quand j'y suis parvenue, j'ai pu me plonger pleinement dans le récit.

Ce qui ressort le plus, c'est une impression d'un Patrick Bateman (du film American Psycho) Japonais. On sent le côté psychopathe de cet enseignant que tous adulent. Tous? Non trois élèves ont démasqué leur professeur... à leurs risques et périls.  Je ne vais pas trop en dévoiler pour ne pas divulgâcher.

Concernant l'écriture, quand on parvient à s'approprier les personnages cela va mieux. Un bémol pour moi. Je suis loin d'être une fan des pavés livresques. J'ai donc trouvé ici quelques longueurs qui ont un peu gâché ma lecture.  Parfois,  j'ai trouvé qu'il y avait trop de détails. Mais cela ne reste que mon point de vue. Certains apprécient que cela soit bien détailler pour bien visualiser.
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Roman étonnant.. Un peu de mal à rentrer dans ce livre au début. Décontenancée par le nombre de personnages, difficiles à se remémorer avec leurs noms japonais... Mais au bout de cinquante pages, on est pris par l intrigue et on ne lâche plus.. Portrait angoissant d un psychopathe. On espère juste que ce type de personnage n existe pas dans la vraie vie.
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À la croisée d'un Battle Royale et d'Hannibal Lecter, ce véritable page turner se lit d'une traite. Courte période de mise en place, montée progressive dans l'horreur, alternance présent-passé... Tout est fait pour scotcher le lecteur et cela fonctionne très bien. Une occasion à saisir, comme le narrateur ne manque jamais de le faire.
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Retour en littérature japonaise après une longue absence. Cette fois-ci avec ce thriller qui ravira tous les fans du genre : on peut dire que l'auteur Yûsuke Kishi n'a pas lésiné sur les moyens à sa disposition pour fournir frissons, angoisses et palpitations à son lecteur-rice. Je n'ai pas compté le nombre de morts disséminés dans son roman, mais pour un pays vieillissant, j'imagine qu'il a mis un bon coup de poignard à la courbe démographique japonaise, d'autant que dans l'ensemble, les victimes sont jeunes. Le récit sort pour la première fois sous forme de roman en France, il a auparavant connu une première publication, mais sous forme de manga chez Kana et a été adapté à l'écran. Je ne suis certes pas une lectrice de mangas, mais j'avoue ma curiosité à le découvrir sous cette forme. Yûsuke Kishi a reçu à deux reprises le Prix de l'Association d'horreur du Japon, et après la lecture de La leçon du mal, ça n'étonnera personne. 

Tout prend forme dans un lycée public japonais, et on s'apercevra au fur et à mesure avec étonnement des différences entre le pays nippon et la France. Seiji Hasumi occupe la place de professeur d'anglais, l'un des préférés des élèves, et de professeur principal de la classe de 1ère 4. Très proches des élèves, soucieux de leur sort à chacun, le professeur est également membre du comité de surveillance. Rien ne lui échappe, ni les problèmes de harcèlements, ni les accointances ou inimitiés entre élèves, encore moins leurs points forts et faibles, leur caractère. Et pour cause, Hasumi est un maniaque, un obsédé du contrôle, un manipulateur, en bref, le psychopathe dans toute sa splendeur, ou plutôt dans toute sa laideur. Le professeur parfait le jour cache en réalité ses côtés sombres sous la couche en acier trempé de son armure qu'il s'est confectionné au fur et à mesure des années. La plupart des lycéens et de ses collègues s'y laissent prendre, à ce charme vénéneux de cet homme qui parvient à apprivoiser femmes et hommes, filles et garçons. Tous s'y laissent prendre, ou presque, dont le couple de corbeaux, avec cette scène assez terrifiante, qui ouvre le roman et qui annonce la couleur du récit.

Ce roman se décompose en deux parties. La première qui montre un Hasumi évoluant dans son environnement, le lycée et son domicile, une première partie en lenteur qui montre la façon dont le professeur d'anglais résout ses problèmes, et la façon dont il fiche les élèves. Une partie composée de flash-backs dans le passé de Hasumi, celle qui nous permet de cerner la psychose de l'homme, sa profondeur, son immuabilité. Et ce n'est pas la méthode douce qu'il emploie, le dialogue, la conciliation, un arbitrage dans les règles et apaisé. La justice chez lui est toujours biaisée, il est juge et bourreau, il est conseil de discipline à lui seul. Il est tout-puissant : il punit par le chantage, il tient les gens à la gorge et il aime ça. Mais chez ce genre de personnage, le chantage, c'est la méthode douce. En ce qui concerne la méthode forte, les châtiments sont irréversibles ou presque, je vous laisse le plaisir de la découverte. Cette première partie révèle et expose la violence, psychologique et physique, de Hasumi, une violence ancienne, qu'il porte en lui depuis toujours, qui ne demande qu'à exploser. L'homme est d'une inventivité féroce quand il s'agit de torturer son prochain, l'air de rien, et de chapitre en chapitre, cela devient aussi fascinant, hypnotisant, pour le lecteur, d'observer l'endroit et l'envers du masque du parfait professeur qu'il s'est forgé au fil du temps. D'observer la célérité d'esprit qui est la sienne, sa perversion, pour trouver la moindre faille de son interlocuteur, et d'en tirer profit au maximum. Fascinant mais terrifiant.

La seconde partie occupe peut-être le dernier tiers du récit. Comme un chant du cygne de Hasumi. Tueur par opportunisme, par facilité, et par plaisir, il devient tueur de masse. Car l'auteur s'est permis une faille, trois lycéens qui doutaient de la sincérité de l'homme, et dérangés par cette façade si superficielle. Deux adolescents et une ado qui se sont mis en tête de le démasquer, un trentenaire avec dix longueurs d'avance et dénué du moindre sentiment quel qu'il soit, prêt à tout pour défendre son masque sociable, cela donne un massacre en règle. La menace de voir se fissurer cette façade d'homme charmant, social et honnête provoque un ultime soubresaut d'autodéfense : et quand on sait que l'homme n'abrite qu'une coquille vide, on peut s'imaginer l'ampleur du désastre. Prédateur parmi d'autres prédateurs, les flash-back détaillant son curriculum vitae bien garni d'expert-tueur et de manipulateur donnent froid dans le dos, spécialement les fois où la vérité menaçait de faire jour. 

Aucune longueur inutile pour ce roman qui en contient pourtant presque six cents, chaque page a son importance, elle entretient la tension qui devient de plus en plus palpable à mesure que les adolescents s'approchent du véritable Hasumi. Elles contribuent également à fabriquer un monstre hypertrophié qui ne parvient plus à se contenter du cadre des apparences sociables que le professeur d'anglais veut bien donner à voir. C'est un thriller à part, ou les policiers ne sont que de rares apparitions, laissant place à une observation sociale de cette toile d'araignée qu'a minutieusement filé Hasumi dans le lycée qui est devenu son terrain de jeu et de crime. J'attends avec impatience la sortie éventuelle d'un autre roman de Yûsuke Kishi, qui est parvenu à me couper le souffle le temps de quelques heures.
Lien : https://tempsdelectureblog.w..
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Seiji Hasumi, professeur dans un lycée au Japon, est un homme très charismatique, séduisant et extrêmement intelligent. Il est admiré de tous, élèves et collègues. Il est dévoué, toujours prêt à rendre service et se porte volontaire chaque fois que l'on a besoin d'aide. Mais ce jeune homme bien sous tous rapport cache sa vraie personnalité et pour cause, c'est un psychopathe. Il ne ressent aucune émotion, aucune empathie, il est pervers, manipulateur et est prêt à éliminer quiconque se met en travers de son chemin.

"Le lycée Shinkô Machida représentait pour Hasumi un vaste plateau de jeu d'échecs où chaque prof, chaque élève s'apparentait à une pièce. Il fallait sans arrêt manoeuvrer pour que tout ce petit monde se déplace dans la direction souhaitée."

La mise en place du décor et des personnages m'a paru interminable. Une première partie où il ne se passe pour ainsi dire rien. le rythme très lent et la multitude de personnages aux noms tous ressemblants ont bien failli avoir raison de mon enthousiasme. Mais en même temps, l'auteur, tout en douceur, ferre le lecteur avec son personnage, Hasumi, et il est désormais trop tard pour reposer le bouquin. On sent bien que le gars n'est pas tout net mais on est bien loin d'imaginer à quel point. Nous sommes dans la tête de cet être machiavélique et prenons part à toutes ses actions. J'avoue que pour moi qui suis une véritable éponge émotionnelle, j'ai beaucoup de mal à me mettre dans a peau d'une personne qui n'éprouve quasiment rien. C'est totalement abstrait et quelque part fascinant. Pas que j'admire ces êtres abjects, loin de là, mais je reconnais qu'ils m'intriguent.

Dans ce lycée, les enseignants sont tous ignobles et les élèves pas beaucoup mieux. Tout ce petit monde est fort peu sympathique et un peu trop caricatural. La personnalité de Hasumi se démarque d'autant plus. Au fil des pages, des flashbacks nous en apprennent plus sur son passé et nous prenons peu à peu conscience du monstre qui se cache derrière.

Dans la seconde partie tout s'accélère est le lecteur mis sous tension assiste impuissant à une escalade de la violence. Les meurtres se succèdent à un rythme effréné et ça vire au cauchemar dans un huis-clos infernal.
Même si le dénouement est prévisible, j'étais au bord de l'apoplexie.

Malgré la lenteur du début et peut-être un manque de crédibilité, ce fut une excellente lecture que je recommande aux amateurs de sensations fortes. Un livre parfait pour cette journée d'Halloween.
Bons frissons !
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Il m a fallu un petit temps pour entrer dans ce roman…
Les 40 premières pages ne m'ont guère transporté mais sans m'en rendre compte je me suis trouvé entrainé dans cette histoire !

Dérangeante par moment, inquiétante à d'autres…
Au fur et à mesure, on se dit : « il ne va pas faire ça ! »… mais si… et bien pire encore…
Ça va crescendo !

Terrifiant. Maléfique. Malaisant. Effrayant. Haletant…
Foule de ressentis lors de cette lecture !

Même si certains passages, ou certaines situations peuvent paraître un peu trop invraisemblables, ce livre est prenant ; il ne vous lache plus même si on se rend compte au fur et à mesure que le pire peut encore advenir…

Il peut être utile dès le départ de noter les noms des personnages, quelques infos sur eux et leur relation car la galerie de personnage est importante et pas toujours simple à retenir.
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Hasumi a tout du professeur parfait : charismatique, proche de ses élèves, toujours disponible. Mais pour certains son caractère avenant n‘est qu'une façade. Alors quand un petit groupe d'élèves décide de fouiller dans son passé, tout va se compliquer.

Ce roman de la littérature japonaise est un ovni, avec un personnage principal qui casse les codes et qui nous entraîne dans une histoire (la sienne) haletante et pleine de rebondissements. le style est bien particulier, l'écriture est très fluide.

Seul bémol : les 100 premières pages sont un peu longues mais une fois dépassées tout s'enchaîne sans aucun temps mort.

Un thriller angoissant à découvrir sans plus attendre, qui mérite d'être connu et reconnu.
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